ligne éditoriale LDE

Identité

La Ligue des Droits de l’Enfant est une association citoyenne, pluraliste, non confessionnelle et apolitique, sans but lucratif. Son objectif est de permettre à des citoyennes et des citoyens de se « liguer » pour porter des combats pour la défense des Droits de l’Enfant, tes que définis dans la Convention internationale relative aux droits de l’Enfant, la Constitution belge, les lois de Etat belge, les décrets et ordonnances des diverses communautés de Belgique, les textes internationaux relatifs aux Droits de l’Enfant et aux Droits de l’Homme.

Les Droits de l’Enfant touchent à tous les domaines de la vie en société. Ils sont repris dans les diverses Conventions internationales qui, toutes concernent spécifiquement ou de manière plus générale, les enfants. Cependant, ce cadre est extrêmement vaste et nous avons fait le choix de limiter nos domaines d’intervention à 13 axes, regroupés eux-mêmes en 6 dossiers thématiques aisément consultables sur notre site :

  • Ecole, éducation et inclusion scolaire
  • LGBT et Egalité de genre
  • Alimentation, santé et environnement
  • Immigration
  • Discrimination et violence
  • Participation et Liberté d’expression

En termes d’Education permanente, la Ligue des Droits de l’Enfant a pour objectif de renforcer les citoyens et citoyennes soucieux·ses de défendre les Droits fondamentaux dans leurs possibilités d’émancipation et d’autodétermination, afin que chacune et chacun puissent jouer son rôle dans le domaine de la défense des Droits de l’Enfant.

Nos études et analyses sont destinées tant aux citoyen·ne·s engagé·e·s ou sensiblilisé·e·s à la défense des Droits de l’Enfant qu’aux professionnel·le·s et bénévoles de terrain, afin de les outiller pour participer à l’ ces combats dans des espaces de démocratie.

Sujets traités

Une association de défense des Droits de l’Enfant traite, par définition, de tous les sujets concernant ces Droits, tels que définis dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE – ONU 1989), ainsi que dans tous les textes internationaux défendant des Droits fondamentaux.

Même s’ils se rejoignent et s’entremêlent mutuellement, on peut classer les Droits de l’Enfant garantis par la CIDE selon cinq grandes thématiques :

  1. Les Droits Civils

Le droit à la vie (Art. 6), à un nom et à une nationalité (7 et 8), au respect de la vie privée (16), à la Justice (3, 4, 12, 19, 22, 40 et 41), à la protection pour les personnes handicapées (23) et à la non-discrimination (2 et 30)

  • Les Droits Economiques

Le droit à un niveau de vie suffisant et à une assistance matérielle (27 et 18), à la protection contre l’exploitation au travail (32) et à la sécurité sociale (26)

  • Les Droits Politiques

Le droit à la liberté d’association et de réunion (15), à la liberté d’expression (12 et 13), à la liberté de pensée, de conscience et de religion (14), à la protection contre la torture (37 et 39), à la protection contre les mauvais traitements (9, 19 et 39), le droit contre la privation des libertés (37, 11 et 14), contre la séparation d’avec les parents (9 et 10)

  • Les Droits Sociaux

Le droit à la nutrition (27), à la santé (3 et 24), à un accès aux soins médicaux (3, 21, 23, 24, 25, 38 et 40), le droit à l’adoption (20 et 21), le droit pour les enfants handicapés de recevoir des soins particuliers (3, 21, 23, 24, 25, 38 et 40), le droit à être protégé contre l’exploitation sexuelle (34), à être protégé contre l’enlèvement (35), à être protégé de la drogue (33) à être protégé contre l’exploitation (32, 34 et 36).

  • Les Droits culturels

Le droit à l’éducation (23, 28, 29 et 32), à recevoir une information appropriée (17, 23, 24 et 18), le droit aux loisirs, au repos, aux jeux, à la culture et aux activités artistiques (31).

Ces Droits sont interconnectés :

Comme dans tout texte garantissant des Droits fondamentaux, les Droits de l’Enfant touchent à tous les domaines et à toutes les sphères de la société. A ce titre, ils sont profondément interconnectés. On ne peut porter atteinte à un droit sans que cela n’affecte également d’autres droits.

Pour ne citer qu’un exemple : l’éducation est un Droit que doit garantir le système scolaire. L’Ecole est le lieu où passent tou·te·s les enfants, tou·tes les jeunes, en Communauté française (ou Fédération Wallonie-Bruxelles), mais c’est pourtant le lieu où les Droits de l’Enfant sont les plus bafoués. De ce fait, c’est le domaine qui se doit d’être exploré le plus en Communauté française :

  • Que ce soit sur le plan des Droits Civils :
    • droit à la Justice : l’Ecole est un lieu de non-droits. C’est le règlement de l’école ou les règles des professeurs qui font la loi ;
    • droit à l’accueil des enfants avec une déficience intellectuelle : ils sont relégués dans un enseignement ségrégué ;
    • droit à la non-discrimination : les enfants de milieux populaires réussissent beaucoup moins bien que les autres ;
  • Sur le plan des Droits Economiques :
    • Droit à niveau de vie suffisant : par l’échec scolaire et les relégations successives, l’Ecole dirige les élèves de milieux populaires vers la pauvreté ;
  • Sur le plan des Droits Politiques :
    • La liberté d’association et de réunion, à la liberté d’expression, de pensée et de conscience n’existe que dans quelques rares écoles à pédagogies actives et/ou à pédagogie institutionnelle. Pour les autres, ces Droits n’existent plus de 8h30 à 17h ;
    • Le Droit d’être protégé contre les mauvais traitements : l’Ecole, trop souvent, est juge et partie. Dès lors, elle sanctionne pour se protéger en utilisant des pratiques d’exclusion et/ou de punitions abusives ;
  • Sur le plan des Droits culturels :
    • Le Droit à l’éducation varie en fonction du niveau social des familles, les moins nantis seront orientés vers l’enseignement spécialisé ou, en secondaire vers le technique ou le professionnel ;
    • Le Droit au repos, aux loisirs, à la culture et aux activités artistiques sont rendus difficiles, voire impossible si on ne bénéficie pas de ressources familiales solides. Après l’école, c’est encore et toujours l’école : devoirs et travaux à rendre, interros, bilans et examens à préparer, recherches, révisions, … En secondaire, le foot, la danse, la musique, le scoutisme, etc. ne sont plus toujours possible.

Il en est de même pour tous les domaines qui touchent aux Droits de l’Enfant. La lutte pour la protection de l’environnement touche à la fois au droit à la santé, au droit à la Justice, à un niveau de vie suffisant, à la liberté d’association et d’expression, de pensée et de conscience, à la nutrition, à l’éducation (et donc à l’Ecole aussi), à l’information, à la culture mais aussi… à la non-discrimination. Une politique économique qui sanctionnerait les classes populaires parce qu’elles n’ont pas les moyens d’isoler leurs logements et donc de supporter le coût de l’énergie, et privilégierait les classes les plus nanties qui, elles ont la chance d’avoir des logements surdimensionnés, sur-isolés et avec panneaux solaires, serait contraire aux Droits de l’Enfant et notre association se devrait de porter ce combat dans les textes qu’elle produit.

Comment définissons-nous les contenus ?

Le nom porté par notre association ainsi que le fil conducteur de notre approche rédactionnelle (la CIDE) justifient, par conséquent, l’esprit et le devoir généraliste qui s’imposent à nos actions et à nos productions.

De ce fait, étant donné que l’Ecole est LE lieu où, en Communauté française de Belgique, ces Droits sont le plus bafoués, et donc, qui nécessite le plus d’attention et de combats à porter, les contenus que nous traitons peuvent s’y attacher essentiellement.

Le monde scolaire est loin d’être un îlot solitaire. Cependant, c’est dans ce contexte qu’un grand nombre de problématiques sociales sont concentrées, produites et/ou perpétuées. En effet, l’éducation est l’un des principales dimensions à témoigner de la qualité et du chemin du développement de notre société. Nos contenus peuvent donc aborder l’Ecole comme source d’approfondissement de questions sociétales variées, ou, à l’inverse, partir de thèmes/thématiques spécifiques et parfois, si cela s’avère pertinent, les décortiquer en lien avec la dimension éducative/scolaire.

De manière générale, toute sphère et/ou problématique sociale touchant aux Droits de l’Enfant peut faire l’objet d’une décortication et donc d’une réalisation, conformément aux orientations suivantes :

  1. La réalité du terrain : Les plates-formes que nous coordonnons, nos commissions internes (groupes de travail et de réflexion), ainsi que les associations avec lesquelles nous collaborons constituent des sources d’inspiration et de transmission d’informations et, donc, de thèmes/thématiques prioritaires dont l’analyse et la documentation se veulent nécessaires.

Nous sommes également souvent contactés par des familles et des personnes soucieuses des Droits de l’Enfant, qui nous font part de préoccupations, de témoignages et de signalisations les plus variées, mais aussi les plus critiques.

  • L’actualité : Les informations qui touche aux Droits de tou.te.s les enfants et qui remonte par la presse, les médias sociaux, des émissions thématiques, des campagnes de sensibilisation, par le biais d’associations engagées dans des combats précis, etc. Si cette actualité tient souvent de l’Ecole (Pacte pour un enseignement d’excellence, création de Pôles territoriaux, orientations abusives vers le spécialisé, devoirs, examens, …), d’autres actualités bouleversent non moins l’avenir des enfants. Pour n’en citer que quelques-unes, le réchauffement climatique influe sur l’avenir des jeunes d’aujourd’hui, tout comme la « malbouffe », l’homophobie et la transphobie, le racisme ou l’handicapophobie, la publicité qui vise les jeunes et les enfants, le danger des écrans, etc. L’« actualité » n’est pas, ici, prise comme une notion qui traite des sujets du « jour » ou de la « semaine », mais de sujets d’ « époque », de « société ». Le réchauffement climatique en a encore pour plusieurs siècles à être combattu, tout comme toutes les « x-phobies », la pub, les écrans ou la disparition d’espèces animales et végétales. La haine de l’autre, les menaces climatiques ou celles pesant sur la santé des enfants et des jeunes ont une dimension intemporelle.

Forme des contenus

Que ce soient des études ou des analyses, nos contenus sont destinés à être des outils de réflexion destinés à alimenter les esprits, les consciences, les pratiques, les débats, les actions et les interventions de chaque membre et acteur ou actrice de la société.

Notre démarche d’investigation sur les questions citées ci-dessus peut reposer sur une méthodologie et des méthodes variés : recherche fondamentale, recherche appliquée, analyse de discours, analyse de l’actualité, analyse des médias sociaux, analyse créative, études de cas, etc. 

La source principale de nos réflexions repose sur les réalités de divers terrains. Toutefois, ces informations ne constituent que l’idée directrice de notre travail. En effet, cette dernière est souvent alimentée ultérieurement par la collecte de données complémentaires/supplémentaires et donc par des recherches ultérieures. La méthodologie globale est dès lors très flexible et dépendra ainsi du type de réflexion, d’analyse, de structuration et d’argumentation des données et des résultats requis par le thème et/ou la problématique en question.

Les arguments sur les questions sociétales traitées sont souvent étayés par une analyse approfondie des textes juridiques, mettant en évidence les liens et les lacunes qu’ils présentent au regard des réalités du terrain et vice versa.

 

Public cible

Etant une association de défense des Droits fondamentaux, nous entendons par « Public cible » tou.te adulte par le biais duquel/de laquelle les messages, les moteurs et les fruits du changement que nous propulsons pourront améliorer les Droits des enfants

Pourquoi viser un public adulte quand nous sommes une association de défense des Droits de l’Enfant ? Car la Convention des Droits de l’Enfant ne s’adresse pas aux enfants mais aux adultes, à qui elle donne le devoir de défendre les Droits de tous les enfants. Ensuite, les enfants sont, encore dans nombreux pays, en réalité globalement écartés de la participation communautaire, publique et des processus décisionnels. La Belgique, également, a encore du retard dans ce domaine.

Aussi, nous visons à toucher :

de manière directe :

  • les citoyen·ne·s soucieux·se des Droits de l’Enfant et souhaitant les défendre sur un plan personnel, associatif ou au sein de la Ligue des Droits de l’Enfant ;
  • les parents qui se questionnent sur les Droits de leur·s enfant·s, sur la manière de les respecter, mais aussi de les défendre et de les améliorer ;
  • les représentant·e·s politiques qui ont, par définition, en charge de faire respecter la Convention des Droits de l’Enfant et qui souhaiteraient de l’information et/ou un échange sur un sujet donné ;

Via les réseaux sociaux, via notre site Internet et nos pages Facebook.

de manière indirecte :

  • Par l’intermédiaire des associations de première ligne et les bénévoles, permanent·e·s ou responsables qui y portent les combats, à savoir :
    • Toute personne qui est engagé dans le monde associatif, institutionnel ou professionnel en lien avec les enfants et des jeunes ou leur·s parent·s, et donc, en lien avec les Droits fondamentaux ;
    • Toute association ou institution qui s’occupe d’enfants et/ou de jeunes, et qui se doit, non seulement de respecter leurs Droits, mais de les défendre et, surtout, de les améliorer ;
  • Par l’intermédiaire de tout média sensibilisé ponctuellement à un problème touchant aux Droits de l’Enfant et qui cherche à recueillir des informations sur ce sujet.

La Ligue des Droits de l’Enfant, c’est vous !

Votre participation est essentielle à la poursuite fructueuse de nos projets éditoriaux et de nos combats. Nous sommes toujours à votre écoute pour recueillir vos préoccupations, vos signalements, vos éventuelles propositions de thèmes et/ou de thématiques ainsi que vos réactions à nos productions.

Alors, contactez-nous et échangeons sur tout cela ! 

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