La Ligue des Droits de l’Enfant recrute un·e Chargé·e de Communication

La Ligue des Droits de l’Enfant recrute un·e Chargé·e de Communication

La Ligue des Droits de l’Enfant, ASBL reconnue en éducation permanente, se bat depuis des années pour défendre les droits des enfants et faire bouger les lignes. Notre objectif : construire un monde où chaque enfant peut grandir dans une société juste, solidaire et respectueuse de l’humain comme de l’environnement.
Et si tu mettais ton talent au service d’une cause essentielle ?
Ici, tu rejoins une équipe passionnée, bienveillante, soudée… et qui aime vraiment travailler ensemble. On avance avec conviction, on se soutient, et on donne du sens à ce qu’on crée.

Ta mission

 Tu seras responsable de la communication générale de l’ASBL et du développement de campagnes de sensibilisation autour des droits de l’enfant. À ce titre, tu seras amené·e à :

Créer des campagnes de sensibilisation

  • Concevoir la stratégie, les messages et les formats (visuels, vidéos, textes…)
  • Déployer les campagnes sur nos canaux : site web, réseaux sociaux, newsletter, événements…
  • Assurer le marketing digital : analyse des données, SEO, statistiques d’engagement, optimisation des contenus

Créer du contenu

  • Graphisme
  • Photographie
  • Réalisation et montage vidéo
  • Maîtrise d’outils tels qu’Adobe, Canva, CapCut, etc.

Community management

  • Gestion des réseaux sociaux : Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok

Ce qu’on t’offre

  • Une équipe super sympa, engagée, où l’humour et la bonne humeur sont au rendez-vous
  • Un environnement où tes idées sont les bienvenues
  • Une réelle autonomie
  • Une mission qui fait sens et contribue à améliorer la société
  • Un contrat à temps plein ou à mi-temps (rémunération brute max : 2604,19 €)

Ce qu’on cherche

  • Une personne dynamique, créative et motivée
  • De solides compétences en communication digitale (min. bachelier communication/marketing)
  • Aisance rédactionnelle
  • Capacité à gérer plusieurs projets à la fois
  • Disponibilité certains soirs ou week-ends
  • Adhésion à nos valeurs : bienveillance, éthique, tolérance
  • Maîtrise du français exigée ; anglais et néerlandais sont un atout

Intéressé·e ?

Envoie CV, lettre de motivation et portfolio :

📧 contact@liguedroitsenfant.be
🌐 https://www.liguedroitsenfant.be/

L’EVRAS et droits de l’enfant

L’EVRAS et droits de l’enfant

Une éducation au cœur des débats de société

    La Ligue des Droits de l’Enfant mène une action déterminée contre toutes les formes de discrimination, qu’elles soient liées au genre, à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Son engagement se fonde sur un principe d’égalité réelle, à faire respecter dès le plus jeune âge, et notamment dans les écoles, où se construit une grande partie de l’éducation citoyenne et du vivre-ensemble.

    L’École, en tant que premier espace collectif en dehors de la sphère familiale, est investie d’une mission essentielle : celle de former les citoyens de demain, de transmettre les valeurs fondamentales d’égalité, de respect et de dignité. Pourtant, malgré ce rôle crucial, l’Éducation à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) reste encore trop souvent marginalisée. Trop peu de temps y est consacré, et l’approche pédagogique varie énormément d’un établissement à l’autre, ce qui entraîne de profondes inégalités d’accès entre élèves.

    L’EVRAS est un droit

    Or, l’EVRAS ne se limite pas à un simple contenu scolaire. Elle est un droit. Un droit consacré par la Convention internationale des droits de l’enfant, qui impose aux États de garantir l’information, la santé, la protection contre la violence, et un accès non discriminatoire à une éducation complète et inclusive. Dans cette perspective, l’EVRAS est un outil juridique et éducatif fondamental pour prévenir les violences, promouvoir l’égalité et accompagner les jeunes dans la connaissance d’eux-mêmes, de leur corps et de leurs relations.

    En Fédération Wallonie-Bruxelles, malgré l’adoption d’un décret imposant deux séances d’EVRAS obligatoires au cours de la scolarité, la mise en œuvre concrète reste trop limitée et inégale. Deux séances sur toute une scolarité ne suffisent pas à répondre aux besoins multiples et évolutifs des enfants et adolescents. Il s’agit d’un effort encore trop timide face aux enjeux sociétaux que sont la lutte contre les violences sexuelles, le harcèlement, les stéréotypes de genre ou encore les discriminations LGBTQIA+. Une approche ponctuelle, sans suivi ni continuité, empêche la construction durable de repères, d’attitudes saines et d’une réelle capacité à agir en tant que citoyen·ne respectueux·se et informé·e.

    Une nouvelle étude de la Ligue

    Consciente de ces carences, la Ligue des Droits de l’Enfant a voulu confronter ces constats aux réalités de terrain. Nous avons ainsi interrogé le Centre d’Action Laïque de Namur (CAL Namur) ainsi que la Fédération Laïque des Centres de Planning Familial. Ces acteurs ont partagé leur expérience et dressé un tableau concret des réussites, des freins et des besoins. Leur témoignage enrichit ce travail en lui apportant une dimension pratique, humaine et critique, tout en éclairant les difficultés que rencontrent les professionnels engagés dans la mise en œuvre de cette éducation fondamentale.

    C’est dans cette optique que s’inscrit ce travail : comprendre, analyser et dénoncer les limites actuelles de l’EVRAS, pour mieux plaider en faveur de son renforcement. Il s’agit d’un plaidoyer en faveur d’une éducation complète, accessible à tou·te·s, structurée, continue et respectueuse des droits fondamentaux des enfants.

    Comment garantir demain une éducation réellement égalitaire et protectrice pour chaque élève, dans chaque école, quels que soient son réseau d’enseignement, son origine, ou son milieu social ? La réponse à cette question est au cœur de l’avenir de notre jeunesse.

    Le tronc commun contre les inégalités scolaires

    Le tronc commun contre les inégalités scolaires

    Le tronc commun comme levier de lutte contre les inégalités scolaires 

    Le tronc commun prolongé jusqu’à 15 ans n’est pas une simple réforme scolaire : c’est un projet de société. Pensé comme une réponse aux inégalités massives de notre système éducatif, il vise à retarder le tri des élèves, à maintenir une mixité sociale et culturelle plus longtemps, et à garantir à chacun un socle commun de savoirs, de compétences et d’expériences. Mais derrière cette ambition se cache une réalité plus complexe, voire inquiétante.

    En effet, en Belgique francophone, l’école, censée être un outil d’émancipation, est aujourd’hui l’un des principaux vecteurs de reproduction des inégalités. Orientation précoce, hiérarchisation des filières, ségrégation scolaire organisée par le libre choix et la concurrence entre établissements : le système trie les enfants très tôt, souvent sur base de leur origine sociale ou de leur profil, et les enferme dans des parcours inégaux, difficilement réversibles.

    La Ligue des Droits de l’Enfant tire la sonnette d’alarme

    La réforme du tronc commun, aussi nécessaire soit-elle, ne pourra atteindre ses objectifs sans une transformation plus profonde du système. Car tant que les logiques de compétition entre écoles perdureront, tant que les moyens humains et pédagogiques ne seront pas réellement à la hauteur, tant que l’inclusion ne sera qu’un vœu pieux, l’école continuera à trier au lieu de rassembler.

    L’ambition affichée de construire une école plus juste, inclusive et commune se heurte aujourd’hui à des limites concrètes : surcharge des classes, manque d’enseignants formés à la diversité, différenciation pédagogique difficilement applicable sur le terrain. Les pratiques sélectives persistent, parfois sous de nouveaux visages : groupes de niveaux déguisés, options prématurées, dispositifs d’exclusion sous couvert de soutien. Derrière les termes modernes et les intentions affichées, les inégalités changent de forme, mais pas de fond.

    Ce texte, puissant et sans détour, nous rappelle que l’éducation ne peut plus être traitée comme une variable d’ajustement. Elle doit redevenir un pilier central de notre démocratie. Construire une école du commun, c’est croire que chaque enfant mérite les mêmes chances, les mêmes exigences, le même respect. Le tronc commun peut être ce levier de transformation. Mais seulement si nous avons, collectivement, le courage d’en faire bien plus qu’un ajustement technique : un véritable choix de société.

    Entre égalité et liberté : l’uniforme scolaire face aux droits de l’enfant

    Entre égalité et liberté : l’uniforme scolaire face aux droits de l’enfant

    « Porter un uniforme, c’est d’une certaine façon se rappeler l’autorité hiérarchique de l’équipe éducative vis-à-vis de ses élèves ; il a pour but de marquer une certaine discipline en classe. Il a aussi pour fonction d’enlever les marqueurs d’identité sociale et d’instaurer une certaine standardisation ». L’uniforme est défini comme « un habit réglementaire, que tous les membres d’un groupe doivent porter selon des règles précises ». Nombreuses sont les écoles où les élèves devaient – ou doivent encore parfois – porter l’uniforme. Dans le cadre de la présente analyse, son impact sur la construction de l’identité des enfants sera analysé. En effet, contraints de devoir porter tous la même tenue au sein d’un établissement, les enfants ne peuvent s’habiller selon leurs goûts ou leur personnalité et doivent ressembler les uns aux autres d’un point de vue vestimentaire.

     

    L’uniforme à l’école : entre utilité sociale et respect des droits de l’enfant

    L’uniforme est un signe d’appartenance et, dans certains pays, il n’est en aucun cas question de ne point le porter pour se rendre à l’école. Chez nous, aujourd’hui, il est plutôt une exception car peu nombreuses sont les écoles où il est encore obligatoire. Permettant d’aplanir les différences entre enfants, l’uniforme pourrait leur permettre de « se consacrer à leurs apprentissages, mieux réussir à l’école, sans la distraction engendrée par les tenues dictées par l’appartenance à un groupe donné » et qu’ils « ne s’attachent pas aux aspects extérieurs de la personne, mais qu’ils puissent découvrir la valeur de l’autre sans se préoccuper de l’apparence ». Néanmoins, chacun a ses goûts vestimentaires, que le port de l’uniforme empêche d’affirmer, ce qui peut être problématique surtout à la préadolescence.

    L’école a pour objectif d’enseigner des matières, des valeurs, de transmettre des connaissances et d’instaurer un savoir-vivre ensemble. En effet, il ne s’agit pas d’un lieu banal, des normes claires et précises l’encadrent et en font un microcosme du monde adulte. Au fil des années, l’institution scolaire, les normes et les mentalités ont évoluées. En effet, dans leur histoire, nombreux sont les établissements scolaires marqués par l’instauration d’un uniforme obligatoire. Par ailleurs, force est de constater que les filles et les garçons ne portaient pas la même tenue, le pantalon étant totalement exclu pour les filles pour qui la jupe était requise.

    Avec la mise en place de l’uniforme obligatoire est apparue une certaine homogénéisation des tenues des élèves, une volonté d’égalité entre tous les enfants d’un même établissement, l’idée d’être davantage concentré en classe ; par ailleurs, l’uniforme, pour certains parents, offrirait une facilité pour habiller l’enfant. Cependant, son port dans les établissements scolaires est peu à peu délaissé après mai 1968, ce qui laisse place au style vestimentaire de chacun. Néanmoins, actuellement, les réflexions sur le retour de l’uniforme au sein des écoles sont nombreuses. Certes, il présente de nombreux aspects positifs, notamment en termes de non-discrimination, principe présent dans l’article 2 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant ; ainsi, les enfants d’un même établissement sont égaux d’un point de vue vestimentaire, ce qui empêche les différences entre enfants dont les parents sont mieux lotis financièrement et ceux moins aisés. Néanmoins si cela est vrai au sein d’un même établissement, ce principe doit être nuancé en ce qui concerne les différences entre les écoles aux uniformes différents, montrant ainsi la position sociale de l’enfant et de son groupe d’appartenance.

    De facto, l’uniforme aurait pour fonction d’instaurer une certaine égalité entre tous les élèves d’un même établissement, pourtant, l’affirmation de son identité et de sa personnalité peut être impactée et les inégalités subsister. Par conséquent, il est erroné de certifier que l’uniforme conduit à une totale égalité entre les enfants. En effet, il confirme déjà pour ceux le portant qu’ils appartiennent à un groupe et à une classe sociale spécifiques. Ainsi, à cet égard, pour le sociologue H. DRAELANTS, cet uniforme est « un instrument de sélection sociale et de construction d’une image élitiste des institutions scolaires. L’uniforme est censé uniformiser les élèves. Au fond, il différencie les écoles. Dans ces écoles à uniforme, comptez le nombre d’élèves issus de milieux populaires, je suis certain que vous n’arrivez pas à 3 % ».

     

    Autonomie et affirmation de soi : des besoins essentiels pour les droits de l’enfant

    Plus l’enfant grandit, plus il a besoin d’autonomie pour affirmer ce qu’il est et ce qu’il aime, ce qui passe notamment par le style vestimentaire. Ce besoin d’affirmation de soi est renforcé surtout lors de la préadolescence, et puis avec l’adolescence. Petit, il sera habillé selon le choix de ses parents, mais au fur et à mesure il aura tendance à vouloir contrôler son propre corps et ses préférences vestimentaires et ressent le besoin de contrôler son apparence et de s’habiller selon ses propres goûts. Le fait d’imposer le port de l’uniforme l’empêche de s’exprimer physiquement, d’affirmer sa personnalité en termes vestimentaires. Les garçons sont contraints de porter le pantalon et les filles, la jupe. Or, certaines pourraient ne pas aimer la porter en y étant contraintes en cas d’obligation du port de l’uniforme. En outre, de par cette dichotomie entre les uniformes spécifiques en fonction du genre attribué à la naissance, les enfants se voient imposés dès leur plus jeune âge des codes sociaux qui ne correspondent pas forcément à leur ressenti, voire à l’évolution des mœurs, et les empêche de s’exprimer par rapport à leur personnalité.

    De surcroît, un argument contre le port de l’uniforme est le fait qu’il entrave la construction de l’identité de l’enfant étant donné que « la manière de s’habiller fait partie des moyens dont dispose un enfant pour exprimer son identité, son originalité, voire sa créativité ». Sa construction identitaire passe notamment par son style vestimentaire, qui serait par conséquent entravée par l’imposition de l’uniforme. Il est important d’insister sur le fait que les différentes pratiques vestimentaires de chacun fournissent de nombreuses informations sur l’identité de l’enfant en pleine construction et plus encore pendant la préadolescence et l’adolescence. Chacun a ses goûts et une personnalité différente qui se transmet à travers ses vêtements, ce qui n’est pas forcément possible avec l’uniforme même si des accessoires peuvent néanmoins le personnaliser. D’un point de vue vestimentaire, chaque enfant est identique et ne peut dévoiler sa personnalité, alors que sa construction identitaire est importante. L’uniforme impose une standardisation. Or l’école, une institution légitime, est l’un des premiers endroits où l’enfant peut se développer et s’affirmer sans le contrôle de ses parents et où il pourra trouver quelle est sa place.

    Le vêtement « permet à chacun de nous renseigner sur les caractéristiques de l’autre mais aussi sur la culture de la société à laquelle il appartient ». L’enfant, en pleine construction identitaire, se cherche et a besoin de s’affirmer, de se sentir mis en valeur et d’affirmer sa personnalité, ce qui passe par l’affirmation de son style qui lui permet également de se démarquer des autres et d’imposer d’une certaine manière son état d’esprit. Les préférences de chacun sont affirmées par le choix de vêtements et s’intensifient plus l’enfant grandit. Les vêtements sont perçus comme une « communication non verbale symbolique » et comme un indicateur important de la construction identitaire et de l’affirmation de la personnalité.

    La manière dont chacun s’habille reflète son propre caractère, son humeur et sa personnalité, et cela est important afin de se construire et d’acquérir une confiance en soi, et ce surtout pendant l’enfance où l’on commence à se découvrir et s’affirmer. Il est important de faire un parallèle avec l’article 29 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant qui stipule que « les États parties conviennent que l’éducation de l’enfant doit viser à : favoriser l’épanouissement de la personnalité de l’enfant et le développement de ses dons et de ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités ». Cette disposition tend à favoriser son épanouissement, notamment par l’affirmation de sa personnalité. Néanmoins, selon le point de vue de madame ELISABETTINI, institutrice primaire que nous avons rencontrée, lors de la petite enfance, la tenue vestimentaire n’a pas d’importance mais elle en prend, lorsqu’il grandit, notamment à la préadolescence lorsqu’il se soucie de son apparence. Force est de constater que l’article 1er de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant n’opère pas de distinction juridique entre d’une part, l’enfant et d’autre part, l’adolescent. Néanmoins, d’un point de vue sociologique, le fait d’être adolescent est une réalité qui ne peut être ignorée par le droit et un adolescent ne se perçoit pas de la même façon qu’un jeune enfant.

    Dans les établissements où l’uniforme est encore obligatoire ou s’il était réimposé, l’une des solutions pourrait être de permettre de le personnaliser et de ne pas imposer aux filles la jupe ou encore d’envisager simplement un code couleurs.

     

    Conclusion

    Ainsi, nombreux sont les points positifs de l’uniforme tels que l’objectif d’égalité entre les élèves d’un même établissement scolaire, en masquant le milieu social duquel ils proviennent, même si selon l’avis du sociologue H. DRAELANTS, l’uniforme peut « créer une image élitiste des institutions scolaires ». L’article 29 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant consacre spécifiquement le principe selon lequel l’épanouissement de sa personnalité est primordial et passe notamment par l’affirmation de son style vestimentaire qui offre des indications sur sa personnalité et ses goûts. Le fait de porter un uniforme peut dès lors entraver cette affirmation de soi et de la personnalité de l’enfant en ce sens que tous sont habillés de la même façon et ne peuvent choisir leurs vêtements les jours d’école. En pleine construction de leur identité et de leur personnalité, il est important pour eux de l’affirmer pour se découvrir, s’affirmer, développer la confiance en soi et montrer aux autres qui ils sont.

    En définitive, il est vrai que l’uniforme peut présenter des avantages tels que l’instauration d’une certaine égalité entre les élèves et d’une homogénéisation conforme à l’article 2 de la CIDE, ou encore en ce qu’il facilite le choix des parents qui ne doivent pas réfléchir à la façon d’habiller l’enfant. Mais la manière dont est habillé un enfant reflète sa personnalité et son identité, ce qui ne peut être affirmé en cas du port de l’uniforme. Par ailleurs, malgré cette idée d’égalité, le port de l’uniforme par un enfant affirme déjà qu’il appartient à un certain groupe social, ce qui n’est pas l’idée à l’origine de cette volonté. Pour toutes ces raisons, il nous semble que la réinstauration de l’uniforme au sein des écoles belges ou sa conservation là où il est toujours obligatoire ne sont pas judicieux étant donné que cela pourrait entraver la construction identitaire, la confiance en soi et l’épanouissement de l’enfant, ce qui est contraire à l’article 29 de la CIDE.

     

    Bibliographie

    •  Convention internationale relative aux droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies le 20 novembre 1989, approuvée par la loi du 17 janvier 1992, M.B., 15 janvier 1992, p. 805, art. 1, 2 et 29.
    • DE WAELE M, HUBERT M et PACQUE H., « Regards croisés clinique et juridique sur l’enfant et ses environnements », Cours du master MASDENF de C. MATHYS et A-S. CALANDE, ULB, 2021-2022.
    • HSIA S., « Les dessous d’une tenue scolaire. Sociologie du genre au prisme du code vestimentaire à l’école », Mémoire sous la supervision de B. WYNANTS, Uclouvain, 2019-2020, pp. 1-82.
    • LORIERS B., « L’uniforme scolaire peut-il effacer les inégalités et est-il adapté à nos réalités actuelles ? », Union Francophone des Associations de Parents de l’Enseignement Catholique, Bruxelles, 2013, pp. 1-8.
    • TERRAL S., « Les pratiques vestimentaires des jeunes, l’apparence au service de la sociabilité adolescente », Trajet de sociologie sous la direction de A. MEIDANI, Toulouse, 2012-2013, pp. 1-98.
    • Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Uniforme
    • X, « Pour ou contre l’uniforme scolaire ? Controverses et arguments », Mon uniforme scolaire, 2020, https://www.mon-uniforme-scolaire.fr/blog/2020/09/14/pour-ou-contre-l-uniforme-scolaire/

    Témoignage

    •  Rencontre avec Madame PAULINE ELISABETTINI, institutrice primaire

    Colloque : Le parcours scolaire d’élèves à besoins spécifiques, un itinéraire à construire du diagnostic à la pratique de classe.

    Colloque : Le parcours scolaire d’élèves à besoins spécifiques, un itinéraire à construire du diagnostic à la pratique de classe.

    Le parcours scolaire d’élèves à besoins spécifiques implique un dialogue fluide entre les professionnels habilités à poser le diagnostic, ceux de l’enseignement ainsi qu’avec l’élève et sa famille. Le défi pour l’école est de concilier la prise en compte des singularités de l’élève reconnu dans ses besoins et ses ressources, la gestion du collectif de la classe et les normes standardisées qui régissent l’école (programme, épreuves externes …).

    Pour relever ce défi, il est indispensable de donner des balises communes aux différents acteurs impliqués en clarifiant le rôle et la complémentarité des rôles de chacun. Il est nécessaire également de modéliser la démarche globale depuis le diagnostic posé jusqu’à la pratique de la classe.

    Le premier maillon de la démarche concerne le diagnostic exigé par le Code de l’Enseignement pour ouvrir le droit aux aménagements raisonnables. Un diagnostic étiquette ne constitue pas une information suffisante pour l’équipe éducative.

    Grâce à un nouvel outil, la Fédération Wallonie-Bruxelles propose de formuler le diagnostic sous forme d’un profil individuel multidimensionnel (PIM) reprenant les différents domaines de développement impliqués dans l’apprentissage et le vivre ensemble.

    Comment peut-on rendre les écoles plus inclusives pour juin 2026 et la fin des intégrations permanentes totales ?

    Programme

    08h15 : Accueil

    08h45 : Présentation du colloqueJean-Pierre Coenen, Président de la Ligue des Droits de l’Enfant

    Notre vision de l’école inclusive

    9h10 : Présentation du PIM (Profil Individuel multidimensionnel) – Thérèse Lucas

    Présentation du profil individuel multidimensionnel : un outil de dialogue au sujet du diagnostic. Illustration par des exemples concrets.

    09h40 : Le diagnostic imposéBarbara Sojic 

    Le PIM : une valeur ajoutée pour les CPMS ? En quoi le PIM peut-il permettre à un CPMS de jouer son rôle d’interface entre la famille, l’école et les professionnels de la santé d’une part, ainsi qu’entre la famille et le Pôle territorial ?

    + Informations sur une recherche-action de 3 ans

    10h20 : Présentation des liens entre le PIM et le RAI (Réponse A l’Intervention)Christophe Vandewckene

    Le modèle de réponse à l’intervention (RAI) versus un système de soutien à paliers multiples.

    Le RAI est une approche d’organisation de services et
    d’interventions visant à prévenir les difficultés d’apprentissage et fournir à chaque élève le soutien dont
    il a besoin rapidement. La RAI ne vise pas seulement l’efficacité de la classe ou de l’école, mais plutôt
    celle du système éducatif dans son ensemble.

    10h45 PAUSE

    11h15 : « Comment gérer ma classe ? Valentine Demarest (Université de Liège)

    La question de la gestion de la classe dans un contexte de diversité12h05 Débat avec la salle

    11h45 : Table-ronde à partir des question du public

    Tou.te.s les intervenant.e.s du matin + CPMS + un pöle territorial

    12h45 Dîner

    13h45 : Formation : La CUA (Conception universelle des Apprentissages)

    La CUA envisage une voie d’intervention non plus réactive mais préventive et proactive qui consiste à penser l’enseignement pour répondre à la diversité des élèves et à anticiper leurs difficultés possibles avant que celles-ci n’apparaissent.

    14h25 Présentation de pratiques concrètes par les Pôles territoriaux

    15h45 Mise en perspective et Conclusion


    Le vendredi 14 février 2025

    Où ?

    Campus du Ceria – Av. Emile Gryson 1, 1070 Anderlecht, bâtiment 4C, locaux 606 et 607

    Envoyer un mail à l’adresse suivante (remplacer le ‘at’ par @, sans espaces) :

    Pour toute question complémentaire : téléphoner au 0477 545 907 (de 9h30 à 18h)

    Participation aux frais :

    20 €/personne

    15 € pour les étudiant.e.s, pour les institutions de la Cocof et les parents d’enfants à besoins spécifiques

    Pause, repas et documents compris

    A verser sur le compte BE76 9795 8553 0195 de la Ligue des Droits de l’Enfant

    avec la mention « colloque 14 février 2025 + Nom.s et prénom.s du/des participant.e.s »

    La/les inscriptions seront confirmées par mail une fois la participation aux frais perçue.

    Les institutions peuvent nous demander une facture et payer après le colloque