Oct 16, 2023 | Autres
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Programme du colloque
08h00 : Accueil
9h00 : Présentation de la journée
Jean-Pierre Coenen, Président de la Ligue des Droits de l’Enfant
9h15 : Introduction – En quoi le cadre de l’obligation scolaire est-il trop contraignant pour certains élèves ?
Thérèse Lucas, Psychologue et formatrice, et Yves Robaye, Psychopédagogue
9h30 : Rappel du cadre légal
Abdel Kassid, Assistant social au Service Droit des Jeunes de Bruxelles
09h50 : Les rôle des facilitateurs « aide à la jeunesse-enseignement »
Pascal Rigot, Facilitateur Aide à la Jeunesse-enseignement
10h05 Témoignages
1. Une professionnelle de l’Ecole :
Pauline Van Lierop ou Maïté Singelyn, éducatrices à l’Institut Saint-Luc secondaire de Liège?
2. Un parent :
Virginie Schwanen, maman d’enfants à besoins spécifiques
10h45 : Les équipes mobiles de la FWB
Laurence Gobeaux et Hermine Bokhorst, membres de deux équipes mobiles
11h05 : Pause
11h35 Le certificat médical
Sensibilisation des médecins généralistes à la problématique de la fréquentation scolaire et du certificat médical : projet mené par les plateformes de concertation de Liège Verviers Huy-Waremme et R.E.A.L.I .S.M. réseau santé mentale de Liège .
Viviane Jacquet, ancienne médiatrice scolaire, membre de la Plateforme de Liège
11h50 : Débat
Questions – réponses entre la salle et les intervenant.e.s du matin,
Animation Thérèse Lucas
12h30 : Dîner
13h30 : Donnons la parole à des Associations ou structures (écoles) qui tentent de refaire le lien avec l’école
L’objectif n’est pas de dire que les pédagogies sont mauvaises, mais simplement qu’elles ne sont pas adaptées aux spécificités de ces enfants-là. On ne peut pas tout traiter, mais il y a cette dimension pédagogico-sociale, il y a une dimension architecturale et il y a des projets d’écoles où on essaie de faire des choses mieux qu’avant. Nous présenterons des projets de centres d’accrochage et d’écoles maternelles, primaires et/ou secondaires, qui nous présenteront leurs projets et nous feront, en autres, part de leurs constats concernant les effets sur ces jeunes, de la législation sur l’obligation scolaire.
13h35 : SAS de Bruxelles, PARENTHESE
Maurice Cornil, directeur
Parmi les dispositifs de lutte contre le décrochage et la violence en milieu scolaire, la FWB a institué les S.A.S. (services d’accrochage scolaire). Ceux-ci accueillent et aident temporairement des élèves mineurs, exclus d’une établissement d’enseignement, ou qui sont en situation de d’absentéisme ou de décrochage, ou encore qui ne sont inscrit dans aucun établissement, ni instruits çà domicile.
13h55 : LA PETITE ECOLE
Julie Dock-Gadisseur et Marie Pierrard
La Petite École, un dispositif de RED laboratoire pédagogique, est une petite structure de préscolarisation pour enfants primo-arrivants de 5 ans à 15 ans. Les enfants qui y passent ont un parcours de vie particulièrement chaotique ainsi qu’une scolarité inexistante ou hors-normes. Ce dispositif leur offre un temps pour se poser, s’apaiser, se familiariser avec le système scolaire et ses nombreux codes avant de rejoindre la « grande école ». La Petite École ne cherche pas à se substituer à l’École mais bien à la rendre possible.
14h15 : L’ECOLE ESCALE (Type 5)
Charles Thibaut
Il existe en FWB des structures scolaires d’aide à la socialisation (SSAS) ou à la resocialisation. L’objectif de ces structures est d’accompagner le jeune dans une reconstruction de sa personne préalablement à toute approche des matières scolaires. L’approche thérapeutique y est donc essentielle et prime dans un premier temps sur les apprentissages scolaires. Ces semi dispositifs… de secours visent à réintégrer les élèves dans leurs écoles.
14h35 : l’ECOLE LEOPOLD MOTTET (T5) (sass),
Geneviève Schouteden
L’école Léopold Mottet, subventionnée par la Communauté française et organisée par la Ville de Liège, est implantée dans plusieurs centres hospitaliers et centres de jour. Elle prend en charge les enfants de 2,5 ans à 21 ans inscrits dans une école. Elle organise donc les niveaux maternel, primaire et secondaire. La prise en charge des élèves malades peut se faire à l’hôpital (hospitalisation ou hôpital de jour), à la maison (convalescence) et/ou au siège de l’école (SSAS – Structure Scolaire Aide à la Socialisation).
14h55 : ClassContact
Marie-France Deligne
Lorsqu’un enfant manque l’école pendant une longue période pour cause de maladie ou d’accident grave, toute sa vie sociale et sa scolarité s’en trouvent perturbés. Une pathologie lourde (cancer, handicap, maladie de longue durée, accident…) qui perturbe le quotidien d’un enfant ou d’un jeune est éprouvante pour lui et sa famille. Qui plus est lorsque cela dure ou que cela devient régulier. À cette réalité, s’ajoutent l’isolement et les absences scolaires, voire une véritable déscolarisation. ClassContact aide les enfants malades déscolarisés à continuer leur scolarité le plus normalement possible en favorisant le contact quotidien avec leur classe.
15h15 : Synthèse sur l’ensemble de la journée :
Yves Robaey
15h35 : Mot de la fin :
Jean-Pierre Coenen
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Juin 10, 2023 | Autres, CIDE, Discrimination - Violence, Droit scolaire, Ecole - Education - Inclusion, Environnement - Santé - Alimentation, Immigration, LGBTQI+ - Egalité de genre, Mémorandum, Participation - Liberté - Expression
Nous recherchons un.e candidat.e au poste de coordinatrice.teur dans le cadre d’un contrat ACS de remplacement pour cause de maladie de longue durée.
Temps plein 38 heures/semaine
Description de la fonction :
La fonction du/de la candidat·e retenu·e sera de :
– Coordonner les actions de la Ligue des Droits de l’Enfant avec l’aide du CA
– Mettre en œuvre les décisions prises par le CA et les différents groupes de travail et être l’intermédiaire entre le CA et les partenaires ;
– Tenir à jour le dossier de reconnaissance en éducation permanente ;
– Assurer la gestion journalière et financière de l’ASBL (gérer les appels téléphoniques, gérer les courriers et donner le suivi qui s’impose et tenir à jour une comptabilité (entrées et sorties) pour le comptable, gérer la liste des membres ;
– Mettre à jour les pages de l’ASBL sur les réseaux sociaux et diffusion d’informations utiles via divers supports média ;
– Rédiger des analyses et études dans des domaines touchant les Droits de l’Enfant ;
– Accueillir, conseiller, orienter les familles dans les difficultés qu’elles rencontrent ;
– Participer à l’organisation de divers évènements (séminaires, colloques, journées de formation). A noter que certaines prestations demanderont une disponibilité pour des réunions en soirée.
Description du profil recherché :
Bénéficier d’un statut ACS (indispensable)
Avoir un bachelor en lien avec les sciences sociales ou les sciences de l’éducation, ou juridique
Avoir de l’intérêt pour l’Ecole inclusive, de même que pour la personne en situation de handicap et de son inclusion à l’école et dans la société.
Adhérer à l’intégralité des positions de la Ligue des Droits de l’Enfant et avoir la volonté de les défendre. Voir : https://www.liguedroitsenfant.be/la-ligue/nos-missions/
Compétences
– Etre capable, si nécessaire, d’être autonome, de savoir travailler seul·e par moments, être capable de prendre des initiatives, de gérer les relations humaines et de collaborer avec divers professionnels associatifs ;
– Etre capable de gérer des aspects administratifs (capacité de rédiger, d’utiliser divers logiciels de bureautique, …) ;
– Etre capable d’utiliser Internet ainsi que les réseaux sociaux ou s’engager dans l’apprentissage du maniement de ceux-ci.Une expérience de bénévolat dans le domaine de la défense des Droits fondamentaux, ainsi qu’une sensibilité aux droits de l’enfant et des personnes handicapées, vulnérables et/ou marginalisées ainsi qu’une connaissance de pratiques d’éducation inclusive et de l’éducation active constitue un plus. Le·la candidat·e s’appropriera progressivement le cadre conceptuel, le cadre législatif et le contexte international en lien avec les droits de l’enfant, en particulier dans le domaine de l’éducation. Une connaissance générale de la Convention internationale des droits de l’enfant et la Convention ONU relative aux droits des personnes handicapées sera nécessaire.
Compétences linguistiques :
Nos activités se déroulent dans la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il faut donc avoir une excellente maîtrise de la langue française écrite et une bonne capacité de rédaction.
Envoyer sa candidature par mail à contact@liguedroitsenfant.be (en précisant son ancienneté ACS)
Mai 25, 2023 | Autres
Aujourd’hui, un enfant à besoins spécifiques ayant un diagnostic d’autisme ou une déficience intellectuelle ne pourra pas demander de remboursements pour ces frais logopédiques. Pourquoi ? Parce que, soit son QI n’est pas assez élevé, soit parce que son diagnostic d’autisme lui interdit d’être dans la bonne nomenclature. Cette discrimination est inacceptable. Elle dure pourtant depuis de nombreuses années et engendre un coût important pour les familles. À cet effet, nous appelons les parents, professionnels ou toute personne intéressée à nous rejoindre le vendredi 26 mai à 10 heures, au 23, rue de la Loi (1040 Bruxelles) afin de faire entendre votre voix !
Voici plus de dix ans que le secteur associatif se mobilise pour le remboursement des soins logopédiques. Bien avant les précédentes élections, de nombreuses associations avaient exigé le remboursement pour tous les enfants, en particulier ceux à besoins spécifiques, qu’ils aient une déficience intellectuelle ou de l’autisme. L’ASBL Inclusion avait proposé dès 2015 une recommandation à l’ancienne ministre de la Santé, Maggie De Block, demandant la suppression de la limite du remboursement des soins logopédiques aux enfants avec un QI inférieur à 86. La recommandation avait été signée par le Délégué Général aux Droits de l’Enfant, et le Centre Fédéral pour l’égalité des chances. Notre cahier de revendications de 2019 contenait aussi, en revendication principale, le remboursement des frais de logopédie en ambulatoire (libéral) sans discrimination sur base de l’âge, du type de handicap ou du quotient intellectuel.
Alors que nous sommes à l’aube des prochaines élections et en fin de législature, nous pouvons attester que, sur ce sujet, rien n’a changé.
Au contraire, ces dernières semaines, plusieurs interpellations parlementaires en commission ont remis le sujet de la logopédie sur la table des discussions. Or, les réponses du ministre de la santé, Frank Vandenbroucke, sont inacceptables pour de nombreux parents et professionnels du secteur. Elles ont mené à la rédaction d’un dossier complet sur la logopédie, publié par le GAMP, qui répondait aux arguments du ministre.
C’est la raison pour laquelle nous convions le secteur, les parents, ou toute personne intéressée, de se mobiliser devant le cabinet du ministre de la Santé, ce vendredi 26 mai à 10 heures, au 23 rue de la Loi.
Le temps du politique n’est pas celui des parents.
COSIGNATAIRES DU COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Droit, Handicap et Inclusion Personne de contact :
Anne KETELAER
info@dhei.be
0476/64.24.49
Groupe d’Action qui dénonce le Manque de Places pour les personnes handicapées de grande dépendance
Personne de contact : Thibauld MENKE communication@gamp.be 0470/78.81.07
Ligue des Droits de l’Enfant Personne de contact :
Jean-Pierre COENEN
lde@skynet.be
0477/54.59.07
Avr 1, 2022 | Autres, CIDE, Participation - Liberté - Expression
« C’est comme s’il existait deux vies : l’une sérieuse et respectable, l’autre mineure, tolérée avec indulgence » alors que « les enfants représentent un grand pourcentage de l’humanité, de nos concitoyens. (…) « La hiérarchie des âges n’existe pas plus que les degrés de souffrance, de joie, d’espérance et de désillusion… Lorsque je joue ou que je discute avec un enfant, ce sont deux instants de vie qui s’enchevêtrent, aussi mûrs l’un et l’autre… Si nous délaissons le présent de nos enfants en faveur du lendemain, nos craintes finiront par se concrétiser : le toit s’écroulera car nous aurons négligé les fondations. » (Janusz Korczak, 1919)
Introduction
Récemment, nous avons été confrontés à une hausse des plaintes relatives à l’administration de la justice en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les procédures judiciaires traitant de violences intra ou extra familiales dont des enfants sont victimes ou en sont témoins ne semblent pas prendre prioritairement en compte l’intérêt supérieur des enfants. Notamment, en ce qui concerne les décisions de garde ou de placement. Il semblerait, d’après les plaintes que nous recevons, que la Justice n’évalue pas prioritairement l’intérêt supérieur de chaque enfant[1].
En tant que Ligue des Droits de l’Enfant, nous nous préoccupons de l’efficacité des dispositifs administratifs et institutionnels qui ont mission de décider de l’avenir d’enfants, parfois très jeunes. Les décisions prises peuvent avoir des conséquences importantes sur l’avenir des enfants. Il est essentiel qu’avant toute décision au sujet d’une victime mineure, les conséquences des décisions judiciaires sur son avenir à court, moyen et long terme soient évaluées et, régulièrement adaptées, en fonction de son intérêt supérieur.
Les décisions sont souvent prises sans avoir entendu l’enfant ou simplement de manière informative. Cet avis semble rarement pris en compte. Ces décisions sont généralement basées sur le traitement de souffrances vécues par les enfants durant des conflits entre adultes.
Lorsque les décisions ne prennent pas en compte son intérêt supérieur, l’enfant voit sa vie bouleversée. Les personnes sensées les protéger tout en leur assurant un avenir ouvert, trop souvent n’ont pas pris le temps d’entendre son avis et son ressenti. Ces personnes ne prennent pas toujours le temps de l’informer de manière claire et compréhensible sur ce qui va lui advenir. Comment, dans ces situations, peut-il se décharger, se rassurer ?
En 2019, Amnesty international « jeunes » présentait le bilan général sur la situation des droits de l’enfant à travers le monde et notamment en Belgique. Tous les enfants ne bénéficient pas des mêmes chances dans la vie.
Depuis 2017, Save the Children établit annuellement un indice de « privation de l’enfance » en se fondant sur l’étude de plus de 170 pays dans le monde. Être privé d’enfance est très clairement une atteinte fondamentale aux Droits de l’enfant. La Belgique apparaît en 10e position. Cependant malgré cette bonne position apparente dans les classements internationaux, notre pays n’est pas exempt d’observations alarmantes. Le comité des Nations Unies insiste sur la nécessité de mettre en place des mesures urgentes au sujet de diverses thématiques, notamment dans l’administration de la justice.
La Belgique est loin d’être isolée sur ce plan. Il semble qu’il s’agisse d’une vieille tradition qui ait la peau dure. Les derniers rapports annuels de l’organisation KidsRights montre que, à travers le monde, les enfants sont témoins de discriminations diverses. Leur intérêt supérieur est négligé et ils sont rarement inclus dans la prise de décisions sur les questions qui les concernent.
L’intérêt de l’enfant est un concept trop souvent « fourre-tout ». Il est porteur de toute une gamme de nuances. Cette nature quelque peu abstraite permet, le plus souvent à chaque adulte et intervenant d’y mettre sa propre subjectivité, que ce soit dans les discours ou dans les pratiques. L’intérêt de l’enfant est trop souvent la vision subjective et/ou l’intérêt subjectif de chaque participant à la situation, à la procédure et à la décision. Le seul à ne pas pouvoir donner son avis est l’enfant lui-même. Qui, mieux que lui, pourrait donner un avis éclairé sur la manière dont il voit son avenir dans la situation qui l’a amené devant la Justice ?
Cette étude n’a pas pour but de fournir des recettes préfabriquées. Elle se veut une invitation à la réflexion à l’aide d’outils que les sciences (du droit, des sciences humaines, en passant par la psychologie sociale) nous offrent depuis des décennies. Il est temps pour nous, adultes de tous bords et de toutes fonctions, de revoir nos relations avec l’enfance. Ceci, dans l’espoir que demain, les relations que nos enfants auront avec leurs propres enfants permettront à ces derniers de pouvoir se faire entendre, en Droit, à tous les niveaux. Que ce soit en famille, à l’école ou en justice.
La Ligue des Droits de l’Enfant a décidé de lancer une réflexion avec des citoyennes et citoyens, des familles, des professionnels de l’enfance et de la Justice pour qui ces droits sont essentiels afin de réfléchir à la manière dont nous pourrions influencer positivement cette dernière afin qu’elle veille à ce que l’intérêt supérieur de l’enfant soit la première préoccupation lors de prises de décisions le concernant. Il est important qu’il soit partie prenante de cette décision de par son droit à la participation. Il faut donc lui donner la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un représentant ou d’un organisme approprié, et que cette parole soit prise en compte dans la décision finale.
[1] Article 3.1 de la CIDE : Dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.