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Mémorandum pour une École inclusive : Introduction

Mémorandum pour une École inclusive : Introduction

Le Droit international impose aux États à la fois un enseignement basé sur l’égalité des chances[1] et une École inclusive[2]. Ces deux exigences sont d’ailleurs indissociables. En effet, donner des chances égales d’émancipation sociale à tous les élèves ne peut se faire que dans une École qui accueille tout le monde, sans distinction d’origines, de genres, de capacités intellectuelles, physiques, sensorielles, etc.

Mémorandum pour une Ecole inclusive en bref

Mémorandum pour une Ecole inclusive en bref

L’École inclusive concerne tous les élèves avec leurs diversités, qu’elles soient intellectuelles, physiques, culturelles, sociales, de genre, de langue, d’orientation sexuelle, … tout au long de leur scolarité et non uniquement les élèves en situation de handicap, qualifiés actuellement « à besoins spécifiques ». Cette diversité fait la richesse de nos classes, de nos écoles et de notre société.

Carte blanche d’un directeur d’école inclusive

Carte blanche d’un directeur d’école inclusive

Les enfants ayant une trisomie ne sont pas considérés comme des citoyens à part entière et n’ont pas les mêmes droits que les autres.

Directeur d’une école inclusive à Bruxelles, j’accueille depuis une dizaine d’années une quarantaine d’élèves à besoins spécifiques, dont 11 élèves avec une déficience intellectuelle, la plupart étant porteurs de Trisomie21.

Depuis que nous avons lancé ce projet, nous avons constaté l’incroyable épanouissement de ces élèves, tant sur le plan intellectuel que social.

Colloque : Construisons des écoles inclusives

Colloque : Construisons des écoles inclusives

Lors de nos colloques sur l’Ecole inclusive en 2022, nous nous sommes, dans un premier temps, interrogés sur le rôle des Pôles territoriaux. Ensuite, nous avons présenté des outils permettant aux écoles et professionnels de rendre leur établissement ou leur classe plus inclusive : pédagogies actives, tutorat, portfolio, co-enseignement, aménagements raisonnables.

Dans ce nouveau colloque, nous parlerons bien évidemment pédagogie active – il est impossible d’être inclusif sans passer par cette case-là –  mais nous réfléchirons à l’accueil de tous les élèves, quelles que soient leurs différences, leurs origines, leurs diversités.

Comment rendre l’Ecole inclusive. Boîte à outils Actes du Colloque

Comment rendre l’Ecole inclusive. Boîte à outils Actes du Colloque

Après avoir posé la question, en mars 2022, « Comment les Pôles territoriaux peuvent-ils aider les écoles à devenir plus inclusives », la Ligue des Droits de l’Enfant a proposé en novembre 2022 un colloque « boite à outil » pour compléter l’année civile sur une note complète.

Queer Mais Trash : séance scolaire d’une projection de films LGBTQIA+ (Analyse)

Queer Mais Trash : séance scolaire d’une projection de films LGBTQIA+ (Analyse)

Nous allons voir comment un festival « qui ose” a décidé d’aborder le public scolaire en même temps que l’univers cinématographique LGBTQIA+, féministe et intersectionnel[3]. La manière dont le festival a fait ses démarches auprès des écoles et la manière dont elles ont réagi, tant à l’invitation qu’à la projection des films.

Comment les Pôles Territoriaux peuvent-ils aider l’Ecole à devenir plus inclusive ?

Comment les Pôles Territoriaux peuvent-ils aider l’Ecole à devenir plus inclusive ?

Les Pôles Territoriaux (PT) sont au cœur des décisions prises par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sur base de l’Avis n° 3 (2017) du Pacte pour un Enseignement d’Excellence. Aussi, afin de s’assurer que les Pôles Territoriaux seront au service d’une école inclusive accessible à tous les élèves à besoins spécifiques ou non, la collaboration de tous les partenaires s’impose.

Pas de remboursement des frais de logopédie pour enfants ayant un QI faible ou une déficience intellectuelle

Pas de remboursement des frais de logopédie pour enfants ayant un QI faible ou une déficience intellectuelle

Il est évident que les enfants présentant des troubles du langage ont besoin d’une intervention logopédique ! Pour eux, le risque de développer des troubles du comportement et des difficultés d’apprentissage est nettement plus élevé (Maillart et al., 2015). En Belgique, les frais de logopédie pour ces enfants sont pris en charge par les mutuelles, à condition qu’ils soient prescrits par un médecin, que l’audition soit bonne et qu’il soit prouvé que le trouble du langage n’est pas associé à un QI inférieur à 86.

L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle est un Droit fondamental

L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle est un Droit fondamental

L’EVRAS est une obligation depuis 1997. L’article 8 du Décret Missions précise que pour remplir les missions prioritaires visées à l’article 6, les PO doivent veiller à ce que chaque établissement éduque au respect de la personnalité et des convictions de chacun, au devoir de proscrire la violence tant morale que physique, à la vie relationnelle, affective et sexuelle et mette en place des pratiques démocratiques de citoyenneté responsable au sein de l’école.

Etude : Pourquoi les écoles doivent-elles donner des cours d’EVRAS ?

Etude : Pourquoi les écoles doivent-elles donner des cours d’EVRAS ?

C’est à l’école que l’on doit apprendre à vivre avec les autres. La famille est une cellule trop petite pour faire cet apprentissage fondamental. Apprendre à vivre ensemble, à nouer des relations amicales avec ses pair.e.s, et parfois plus qu’amicales, cela s’apprend. L’Ecole n’aime pas parler sexualité. Les enseignant.e .s sont d’ailleurs très mal formé.e.s à ce sujet.

Plafonnement du prix des voyages scolaires : balises communes portées au départ de la Plateforme de lutte contre l’échec scolaire

Plafonnement du prix des voyages scolaires : balises communes portées au départ de la Plateforme de lutte contre l’échec scolaire

Un élève sur vingt en primaire ne peut pas participer aux voyages scolaires que son école organise à cause de leur cout, et en secondaire, c’est un sur dix. L’absence totale de régulation du prix des voyages que la Fédération Wallonie-Bruxelles a pratiquée jusqu’ici a généré au fil du temps des situations d’exclusion sociale terribles. Quel stigmate un jeune de huit ou treize ans porte-t-il quand tous ses camarades de classe partent trois jours ou une semaine, et que lui-même ne peut pas les accompagner parce que ses parents ne sont pas en mesure d’assumer des couts aussi élevés ?

Colloque : Comment rendre l’école inclusive ?

Colloque : Comment rendre l’école inclusive ?

L’école inclusive, ce ne sont pas que des textes de loi ou des réglementations. Pour être mise en œuvre, il faut des personnes. Ce sont les élèves, ce sont les enseignants, ce sont ces nouvelles institutions que sont les Pôles territoriaux, ce sont aussi les CPMS et les associations en lien avec l’Ecole et, enfin, ce sont les parents. Mais le concept d’ « Ecole inclusive » paraît encore flou à de nombreux professionnels, tous horizons confondus. Comment se mettre sur le chemin de l’inclusion ? Ce colloque propose de rappeler brièvement le cadre légal et surtout de le mettre en regard avec le quotidien des professionnels de l’Ecole. Que mettre en place pour devenir inclusif. Des pratiques probantes que l’on peut réaliser dans les écoles vous seront présentées. Chacun.e aura la possibilité de la/les expérimenter sur son/ses terrain.s par la suite. Nous proposerons ensuite, un second colloque en avril 2023, afin d’approfondir la manière de rendre l’Ecole plus inclusive et, si possible, de partager des expériences.

Ecole inclusive : Accueillir un élève avec une dysphasie

Ecole inclusive : Accueillir un élève avec une dysphasie

Parmi les parents, mais aussi les professionnels qui nous ont rejoints sur le combat pour une Ecole inclusive, plusieurs d’entre eux se battent pour que leur enfant soit accompagné à l’école en tenant compte de leur spécificité très particulière, qui est la dysphasie. Les enseignant.e.s ne sont pas formé.e.s à ce trouble qui, dans le milieu scolaire, peut être très handicapant. Nous vous proposons de vous pencher avec nous sur cette réalité. En effet, il n’y a pas qu’à l’école qu’elle se rencontre. Dans le milieu extrascolaire, il en va de même. Certains enfants qui fréquentent une école de devoirs, une maison de quartier, un club de sport, une académie, … sont porteurs de ce trouble. Il vaut mieux le connaître afin de ne pas discriminer un.e enfant, sans même s’en rendre compte. L’Ecole inclusive est un Droit de tous ces enfants.

L’école n’est pas faite pour les enfants ayant un handicap invisible

L’école n’est pas faite pour les enfants ayant un handicap invisible

L’école inclusive a pour mission d’accueillir tous les élèves, quelles que soient leurs différences. Mais on peut très bien accueillir des élèves avec une différence significative sans s’en rendre compte. Lors de nos colloques des personnes de l’associatif (écoles de devoirs et associations en lien avec un handicap) nous interpellent régulièrement : « Il faudrait parler beaucoup plus des handicaps invisibles ». En effet, des élèves porteurs de handicaps ne sont pas pris en charge correctement dans nos écoles – ni au sein de l’extrascolaire – parce que les accueillants et enseignants ignorent tout simplement le.s handicap.s qu’ont certains enfants. Ces derniers, souvent, ne veulent pas en parler, par crainte de stigmatisation ou d’incompréhension.

Ecole : Les Filles et garçons ont-elles/ils les mêmes chances d’avenir professionnel ?

Ecole : Les Filles et garçons ont-elles/ils les mêmes chances d’avenir professionnel ?

Nos enfants auront-ils les mêmes chances que les autres dans la vie ? Cette question nous est souvent posée par des familles qui nous téléphonent pour leur venir en aide et/ou les conseiller face aux décisions de certaines écoles fondamentales où est scolarisé leur enfant. Il nous arrive aussi de participer à des rencontres organisées par des écoles de devoirs ou des maisons de quartier, afin d’expliquer l’Ecole (le système scolaire) et questionner son « efficacité ».

Les débuts hésitants de l’école inclusive en Fédération Wallonie-Bruxelles

Les débuts hésitants de l’école inclusive en Fédération Wallonie-Bruxelles

Dans ce numéro nous présenterons l’évolution récente de la scolarisation des élèves handicapés ou en situation de handicap dans les différents pays francophones (Belgique francophone/Fédération Wallonie-Bruxelles, France, Québec) et en Suisse qui, en fonction de leur histoire, s’inscrivent dans la perspective de l’école inclusive.

Difficultés d’apprentissage en lecture : l’origine sociale et l’environnement linguistique ont un impact négatif

Difficultés d’apprentissage en lecture : l’origine sociale et l’environnement linguistique ont un impact négatif

On ne connaît pas le nombre d’élèves qui sont concernés par cette situation. Si l’on se base sur le nombre d’enfants éprouvant des difficultés d’apprentissage de la lecture en début de scolarité, la fourchette se situe entre 5% et 15%. Cela dépend sans doute des écoles. Les écoles en milieux populaires se rapprochant probablement du chiffre le plus haut, mais cela reste une hypothèse. Dans ce pourcentage, on retrouve aussi tous les enfants qui ont des « troubles spécifiques des apprentissages », comme la dyslexie ou la dysorthographie.

Table-Ronde : Comment devenir une Ecole Pour Tou.te.s ?

Table-Ronde : Comment devenir une Ecole Pour Tou.te.s ?

Lorsqu’on parle généralement d’éducation inclusive, on pense essentiellement à y inclure les élèves en situation de handicap. Mais il est un public trop souvent oublié parce que caché, ce sont les jeunes LGBTQI+. L’école est trop souvent un lieu de souffrance pour ces jeunes, mais pas que pour eux/elles. Le nombre de jeunes victimes de LGBT-phobies dépasse largement le nombre de jeunes LGBTQI+. Cela touche également des jeunes qui sortent des stéréotypes de genre, que ce soit par leur habillement, leur manière d’être, ou parce qu’ils·elles sont timides, n’ont pas de relation amoureuse connue, ou parce que la « rumeur » les a catalogué·e·s. Il en va de même pour les enfants vivant dans les familles homoparentales ou ayant un parent homosexuel.

Aidez-nous à agir pour une société inclusive

Aidez-nous à agir pour une société inclusive

Depuis 20 ans, notre « Plate-forme pour une École inclusive », avec l’aide de familles et d’acteurs associatifs, porte le combat de l’inclusion au niveau de l’Ecole. C’est un chantier important mais il est insuffisant. Ce sont tous les pans de notre société qui doivent devenir plus inclusifs.

La Ligue, c’est vous !

La Ligue, c’est vous !

Nous recherchons des bénévoles qui veulent agir pour les Droits de l’Enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles. Vous avez quelques heures de libres en journée ? Rejoignez-nous et participez à l’orientation de notre politique d’actions collectives selon ce qui vous parle le plus : LGBTQI+, école, primo-arrivant.e.s, santé/environnement, inclusion ou égalité de genre.

Enseignement : Les discriminations basées sur le genre

Enseignement : Les discriminations basées sur le genre

Plus de vingt ans après que l’immense majorité des écoles soient devenues mixtes, plus guère personne ne s’interroge sur l’efficacité de la mesure et sur les effets que celle-ci a eue sur les élèves, filles, et garçons[1]. Hormis le problème de la genrisation des cours de récréation où les garçons continuent à occuper l’espace central et relèguent la majorité des filles – et des garçons plus calmes – aux abords, tout a l’air de bien se passer dans nos classes et nos écoles entre élèves de genres différents.

Ecole post-COVID et santé mentale des élèves

Ecole post-COVID et santé mentale des élèves

Selon une étude des mutualités libres[4], les jeunes de 15 à 25 ans ont consommé plus d’antidépresseurs à la fin de l’année 2020. Les admissions dans les hôpitaux psychiatriques et les services psychiatriques des hôpitaux généraux, ont diminué. Les hôpitaux se limitant aux soins COVID-19, les prises en charges pour raisons de santé mentale ont été retardées, tant chez les jeunes que dans la population générale. Le gouvernement ayant autorisé les consultations par téléphone, la mutualité a constaté une augmentation significative chez les 15-25 ans, du fait que ces jeunes ont été fortement impactés par les mesures contraignantes suite à la pandémie. Cependant, de nombreux problèmes de santé mentale n’ont pas été traités ou fait l’objet de diagnostics en raison de la pandémie.

A posteriori, la reprise de l’Ecole le 10 mai en présentiel, bonne ou mauvaise chose ?

A posteriori, la reprise de l’Ecole le 10 mai en présentiel, bonne ou mauvaise chose ?

D’aucuns vous diront que la reprise en présentiel le 10 mai dernier était une mauvaise chose. Pour ma part, je prétends l’inverse. D’accord, des associations de première ligne renchériront en disant qu’un nombre important d’enfants qu’ils soutiennent sont en grande difficulté face aux apprentissages, que le présentiel n’aurait pas comblé les lacunes de l’hybridation et que les écoles n’arrêtent pas de faire des interros au lieu de donner cours. Des familles appellent au secours parce que leurs enfants font des tentatives de suicide ou se scarifient car on leur annonce qu’ils redoubleront ou « ramasseront les poubelles toute leur vie » (sic). Bon, d’accord, mais rassurez-vous bonnes gens, les écoles – et, quand je parle des écoles, je parle des directions et des pouvoirs organisateurs – les écoles savent ce qui est bon pour leurs élèves. Elles savent ce qu’elles doivent faire !

Dispositions pour la fin de l’année scolaire 2020-2021

Dispositions pour la fin de l’année scolaire 2020-2021

Voici quelques points importants de la circulaire 8052 : « Covid 19 : Dispositions pour la fin de l’année 2020-2021 relatives à l’organisation des épreuves d’évaluation sommative, à la sanction des études et aux recours »

Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire

Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire

Les membres de la plate-forme de lutte contre l’échec scolaire, soutenus par d’autres associations de la société civile, appellent le Gouvernement et les Pouvoirs organisateurs à baliser strictement la fin de cette année scolaire.

Les troubles spécifiques des apprentissages 5. La Dyspraxie

Les troubles spécifiques des apprentissages 5. La Dyspraxie

Depuis toujours des humains ont eu des difficultés à coordonner leurs mouvements pour effectuer des gestes quotidiens sans qu’on en comprenne les raisons. Ce n’est que depuis la fin du XIXe siècle que l’on a découvert des zones du cerveau responsables de la parole et du langage : les aires de Broca[1] et de Wernicke[2].

Les orientations abusives vers l’enseignement spécialisé  d’élèves ne présentant aucun handicap

Les orientations abusives vers l’enseignement spécialisé d’élèves ne présentant aucun handicap

Cette analyse traite d’enfants orientés vers l’enseignement spécialisé sans que ceux-ci n’aient, à la base, le moindre handicap physique ou intellectuel. Leurs difficultés sont essentiellement sociales : enfants vivant soit en milieux de grande pauvreté ou de quartiers populaires, soit ne possédant pas la langue de l’école, ou ayant besoin de plus de temps pour apprendre, ou pour de multiples autres raisons qui touchent essentiellement à leur statut social.  Nous n’aborderons pas dans ce dossier les orientations d’enfants avec handicap ou difficultés spécifiques des apprentissages.

« J’ai fait un rêve… »

« J’ai fait un rêve… »

Je suis ami d’une famille comptant trois enfants, dont un garçon avec une déficience intellectuelle. Cette famille été suivie par un service d’aide précoce en vue de faciliter l’accueil de cet enfant « spécial » dans sa famille, son quartier et sa commune. Elle a commencé la scolarité de son fils, Jean, dans une école fondamentale qui se veut « inclusive. Nous en avons parlé et, à l’heure où la FWB se lance dans ce projet d’école inclusive, j’ai fait un rêve.

La pédagogie universelle

La pédagogie universelle

La conception universelle de l’apprentissage (CUA) s’inspire de l’universal design, terme architectural qui, dès le début de sa conception, s’assure qu’un équipement, un environnement ou un lieu soient accessible à toutes et tous[1]. L’objectif est de réfléchir, dès les premiers pas du projet, aux difficultés qui pourraient se présenter aux utilisateurs potentiels. Cela permet d’établir des plans proactifs qui répondent à un besoin avant même que celui-ci ne se manifeste (ascenseur, mains courantes, rampes d’accès, panneaux en braille, etc.).

Ecole inclusive : Intégration ou inclusion, de quoi parle-t-on ?

Ecole inclusive : Intégration ou inclusion, de quoi parle-t-on ?

Lorsqu’on parle d’un processus qui concerne des êtres humains, le terme inclusion n’est guère utilisé en français. Il l’est, par contre dans les pays anglo-saxons, souvent couplé à l’expression éducation inclusive, reprise de plus en plus par les organismes internationaux (Plaisance, Belmont, Vérillon, Schneider 2007). « Une des difficultés dans ce débat réside dans le fait que cette expression, ainsi que celle d’intégration, n’ont pas exactement la même signification dans les différents pays et que chacune d’elles est même parfois utilisée dans plusieurs acceptions. Le terme d’inclusion et celui d’éducation inclusive sont parfois assimilés, en France, à des pratiques d’accueil qui se limiteraient à placer des élèves handicapés en milieu ordinaire, sans aucune réflexion sur les conditions nécessaires à cet accueil. En Angleterre, c’est plutôt sous le terme d’intégration que l’on désigne cette seule présence physique, alors que le terme d’inclusion implique une appartenance pleine et entière à la communauté scolaire. En Italie, intégration est encore couramment utilisé, alors que la politique éducative se place résolument dans la perspective de ce qu’on appelle ailleurs école inclusive. De plus, dans des pays qui ont adopté la terminologie de l’inclusion, comme l’Angleterre, certaines des pratiques continuent pourtant à relever de l’intégration. En France, on préfère parler d’école pour tous. »

LGBT-Phobies à l’école

LGBT-Phobies à l’école

« Dans notre société, les LGBT-phobies sont en progression. Il n’est pas une semaine où les réseaux sociaux ne relaient des agressions homophobes. La plupart des agressions homophobes sont le fait de jeunes gens. Ces jeunes ne sont pas sorti·e·s du système scolaire depuis des décennies, mais visiblement, et quelqu’ait été leur parcours, ils/elles n’ont pas reçu toute l’éducation nécessaire pour déconstruire leurs croyances ou l’éducation homophobe qu’ils/elles ont reçue, qu’elle soit familiale, sociale, culturelle ou philosophique. On ne naît pas homophobe, on le devient !Seule l’école est en position de lutter contre les représentations homophobes auxquelles ces jeunes ont été confronté·e·s et qu’ils/elles ont intégrées.

Les coûts et les avantages de l’intégration

Les coûts et les avantages de l’intégration

Une intégration (voire plusieurs intégrations dans une même classe) a des coûts. Ceux-ci peuvent être soit financiers (aménagement de rampes, déménagement d’une classe au rez-de-chaussée, investissements pédagogiques ou matériels, …), psychologiques (charge supplémentaire pour l’enseignant, pour les élèves accueillants qui apporteront leur aide au projet d’intégration, difficultés relationnelles, découverte de la différence, naissance de nouvelles amitiés, satisfaction d’avoir pu porter un enfant différent jusqu’au bout, …) et sociaux. Mais ce sera, plus probablement, un mix des trois.

Pandémie : pourquoi des écoles ont-elles continué à pratiquer la sélection ?

Pandémie : pourquoi des écoles ont-elles continué à pratiquer la sélection ?

Pourquoi de nombreuses orientations et redoublements ont-ils eu lieu en cette période de pandémie, alors que la consigne était de rendre le redoublement exceptionnel ? Pour les enseignants qui ont connu les grandes grèves des années 1990, cette consigne était logique et leur rappelait pas mal de souvenirs. 1996-1997 a vu le taux de redoublement diminuer drastiquement parce que l’année avait été écourtée (voir ci-dessous).

Le redoublement – Conclusions : Arrêtons la maltraitance !

Le redoublement – Conclusions : Arrêtons la maltraitance !

Le redoublement est avant tout un choix. De nombreux systèmes scolaires l’utilisent au compte-gouttes, uniquement quand il on peut espérer qu’il soit efficace (longue absence pour cause de maladie, par exemple). C’est un choix politique ! Mais c’est aussi le choix personnel de chaque professionnel de l’école. « Suis-je un dieu qui peut décider de l’avenir d’enfants et de jeunes et donc ne transmettre les savoirs qu’à celles et ceux qui me semblent les plus dignes, ou ma mission est-elle de transmettre des savoirs à toutes et à tous sans la moindre exception et ce, quelles que soient les difficultés d’apprentissages rencontrées par ces élèves ? »

Le redoublement – Chapitre 6 : Comment font les pays qui limitent le redoublement ?

Le redoublement – Chapitre 6 : Comment font les pays qui limitent le redoublement ?

La comparaison des différents systèmes scolaires des pays de l’OCDE a montré une grande variété de pratiques visant à donner une seconde chance à l’élève en difficulté. Nombreux sont les pays pour lesquels les résultats de fin d’année sont décisifs pour le passage en classe supérieure[1] qui ont mis en place des dispositifs offrant une seconde chance. D’autres ont organisé la scolarité de manière à rendre moins naturel l’usage du redoublement[2].

Le redoublement – Chapitre 5 : Au contraire, le redoublement est contre-productif

Le redoublement – Chapitre 5 : Au contraire, le redoublement est contre-productif

Le redoublement est du « prêt-à-porter » là où il faudrait du « sur mesure »[1]. Le redoublement n’est jamais que le résultat de l’échec d’un système, d’une école (et donc des humains qui y travaillent) qui, pour des raisons diverses et variées n’a pas voulu ou pas su transmettre les savoirs qu’il a mission de transmettre, à tous les élèves. On sait la doxa[2] qui règne dans les salles de profs : « On ne peut pas faire réussir tout le monde », « Si un élève est en échec, c’est parce qu’il n’a pas étudié », « Un prof qui fait réussir tout le monde est laxiste », « Si tu n’as pas ta courbe de Gauss, c’est que tu es mauvais professeur », etc[3]. Mais passons sur le refus de certaines « bonnes » écoles de faire réussir[4] tout le monde, et voyons pourquoi ces professeurs n’ont « p)as pu » transmettre ces savoirs.

Le redoublement – Chapitre 4 : Le redoublement est-il efficace ?

Le redoublement – Chapitre 4 : Le redoublement est-il efficace ?

La question de l’efficacité du redoublement est, depuis peu, redébattue au sein de la communauté scientifique. Hugues Draelants estimant que « les résultats des recherches sur les effets du redoublement sur les performances des élèves ne sont, pour l’heure, pas pleinement probants[1] », Benoit Galand[2], Dominique Lafontaine, Ariane Baye, Dylan Dachet, Christian Monseur estimant quant à eux qu’ « à une exception près, tous ces résultats concluent soit à une absence de bénéfice du redoublement sur les acquis scolaires des élèves à moyen terme, soit à des effets négatifs ». Hughes Draelants ne plaide pas, pour autant, pour une réhabilitation du redoublement. Il invite à aller plus loin dans les recherches sur les conditions qui feraient qu’un redoublement pourrait être bénéfique et a contrario non bénéfique. « Il s’agit autrement dit de penser les conditions de possibilité d’un « bon usage » du redoublement, qui devrait être envisagé comme une solution de dernier recours à utiliser de manière réflexive[3] ».

Le redoublement – chapitre 3 : Les fonctions latentes du redoublement

Le redoublement – chapitre 3 : Les fonctions latentes du redoublement

Selon Draelants[4] l’attachement au redoublement en Belgique francophone satisfait des fonctions latentes essentielles : gestion de l’hétérogénéité et tri des élèves au sein des établissements ; positionnement stratégique et symbolique par rapport à des établissements environnants ; régulation de l’ordre scolaire au sein des classes ; maintien de l’autonomie professionnelle des professeurs.

Le redoublement – chapitre 2 : Croyance des professeurs et des parents dans le redoublement

Le redoublement – chapitre 2 : Croyance des professeurs et des parents dans le redoublement

En Belgique comme en France ou au Grand-duché de Luxembourg, penser à une école sans redoublement est inimaginable. De nombreux professeurs sont convaincus que le redoublement aurait une réelle utilité pédagogique : il permettrait de remédier aux difficultés constatées. Puisque les rythmes de développement personnels et d’apprentissage varient d’un élève à l’autre, le redoublement permettrait de corriger ces rythmes en offrant un supplément d’apprentissage aux plus lents. Mieux encore, il servirait aussi de thérapie puisqu’il permettrait aux élèves de gagner en maturité et de repartir sur de meilleures bases.

Le redoublement – Dossier pédagogique

Le redoublement – Dossier pédagogique

Le redoublement est, avec les orientations précoces, le signe le plus visible de l’échec scolaire. La Belgique, et plus spécifiquement la Fédération Wallonie-Bruxelles, est constamment sur le podium des pays de l’OCDE qui font redoubler massivement et cassent[1] le plus d’élèves. Chaque année un peu moins de 60 000 élèves sont contraints de perdre une année de leur vie à recommencer une classe, 17 000 sont orientés précocement vers des filières de relégation dont ils ne veulent pas (spécialisé, technique ou professionnel) et un peu moins de 20 000 étudiants abandonnent sans diplôme du secondaire supérieur, complètement cassés par des échecs successifs générés par un enseignement trop souvent inefficace. Ils sont 14,8% en Région de Bruxelles-Capitale et 10,3% en Région wallonne ( contre 6,8% en Région flamande, soit 8,8% au niveau belge) [2] .

Analyse : L’intégration en enseignement inclusif : une question de droits. 2e partie

Analyse : L’intégration en enseignement inclusif : une question de droits. 2e partie

La Belgique a signé la Convention et a ratifiée la Convention ONU. Celle-ci entrée en vigueur en 2009. Depuis, la Belgique s’est engagée à respecter l’ensemble des droits qui sont repris dans la Convention, tout comme elle s’est engagée à respecter toutes les obligations qui en découlent, dont le droit fondamental des enfants à bénéficier d’un enseignement inclusif. Il ne s’agit plus, ici, de petits arrangements internes à la Communauté française qui s’est mitonnée un Pacte a minima, mais d’engagements internationaux qu’elle doit respecter. Et ceux-ci ne sont pas a minima.

La « démission parentale », mythe ou réalité ?

La « démission parentale », mythe ou réalité ?

Si la place des parents dans l’institution scolaire a évolué au fil du temps, elle n’a cessé d’être un questionnement pour tous les acteurs éducatifs concernés. Le discours sur la démission des parents est récurrent et vise particulièrement les familles populaires les plus démunies face à la scolarité de leurs enfants.

Analyse : Les aménagements raisonnables

Analyse : Les aménagements raisonnables

La notion d’aménagement raisonnable est une notion de Droit qui vise à favoriser l’égalité et la non-discrimination pour les personnes en situation de handicap. Il s’agit de créer une exception au profit d’une personne afin qu’elle puisse bénéficier des mêmes droits et d’un accès aux mêmes services que les autres.

Vers une école inclusive en Fédération Wallonie-Bruxelles (suite)

Vers une école inclusive en Fédération Wallonie-Bruxelles (suite)

Une école inclusive accueille tous les élèves (y compris ceux à besoins spécifiques), qui habitent dans un environnement proche dans le cadre d’une collaboration soutenue entre des équipes (celles d’une école ordinaire et d’une école spécialisée ainsi que des équipes AViQ et Phare) au bénéfice de tous les élèves, avec une transformation systémique des contenus, méthodes d’enseignement, approches, structures et stratégies en éducation.  

COLLOQUE « UNE ECOLE POUR TOU·TE·S » – Les actes (suite)

COLLOQUE « UNE ECOLE POUR TOU·TE·S » – Les actes (suite)

L’objectif de notre colloque était de porter une réflexion sur le « Comment accueillir à l’école toutes les différences liées au genre » ? A termes, nous souhaitons que les écoles soient labellisées « Ecoles Pour Tou.te.s ». Nous avons lancé une invitation à chaque école bruxelloise, de la maternelle à la fin du secondaire. Nous devons constater qu’il est plus que difficile de conscientiser les gens et les mobiliser pour réfléchir ensemble à toutes les problématiques qui tournent autour de la thématique de la transidentité et de l’homosexualité.

Pour une école inclusive : l’apprentissage coopératif – 2e partie

Pour une école inclusive : l’apprentissage coopératif – 2e partie

Une classe coopérative est un tout. Avant de faire partie d’une équipe, les élèves font partie d’un groupe-classe. Tous les élèves y sont considérés avec bienveillance et le climat y est propice à ce que chacun s’y sente bien à sa place. L’enseignante doit veiller à ce qu’il y règne un climat de confiance et d’ouverture entre les élèves mais également vis-à-vis d’elle-même. Chaque élève doit se sentir suffisamment à l’aise pour s’ouvrir aux autres et à l’enseignante.

Vers une école inclusive en Fédération Wallonie-Bruxelles

Vers une école inclusive en Fédération Wallonie-Bruxelles

Le thème d’une école inclusive fait partie des préoccupations de beaucoup de parents d’un élève en situation de handicap, ainsi que des associations de parents et de professionnels concernés. Ils réalisent en effet que le handicap fait et fera toujours partie de l’expérience de tous les hommes et que la situation de handicap ne sera pas facile à vivre par les personnes concernées. Aussi, se pose la question qui hante parents, professionnels, politiques et autres responsables qui se mobilisent pour une école inclusive : les adultes en situation de handicap vivront-ils mieux au sein de la cité si durant leurs années de scolarité, ils ont appris à « vivre bien avec leurs condisciples » dans une école inclusive ? Cette question renvoie à une autre : les condisciples des élèves à besoins spécifiques ont-ils eux aussi appris à « vivre bien avec la différence » ?

Forum : Une Ecole Pour Tou·te·s – Les actes 1

Forum : Une Ecole Pour Tou·te·s – Les actes 1

L’objectif de notre colloque était de porter une réflexion sur le « Comment accueillir à l’école toutes les différences liées au genre » ? A termes, nous souhaitons que les écoles soient labellisées « Ecoles Pour Tou.te.s ». Nous avons lancé une invitation à chaque école bruxelloise, de la maternelle à la fin du secondaire. Nous devons constater qu’il est plus que difficile de conscientiser les gens et les mobiliser pour réfléchir ensemble à toutes les problématiques qui tournent autour de la thématique de la transidentité et de l’homosexualité.

Pour une école inclusive : l’apprentissage coopératif

Pour une école inclusive : l’apprentissage coopératif

La coopération, dans tous les domaines et à fortiori à l’école, repose sur un système motivationnel basé sur l’entraide. Les élèves sont incités à s’entraider afin d’augmenter leur capacité à atteindre les objectifs fixés par l’école. C’est, par des efforts à la fois individuels et collectifs qu’ils vont tenter d’atteindre leur cible.

Synthèse du forum du 28 février 2019 « Vers une école inclusive : des pistes pour relever le défi »

Synthèse du forum du 28 février 2019 « Vers une école inclusive : des pistes pour relever le défi »

Ce Forum veut interroger le rôle d’une fonction clé : celle de la direction de l’établissement. Celle-ci favorise la disponibilité de tous à une démarche inclusive et promeut des stratégies individualisées. Elle veille à mettre en place les adaptations nécessaires et elle organise la vie des élèves tout au long de la journée en ce compris pendant les temps libres. Elle favorise l’utilisation des technologies. Elle recherche comment faire face aux troubles du comportement de certains élèves.

LA PLACE DES ECOLES DE DEVOIRS

LA PLACE DES ECOLES DE DEVOIRS

Actuellement, plus de 16.000 enfants et jeunes âgés entre 6 et 18 ans fréquentent chaque jour les 346 EDD[1] réparties sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. De plus en en plus de parents cherchent l’aide et l’encadrement qu’elles offrent. L’Observatoire de l’enfance estimait en 2017 à 70 %[2] le nombre des EDD qui ont une liste d’attente. Ce pourcentage est encore plus élevé à Bruxelles où il est très difficile de trouver une place libre.

Etude : Les notes à l’école

Hors les écoles à pédagogie active qui, elle, ont décidé de respecter leurs élèves, La plupart des institutions scolaires persistent à vouloir attribuer une note à toute production. Pourtant, et cela a été démontré depuis plus d’un siècle, le système d’évaluation par notation est tellement subjectif qu’il ne reflète jamais le niveau réel de l’élève en matière d’acquisition des apprentissages. Jean-Jacques Bonniol[7], professeur des universités en sciences de l’éducation, a par exemple calculé qu’il faudrait 78 correcteurs en mathématique et 762 en philosophie pour neutraliser les erreurs de calcul et améliorer l’objectivité de la notation.

Evaluer, pour quoi faire ?

Evaluer, pour quoi faire ?

La première mission des enseignants est de former des élèves et non d’évaluer, il faut le rappeler car souvent cette priorité est oubliée. Cependant, l’évaluation est nécessaire car on ne peut enseigner sans savoir si on l’a fait correctement. Nous devons savoir si chaque élève a compris, mais aussi comprendre pourquoi certains n’ont pas acquis le savoir transmis. Cela nous permettra de voir la manière dont on peut les aider ainsi que la manière et les types de remédiations immédiates[1] que l’on peut mettre en place.

Les notes ont-elles toujours existé ?

Les notes ont-elles toujours existé ?

Notre histoire, en Communauté française, mais aussi notre école a toujours été et est toujours fortement influencée par ce qui se passe outre-Quiévrain. L’école française, encore aujourd’hui, a les mêmes faiblesses que la nôtre et les médias n’aidant pas, les professeurs belges se dédouanent de leurs pratiques de sélection et du taux de redoublement parce « qu’on a toujours fait ainsi ». Le « on », c’est la France et les images qu’elle nous renvoie de son propre système scolaire. Relisons « Le Petit Nicolas[6] » ou plus récemment « L’élève Ducobu[7] » mais aussi les films qui parlent de l’école en la montrant sous l’aspect sélection, ou incompétence des élèves (Rappelons-nous la série des Sous-doués, Mauvais élèves, Les Profs, Le Maître d’école, Le plus beau métier du monde, …). Car non, « on » n’a pas toujours fait ainsi…

Ecole : Quelle est l’efficacité de la notation ?

Ecole : Quelle est l’efficacité de la notation ?

La question de la notation interpelle les parents mais aussi les enseignants depuis ses débuts. On relèvera l’expérience du professeur Laugier en 1930. Il a recherché dans les archives de l’époque 166 copies d’agrégation d’histoire et les a faites recorriger par deux collègues qui avaient une longue expérience, connus pour être capables de corriger méticuleusement. Ceux-ci ont travaillé séparément, sans connaître leurs appréciations respectives. Les résultats furent édifiants : la moyenne de l’ensemble des notes du premier correcteur dépassait de deux points celle du second. Les écarts de notes pour les mêmes copies pouvaient aller jusqu’à 9 points. Le premier a donné 5 à 21 copies qui ont été cotées entre 2 et 14 par le second. Le candidat classé avant dernier par l’un était second chez l’autre. Enfin, la moitié des candidats reçus par le premier étaient refusés par le second. 

Alors, pourquoi les professeurs tiennent-ils aux notes ?

Alors, pourquoi les professeurs tiennent-ils aux notes ?

Fabrizio Butera[1] constate que, si la note peut être utilisée de manière formative, c’est loin d’être le cas aujourd’hui, car elle est essentiellement normative, « basée sur la comparaison des élèves, qui se manifeste sous forme d’un jugement et permet de mettre en évidence la performance relative des élèves et des étudiants. »

Que pensent les parents des notes ?

Que pensent les parents des notes ?

Les parents tiennent aux notes parce qu’il s’agit d’une course. Les premiers arrivés seront les mieux servis, ils auront les meilleurs diplômes. Ils ont été formés ainsi. Leurs propres parents leur ont mis la pression durant toute leur scolarité et cette dernière n’a tourné qu’autour de la note. Ensuite, ce ne sont pas des professionnels de l’éducation et ils n’imaginent pas qu’il est possible d’évaluer autrement (la plupart des professeurs non plus, d’ailleurs). Et, quand par hasard, ils sont confrontés à un système qui ne donne pas de notes, ils perdent pieds « Comment vais-je savoir si mon enfant connaît ses matières ? ». La note est tellement facile à comprendre : on a réussi plus ou moins brillamment ou on est en échec. Du moins, le croient-ils.

Les notes antérieures des élèves influencent-elles les professeurs ?

Les notes antérieures des élèves influencent-elles les professeurs ?

Il est vrai que certains professeurs cherchent à connaitre les notes reçues par leurs élèves les années précédentes. En général, ils invoquent l’importance d’anticiper l’échec ou la réussite de leurs élèves. Or, toutes les recherches ont démontré que cette information favorise des « biais de notation[1] », c’est-à-dire des erreurs systématiques d’évaluation du niveau de la copie en raison des attentes négatives ou positives créées par ces informations. Et rappelons-nous l’effet Pygmalion[2]. L’expérience a été faite dans les années 60 à l’école primaire d’Oak School dans la région de San Francisco, durant toute une année. Le psychologue Robert Rosenthal, qui cherchait comment on pouvait aider à progresser des élèves d’origines socioculturelles défavorisées et en difficulté d’apprentissage a eu l’idée de faire admettre aux professeurs que certains de leurs élèves, choisis au hasard, étaient surdoués.

Le redoublement a-t-il un effet sur l’évaluation professorale ?

Le redoublement a-t-il un effet sur l’évaluation professorale ?

De manière générale, l’image du redoublant est particulièrement négative auprès du corps professoral. Avant même le début de l’année chacun s’enquière de savoir combien il y a de redoublants dans chaque classe qu’il a en charge et les commentaires désabusés du genre « encore une classe qu’il va falloir tirer » sont fréquents en salle des profs.

Evaluations et notations : Tous les élèves sont-ils logés à la même enseigne ?

Evaluations et notations : Tous les élèves sont-ils logés à la même enseigne ?

L’arrangement des notes dépend aussi de l’histoire du correcteur. Si, au cours de la correction d’une pile de copies, il en vient à se rendre compte que les notes sont particulièrement basses et qu’il ne peut souffrir une moyenne aussi basse, il peut, pour ses dernières copies avoir tendance à noter plus large, afin d’avoir une moyenne de 65 ou 70 %. Une telle manière d’évaluer est liée à l’histoire personnelle des professeurs, à un engagement politique progressiste (conservateur vs réactionnaire), voire à leur origine sociale. Pour sauver le niveau global de la classe, un professeur peut modifier son barème de notation en cours de correction, voire recommencer la pile de corrections afin de s’assurer d’être plus juste vis-à-vis de tous.  

Les profs disent que les notes ont un « effet stimulant ». Est-ce prouvé ?

Les profs disent que les notes ont un « effet stimulant ». Est-ce prouvé ?

Selon Pierre Merle[1], « Cette idée est diffusée surtout par les anciens bons élèves. Les plus de 100 000 élèves sortis sans diplôme du système éducatif n’ont pas du tout été motivés par la suite continue de mauvaises notes recueillies au cours de leur brève scolarité.» Il en est, évidemment, de même pour les 20 000 élèves qui, chaque année abandonnent l’enseignement de la Communauté française de Belgique sans le moindre diplôme.

Evaluations : la note est inefficace. Comment faire, alors ?

Evaluations : la note est inefficace. Comment faire, alors ?

En Finlande, pays en tête des classements PISA, les élèves sont appréciés une première fois par une évaluation à l’âge de 9 ans, mais de manière non chiffrée. Ils ne sont donc pas « notés ». L’enseignant se limite à dire si l’apprentissage est acquis ou en voie d’acquisition. Cette évaluation est accompagnée par une remédiation destinée à aider les élèves en difficulté. Les premières notes arrivent à l’âge de 11 ans, la note la plus basse étant 4/10. L’objectif est de ne pas décourager l’élève. La différence entre un 4 et un 0 est fondamentale. Avec un 4, il n’a pas compris et peut être remédié, tandis qu’avec un 0, il est tout simplement… nul !

La notation est-elle une maltraitance ?

La notation est-elle une maltraitance ?

Au-delà du problème des points, c’est du bien-être de tous les élèves qu’il s’agit. Est-il un enseignant celui qui est incapable de gérer une classe sans système de sanction ? Est-elle humaine, celle qui, pour ne pas être traité de laxiste par ses collègues ou par des parents, met en compétition des élèves et en échec les plus faibles ? Peut-on se trouver devant des jeunes dans l’espoir de les former à un esprit critique quand on est, soi-même incapable d’analyser une problématique aussi fondamentale que celle de la cotation, de la mise en compétition et de la sélection d’êtres humains ? Une sélection qui impacte et détruit la vie de millions de jeunes et de leurs familles, génère la discrimination, l’échec scolaire et la haine, chez les plus fragiles de notre société ?  

Evaluations : Quelles sont les alternatives à la note ?

Evaluations : Quelles sont les alternatives à la note ?

C’est l’esprit que l’on veut insuffler dans sa classe ou dans son école qui sera le plus important et non le dispositif que l’on choisira. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Abandonner l’« évaluation sanction», au profit d’une « évaluation bienveillante » est un projet qui doit mûrir et être accompagné d’une vaste réflexion, de lectures et de recherches personnelles ou en équipe.

De plus en plus d’écoles suppriment les notes. N’est-ce pas tromper les élèves ?

De plus en plus d’écoles suppriment les notes. N’est-ce pas tromper les élèves ?

La note ne sert certainement pas de motivation. Les 20 000 élèves qui, en moyenne, quittent chaque année notre système scolaire sans diplôme n’ont certainement pas été motivés par les notations qu’ils ont reçues de leurs professeurs. Au contraire, ceux-ci, par une notation sélective, les ont cassés parfois pour la vie entière. Chacun le sait sans avoir lu les études en question : la bonne note motive, tandis que la mauvaise note crée une image négative de soi et handicape les futurs apprentissages. Les résultats ne sont pas plus favorables aux « bons » élèves puisque la notation favorise la compétition et l’individualisme égoïste, tout comme les comportements antisociaux[3].

Comment font les pédagogies actives, qui ne mettent pas de points ?

Comment font les pédagogies actives, qui ne mettent pas de points ?

L’important est de permettre à tous les élèves de s’inscrire dans leurs apprentissages afin d’y trouver du sens et surtout du plaisir. La compétition est un mauvais choix, il faut donc les former à la coopération. La pédagogie du même nom est validée depuis des décennies, initialement dans les pays anglo-saxons, mais elle trouve de plus en plus sa place dans nos systèmes éducatifs. Pour changer l’école, il est impératif de changer de méthode d’enseignement et de faire de la pédagogie[1].

Il est urgent de supprimer les notes

Il est urgent de supprimer les notes

Pour Claude Lelièvre[1], supprimer les notes est le contraire du laxisme : Il s’agit de définir l’ensemble des connaissances qu’il n’est pas permis d’ignorer. Si ces connaissances sont jugées indispensables, il ne devrait pas être permis de pouvoir compenser. Car ce que permettent les notes, ce sont les moyennes. Avec une moyenne, vous pouvez passer d’une classe à l’autre si vous êtes capable de compenser vos lacunes avec vos atouts. Ce n’est pas être laxiste que de supprimer les notes, c’est le contraire, c’est exiger une réelle connaissance dans toutes les matières que l’on juge essentielles. Les autres arguments, autour de la motivation ou de la crispation engendrées par la note, viennent polluer le débat. La vraie question est là: accepte-t-on de valider des compétences jugées indispensables puisqu’elles font partie du socle commun tout en permettant de ne pas les connaître puisqu’elles se compensent?

Les troubles spécifiques des apprentissages ou « DYS » 3. La Dyscalculie

Les troubles spécifiques des apprentissages ou « DYS » 3. La Dyscalculie

La dyscalculie est un trouble spécifique des apprentissages, durable. En effet, il persiste tout au long de la vie. Le terme « dyscalculie » est utilisé par le courant neuropsychologique pour désigner un déficit dans les acquisitions numériques et/ou du calcul. L’enfant (et l’adulte) porteur d’une dyscalculie a des difficultés pour acquérir et maîtriser les connaissances et les compétences nécessaires aux mathématiques La notion des nombres est difficile à acquérir, de même que l’apprentissage des opérations mathématiques telles que l’addition, la soustraction, la multiplication et la division, tout comme la résolution de problèmes ou la géométrie.

En marche vers une école inclusive : Le postulat d’éducabilité

En marche vers une école inclusive : Le postulat d’éducabilité

Aujourd’hui encore, beaucoup d’enseignants mais aussi de parents, pensent que certains de nos élèves, de nos enfants, sont doués pour l’étude et d’autres pas. Il y aurait des « intellectuels » et des « manuels », ou encore des artistes disposants, dès la naissance, des aptitudes correspondantes. Cette conception archaïque a, depuis longtemps, été battue en brèche.

Les troubles spécifiques des apprentissages ou « DYS »    2. La Dysgraphie

Les troubles spécifiques des apprentissages ou « DYS » 2. La Dysgraphie

La dysgraphie est un trouble spécifique d’apprentissage qui affecte le geste graphique, entraînant une lenteur importante dans la réalisation des productions graphiques et l’écriture manuscrite, entraînant une malformation des lettres. La calligraphie lente et inégale est souvent accompagnée d’une grande fatigabilité, voire de douleurs. En effet, écrire ou dessiner requiert une énorme tension et des efforts permanents chez une personne avec une Dysgraphie, alors que de tels gestes s’effectuent normalement automatiquement.

Le décrochage scolaire chez l’ado

Le décrochage scolaire chez l’ado

Le pourcentage de personnes âgées de 18 à 24 ans qui n’ont pas de diplôme du secondaire supérieur et qui ne suivent plus aucune forme d’enseignement ou formation. Ils sont 14,8% à Bruxelles, 6,8% en Région flamande, 10,3% en Région wallonne. Ils sont en moyenne 8,8% au niveau belge [1].

Forum

Forum

Journée organisée par la Ligue des Droits de l’Enfant et la Plate-forme pour une école inclusive, en collaboration avec le Centre d’Etude et de Formation pour l’Education Spécialisée et Inclusive – Université Libre de Bruxelles Vers une école inclusive Des pistes pour amener les élèves à apprendre ensemble

En guise de conclusion de la conférence de presse :

En guise de conclusion de la conférence de presse :

e Gouvernement s’engage à garantir à chaque enfant un potage gratuit à l’école. Ça mérite d’être relevé et salué car c’est un levier important pour la santé d’un nombre croissant d’enfants issus de familles vivant dans la grande pauvreté.

CEB, Formation initiale et trajectoire budgétaire

CEB, Formation initiale et trajectoire budgétaire

Une autre mauvaise surprise de la déclaration de politique communautaire réside dans la volonté du Gouvernement de maintenir une épreuve externe obligatoire en fin de sixième primaire et ce pour tout élève. Cette évaluation serait « je cite » certificative et l’octroi du certificat d’études de base (CEB) serait lié à sa réussite. Voilà qui nous étonne déjà. Là où la mesure devient inacceptable c’est quand on apprend que le Gouvernement renforcera le niveau d’exigence du CEB.

Inclusion ou exclusion, la frontière est mince.

Inclusion ou exclusion, la frontière est mince.

Sur le problème de l’école inclusive, la DPC est une fois encore mi-chèvre, mi-chou. Mais commençons par nous réjouir de ce qui est très positif. Le Gouvernement s’engage à Accompagner les enfants qui connaissent des troubles de l’apprentissage et (à) garantir une école inclusive qui prend en compte les besoins spécifiques des enfants. C’était déjà un engagement du Pacte, et le Gouvernement s’engage à le mettre en oeuvre. Nous rappelons que chaque année plusieurs milliers d’enfants n’ayant aucun handicap autre que social ou ayant un ‘DYS’ sont orientés vers l’enseignement spécialisé.

Troisième année orientante

Troisième année orientante

Désormais, pour la troisième année, on ne parle donc plus de tronc commun mais de « tronc commun modalisé ». Ainsi, les écoles secondaires qui organisent des filières qualifiantes pourront commencer à y préparer leurs élèves dès la troisième et proposeront une offre en fonction de leurs propres sections.

Un vrai tronc commun

Un vrai tronc commun

Un vrai Tronc Commun, Un Tronc Commun de Qualité, voilà les sous-titres de notre conférence de presse d’il y a un an, le 27 septembre 2018.
Le Tronc Commun Polytechnique est-il acquis ? Qu’en dit la DPC ? Pas grand chose …

Le Décret inscription est mort, vive le Décret inscription

Le Décret inscription est mort, vive le Décret inscription

La Une des médias à la suite de la déclaration de politique communautaire (DPC) titraient à l’unanimité « Abrogation du décret inscription ! » Sensation et, frisson garantis à la lecture de la DPC qui nous annonce l’abrogation des articles du décret « missions » organisant les inscriptions en première secondaire simultanément remplacés par d’autres mesures. Comme si par magie, tout à coup, facilement, des nouvelles mesures tiendront compte des réalités par bassins et poursuivront bien l’objectif de mixité sociale.

Ecole : La Déclaration de Politique Communautaire inquiète !

Ecole : La Déclaration de Politique Communautaire inquiète !

La Déclaration de Politique communautaire a déjà fait couler beaucoup d’encre. Nous allons en remettre une couche en approfondissant les sujets déjà abordés tout en ajoutant d’autres, tout aussi importants que les premiers, mais dont on parle moins.

Les troubles spécifiques des apprentissages ou « DYS »        1. Dyslexie et dysorthographie

Les troubles spécifiques des apprentissages ou « DYS » 1. Dyslexie et dysorthographie

De manière générale, les aménagements raisonnables que l’on met en place pour un élève doivent être généralisés à tous les autres élèves, qu’ils aient ou non un ou des troubles spécifiques des apprentissages. Tel est l’idée de l’enseignement inclusif. En permettant à tous les élèves de bénéficier des mêmes facilités, on évite non seulement la stigmatisation (risque important quand on différencie dans une classe) mais cela permet à tous les autres élèves, sans besoins spécifiques mais qui ont des difficultés d’apprentissage, d’en bénéficier. C’est aussi introduire un peu de justice dans les apprentissages.

Analyse : Les troubles spécifiques des apprentissages  ou « DYS »

Analyse : Les troubles spécifiques des apprentissages ou « DYS »

Notre premier objectif, ici, est de permettre aux professionnels de terrain (directions d’écoles, enseignants, éducateurs, assistants sociaux, travailleurs en écoles de devoirs, maisons de jeunes, SAS, AMO, etc.) d’expliquer aux familles ce qu’est un trouble DYS et ce qu’il y a lieu faire pour obtenir un diagnostic. Il s’agit surtout de dédramatiser l’annonce de la suspicion d’un trouble spécifique de l’apprentissage (voir le chapitre sur les effets positifs des DYS, page 6) afin d’encourager les familles à s’adresser à un spécialiste. L’objectif d’un diagnostic est de permettre aux enseignants de mettre en place des aménagements raisonnables et des pratiques pédagogiques adaptées, afin de diminuer le plus possible les « situations » de handicap auxquelles l’enfant atteint d’un trouble spécifique des apprentissages est confronté dans sa scolarité.

Analyse : L’intégration en enseignement inclusif : une question de droits.

Analyse : L’intégration en enseignement inclusif : une question de droits.

Un enseignement inclusif est destiné aux enfants en situation de handicap, c’est-à-dire les enfants qui présentent des incapacités durables. Ces incapacités peuvent être physiques, mentales, intellectuelles et sensorielles. Ces incapacités entrent en interaction avec diverses barrières qui font obstacle à leur pleine participation à la société sur base de l’égalité avec les autres. La notion de situation de handicap est vaste et complexe, et concerne un nombre très important d’enfants (et d’adultes). Il ne s’agit pas seulement de handicaps intellectuels ou physiques : il peut également s’agir de maladies chroniques ou graves, ou d’élèves avec troubles de l’apprentissage (« dys »). La Convention ONU s’applique pour tous ces enfants, de même que la législation anti-discrimination, et ceux-ci ont droit à la mise en place d’aménagements raisonnables.

Les devoirs à domicile : conclusions

Les devoirs à domicile : conclusions

Les devoirs participent à la sélection. Mais il y a des écoles qui refusent ce système et cherchent à retarder ce tri injuste le plus longtemps possible. Du moins, tant que les élèves sont en leur sein. Pour cela, et afin de diminuer les inégalités sociales et d’apprentissage, elles mettent en place de véritables projets pédagogiques. « Véritables », parce que basés sur une pédagogie validée par de nombreuses recherches en sciences de l’éducation. Citons pêle-mêle à commencer par les plus connues, dans le désordre et sans être exhaustifs, les pédagogies Freinet, Montessori, Freire, Decroly, Steiner-Waldorf, l’Ecole nouvelle et active de Ferrière, en passant par l’apprentissage coopératif, la pédagogie universelle, la pédagogie différenciée, la pédagogie explicite et, enfin, celle qui doit accompagner toutes les autres, la pédagogie institutionnelle de Fernand Oury.

Les devoirs doivent être corrigés. Comment font les professeurs ?

Les devoirs doivent être corrigés. Comment font les professeurs ?

Les devoirs participent à la sélection. Mais il y a des écoles qui refusent ce système et cherchent à retarder ce tri injuste le plus longtemps possible. Du moins, tant que les élèves sont en leur sein. Pour cela, et afin de diminuer les inégalités sociales et d’apprentissage, elles mettent en place de véritables projets pédagogiques. « Véritables », parce que basés sur une pédagogie validée par de nombreuses recherches en sciences de l’éducation. Citons pêle-mêle à commencer par les plus connues, dans le désordre et sans être exhaustifs, les pédagogies Freinet, Montessori, Freire, Decroly, Steiner-Waldorf, l’Ecole nouvelle et active de Ferrière, en passant par l’apprentissage coopératif, la pédagogie universelle, la pédagogie différenciée, la pédagogie explicite et, enfin, celle qui doit accompagner toutes les autres, la pédagogie institutionnelle de Fernand Oury.

Devoirs : des bénéfices pas toujours démontrés

Devoirs : des bénéfices pas toujours démontrés

Que dit la recherche scientifique concernant les effets des devoirs sur l’apprentissage des élèves ? La relation entre le travail à la maison et une meilleure réussite n’a toujours pas été clarifiée par la recherche. Cependant, la vaste majorité des études tend à montrer que le temps consacré aux devoirs influence positivement les résultats scolaires au secondaire[1].

Les dangers du travail à la maison, ou le déni des droits de l’enfant

Les dangers du travail à la maison, ou le déni des droits de l’enfant

On a vu que les familles n’étaient pas égales face aux devoirs. Selon qu’il soit né de parents qui ont fait de longues études ou non, un enfant bénéficie d’aide aux devoirs ou non. Dès lors, il est important que chaque professeur ait son attention attirée sur la nécessité d’éviter que la scolarité ne pénalise les enfants en fonction de leur environnement familial.

DEVOIRS : LES EFFETS ESCOMPTÉS, SELON LES PROFESSEURS

DEVOIRS : LES EFFETS ESCOMPTÉS, SELON LES PROFESSEURS

Dans différentes recherches, Cooper (2007) a relevé que les professeurs américains attribuent des effets positifs, mais également négatifs aux devoirs. Les effets qu’ils estiment positifs sont invoqués pour justifier leurs pratiques en matière de devoirs[1] :

Posons-nous la question de l’équité des devoirs

Posons-nous la question de l’équité des devoirs

A force de constater et de lister les difficultés en relation avec les devoirs, rencontrées par nombre de familles, chaque enseignant doit se poser la question de l’équité de ceux-ci. Un devoir est, en principe, le prolongement d’une notion vue en classe. Or, dans un groupe d’élèves, il y en a toujours qui comprennent plus vite que d’autres. Enfin, des élèves ont des difficultés d’apprentissage. Or, une fois hors de la classe, ceux qui n’ont pas compris ou ont mal compris la notion à revoir ou à approfondir ne peuvent plus compter sur le professeur pour la leur réexpliquer. Ils ne pourront pas effectuer le devoir correctement et ce dernier constituera, par définition, une source d’iniquité. 

Les devoirs à la maison jouent de manière déterminante dans la production des inégalités scolaires.

Les devoirs à la maison jouent de manière déterminante dans la production des inégalités scolaires.

L’école prend rarement en charge ces différences de socialisation, faisant des devoirs un élément qui intervient de manière déterminante dans la production des inégalités scolaires. Pire, ces différences de socialisation permettent à l’école de renvoyer aux parents (et accessoirement à l’élève) la responsabilité de la réussite ou de l’échec scolaire. Ils entretiennent la croyance dans « l’équivalent travail »[2], dont on connaît l’absence de fondement mais qui permet au système de trouver une justification sociale[3].

L’externalisation des devoirs et de la remédiation

L’externalisation des devoirs et de la remédiation

Nous assistons de plus en plus  à l’externalisation vers le secteur privé de la remédiation scolaire[2], ce qui renforce encore plus les inégalités sociales, puisque certaines familles peuvent se le « payer », tandis que d’autres en sont incapables. Et l’UFAPEC de préciser que « le soutien scolaire a un coût ! Pas seulement un coût financier pour les familles si ce soutien est payant, mais aussi un coût relationnel (pression des parents sur l’enfant, organisation difficile, stigmatisation de l’enfant, tensions familiales si ce soutien est effectué par les parents) et un coût psychologique pour l’enfant et ses parents (découragement, culpabilisation, baisse de l’estime de soi, etc.) »

Les élèves ne savent pas ce que signifie « apprendre une leçon ». Au fait, comment fait-on des devoirs ?

Les élèves ne savent pas ce que signifie « apprendre une leçon ». Au fait, comment fait-on des devoirs ?

On constate donc un malentendu entre l’attente du maître qui demande d’« apprendre une leçon » et la compréhension de l’élève. En effet, cette notion d’« apprendre une leçon » est vaste et regroupe de nombreuses notions. Cela peut être d’apprendre par cœur, ou au contraire de s’approprier un savoir pour pouvoir l’utiliser dans d’autres situations, voire encore de comprendre une notion vue en classe et de savoir la redire avec ses propres mots. Souvent, il s’agit d’un mélange de ces exigences, qui ne sont pour ainsi dire jamais balisées par les professeurs.

Quel est le temps passé à faire des devoirs ?

Quel est le temps passé à faire des devoirs ?

Evaluer le temps passé aux devoirs est extrêmement compliqué. Les attitudes des élèves et les exigences des maîtres sont variables. Tous les professeurs, par exemple, n’ont pas les mêmes exigences en ce qui concerne le travail à la maison. Selon Tedesco[1], la fréquence des devoirs est corrélée avec la quantité de travail demandé. Certains profs donnent peu de devoirs, tandis que d’autres en donnent beaucoup plus. Ceux qui donnent rarement de devoirs sont logiquement ceux qui en donnent peu. Dès lors, les professeurs qui donnent souvent des devoirs sont aussi ceux qui en donnent le plus. La charge de travail peut donc varier du simple au triple en fin d’école primaire. Mais, de leur côté, les élèves présentent également des rythmes différents. 

Les devoirs, sources de tensions familiales

Les devoirs, sources de tensions familiales

La réalité des devoirs à la maison n’est pas souvent radieuse : énervement des enfants et des parents, stratégies d’évitement, problèmes relationnels entre enfants et parents – voire des parents entre eux – temps passé à réexpliquer des notions qui n’ont pas été comprises en classe, malentendus voire incompréhensions autour de ce qu’attend le professeur, etc.

Toutes les familles n’ont pas les mêmes ressources pour accompagner les enfants

Toutes les familles n’ont pas les mêmes ressources pour accompagner les enfants

Les études le démontrent, le niveau de diplôme de la mère est un des meilleurs prédicteurs de la réussite des enfants[1]. En effet, ce sont essentiellement les mamans[2] qui investissent le plus dans l’accompagnement du travail scolaire à la maison et ce, quel que soit le milieu social. Au passage, cela déconstruit la doxa des parents démissionnaires, chère à de nombreux professionnels peu avertis et qui se dédouanent de leurs responsabilités en invoquant cet argument erroné.

La maison, un lieu de scolarisation « secondaire »

La maison, un lieu de scolarisation « secondaire »

Les devoirs relèvent du « paradoxe de la clôture scolaire[1] ». Alors que l’école a pour mission de décharger les familles de la tâche d’instruction, elle la leur renvoie à travers les devoirs à la maison. De ce fait, l’école brouille la distinction entre « chargés d’instruction » (les professionnels de l’enseignement) et « chargés d’éducation[2] » (les familles).

Les parents en sont convaincus : les devoirs participent à la réussite de leurs enfants.

Les parents en sont convaincus : les devoirs participent à la réussite de leurs enfants.

Toutes les études concordent. De manière générale, les familles ne remettent pas en cause devoirs et leçons à faire à la maison. Elles estiment que cela participe à la réussite de leurs enfants. La plupart des parents apprécient les devoirs[1], mais c’est sans compter sur l’avis de leurs enfants qui affirment ne faire leurs devoirs que pour faire plaisir aux adultes (parents ou professeurs), ou encore pour leur prouver qu’ils ont bien écouté en classe. Les élèves ne comprennent pas l’utilité des devoirs dans leurs apprentissages ou pour l’acquisition d’une autonomie. Pour eux, les devoirs ne sont pas utiles pour développer leur autonomie ou de « bonnes » habitudes de « travail »[2].

QUELS TYPES DE DEVOIRS DEMANDE-T-ON RÉELLEMENT DANS LES ÉCOLES ?

QUELS TYPES DE DEVOIRS DEMANDE-T-ON RÉELLEMENT DANS LES ÉCOLES ?

Pour répondre à cette question, l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la jeunesse a consulté les règlements d’études, projets d’établissement et règlements d’ordre intérieur d’une vingtaine d’écoles primaires[1]. Ils ont agi par coup de sonde. L’échantillonnage n’est donc pas représentatif de toutes les écoles mais donne une idée de la manière dont les écoles considèrent les devoirs en Fédération Wallonie-Bruxelles (et sans aucun doute ailleurs aussi). Les écoles sont référencées en fonction de leur indice socioéconomique[2].

POURQUOI DONNE-T-ON DES DEVOIRS ?

POURQUOI DONNE-T-ON DES DEVOIRS ?

La question mérite d’être posée car les professeurs, dans leur immense majorité, ne savent rien des devoirs à la maison[1]. En cela, ils ignorent complètement une partie du processus des apprentissages qu’ils donnent en classe, ce qui est un comble pour des professionnels. Il s’agit d’un « trou noir » dont ils ne se soucient guère, alors qu’il dit beaucoup sur la manière dont les apprentissages sont faits à la maison. De même que sur le temps passé aux activités exigées, ainsi que sur les difficultés résultantes des explications qu’ils ont données durant leurs cours.

Les devoirs à la maison

Les devoirs à la maison

La première chose que les élèves apprennent quand ils entrent à l’école (parfois même en maternelle), c’est qu’après l’école, c’est encore l’école. Si la première est inscrite dans le temps, la seconde ne l’est pas et peut investir les dernières heures de la journée d’un enfant, que ce soit déjà en primaire, mais tout au long de la scolarité. Au point qu’une fois devenu adulte, le parent va trouver normal que son enfant soit investi de travail supplémentaire après une journée déjà bien chargée, qui l’a fatigué à l’extrême. Non content de cela, si le maître ne donne pas assez de devoirs à faire à la maison, il s’insurgera, en réclamera et si ses désirs d’adulte gâté ne sont pas rencontrés, conclura et fera savoir à qui veut l’entendre sur le trottoir de l’école que tel professeur est incompétent. 

Forum : Homosexualités & transidentités : Où en est mon école ?                             Ou comment devenir une Ecole Pour Tou·te·s.

Forum : Homosexualités & transidentités : Où en est mon école ? Ou comment devenir une Ecole Pour Tou·te·s.

Le 21 novembre, nous appelions toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles à s’impliquer plus activement dans l’accueil des jeunes et des familles LGBT et à combattre l’homophobie à la fois par l’éducation, l’accueil de tous les jeunes et de toutes les familles, quelles que soient leurs identités de genres et leurs orientations sexuelles et en luttant contre toutes les discriminations. Autrement dit, à devenir des « Ecoles Pour Tou·te·s ».

Homosexualités & transidentités : Où en est mon école ?

Homosexualités & transidentités : Où en est mon école ?

Programme du colloque :13.00 – 13.30 : Accueil avec sandwich et boisson.13.45 : Introduction : Jean-Pierre Coenen, Président de la Ligue des Droits de l’Enfant.14.00 : Table-ronde 1 : Témoignages de jeunes et de familles qui ont souffert et/ou rencontré de bonnes pratiques durant leur parcours scolaire. Ils·elles nous feront part de leur vécu, que ce soit de manière positive ou négative, de ce qu’ils·elles auraient souhaité qu’on fasse pour eux.elles ou leurs enfants. 14.40 : Débat avec le public 15.00 : Table-ronde 2 : Nous donnerons parole à des directions, des enseignant·e·s, des associations qui font de la formation et luttent contre les LGBTQI-phobies dans leurs/les écoles, Il·elles nous feront part de ce qui marche, des freins et des réactions positives qu’elles·ils ont rencontrés, de leur vision de l’école LGBTQI+-inclusive. 15.40 : Débat avec le public .16.00 : Conclusion : Jean-Pierre Coenen, Président de la Ligue des Droits de l’Enfant.16.15 : Verre de l’amitié et discussions informelles avec les intervenant·e·s. Lieu : Bruxelles Laïque, avenue de Stalingrad, 18/20 – 1000 Bruxelles

Un Pacte pour un enseignement d’excellence et inclusif

Un Pacte pour un enseignement d’excellence et inclusif

Dans les discussions qu’alimente le Pacte pour un enseignement d’excellence, il est rarement question d’école inclusive et du monde des écoliers en situation de handicap. Et pourtant, l’enseignement spécialisé concerne 5 % de la population scolaire.

Appel aux écoles : Devenez des Ecoles pour Tou·te·s !

Appel aux écoles : Devenez des Ecoles pour Tou·te·s !

L’école est trop souvent un lieu de souffrance pour les jeunes LGBTQI+, mais pas que pour eux/elles. Le nombre de jeunes victimes de LGBT-phobies dépasse largement le nombre de jeunes LGBTQI+. Elles touchent également – et sans doute en priorité – des jeunes qui sortent des stéréotypes de genre, que ce soit par leur habillement, leur manière d’être, ou parce qu’ils sont timides, qu’ils n’ont pas de relation amoureuse connue, ou parce que la « rumeur » les a catalogué·e·s. Il en va de même pour les enfants vivant dans les familles homoparentales ou ayant un parent homosexuel. Ce sont d’abord ces jeunes qui subissent les discriminations homophobes et le harcèlement. La grande majorité des jeunes LGBTQI+ choisissent, par instinct de survie, de cacher leur orientation sexuelle. Mais s’ils/elles ne sont pas toujours des victimes directes des discriminations homophobes, ils/elles en subissent le poids.

Forum VERS UNE ECOLE INCLUSIVE – Des pistes pour relever le défi

Forum VERS UNE ECOLE INCLUSIVE – Des pistes pour relever le défi

Après avoir proposé lors des colloques précédents la problématique de l’inclusion scolaire sous l’angle particulier du  droit  (« Accueillir tous les élèves à l’Ecole : un droit, des pratiques » le 17 octobre 2014), puis en s’interrogeant sur le rôle des CPMS  (« Quel rôle du CPMS dans la marche vers l’école inclusive ? Etat des lieux et perspectives » le 30 novembre 2016),  et en questionnant la situation particulière des élèves avec une déficience intellectuelle (« Une école inclusive, aussi pour les élèves avec une déficience intellectuelle ? » le 21 novembre 2017), le Forum de 2018-2019 se place dans la perspective du Pacte pour un Enseignement d’excellence se traduisant par des orientations politiques et organisationnelles qui vont toucher tous les partenaires de cette école inclusive, jusqu’en 2030 et sans doute au-delà !

Conférence de presse : Pacte d’excellence : Réussir le Tronc commun !  Oui mais comment ?

Conférence de presse : Pacte d’excellence : Réussir le Tronc commun ! Oui mais comment ?

Les sélections institutionnelles et leurs corollaires que sont les filières, sont clairement des sources d’inégalités. Ce n’est plus acceptable dans le cadre de la construction d’une école plus citoyenne. Pour répondre à ce défi, le Pacte pour un enseignement d’excellence, après moult débats plus partisans (ou idéologiques) que pédagogiques a décidé de proposer l’instauration d’un Tronc commun jusque 15 ans. Bref, le minimum politico-réticulaire (acceptable par le politique et les réseaux d’enseignement : pas par le monde associatif – et donc la société citoyenne).

Conférence de presse : A quand une rentrée « all inclusive » ? Osons l’Ecole Pour Tous !

Conférence de presse : A quand une rentrée « all inclusive » ? Osons l’Ecole Pour Tous !

L’enseignement « spécial », devenu par la suite l’enseignement « spécialisé », date de 1970. Cela fait aujourd’hui 48 ans que les enfants avec handicap y sont accueillis, loin des autres enfants et souvent loin de leur milieu de vie habituel. Parfois au bout de longs trajets en bus scolaire, dans des lieux prétendument adaptés, mais qui sont surtout ségrégués. On y est entre enfants handicapés, cachés aux yeux de tous et oubliés de tous les bien-mal-pensants pour qui l’Ecole avec un « E » majuscule, la grande, la noble « Ecole » n’est destinée qu’à ceux qui peuvent prétendre d’un quotient intellectuel moyen à supérieur.

STOP aux orientations abusives vers l’enseignement spécialisé

STOP aux orientations abusives vers l’enseignement spécialisé

L’orientation dans l’enseignement spécialisé de types 1, 2, 3 et 8 est fortement corrélée au niveau socioéconomique du quartier de résidence de l’élève. Dans les quartiers les plus modestes ce sont 4% des filles et 6,2% des garçons qui se retrouvent dans l’un de ces 4 types d’enseignements, alors qu’ils ne regroupent que 1% des filles et 1,5% des garçons des quartiers les plus favorisés. Le genre est un second facteur de discrimination : moitié plus de garçons que de filles sont orientés vers l’enseignement spécialisé.

Le décrochage scolaire

Le décrochage scolaire

En Belgique, par définition, un·e élève en décrochage scolaire est un·e jeune en âge d’obligation scolaire qui n’est ni inscrit·e dans un établissement scolaire, ni inscrit·e à des cours par correspondance. Est aussi considéré·e en décrochage un·e élève qui présente plus de 20 demi-journées d’absences non-justifiées.

Vers une école « Pour TOU·TE·S » ?

Vers une école « Pour TOU·TE·S » ?

SOS-homophobie (France) datant de 2012[1], la moitié des élèves interrogé·e·s affirme ne pas connaître de personnes homosexuelles (68% pour les garçons), et 58 % n’ont jamais abordé le sujet de l’homosexualité en famille (70% pour les garçons). Dans chaque cas, les réactions de rejet sont en proportion inversée : 36 % de réaction négatives à l’idée de rencontrer une personne homosexuelle pour les élèves qui n’en connaissent pas (contre 10% pour ceux qui en connaissent) et 30% de réactions hostiles (contre 8%) pour ceux qui n’en parlent jamais en famille.

L’intégration en enseignement inclusif : une question de droits.

L’intégration en enseignement inclusif : une question de droits.

Nous sommes tous concernés par le cheminement vers l’École inclusive. Cela commence par l’intégration et les aménagements raisonnables. Aujourd’hui, il n’est pas une classe, pas un·e enseignant·e qui n’ait, face à lui, au moins un enfant en situation de handicap. Il est donc important de comprendre ce que l’on entend par là et les obligations légales qui découlent du Décret anti-discrimination.

Le Décret inscriptions

Le Décret inscriptions

L’Ecole est un droit de tous les enfants et nul ne peut pratiquer de discrimination à leur encontre[1]. Ce principe élémentaire était bafoué par certaines[2] écoles au moment de l’inscription. En effet, plusieurs écoles, parmi les plus demandées, pratiquaient allègrement la discrimination à l’inscription. Quoi de plus facile quand on a trop de demandes ? Elles triaient principalement leurs futurs élèves sur base de critères sociaux (les enfants issus de milieux moins favorisés étaient trop souvent refusés), mais également sur base de critères aléatoires (les résultats scolaires antérieurs) ou comportementaux (dossiers de l’élève à l’école primaire). D’autres encore acceptaient des inscriptions prématurées, parfois trois ans à l’avance, afin de réserver les places à leur public privilégié.

L’école : Encore trop productrice d’inégalités ?

L’école : Encore trop productrice d’inégalités ?

Beaucoup de personnes ont cette idée reçue que l’Ecole est accessible à tous, et même mieux, qu’elle permettrait une ascension sociale si l’élève travaillait suffisamment. Si nous réfléchissons dans ce sens, un élève de parents ouvriers aurait donc autant de chances de réussir à l’école qu’un élève issu d’un milieu plus favorisé. Mais cet exemple reflète-t’il la réalité du terrain ? L’Ecole offre-t-elle les mêmes chances à tous les élèves ?

Colloque : Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur le Tronc Commun

Colloque : Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur le Tronc Commun

Organisé par la Plateforme de Lutte contre l’Échec Scolaire Une toute autre école est possible !, La ligue des familles, Lire et Écrire, Infor Jeunes Laeken, ChanGements pour l’égalité, CSC enseignement, MOC, Ligue des droits de l’enfant, FGTB – CGSP enseignement, APED, FAPEO, SEL -SETCA – FGTB, RWLP, FFEDD

27 septembre : Ce n’est pas la fête pour l’école

27 septembre : Ce n’est pas la fête pour l’école

Aujourd’hui, la Fédération Wallonie-Bruxelles fait la fête. Pour nous, associations membres de la plate-forme de lutte contre l’échec scolaire[1], il n’y a pas de raison de faire la fête. La situation politique de la Communauté française est loin de nous tranquilliser. Nous craignons que les acquis du Pacte ne soient détricotés au profit d’idéologies politiques conservatrices.

Forum : Une école inclusive, aussi pour les élèves avec une déficience intellectuelle ?

Forum : Une école inclusive, aussi pour les élèves avec une déficience intellectuelle ?

On estime que 1 à 2% de la population générale est concernée par la déficience intellectuelle. Dans notre enseignement, la toute grande majorité des élèves pour lesquels un diagnostic de déficience intellectuelle a été émis sont scolarisés dans l’enseignement spécialisé de type 1 ou 2. Les données statistiques de 2016 révèlent ainsi qu’au niveau maternel, 33% des élèves sont dans le type 2 ; au niveau primaire, 25% des élèves fréquentent le type 1 et 14% le type 2 ; au niveau secondaire, 52% des élèves relèvent du type 1 et 20% du type 2. Les élèves présentant une déficience légère sont à peine 7% à bénéficier d’un enseignement spécialisé intégré. Quant aux élèves relevant du type 2, ils sont moins de 1% à fréquenter un enseignement ordinaire.

Accueil de la Personne handicapée tout au long de la vie

Accueil de la Personne handicapée tout au long de la vie

Au total, nous estimons entre 40 000 et 45 000, le nombre de personnes – et donc également de familles – touchées par la grande dépendance en Communauté française. Au delà des chiffres, nous constatons que les familles doivent se consacrer, dans leur foyer de leurs enfants, par manque d’institutions. Un constat mais aussi une réalité qui désacralise les personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.

Coordination inter-réseaux ? Chiche !

Coordination inter-réseaux ? Chiche !

Lors de l’Appel à refondation de l’Ecole présenté en 2014 par différents acteurs associatifs, syndicaux et académiques, les signataires énuméraient différents freins à la réalisation des objectifs souhaitables de l’enseignement, selon eux. Parmi ces freins, on retrouve l’existence d’un marché scolaire. Celui-ci est en effet source de discriminations de divers ordres puisque tous les parents ne disposent pas des mêmes outils pour « déambuler » sur ce marché. S’attaquer aux inégalités scolaires impose donc de prendre à bras le corps la question de la concurrence entre établissements puisque celle-ci représente un élément important du marché scolaire.

Une école repense les fêtes des parents

Une école repense les fêtes des parents

Ces derniers jours, une presse en quête de sensationnalisme et d’abrutissement de la pensée a relayé l’info du siècle : une équipe pédagogique a décidé de respecter la diversité des familles et de ne plus faire de bricolages pour les fêtes des mères et des pères. La famille nucléaire, telle que l’ont inventée les religions, est en partie remplacée par de multiples autres formes. Leurs enfants ne se retrouvent plus toujours dans le discours de l’école, notamment à l’époque des fêtes des pères et des mères ; tout comme les familles qui ne trouvent plus toujours leur place à l’école (pour autant qu’elles l’aient jamais trouvée). Fruit d’une longue réflexion pédagogique, la décision respecte la pluralité des familles et la réalité des enfants. La Ligue des Droits de l’Enfant apporte son soutien à cet établissement qui, comme d’autres trop rares, pense au quotidien à l’accueil de la diversité des familles et des enfants qu’elle accueille. Voici notre réaction :

La ligue des droits de l’enfant refuse la marchandisation de l’école.

La ligue des droits de l’enfant refuse la marchandisation de l’école.

La Ligue des Droits de l’Enfant avait déjà dénoncé le pacte avec le diable qu’a fait la Fédération Wallonie-Bruxelles en engageant le bureau de conseils McKinsey pour piloter le Pacte d’Excellence. Dernièrement une émission d’Arte avait démontré comment McKinsey s’était imposé, notamment de par ses relations avec l’ancienne ministre de l’enseignement, Joëlle Milquet. Dans une nouvelle vidéo, la Ligue montre l’emprise qu’exerce McKinsey sur l’enseignement en Belgique, avec le soutien du gouvernement de la Communauté française et via ses soutiens financiers et économiques. Pour la Ligue, la marchandisation de l’école est en route de manière sournoise mais réelle. Et tant le monde économique que le monde politique y trouvent leur compte. Conclusion, pour la Ligue des Droits de l’Enfant il est temps d’entrer en résistance et de réclamer une refondation de l’Ecole, sans McKinsey, qui aille dans l’intérêt des enfants – et donc de la société (non-économique) toute entière (enseignants, familles, citoyenneté).

L’école passe-t-elle un pacte (d’excellence) avec le diable?

L’école passe-t-elle un pacte (d’excellence) avec le diable?

Le Pacte d’excellence fait couler de l’encre. Mais pas seulement. La Ligue des droits de l’enfant (LDE) a choisi de donner son avis sur la réforme par… vidéo (sur Youtube, tapez : pacte d’excellence ligue droits enfant). Pendant 15 minutes, Jean-Pierre Coenen expose les axes du projet. C’est clair et (bon sang ne ment pas) pédagogique. Le président de la ligue rappelle d’abord que l’idée de cette réforme, on ne la doit pas à l’ex-ministre Joëlle Milquet. Elle a été réclamée en 2014, avant scrutin, par le monde associatif, notamment par la Plate-forme contre l’échec scolaire dont la LDE est membre. Voilà rendu à Jules ce qui est à Jules. Mais ce rappel souligne surtout combien la ligue est demanderesse de réformes.

La Ligue des droits de l’enfant part en guerre contre les devoirs excessifs

La Ligue des droits de l’enfant part en guerre contre les devoirs excessifs

Pour le primaire, un décret de 2001 interdit les travaux à domicile en maternelle, en 1e et 2e primaires. Les devoirs/leçons ne peuvent excéder 20 minutes/jour en 3e et 4e primaires et 30 minutes en 5e et 6e primaires. Si des écoles respectent le décret, si d’autres ont décidé de supprimer les travaux à domicile, beaucoup d’établissements carbonisent allègrement les limites fixées par la Communauté française.

Les devoirs à domicile. Petit rappel du Droit !

Les devoirs à domicile. Petit rappel du Droit !

Le droit aux loisirs, à l’accès à la culture ainsi qu’au repos est défini par la Convention des Droits de l’Enfant (1989) et est trop souvent oublié par les enseignants. Un petit rappel n’est pas inutile à l’approche de la période d’examens.  

L’échec scolaire est une maltraitance

L’échec scolaire est une maltraitance

Lorsque, dans ce dossier, nous parlons d’échec scolaire, nous parlons de la situation d’un nombre important d’élèves qui connaissent à l’école des situations répétées d’échec se traduisant par une mise à l’écart du groupe classe, par un ou plusieurs doublements d’années d’études ou encore par une orientation contrainte vers l’enseignement technique ou professionnel.

La Ligue était au salon de l’éducation

La Ligue était au salon de l’éducation

La Ligue des Droits de l’Enfant était présente au Salon de l’éducation avec d’autres associations* sous la bannière « Une éducation pour une autre société ». *Les CEMEA, L’Education Populaire (Mouvement Freinet), Re-sources enfances, Ligue des Droits de l’Enfant

Intégration scolaire

Intégration scolaire

L’intégration scolaire permet à tout enfant à besoins spécifiques de poursuivre son cursus scolaire dans l’école de son choix – généralement une école d’enseignement ordinaire – avec le soutien de l’enseignement spécialisé, sans nécessairement y être physiquement (en tout ou en partie – voir ci-après).

Une nouvelle ministre pour finaliser le Pacte ou pour le torpiller ?

Une nouvelle ministre pour finaliser le Pacte ou pour le torpiller ?

Notre système scolaire est singulièrement inéquitable et discriminant. La ministre Schyns a aujourd’hui la mission de reprendre les travaux du Pacte pour un enseignement d’excellence. Rappelons que ce « Pacte » est la réponse du monde Politique à l’ « Appel à refondation » lancé par le monde associatif, le 31 janvier 2014. Or, à l’époque, madame Schyns a clairement exprimée son désaccord avec cet Appel[1].

Le parcours du combattant

Le parcours du combattant

Le constat que vient de réaliser l’Observatoire belge des inégalités, diffusé par LE SOIR de ce mercredi, est connu depuis quelques années. En novembre 2011, la Commission de pilotage du système éducatif avait démontré que les enfants pauvres étaient orientés 3 fois plus que les enfants nantis. Nous avions d’ailleurs dénoncé cette ségrégation avec Infor-Jeunes dans Le Soir du 30 août 2013 2 .

Que voulons nous comme école?

Que voulons nous comme école?

Une Ecole Pour Tous doit accueillir toutes les différences. Nous parlons d’« Ecoles inclusives ». Chaque enfant, quelles que soient ses différences, doit y avoir sa place et pouvoir s’y construire dans le respect et en valorisant la richesse de ses différences.

Pour l’excellence, il faudra plus que ça…

Pour l’excellence, il faudra plus que ça…

En mai 2014, dans la perspective des élections et à l’initiative de la Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire, des associations, syndicats et représentants de la société civile lançaient un « Appel au débat en vue d’une refondation de l’École ». Nous affirmions qu’il est plus que temps de rénover une Ecole où les disparités sont importantes et socialement déterminées. Nous identifiions les principaux freins au changement : le quasi-marché scolaire et les réseaux, la hiérarchisation des filières, les modes d’évaluation, la gestion du temps scolaire… Nous demandions par conséquent aux responsables politiques de mettre fin à la course aux réformes bâclées et d’avoir le courage d’un débat de fond, sans tabous, avec tous les acteurs, afin de proposer « un projet global, concerté et cohérent » pour l’enseignement obligatoire.

Livre Blanc

Livre Blanc

Le Livre Blanc pour l’accueil de l’enfant malade ou handicapé a été rédigé, sous la direction de la Ligue des Droits de l’Enfant, par des équipes pluridisciplinaires et associatives, spécialisées, à chaque fois, dans une maladie et un handicap spécifique.

Colloque 28 mars – Accueillir tous les enfants à l’école.

Colloque 28 mars – Accueillir tous les enfants à l’école.

Le vendredi 17 octobre 2014 dernier, notre association vous proposait une première partie de colloque sur le thème suivant : « Accueillir tous les enfants à l’école : un droit des pratiques ». Nous vous  convions donc à assister à la seconde partie de ce colloque le samedi 28 mars 2015 prochain, à 10h à la Haute Ecole Paul-Henri Spaak de Nivelles.

Faut-il interdire le redoublement ?

Faut-il interdire le redoublement ?

Le débat sur l’interdiction du redoublement a fait son grand retour. On sait depuis longtemps qu’une partie du monde enseignant y tient viscéralement. Pour celle-ci, supprimer le redoublement reviendrait à encourager la fainéantise et priverait les élèves d’une remédiation indispensable. Nous verrons, plus bas, que le redoublement n’ai qu’un intérêt : il sert les enseignants. C’est pour cela qu’ils y sont attachés.

La réforme de l’enseignement technique et professionnel en question(s)

La réforme de l’enseignement technique et professionnel en question(s)

Depuis 2004, la Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire revendique l’instauration d’un véritable tronc commun avec une formation générale et technique obligatoire pour tous les élèves, dans un premier temps jusque 14 ans pour, progressivement aller jusqu’à 16 ans. Ceci afin de retarder la sélection, de laisser les jeunes mûrir leur projet d’avenir et d’éviter les relégations.

Mémorandum de la Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire

Mémorandum de la Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire

Le rôle de l’école devrait être de rendre accessible à chacun le bagage de connaissances et de compétences nécessaires pour appréhender le monde et pour participer activement à sa transformation vers plus de justice. « Chacun » signifie tous les élèves indépendamment de leur sexe ou de leur origine sociale, religieuse, ethnique ou nationale.

Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire

Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire

Née le 1er septembre 2003, à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Enfant, la Plate-forme de lutte contre l’échec scolaire regroupe les principales associations actives en matière de lutte contre l’échec scolaire en Communauté française (appelée aussi Fédération Wallonie-Bruxelles).

L’associatif bruxellois rappelle l’importance d’un processus de  régulation clair et équitable des inscriptions en secondaire

L’associatif bruxellois rappelle l’importance d’un processus de régulation clair et équitable des inscriptions en secondaire

Rappelons tout d‘abord que, contrairement à ce que prétendent les adeptes de la sélection à l’inscription, l’objectif de mixité sociale n’est pas un choix « idéologique », mais de justice sociale. Le Décret a été mis en place pour tenter de contrer les discriminations visant les familles socialement les moins favorisées. Revenir au Décret inscriptions reviendrait à donner un blanc sein aux Pouvoirs Organisateurs – qui n’attendent que cela – pour pratiquer à nouveau la sélection et favoriser « leur » clientèle  traditionnelle. Et ce, au détriment des élèves issus des milieux modestes qui seront, à nouveau, dirigés principalement vers les filières ouvrières et donc, sans la moindre chance d’accéder à l’ascenseur social.

La Ministre de l’Enseignement vit sur la planète des Bisounours

La Ministre de l’Enseignement vit sur la planète des Bisounours

La Ligue des Droits de l’Enfant a réagit aux propos de Madame la Ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns qui sont parus dans LE SOIR du 5 février 2014 à propos de l’appel à refondation de l’enseignement par une trentaine d’associations, de syndicats et de spécialistes des sciences de l’éducation, sur l’initiative de la plate-forme de lutte contre l’échec scolaire.

Appel au débat en vue d’une refondation de l’École

Appel au débat en vue d’une refondation de l’École

Dans la perspective des élections de mai 2014, les signataires de cet appel demandent aux hommes ou femmes politiques d’affirmer leur volonté d’ouvrir le débat en vue d’une refondation de l’École pour répondre aux défis de notre société.

L’exclusion scolaire de l’enfant handicapé à la lumière des droits de l’enfant

L’exclusion scolaire de l’enfant handicapé à la lumière des droits de l’enfant

Lorsqu’on parle d’exclusion scolaire, on pense généralement à l’enseignement « ordinaire » et l’enfant handicapé est l’éternel oublié. Pourtant, en Fédération Wallonie-Bruxelles, de nombreux élèves sont privés d’école – et donc de leur droit fondamental à l’instruction – simplement parce qu’ils sont porteurs d’un handicap. Il s’agit d’une discrimination inacceptable qui frappe, non seulement ces jeunes qui sont déjà victimes de la Vie, mais également leurs familles toutes entières.

L’exclusion scolaire de l’enfant handicapé à la lumière des Droits de l’Enfant

L’exclusion scolaire de l’enfant handicapé à la lumière des Droits de l’Enfant

Lorsqu’on parle d’exclusion scolaire, on pense généralement à l’enseignement « ordinaire » et l’enfant handicapé est l’éternel oublié. Pourtant, en Fédération Wallonie-Bruxelles, de nombreux élèves sont privés d’école – et donc de leur droit fondamental à l’instruction – simplement parce qu’ils sont porteurs d’un handicap. Il s’agit d’une discrimination inacceptable qui frappe, non seulement ces jeunes qui sont déjà victimes de la Vie, mais également leurs familles toutes entières.

Le harcèlement à l’école

Le harcèlement à l’école

De plus en plus d’élèves en sont victimes ; près de 10% des adolescents l’auraient vécu, depuis les injures jusqu’aux coups.

6e Journée du refus de l’échec scolaire : L’échec scolaire est une maltraitance

6e Journée du refus de l’échec scolaire : L’échec scolaire est une maltraitance

L’éducation est un Droit pour tous les enfants et doit s’exercer sur base de l’égalité des chances[1]. A ce titre, chaque enfant a le droit d’accéder aux mêmes savoirs que les autres élèves et à recevoir une formation citoyenne de la même qualité sans échec, redoublement ou orientation précoce (au moins avant 16 ans). L’Ecole a pour mission d’assurer l’accès à ce droit fondamental pour TOUS les enfants, quelles que soient leurs origines sociales ou économique, leurs difficultés d’apprentissage, leurs qualités scolaires, etc.

Tous les élèves sont doués pour l’étude

Tous les élèves sont doués pour l’étude

L’époque où l’on pouvait penser que certains élèves étaient doués pour l’étude et d’autres pour faire des métiers manuels voire artistiques est révolue depuis plus d’un demi siècle. Bien sûr, les croyances traditionnelles sont dures à éradiquer.

L’échec scolaire ne sert que l’école

L’échec scolaire ne sert que l’école

Pour Prost « l’orientation par l’échec ne constitue pas une anomalie, mais au contraire un trait constitutif de notre système, celui-ci s’en accommode. Mieux, il en tire parti pour faciliter son propre fonctionnement, et peut-être même cesserait-il de fonctionner s’il cessait d’orienter par l’échec, c’est-à-dire s’il perdait le droit de pouvoir refuser aux élèves les sanctions qu’ils demandent.

Les élèves non-redoublants ont une image négative des élèves qui subissent le redoublement.

Les élèves non-redoublants ont une image négative des élèves qui subissent le redoublement.

Le redoublement est conçu comme un problème lié à l’effort et à l’implication dans les tâches scolaires. Pour les élèves non-redoublants, l’élève qui redouble n’est pas proprement décrit comme ayant des difficultés d’apprentissage mais comme ne faisant pas d’efforts. Il est distrait, mal poli, désobéissant, mauvais, fainéant, bête, méchant, lent, honteux, etc[1]. C’est aussi un garçon, alors que les élèves non-redoublants se qualifient de sages, à l’écoute, intelligents, normaux, travailleurs, aimant l’école, attentifs, bien habillés, ne se bagarrant pas, … », bref, d’un ensemble de qualités valorisées par l’école.

Effets psychologiques du redoublement

Effets psychologiques du redoublement

Les psychologues connaissent bien, depuis de nombreuses années, les effets du redoublement sur les élèves qui le subissent. Ceux-ci sont dévastateurs ! Tout échec implique chez qui que ce soit – et à fortiori chez des enfants – une atteinte à l’image de soi.

Redoublement et décrochage scolaire

Redoublement et décrochage scolaire

Le recensement des recherches scientifiques met, malheureusement, en évidence la relation entre redoublement et décrochage scolaire. Ce constat ne date pas d’hier. Déjà en 1966, Randall (Etats-Unis) démontrait la relation entre le redoublement et l’abandon scolaire.

Le redoublement n’améliore pas les notes scolaires des élèves

Le redoublement n’améliore pas les notes scolaires des élèves

ensait qu’une façon de vérifier les vertus et avantages pédagogiques du redoublement serait de montrer qu’à la fin de l’année répétée, les élèves ont fortement progressé, sont à nouveau à flot et peuvent repartir d’un bon pied (…). Le bénéfice attendu du redoublement est rarement défini précisément. On s’accordera cependant à admettre que le progrès doit être substantiel pour qu’on estime que le jeu en valait la chandelle.

Est-il bénéfique de faire redoubler la troisième maternelle ?

Est-il bénéfique de faire redoubler la troisième maternelle ?

Diverses études (Bell, 1972 ; Mattews, 1977 ; Raygor, 1972, Talmadge, 1981, Gelder, 1984 ; Holmes, 1990 ; Shepard, 1990 ; …) ont été menées sur le sujet. Les conclusions sont édifiantes : quelle que soit la catégorie d’élèves (jugés mûrs, à maturité douteuse, immatures), le fait d’avoir vu son entrée à l’école primaire retardée d’un an constitue un handicap ; leur pourcentage d’échecs sont toujours supérieurs à ceux enregistrés du côté des élèves admis à l’âge légal. C’est surtout pour les élèves immatures que le préjudice est sévère : plus de 80% d’entre eux connaissent l’échec alors qu’ils sont moins de 30% lorsqu’ils ont eu la chance d’entrer en première année à l’âge légal.

Le redoublement n’a aucun effet correcteur

Le redoublement n’a aucun effet correcteur

Depuis le début du XXe siècle, les psychopédagogues et les sociologues étudient les raisons de l’échec scolaire et les conséquences du redoublement. De nombreuses études scientifiques ont été menées à travers le monde, principalement – mais non seulement – dans les pays anglo-saxon. Ces études réfutent toutes les hypothèses qu’il est possible de formuler quant à d’éventuels effets positifs[1].

Autisme – La situation en Belgique

Autisme – La situation en Belgique

La création par l’INAMI des premiers Centres de Référence pour l’Autisme (CRA) en 2005 a confirmé l’urgence de poser un diagnostic précis dès le plus jeune âge, mais aussi d’orienter les enfants vers des services spécialisés. Hélas, ceux-ci font gravement défaut, plus particulièrement en Région wallonne et à Bruxelles. La Fédération Wallonie-Bruxelles manque aussi cruellement de professionnels formés à l’approche comportementale et aux méthodes d’intervention éducatives spécifiques associées.

Objectifs du Plan Autisme

Objectifs du Plan Autisme

Reconnaître l’autisme comme un handicap selon la définition de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées.

Plan autisme

Plan autisme

La demande d’un Plan Autisme s’inscrit dans la revendication plus large d’un « Plan handicap », reprenant les spécificités des différents syndromes ou intensité de handicap. Ce plan doit permettre une individualisation du soutien sur toute la durée de la vie de la personne et garantir son inclusion dans la société.

Plan Autisme – Nos revendications

Plan Autisme – Nos revendications

C’est pourquoi les associations de parents et de défense des droits des enfants et des personnes handicapées, participent étroitement à un vaste mouvement visant à reconnaître les droits des personnes avec handicap de grande dépendance, dont l’autisme, en tant que membres à part entière de la société.

Plan Autisme – L’information

Plan Autisme – L’information

Puisque l’autisme touche au moins 1 enfant sur 100, assurer l’information des familles dès la naissance par un ajout au carnet de santé et une brochure spécifique.

Un décret inscription en première primaire ?

Un décret inscription en première primaire ?

Instaurer un décret pour réguler les inscriptions en première primaire, à l’instar de ce qui existe déjà pour la première secondaire ? C’est l’idée lancée par le président de la Ligue des droits de l’enfant, Jean-Pierre Coenen, en marge d’une conférence de presse organisée par Infor Jeunes Laeken sur le manque de transparence dans la procédure des inscriptions.

La suppression du redoublement

La suppression du redoublement

De nombreuses études nationales et internationales ont démontré définitivement l’inefficacité du redoublement. Non seulement il n’a aucun effet correcteur, mais il est contreproductif. Il est, en outre, précurseur d’autres redoublements, d’orientations précoces et est l’élément déclencheur du décrochage scolaire.

La suppression du redoublement

La suppression du redoublement

Les seuls effets positifs du redoublement ne sont que pour l’institution scolaire. En effet, il satisfait à des fonctions essentielles que sont la gestion de l’hétérogénéité et le tri des élèves au sein des établissements, permet à l’école de se positionner stratégiquement par rapport aux établissements environnant et aux enseignants de réguler la discipline au sein de la classe.

La réforme de l’enseignement technique et professionnel en question(s)

La réforme de l’enseignement technique et professionnel en question(s)

La Ministre Simonet lance une réforme du troisième degré de l’enseignement qualifiant. Comment ? Les élèves conserveront comme acquises les unités de formation qu’ils auront réussies, à l’image des crédits dans l’enseignement supérieur. Le Gouvernement espère ainsi que les élèves qui ne seront pas parvenus à décrocher leur diplôme de fin du secondaire pourront tout de même revendiquer des compétences sur le marché de l’emploi.

L’intégration scolaire, un pas fondamental vers l’Ecole inclusive

L’intégration scolaire, un pas fondamental vers l’Ecole inclusive

Il existe aujourd’hui en Communauté française, deux types d’enseignements différents : l’enseignement dit « ordinaire » qui accueille tous les élèves « ordinaires » càd sans handicap, et l’enseignement dit « spécialisé » qui accueille quant à lui les élèves porteurs d’une déficience physique ou mentale. Dans l’Ecole inclusive de demain, ces deux types d’enseignement seront appelés à ne plus faire qu’un.

Plaidoyer pour l’Ecole du 21e siècle

Plaidoyer pour l’Ecole du 21e siècle

L’Institution scolaire, en Communauté française, est, on le sait, une véritable catastrophe. Nous ne répéterons jamais assez qu’elle casse chaque année cent mille élèves. L’échec scolaire n’est jamais une fatalité. C’est un choix politique des établissements scolaires, destiné essentiellement à les positionner par rapport aux établissements environnants dans le cadre d’un marché scolaire concurrentiel. Nous affirmons, sans crainte de nous tromper, que l’échec n’est jamais la faute d’un élève, mais toujours celle du système. Mettre un élève en échec, c’est lui refuser un droit élémentaire (celui de l’éducation), c’est hypothéquer son avenir et l’avenir de ses enfants, c’est le faire volontairement souffrir (les psychologues connaissent bien les dégâts qu’un échec scolaire produisent sur un être humain) ; en un mot, c’est le maltraiter. Au terme de leur scolarité – pour peu qu’ils y arrivent – c’est plus de 70 % des élèves qui connaîtront l’échec scolaire et qui en souffriront, parfois toute leur vie.

Transport scolaire et maltraitance

Transport scolaire et maltraitance

En 2004 la Ligue des Droits de l’enfant a commencé à se préoccuper de la problématique du transport scolaire qui concerne des milliers d’enfants porteurs de handicaps en Région wallonne. En effet, contrairement à d’autres pays européens, nos enfants ne sont pas scolarisés au sein d’écoles dites « ordinaires » mais au sein d’établissements « spécialisés ». Ces établissements, que ce soit au niveau primaire ou secondaire, sont rares et le plus souvent regroupés dans les villes, loin des zones rurales. Ces enfants, déjà discriminés par la vie, doivent souvent faire des dizaines de kilomètres pour intégrer l’école la plus proche de leur domicile.

Plan Autisme – Le répit et les loisirs

Plan Autisme – Le répit et les loisirs

Créer des structures d’accueil temporaire destinées au répit et aux activités de loisirs.

Offrir aux personnes handicapées vivant à domicile une participation financière aux services de bien-être (séances de relaxation, sophrologie, snoezelen, équitation adaptée,…

Plan Autisme – Les activités de jour, le travail et le logement des adultes dépendants

Plan Autisme – Les activités de jour, le travail et le logement des adultes dépendants

Créer des structures adaptées en suffisance, garantissant l’inclusion de la personne autiste dans la société.

Former aux bonnes pratiques recommandées le personnel des entreprises de travail adapté, des centres d’accueil de jour et résidentiels subsidiés par les pouvoirs publics.

Adapter le système de subventionnement des institutions à la réalité de la grande dépendance et prévoir un différentiel plus important de subsides entre les personnes plus autonomes et les plus dépendantes.

Une école pour tous ? Quelles formations pour les enseignants ?

Une école pour tous ? Quelles formations pour les enseignants ?

Aujourd’hui, nous nous devons de construire l’Ecole du 21ème  siècle. Depuis 20 ans, la Convention des Droits de l’Enfant a fait de l’Ecole un Droit pour tous les enfants, quelles que soient leurs difficultés physiques ou mentales, leurs problèmes d’apprentissages, leurs différences culturelles ou sociales. La récente Convention relative aux Droits de la Personne handicapée impose aux Etats signataires (et donc, la Belgique) de mettre en place un enseignement inclusif.

La crise financière est une chance pour l’Ecole !

La crise financière est une chance pour l’Ecole !

Les pistes d’économies lancées récemment par Marie-Dominique Simonet, ministre de l’enseignement obligatoire ont mobilisé les syndicats enseignants qui appellent à un arrêt de travail ce jeudi 17 septembre 2009. Il y a longtemps qu’une rentrée scolaire n’a pas été aussi mouvementée. L’Ecole n’en avait certainement pas besoin.

La mixité à l’Ecole

La mixité à l’Ecole

Le décret mixité est globalement un bon décret. De par sa philosophie progressiste et humaniste, il vise à créer un enseignement secondaire enfin accessible à tous les enfants, dans le respect des droits de tous. Il permet aux familles les plus défavorisées d’accéder à des écoles qui, jusqu’alors, les rejetaient de la manière la plus abjecte qui soit. Il lutte enfin contre les privilèges que s’étaient octroyés certains milieux sociaux au détriment des moins nantis. C’est un décret citoyen qui respecte le droit de tous les enfants et de toutes les familles. Il ne peut faire l’objet d’un classement sans suite.

La RTBF sera-t-elle au rendez-vous des enjeux éducatifs en Communauté française ?

La RTBF sera-t-elle au rendez-vous des enjeux éducatifs en Communauté française ?

La RTBF s’est engagé pour 5 ans en 2007 à remplir un nouveau contrat de gestion que ses dirigeants et la ministre de tutelle ont voulu très souple, avec peu d’obligations précises en matière de programmes. La voie ténue de celles et ceux qui réclamaient un « autre traitement » nettement plus substantiel pour les questions d’éducation n’a pas été entendue en dépit de rencontres avec les cabinets. Ils ont espéré que ces matières – écoles, éducation permanente des adultes, jeunesse, éducation à la santé, à la consommation, au développement durable … – seraient prises sérieusement en compte. Force est de constater que cela n’a pas été le cas. Les auditeurs et téléspectateurs continuent à être informés par des émissions quotidiennes ou hebdomadaires sur le vin, le cheval, les jardins, les questions d’argent et de briques dans le ventre, les résultats de la Bourse, du Lotto … Mais rien de régulier et systématique sur les questions d’éducation !

Contrat pour l’Ecole : Encourageant, mais pourrait mieux faire !!!

Contrat pour l’Ecole : Encourageant, mais pourrait mieux faire !!!

Le Contrat pour l’Ecole défend des valeurs humanistes et égalitaires qui ne peuvent que réjouir les défenseurs des droits humains et en particulier des droits de l’enfant. Il constate les inégalités présentes dans l’enseignement en Communauté française. En cela il constitue un progrès indéniable qui démontre une volonté politique nouvelle de lutter contre les discriminations en matière d’acquisition des savoirs.

Contrat stratégique : L’idée est bonne, mais bien trop courte… !!!

Contrat stratégique : L’idée est bonne, mais bien trop courte… !!!

Critiqué, démonté, vilipendé par beaucoup, le projet de Contrat stratégique de la Ministre de l’enseignement, Marie Arena, a été la cible de groupes divers, parfois les plus extrêmes, souvent partisans, corporatistes voire carrément poujadistes. Ceux-là défendent des intérêts divers, souvent personnels mais oublient, qu’en réalité, ce projet est destiné, avant tout, aux enfants. Il nous paraît donc important de rappeler, avant sa rédaction finale, que l’enseignement est un droit de l’enfant et donc que le rôle de l’école doit être de rendre accessible à tous les enfants le bagage de connaissances et de compétences nécessaires pour appréhender le monde et pour participer activement à sa transformation vers plus de justice.

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