Ce colloque a été organisé avec le soutien de WBE et de la Cocof

Après avoir posé la question, en mars 2022, « Comment les Pôles territoriaux peuvent-ils aider les écoles à devenir plus inclusives », la Ligue des Droits de l’Enfant a proposé en novembre 2022 un colloque « boite à outil » pour compléter l’année civile sur une note complète.

Si l’idée de départ était d’inviter les participants de s’essayer à un des outils proposés pendant 4 mois, puis à se retrouver en avril 2023 pour faire un bilan de cet essai et échanger entre eux leurs expériences afin de s’enrichir mutuellement, nous avons dû changer notre fusil d’épaule. A ce dernier colloque, les profs n’étaient pas majoritaires. Ils représentaient 22 % des 230 participants, soit autant que les Pôles territoriaux et les CPMS réunis, suivis par les Pouvoirs organisateurs (18%), le monde associatif (17%), les étudiants et formateurs d’étudiants (15%), le reste se composant de familles (6%). Tout cela, sans compter les militants de la Ligue qui se partagent entre enseignants, associatif et familles, qui coordonnaient entièrement et/ou intervenaient dans le colloque.

Dès lors, nous avons fait le choix de proposer aux participants de nous donner leur avis sur ce qu’ils ont besoin comme outils, informations, formations pour aller vers plus d’inclusion, afin d’élaborer le colloque d’avril 2023. A l’heure d’éditer cette analyse de ce colloque, toutes les réponses ne nous sont pas encore parvenues. Rendez-vous en février prochain.

1.    Introduction

A une semaine de présenter notre « Mémorandum pour une Ecole inclusive » à la presse, il était fondamental de rappeler en introduction ce que doit être une Ecole inclusive. Le Pacte pour un enseignement d’excellence réduisant l’inclusion à une forme minimale d’intégration, il était essentiel de commencer par rappeler la définition de l’UNESCO (1996), l’école inclusive est « L’école pour Tous et pour Chacun ». Nous avons, à notre tous, précisé cette définition en précisant que « L’École inclusive concerne tous les élèves avec leurs diversités, qu’elles soient intellectuelles, physiques, culturelles, sociales, de genre, de langue, d’orientation sexuelle, … tout au long de leur scolarité et non uniquement les élèves en situation de handicap, qualifiés actuellement « à besoins spécifiques ».

Il faut comprendre que l’inclusion est, avant tout, un changement de paradigme, un processus et non un état. Et ce processus se co-construit au sein de communautés scolaires, en lien avec la société tout entière. L’inclusion suppose de faire des changements pas à pas, à la fois dans l’organisation de l’école, dans les rapports entre les divers acteurs de la communauté scolaire, et dans la pédagogie déployée (principes de la pédagogie universelle). L’Ecole inclusive identifie et supprime les barrières, afin de se préoccuper des élèves à risque, ceux qui sont marginalisés ou exclus ou en décrochage (et pas seulement des élèves dits en situation de handicap). L’Ecole inclusive, nécessite d’avoir une vision systémique.

Une Ecole inclusive peut être comparée à une lasagne, une succession de couches pédagogiques. Pour faire une lasagne, on commence par le contenant, le plat. Dans une école inclusive, ce contenant, c’est le Postulat d’éducabilité.

Ensuite, au sein de ce Postulat, s’ajoutent les couches pédagogiques : pédagogie active et inclusive, pédagogie institutionnelle, aménagements universels et travail collaboratif.

Pour clarifier tout cela, nous avons donné la parole à différents intervenants. A commencer par celles et ceux qui sont concernés, ou auraient dû l’être mais n’ont pas eu cette chance : les membres du Mouvement Personnes d’abord, représentatif des personnes avec une déficience intellectuelle et l’ASBL Inclusion qui représentait les parents.


[1] https://www.liguedroitsenfant.be/2813/en-marche-vers-une-ecole-inclusive-le-principe-deducabilite/

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