Non-remboursement de la logopédie : passons à l’action !

Non-remboursement de la logopédie : passons à l’action !

Non-remboursement de la logopédie : passons à l’action ! (Message d’Inclusion ASBL)

Rendez-vous au Parlement fédéral jeudi 29 février à 14h

Chers signataires de la lettre ouverte à Franck Vandenbroucke,

Nous venons d’avoir la confirmation que le vote de la loi portant des dispositions diverses en matière de santé, dans le cadre de laquelle un amendement proposant la suppression du critère QI pour le remboursement de la logopédie a été déposé, passera le jeudi 29 février en séance plénière de la Chambre des représentants. C’est l’occasion de montrer aux députés et au Ministre que nous sommes là. Comment ? Deux solutions : en nous rejoignant au Parlement fédéral ou en vous connectant en ligne pour suivre la séance plénière.

Rendez-vous au Parlement fédéral

  • Jour : Jeudi 29 février 2024
  • Heure : 14h à l’accueil (la séance commence à 14h15)
  • Adresse : 13, rue de Louvain – 1000 Bruxelles
  • Marche à suivre : Présentez-vous à l’accueil avec votre carte d’identité et indiquez simplement que vous souhaitez assister à la séance plénière en tant que citoyen. Vous ne devez pas indiquer que c’est la question de la logopédie qui vous intéresse.
  • Enfants admis N’hésitez pas à venir accompagnés de vos enfants concernés par l’exclusion du remboursement INAMI. Cela permettra aux députés de mieux se rendre compte que derrière les textes, il y a des enfants et des familles !

! Important : Ce rendez-vous n’est pas une manifestation mais une façon de nous rendre visible. Lors de la séance plénière aucun cri, slogan, applaudissement ou huée ne sont autorisés.

Connectez-vous en ligne

Si vous ne pouvez pas nous rejoindre sur place, connectez-vous en ligne. Il est très important de se connecter pour les statistiques qui seront relevées par le parlement.

 >> Suivre la séance en direct  (à partir de  14h15)

Non-remboursement de la logopédie : passons à l’action !

Vu la réponse laconique et pour le moins décevante reçue de la part du Ministre (voir ci-dessous), il est important de continuer à se mobiliser.

En espérant vous retrouver nombreux jeudi prochain, sur place et en ligne !

Réponse du Ministre à notre lettre ouverte (21/02)

« Le ministre travaille pour un système de soins qui soit non discriminant et le plus accessible possible. Etant donné la réalité difficile à laquelle certaines familles et certains enfants sont confrontés, nous souhaitons, en collaboration avec les entités fédérées qui ont aussi des compétences en la matière, faire avancer ce dossier.

 La loi du 8 mai 2019 modifiant la prise en charge des prestations de logopédie doit faire l’objet d’une analyse minutieuse avant que nous rédigions un nouvel arrêté royal. Nous souhaitons déterminer scientifiquement la meilleure manière de prendre en charge la logopédie pour les personnes avec un QI inférieur à 86, de manière mono- et/ou pluridisciplinaire. Les discussions sont en cours au sein de la Commission de convention Logopèdes-Organismes Assureurs de l’INAMI, nous attendons leur proposition concrète. Certaines questions dépassent le cadre de la Commission de convention Logopèdes-O.A et doivent être discutées avec les entités fédérées et des experts en la matière. Il faut examiner quelles modalités de remboursement conviennent dans un cadre organisationnel, budgétaire et juridique adéquat. »

 Cordialement,

L’équipe du ministre Frank Vandenbroucke

Lire notre précédent article au sujet du non-remboursement de la logopédie :

Pour le remboursement de la logopédie

Contre l’interdiction de manifester

Contre l’interdiction de manifester

Contre l’interdiction de manifester : le 22 février prochain, la Chambre des représentants votera la réforme du Code pénal, incluant, parmi de nombreuses autres modifications du code actuel, l’infraction d’atteinte méchante à l’autorité de l’Etat”. Accepteriez-vous de signer cette carte blanche demandant l’abandon total de ce projet d’article ? Une vingtaine de personnes issues du monde académique, renseignées à la fin du texte, ont déjà signé le texte comme premiers et premières signataires, et la carte blanche est prévue pour une publication dans Le Soir jeudi matin.

Le projet de criminaliser “l’atteinte méchante à l’autorité de l’État” s’inscrit dans le prolongement de plusieurs initiatives de l’exécutif ces deux dernières années, depuis lors avortées, qui témoignent d’une volonté de resserrement du droit de manifester en Belgique et d’un détricotage assumé du droit à la liberté d’expression. En témoignent notamment la circulaire du 25 août 2022 adoptée par la Ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, concernant “l’interdiction individuelle et préventive de manifestation”, ainsi que le projet de loi “anti-casseurs” porté par l’ex-Ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne qui proposait d’inclure dans le Code pénal “une interdiction judiciaire de participer à des rassemblements revendicatifs” – projet abandonné en décembre dernier suite, notamment, à une forte mobilisation de la société civile sous la bannière “Manifestant.e.s, pas criminel.le.s”. Nous observons une tendance grandissante, en Europe et ailleurs dans le monde, à la criminalisation des mouvements sociaux en général.

Parce que cette disposition comporte d’importants risques pour la liberté de manifester et la liberté d’expression – libertés devant pourtant précisément être protégées par les élus –, nous demandons aux parlementaires de la rejeter fermement.

La Ligue des Droits de l’Enfant fait passer le message : si vous souhaitez signer cette carte blanche contre l’interdiction de manifester, vous pouvez envoyer votre signature et votre “titre” à sixtine.vanoutryve@uclouvain.be avant mercredi 14 février 17h. Par ailleurs, vous pouvez aussi diffuser également ce message largement dans vos réseaux.

 

La Ligue des Droits de l’Enfant recrute

La Ligue des Droits de l’Enfant recrute

Nous recherchons un.e candidat.e au poste de coordinatrice.teur dans le cadre d’un contrat ACS de remplacement pour cause de maladie de longue durée.

Temps plein 38 heures/semaine

Description de la fonction :

La fonction du/de la candidat·e retenu·e sera de :

–    Coordonner les actions de la Ligue des Droits de l’Enfant avec l’aide du CA

–    Mettre en œuvre les décisions prises par le CA et les différents groupes de travail et être l’intermédiaire entre le CA et les partenaires ;

–    Tenir à jour le dossier de reconnaissance en éducation permanente ;

–    Assurer la gestion journalière et financière de l’ASBL (gérer les appels téléphoniques, gérer les courriers et donner le suivi qui s’impose et tenir à jour une comptabilité (entrées et sorties) pour le comptable, gérer la liste des membres ;

–    Mettre à jour les pages de l’ASBL sur les réseaux sociaux et diffusion d’informations utiles via divers supports média ;

–    Rédiger des analyses et études dans des domaines touchant les Droits de l’Enfant ;

–    Accueillir, conseiller, orienter les familles dans les difficultés qu’elles rencontrent ;

–    Participer à l’organisation de divers évènements (séminaires, colloques, journées de formation). A noter que certaines prestations demanderont une disponibilité pour des réunions en soirée.

Description du profil recherché :

Bénéficier d’un statut ACS (indispensable)

Avoir un bachelor en lien avec les sciences sociales ou les sciences de l’éducation, ou juridique

Avoir de l’intérêt pour l’Ecole inclusive, de même que pour la personne en situation de handicap et de son inclusion à l’école et dans la société.

Adhérer à l’intégralité des positions de la Ligue des Droits de l’Enfant et avoir la volonté de les défendre. Voir : https://www.liguedroitsenfant.be/la-ligue/nos-missions/

Compétences

–    Etre capable, si nécessaire, d’être autonome, de savoir travailler seul·e par moments, être capable de prendre des initiatives, de gérer les relations humaines et de collaborer avec divers professionnels associatifs ;

–    Etre capable de gérer des aspects administratifs (capacité de rédiger, d’utiliser divers logiciels de bureautique, …) ;

–    Etre capable d’utiliser Internet ainsi que les réseaux sociaux ou s’engager dans l’apprentissage du maniement de ceux-ci.Une expérience de bénévolat dans le domaine de la défense des Droits fondamentaux, ainsi qu’une sensibilité aux droits de l’enfant et des personnes handicapées, vulnérables et/ou marginalisées ainsi qu’une connaissance de pratiques d’éducation inclusive et de l’éducation active constitue un plus. Le·la candidat·e s’appropriera progressivement le cadre conceptuel, le cadre législatif et le contexte international en lien avec les droits de l’enfant, en particulier dans le domaine de l’éducation. Une connaissance générale de la Convention internationale des droits de l’enfant et la Convention ONU relative aux droits des personnes handicapées sera nécessaire.

Compétences linguistiques :

Nos activités se déroulent dans la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il faut donc avoir une excellente maîtrise de la langue française écrite et une bonne capacité de rédaction.

Envoyer sa candidature par mail à contact@liguedroitsenfant.be (en précisant son ancienneté ACS)

L’intérêt supérieur de l’Enfant : son droit à la participation – Etude

L’intérêt supérieur de l’Enfant : son droit à la participation – Etude

« C’est comme s’il existait deux vies : l’une sérieuse et respectable, l’autre mineure, tolérée avec indulgence » alors que « les enfants représentent un grand pourcentage de l’humanité, de nos concitoyens. (…) « La hiérarchie des âges n’existe pas plus que les degrés de souffrance, de joie, d’espérance et de désillusion… Lorsque je joue ou que je discute avec un enfant, ce sont deux instants de vie qui s’enchevêtrent, aussi mûrs l’un et l’autre… Si nous délaissons le présent de nos enfants en faveur du lendemain, nos craintes finiront par se concrétiser : le toit s’écroulera car nous aurons négligé les fondations. » (Janusz Korczak, 1919)

Introduction

Récemment, nous avons été confrontés à une hausse des plaintes relatives à l’administration de la justice en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les procédures judiciaires traitant de violences intra ou extra familiales dont des enfants sont victimes ou en sont témoins ne semblent pas prendre prioritairement en compte l’intérêt supérieur des enfants. Notamment, en ce qui concerne les décisions de garde ou de placement. Il semblerait, d’après les plaintes que nous recevons, que la Justice n’évalue pas prioritairement l’intérêt supérieur de chaque enfant[1].

En tant que Ligue des Droits de l’Enfant, nous nous préoccupons de l’efficacité des dispositifs administratifs et institutionnels qui ont mission de décider de l’avenir d’enfants, parfois très jeunes. Les décisions prises peuvent avoir des conséquences importantes sur l’avenir des enfants. Il est essentiel qu’avant toute décision au sujet d’une victime mineure, les conséquences des décisions judiciaires sur son avenir à court, moyen et long terme soient évaluées et, régulièrement adaptées, en fonction de son intérêt supérieur.

Les décisions sont souvent prises sans avoir entendu l’enfant ou simplement de manière informative. Cet avis semble rarement pris en compte. Ces décisions sont généralement basées sur le traitement de souffrances vécues par les enfants durant des conflits entre adultes.

Lorsque les décisions ne prennent pas en compte son intérêt supérieur, l’enfant voit sa vie bouleversée. Les personnes sensées les protéger tout en leur assurant un avenir ouvert, trop souvent n’ont pas pris le temps d’entendre son avis et son ressenti. Ces personnes ne prennent pas toujours le temps de l’informer de manière claire et compréhensible sur ce qui va lui advenir. Comment, dans ces situations, peut-il se décharger, se rassurer ?

En 2019, Amnesty international « jeunes » présentait le bilan général sur la situation des droits de l’enfant à travers le monde et notamment en Belgique. Tous les enfants ne bénéficient pas des mêmes chances dans la vie.

Depuis 2017, Save the Children établit annuellement un indice de « privation de l’enfance » en se fondant sur l’étude de plus de 170 pays dans le monde. Être privé d’enfance est très clairement une atteinte fondamentale aux Droits de l’enfant. La Belgique apparaît en 10e position. Cependant malgré cette bonne position apparente dans les classements internationaux, notre pays n’est pas exempt d’observations alarmantes. Le comité des Nations Unies insiste sur la nécessité de mettre en place des mesures urgentes au sujet de diverses thématiques, notamment dans l’administration de la justice.

La Belgique est loin d’être isolée sur ce plan. Il semble qu’il s’agisse d’une vieille tradition qui ait la peau dure. Les derniers rapports annuels de l’organisation KidsRights montre que, à travers le monde, les enfants sont témoins de discriminations diverses. Leur intérêt supérieur est négligé et ils sont rarement inclus dans la prise de décisions sur les questions qui les concernent. 

L’intérêt de l’enfant est un concept trop souvent « fourre-tout ». Il est porteur de toute une gamme de nuances. Cette nature quelque peu abstraite permet, le plus souvent à chaque adulte et intervenant d’y mettre sa propre subjectivité, que ce soit dans les discours ou dans les pratiques. L’intérêt de l’enfant est trop souvent la vision subjective et/ou l’intérêt subjectif de chaque participant à la situation, à la procédure et à la décision. Le seul à ne pas pouvoir donner son avis est l’enfant lui-même. Qui, mieux que lui, pourrait donner un avis éclairé sur la manière dont il voit son avenir dans la situation qui l’a amené devant la Justice ?

Cette étude n’a pas pour but de fournir des recettes préfabriquées. Elle se veut une invitation à la réflexion à l’aide d’outils que les sciences (du droit, des sciences humaines, en passant par la psychologie sociale) nous offrent depuis des décennies. Il est temps pour nous, adultes de tous bords et de toutes fonctions, de revoir nos relations avec l’enfance. Ceci, dans l’espoir que demain, les relations que nos enfants auront avec leurs propres enfants permettront à ces derniers de pouvoir se faire entendre, en Droit, à tous les niveaux. Que ce soit en famille, à l’école ou en justice.

La Ligue des Droits de l’Enfant a décidé de lancer une réflexion avec des citoyennes et citoyens, des familles, des professionnels de l’enfance et de la Justice pour qui ces droits sont essentiels afin de réfléchir à la manière dont nous pourrions influencer positivement cette dernière afin qu’elle veille à ce que l’intérêt supérieur de l’enfant soit la première préoccupation lors de prises de décisions le concernant. Il est important qu’il soit partie prenante de cette décision de par son droit à la participation. Il faut donc lui donner la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un représentant ou d’un organisme approprié, et que cette parole soit prise en compte dans la décision finale.


[1] Article 3.1 de la CIDE : Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.

Aidez-nous à militer pour…

Aidez-nous à militer pour…

Il n’y a pas d’âge pour accéder à la compréhension de soi et de l’autre.

L’enfance et l’adolescence sont des âges où nous pouvons parler du genre et de l’orientation sexuelle.

Avez-vous quelques heures de libre par mois ?

Rejoignez notre Commission LGBTQI+ !

Encore aujourd’hui, les enfants et les adolescent·e·s ayant une orientation affective et sexuelle et/ou une identité de genre autre que le modèle accepté ou imposé socialement, moralement ou culturellement constituent des groupes sociaux « invisibilisés » et donc « vulnérabilisés ». Ces enfants sont souvent témoins de violences plurielles infligées par ignorance, telles que : ne pas être écouté·e·s, compris·e·s et reconnu·e·s ; le rejet implicite ou explicite ; les traitements discriminatoires et dégradants ; le harcèlement à l’Ecole ; l’exclusion (par la famille, par les pairs, par l’Ecole) ; les discours de haine (y compris Internet et les réseaux sociaux) ; les menaces et les contraintes verbales, physiques, sexuelles, psychologiques, etc. Ces agressions peuvent être ponctuelles, répétées ou amenées à se répéter et portent atteinte à l’intégrité, à la santé psycho-sociale, affective, mentale et spirituelle de ces enfants. Ces conditions peuvent également être amplifiées par des situations de vie, notamment scolaires et familiales, critiques. Par ailleurs les jeunes personnes LGBTQI+ encourent souvent le risque de se trouver sans abris.

(suite…)
Commission éducation

Commission éducation

Aidez-nous à défendre le Droit à l’éducation et à lutter contre l’École de l’échec

Depuis 28 ans, la Ligue des Droits de l’Enfant porte le combat pour l’éducation. Nous nous sommes essentiellement investis dans le champ de l’Ecole, car si c’est le lieu où tous les enfants passent, c’est aussi un lieu de déni de droits : échec scolaire, redoublements, devoirs, ségrégation, orientations abusives, etc.

Ce combat est important et nous continuons à le porter. Cependant le droit à l’éducation est plus vaste que le seul domaine de l’Ecole. L’Ecole reflète et renforce, « simplement », les injustices perpétuées par un système général qui est, jusqu’à présent, incapable de reconnaître et de valoriser l’égalité dans la différence.

Si nous n’avons pas pu l’explorer complètement, c’est parce qu’une « Ligue » ne peut agir que si des citoyennes et des citoyens se « liguent » pour porter des combats communs au nom des enfants. Or, il se fait que nous manquons de bras pour avancer sur ce chantier.

(suite…)
Accessibilité