Analyse de la question sous les angles du Droit et de l’Inclusion

1.    Pourquoi une étude sur l’aspect juridique et inclusif de l’Evras ?

La Fédération des Centres Pluralistes de Planning Familial nous a demandé d’intervenir dans un webinaire sur l’Evras, destiné à des directions d’écoles et des enseignant.e.s du secondaire. La mission qui nous était confiée était l’aspect juridique dans le cadre de l’obligation qu’ont les écoles à être inclusives. Des situations « problématiques » étaient également proposées afin que nous puissions suggérer l’une ou l’autre manière de les aborder tout en respectant les Droits des jeunes.

La question était très vaste. Elle mélangeait l’aspect juridique national et international avec les droits et devoirs des écoles. La demande portait également en matière d’inclusion mais également de règlements internes. Il nous est donc apparu nécessaire, avant de faire ce webinaire, de réaliser une étude sur ces sujets, tout en les fusionnant autant que faire se peut. Celle-ci a été complétée ensuite par la décision de la FWB, intervenue peu de temps plus tard, d’obliger les écoles à donner 2 séances d’EVRAS à (presque) tou.te.s les élèves durant leur scolarité, à partir de l’année scolaire 2023-2024.

La question de l’Ecole est importante à la Ligue des Droits de l’Enfant. On sait que c’est dans les écoles que se produisent le plus de discriminations et de maltraitance. Celles-ci sont essentiellement institutionnelles, mais elles conditionnent l’avenir tout entier des élèves. La mission de l’école est de former des citoyennes et citoyens actifs qui, plus tard, œuvreront pour plus de Justice dans notre société. On peut espérer qu’une fois adultes ils commenceront par mettre plus de justice dans les écoles.

C’est à l’école que l’on doit apprendre à vivre avec les autres. La famille est une cellule trop petite pour faire cet apprentissage fondamental. Apprendre à vivre ensemble, à nouer des relations amicales avec ses pair.e.s, et parfois plus qu’amicales, cela s’apprend. L’Ecole n’aime pas parler sexualité. Les enseignant.e .s sont d’ailleurs très mal formé.e.s à ce sujet. Pourtant l’immense majorité d’entre eux et d’entre elles, vivent les 4 dernières lettres de l’EVRAS au quotidien dans leur famille. Tout le monde sait de quoi on parle, mais rares sont celles et ceux qui « osent » en parler à leurs élèves. Pourtant, ils et elles sont sensé.e.s savoir enseigner.

Cette analyse est destinée aux acteurs et actrices de l’Evras, ainsi qu’aux enseignant.e.s, directions d’écoles et CPMS et associations de première ligne. Toute citoyenne ou tout citoyen qui veut s’investir dans l’EVRAS sera également intéressé.e par cette analyse.

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1.    L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle est un Droit fondamental

Le cadre légal FWB

Le cadre politique

EVRAS et Ecole inclusive : une question de Droits

2.   EVRAS et inclusion

Obligations des écoles en matière d’inclusion

Dans les faits, les écoles visent-elles l’inclusion ?

3. Liberté et devoirs des établissements scolaires

L’Ecole, lieu de non-droits

Exemple : La problématique de la tenue des élèves

4. Analyse de situations difficiles

La problématique des grossesses précoces

Jeune fille régulièrement absente pour règles douloureuses

Comment gérer le « problème » des tenues prétendument « provocantes » des filles ?

Les LGBT-phobies

Le « coming-out »

Vie privée de l’élève VS devoir d’information aux parents

5. Conclusion

OU

Accessibilité