Que voulons nous comme école?

Que voulons nous comme école?

Que voulons nous comme ecole moyen

Conférence / débat

Une Ecole Pour Tous doit accueillir toutes les différences. Nous parlons d’« Ecoles inclusives ». Chaque enfant, quelles que soient ses différences, doit y avoir sa place et pouvoir s’y construire dans le respect et en valorisant la richesse de ses différences.

Nous sommes encore loin de la coupe aux lèvres. L’Ecole discrimine et oriente les élèves qui n’entrent pas dans un certain schéma pré-formaté. Il est donc important, si l’on veut pouvoir accueillir toutes les différences, que les familles et jeunes concernés puissent s’exprimer sur ce qu’ils vivent et proposer des modifications de fonctionnement

La Ligue des Droits de l’Enfant interroge les usagers afin qu’ils puisent devenir acteurs de l’Ecole en général. Dans le cadre de notre Commission, nous voulons questionner l’ensemble de la Communauté LGBTQI.

Qu’est-ce qui pose problème pour cet accueil ? Quelles sont les difficultés rencontrées par les familles LGBTQI dans la non reconnaissance, voire le non respect de toutes les différences ? Qu’en est-il des jeunes qui vivent au sein de ces familles et quelles sont les difficultés encore rencontrées par les jeunes LGBTQI ? Et quel est ce principe de « Neutralité » invoqués par certains pour faire taire certains profs issus de la communauté ?

Que voulons-nous comme école réunira une série d’acteurs autour de la table et le public en matinée pour faire le point sur la situation scolaire francophone actuelle.

L’après-midi, des ateliers thématiques permettront à chacun de s’exprimer sur les sujets traités en matinée.

Programme

10 : 00 Accueil

10 : 30 – 12 : 30 Panel /Débat
Alter Vision
Le Centre Bruxellois de la Promotion de la Santé
Le Centre Interfédéral Pour l’Egalité des Chances
Les CHEFF asbl
Genres Pluriels
La Ligue des Droits de l’Enfant

12 :30 -13 :00 Lunch

13 :00 – 14 :00 Groupes de travail.

15 :00 -16 :00 Débat et mise en perspectives.

Un projet de la Ligue des Droits de l’Enfant et de la Rainbowhouse Brussels
Avec le soutien de / met de steun van huisvandeMens

Inscriptions obligatoires via ce lien

Avortement

Avortement

Le « drame » de l’avortement ?
Et si l’Eglise catholique commençait par balayer devant sa porte ?

Dans son homélie de ce premier dimanche d’avril 2105, l’Archevêque de Malines-Bruxelles s’est trompé de cible en dénonçant le « drame » de l’avortement. S’il pensait défendre les enfants, c’est raté !

Prétendre défendre les droits des enfants, sans défendre d’abord celui des femmes, est un attrape-nigaud, une confusion dont l’Eglise est coutumière. Défendre la vie, défendre les enfants, c’est d’abord défendre le droit des femmes et des filles et donc aussi leur droit de décider quand elles veulent avoir un enfant et avec qui. Défendre le droit des enfants, ce n’est pas condamner les femmes à devoir avorter dans la clandestinité avec tous les risques que cela comporte.

Si nous devons encore nous battre, aujourd’hui, pour viser à plus d’égalité entre femmes et hommes et donc, plus d’égalités entre petites filles et petits garçons, c’est principalement dû à la « politique » de l’Eglise catholique romaine qui, depuis près de 2000 ans a cantonné les femmes dans un rôle de reproductrice et de mères de familles, ne disposant pas de la pleine propriété de leur corps qui appartenait soit à leur mari, soit à Dieu – donc à l’Eglise (par ex., les religieuses). En Belgique, il a fallu attendre 1990 ans pour que les femmes puissent – enfin – décider légalement de ce qu’elles font de leurs ventres.

Les femmes et les filles sont encore trop souvent victimes de discriminations et d’agressions physiques et sexuelles, tant au sein de la société qu’au sein des familles. Le « devoir conjugal » – notion de droit canonique qui voyait dans la « copula carnalis » un fait et un effet du mariage, reste ancrée dans trop de mentalités. L’Eglise a d’énormes responsabilités dans la discrimination dont les femmes et les filles ont été et sont encore victimes aujourd‘hui.

Enfin, le « discours » de défense des enfants sonne faux. En effet, l’Eglise de Belgique méprise à la fois les droits des femmes mais aussi les droits des enfants qu’elle prétend défendre. Nous ne retiendrons, pour exemple, que la politique de ses « bonnes » écoles « Saint Elitiste » qui sélectionnent et orientent les enfants en fonction de leur origine sociale. Dans ce massacre des innocents, les écoles catholiques « huppées » sont à pointe de la discrimination et montrent le chemin, très loin de la parole de l’Evangile…

Nous invitons donc l’Archevêque de Malines-Bruxelles, tant qu’il est aux affaires de sa petite entreprise – ce qui ne lui laisse que peu de temps – de reconnaître enfin les grandes responsabilités de l’Eglise catholique face aux injustices dont sont victimes les femmes et les enfants aujourd’hui encore, et à faire son mea culpa. Ce serait un signe de réconciliation avec toute la société.

Bruxelles, le mardi 7 avril 2015

Homoparentalité

Homoparentalité

Le débat sur le mariage pour tous a été violent. De nombreux enfants vivant au sein de familles homoparentales ont souffert des manifestations anti mariage pour tous. Tout comme leurs parents, ils ont été stigmatisés ! Le droit à la non-discrimination est un droit de TOUS les enfants !

Contre le voile

Contre le voile

Contre le voile et donc

contre son interdiction dans les écoles

Janvier 2004

C’est parce que la liberté s’acquiert par l’éducation que les jeunes filles voilées doivent y avoir accès.

Contre le voile car c’est un signe archaïque de la domination de l’homme sur la femme.

Le voile n’est pas le signe d’une foi mais le signe ostentatoire du religieux le plus archaïque. Il emprisonne la femme car il est la marque de sa soumission. Une société qui a intégré les droits fondamentaux de l’être humain ainsi que les valeurs de liberté, d’égalité entre hommes et femmes et d’humanisme, se doit de combattre les restes archaïques du religieux sous toutes ses formes : voiles, burkinis, excisions et circoncisions, sacrifices, dominations de l’homme sur l’esclave, de l’homme sur la femme, etc.

  • Le combat passe par l’éducation, donc par l’accès à l’école.

L’éducation est le seul moyen donné à l’individu pour construire son autonomie. L’école, en tant qu’institution, a pour mission d’aider l’enfant à construire cette autonomie. C’est à l’école que chaque élève pourra entendre que l’homme et la femme sont des êtres égaux. C’est à l’école qu’ils pourront apprendre à connaître les droits humains qui les feront passer du statut d’objets de droits à celui de sujets de droits. L’école citoyenne se doit de leur faire intégrer la primauté de la loi sur le religieux, et des droits humains sur la soumission et de la domination.

  • Contre l’exclusion du voile de l’école et donc des jeunes filles voilées si – et uniquement si – les enseignants remplissent leur mission d’éducation à la Liberté au quotidien.

Exclure le voile de l’école reviendrait à exclure ces jeunes filles qui, par soumission à une autorité parentale d’un autre âge ou à l’archaïsme culturel, ne peuvent l’enlever, et les jettera dans les bras des fanatiques les plus déjantés. Exclure le voile de l’école reviendrait à refuser l’éducation à ces jeunes filles et donc l’acquisition des outils qui leur permettront d’aller vers l’autonomie. Si ce n’est à l’école, où pourraient-elles découvrir que l’abandon du voile leur permettra de commencer à sortir de la domination et de la soumission. Où apprendront-elles que leurs frères ne sont pas leurs pères, que leurs pères ne sont pas leurs maîtres et que, plus tard, elles auront le droit de choisir elles-mêmes leur mari, quelle que soit ses origines et sa religion (s’il en a une) ?

Il est nécessaire que les enseignants soient, non seulement formés à l’éducation aux droits fondamentaux, mais aient la possibilité de remplir leur mission dans la plus grande sérénité, face aux publics concernés par les discriminations basées sur le genre. Pour cela, il est nécessaire que cette éducation commence dès la maternelle, au sein de pratiques pédagogiques institutionnelles, seules garantes d’un accès de tous et TOUTES à la pleine liberté de penser.

La femme est l’égale ABSOLUE de l’homme, le garçon est l’égal ABSOLU de la fille (et non son maître), et aucun aménagement « raisonnable » n’est acceptable quand il s’agit des droits fondamentaux. 

Parce que l’abandon du voile passe par l’éducation, les jeunes filles portant le voile doivent y avoir librement accès afin de pouvoir revendiquer leur liberté constitutionnelle. L’école se doit donc de les accueillir et de remplir sa mission éducative.

La Ligue des Droits de l’Enfant est favorable à la Loi permettant aux enfants d’être adoptés  par des couples homosexuels.

La Ligue des Droits de l’Enfant est favorable à la Loi permettant aux enfants d’être adoptés par des couples homosexuels.

Communiqué de presse 10 septembre 2005

Nous tenons, d’abord, à rappeler que l’adoption est un droit de l’enfant. Il importe donc, dans le débat actuel, de savoir essentiellement s’il est de l’intérêt des enfants d’être adoptés par des couples homosexuels ou non.

Rappelons d’abord, qu’en matière d’adoption comme dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale (art 21 de la CIDE). L’intérêt de l’enfant, tel qu’il a été traduit dans le droit de la Famille se juge au cas par cas. Il n’y a donc pas UN intérêt supérieur pour l’ensemble des enfants abandonnés ou orphelins mais chaque enfant, de par le monde, a un intérêt supérieur spécifique qui dépend de multiples paramètres.

Dans le cas d’espèce où l’adoption est l’intérêt supérieur d’un enfant, pourrait-il l’être par un couple homosexuel ? Les études disponibles vont dans le même sens et montrent que les enfants vivant au sein de couples homosexuels sont parfaitement équilibrés, tant sur le plan affectif que psychosocial. Ils sont, par ailleurs, mieux dans leur peau, que des enfant issus de familles monoparentales et/ou séparées. Il n’y a donc pas de raisons objectives d’en écarter la possibilité.

En outre, il y a dans le monde plus d’enfants en situation d’abandon et de détresse que de couples hétérosexuels en demande d’adoption. Augmenter la possibilité pour ces enfants d’être adoptés par une famille qui les aimera est de leur intérêt.

Enfin, rappelons, par ailleurs que les célibataires peuvent adopter, ce qui permet, de facto, à des homosexuels de devenir parents et ce, tout à fait légalement. Il y a donc déjà, aujourd’hui en Belgique, des enfants qui ont, de fait, deux mamans ou deux papas (dont un seulement est le parent légal). Permettre à ces couples d’adopter leur propre enfant est l’intérêt supérieur de ces enfants-là. Reconnaître légalement leur famille, c’est aussi les reconnaître, dans tout ce qui les compose, et leur donner la possibilité de s’assumer face aux regards des autres.

Pour ces raisons, la Ligue des Droits de l’Enfant est favorable à l’adoption d’enfants par des couples homosexuels.

Manifester contre l’adoption par des couples homosexuels
c’est manifester contre le droit à l’adoption.

La manifestation  » nationale  » de ce samedi  » contre l’adoption par les homosexuels  » nie le droit qu’a tout enfant d’être adopté.

L’adoption n’est pas un droit de l’adulte. C’est un droit de l’enfant. Manifester contre l’adoption par des couples homosexuels, c’est le remettre en cause.

Il y a plus de 143 millions d’orphelins dans le monde pour moins de 35 000 adoptions internationales par an. Ces enfants n’ont souvent que le vol avec toutes ses conséquences, la prostitution ou l’exploitation par un travail inhumain pour survivre. C’est parce que tout enfant a droit à une famille, que la CIDE leur reconnaît le droit à être adoptés. Cependant, la CIDE a la sagesse de ne pas préciser par quel modèle de famille.

La famille a évolué

Par rapport à la première moitié du XXe siècle, la famille a évolué. Elle a pris de multiples formes et de multiples couleurs. La cohabitation légale talonne le mariage et bien souvent la famille nucléaire a explosé en une pluralité de modèles familiaux : familles recomposées, monoparentales, cohabitations partielles… Et puis aussi, parfois, il arrive que des enfants aient un papa et … un papa, une maman et une maman. Leur famille est ainsi faite et nous avons le devoir, non seulement de la respecter, mais également de la reconnaître !

Le droit à l’adoption est un droit inaliénable

Tout enfant a le droit à l’adoption . Lorsque l’intérêt supérieur de l’enfant est d’être adopté, ce droit ne peut être remis en cause sous prétexte qu’il serait élevé par un couple de personnes homosexuelles.
Qui osera dire à un enfant :  » Il est préférable pour toi que tu continues à te prostituer, à te droguer, à être sous-alimenté, non éduqué, malade, …, plutôt que d’être aimé par un couple homosexuel  » ? Ce serait inique !!! Sans aller aussi loin, la vie sans amour dans un orphelinat ou dans la rue, vaut-elle mieux que l’amour de deux parents, parce qu’homosexuels ? Nous affirmons que non !!! Pourtant, c’est ce message que lance aujourd’hui cette manifestation sous prétexte de défense de la famille  » traditionnelle  » !

Combat pour la famille ou combat homophobe ?

Ce n’est pas défendre les enfants que de refuser leur adoption sous prétexte que la famille adoptive a une constitution différente. Défendre la famille aujourd’hui c’est défendre toutes les familles, quelles que soient leurs formes, parce qu’il n’y a plus un modèle de famille unique et parce qu’elles sont réalité ! C’est donc aussi défendre le droit d’être adopté et aimé, même par un couple homosexuel ! Bien qu’elle s’en défende, cette manifestation nous semble plus animée par des sentiments d’homophobie que par la défense des droits de l’enfant dont elle prend, de fait, le contre-pied.

Des milliers d’enfants vivent, en tout ou en partie, au sein de familles homosexuelles. Cette manifestation leur porte inévitablement préjudice de par la diabolisation de leur mode de vie familial. Ils ont le droit absolu de vivre et de grandir sereinement au sein d’une société tolérante et intégratrice.

Tout enfant a besoin d’énormément d’amour. Le recevoir de deux papas ou de deux mamans ne l’empêchera nullement d’évoluer aussi harmonieusement qu’au sein d’un couple hétérosexuel. Tout le reste relève du fantasme.

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