Il y a aujourd’hui un solide consensus scientifique sur les bienfaits de la vaccination. Croire que tous ces scientifiques sont des comploteurs relève de la bêtise. Cette croyance met en danger les plus faibles : les enfants et principalement ceux des « antivax », ainsi que les personnes âgées ou à comorbidité[1].
Selon ces mouvements issus des réseaux sociaux, la vaccination serait inutile ou nuisible. On vient de le lire, certains antivax prétendent même qu’ils pourraient déclencher certaines maladies comme la sclérose en plaques ou certains troubles comme l’autisme. Cela a amené à des diminutions de vaccinations et à des augmentations de cas de maladies qui auraient pu être évitées, voire une augmentation des décès, principalement d’enfants. Au Royaume-Uni, par exemple la baisse de la couverture vaccinale suite à la croyance erronée que la vaccination occasionnait de l’autisme, a eu pour conséquence une augmentation des troubles sérieux de la santé et plusieurs décès[2]. « Trois théories ont incriminé les vaccins. La première, énoncée par le fraudeur Andrew Wakefield, met en cause le vaccin contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (vaccin ROR), qui endommagerait les intestins et provoquerait le passage de neurotoxines dans le sang. La seconde implique l’adjuvant thiomersal, toxique à hautes doses pour le système nerveux central, qui provoquerait des troubles neuro-développementaux. Enfin, l’injection combinée de plusieurs vaccins a été suspectée d’affaiblir le système immunitaire et, par-là, de causer l’autisme [3]».
En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé a classé l’hésitation vaccinale parmi l’une des 10 principales menaces pour la santé dans le monde[4]. Le Groupe stratégique consultatif d’experts (SAGE) réuni par l’OMS définit cette hésitation de la manière suivante : » Par hésitation à l’égard des vaccins, on entend le retard dans l’acceptation ou le refus des vaccins malgré la disponibilité de services de vaccination. C’est un phénomène complexe, spécifique au contexte et variant selon le moment, le lieu et les vaccins. Il inclut certains facteurs comme la sous-estimation du danger, la commodité et la confiance[5] « .
Pourtant, la vaccination a sauvé tellement plus de vies qu’elle n’en a coûtées, qu’il serait peu raisonnable de jeter le bébé avec l’eau du bain et de la condamner entièrement, au risque de voir revenir des pandémies aujourd’hui éradiquées ou très largement restreintes. Chaque année, la vaccination sauve 2,5 millions de vies et évite autant de complications, toutes maladies confondues. Malheureusement, 1,5 millions d’enfants meurent encore chaque année, de maladies qui peuvent être évitées par la vaccination[6].
L’éradication de la seule variole sauve déjà 5 millions de vies par an. D’autres maladies sont candidates à l’éradication, comme la rougeole. Malheureusement, celle-ci est repartie à la hausse. Pour combattre la rougeole et prévenir les flambées épidémiques et les décès, il faut que les taux de couverture de la première et de la deuxième dose du vaccin atteignent 95 % et soient maintenus aux niveaux national et infranational. Le taux de couverture de la première dose stagne à l’échelle mondiale depuis plus d’une décennie, se maintenant entre 84 % et 85 %. Le taux de couverture de la deuxième dose augmente progressivement mais n’est aujourd’hui que de 71 %[7].
Au total, les vaccins ont permis de maîtriser à des degrés divers sept graves maladies humaines — la variole, la diphtérie, le tétanos, la fièvre jaune, la coqueluche, la poliomyélite et la rougeole[8].
Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.
[1] Larousse 2021 : Association de deux maladies, psychiques ou physiques, fréquemment observée dans la population (sans causalité établie, contrairement aux complications) ; état qui en résulte : L’obésité et l’arthrose de la hanche présentent une comorbidité.
Les craintes des effets secondaires de certains vaccins amène certains d’entre nous à refuser la vaccination ou à la postposer afin de voir si ces craintes sont fondées ou non. Depuis quelques années, plusieurs vaccins sont mis en cause dans l’apparition de certains troubles ou handicaps, comme l’autisme ou la sclérose en plaque. Toutes ces craintes ont été étudiées par les scientifiques. Voyons ce qu’ils en ont conclu.
Il est indispensable de mettre un adjuvant dans les vaccins afin de déclencher une réponse immunitaire. L’aluminium est l’adjuvant le plus utilisé dans la majorité des vaccins « tués » (par exemple comme le DTPolio ou le vaccin contre l’hépatite B) car il est considéré comme le plus efficace et le mieux toléré. Il s’agit d’une dose extrêmement minime, bien moindre que ce que nous ingurgitons chaque fois que nous mangeons de la nourriture contenue dans un « papier » aluminium placé au frigo ou dans les boîtes à tartines de nos enfants. « Lorsque l’on prend en compte la vaccination pendant les 6 premiers mois de vie, suivant le schéma recommandé en Fédération Wallonie-Bruxelles, on arrive à plus ou moins 2,8 mg d’aluminium absorbé. En comparaison l’allaitement maternel pendant 6 mois amène plus ou moins 7 mg et le lait en poudre pendant 6 mois amène près de 40 mg[2] ».
Selon les scientifiques, les particules d’aluminium peuvent subsister dans le muscle à l’endroit de la piqûre et former une myofasciite à macrophage[3]. Cette présence peut devenir problématique chez certaines personnes ayant des prédispositions génétiques qui permettent à ces particules de migrer vers le cerveau. L’ANSM-France a relevé 515 cas confirmés entre 2002 et 2017, soit une moyenne de 32 cas par an. Toujours selon l’ANSM-France, « si le lien entre le vaccin et la présence d’aluminium au point d’injection fait consensus, le fait qu’il puisse causer des symptômes, en revanche, est extrêmement débattu. « De manière extrêmement majoritaire, la communauté scientifique internationale a réfuté cette hypothèse », concluait notamment l’Académie nationale de pharmacie dans un rapport sur le sujet, en 2016[4].
Le vaccin contre le H1N1 et son adjuvant le squalène
Le squalène est un lipide[5]que l’on trouve à l’état naturel dans les plantes, chez l’animal et chez l’homme. Dans l’organisme humain, il est synthétisé dans le foie et véhiculé par la circulation sanguine. On le trouve également dans différents aliments, produits cosmétiques, médicaments en vente libre et compléments alimentaires. Il est commercialement extrait de l’huile de poisson, en particulier de l’huile de foie de requin. Il est ensuite purifié et utilisé dans certains produits pharmaceutiques et vaccins[6].
Le Pandémrix, un vaccin contre la grippe A du laboratoire GlaxoSmithKline était soupçonné en 2011 de transmettre une narcolepsie à des enfants. La narcolepsie se caractérise par une somnolence sévère durant la journée. L’agence suédoise du médicament avait publié un rapport montrant que le risque de contracter une narcolepsie était quatre fois plus élevé chez les enfants de moins de 20 ans vaccinés avec le Pandémrix que chez les enfants non vaccinés. Une étude finlandaise allait dans le même sens.
Neuf années plus tard, les scientifiques relativisent ces chiffres : « Cet effet secondaire a été une énorme surprise. Mais il y a eu bien plus de cas chez les patients qui déclaraient une grippe que chez les personnes vaccinées, analyse Annick Guimezanes[7]. Par ailleurs, au Canada, le même vaccin n’a pas provoqué de cas de narcolepsie. L’adjuvant ne semble donc pas en être la cause mais pourrait être un facteur de risque chez des individus avec un profil génétique particulier.»
Le vaccin contre l’hépatite B
Dès le début des années 1990, ce vaccin a fait l’objet de controverses. Il était soupçonné de provoquer la sclérose en plaque. « La sclérose en plaques est l’une des maladies les plus courantes du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Il s’agit d’une affection inflammatoire, provoquant une perte de myéline dans le système nerveux central. La myéline est une membrane spéciale qui isole les nerfs, agissant un peu comme la gaine d’un fil électrique et permettant la transmission rapide de l’influx nerveux. Or, c’est la vitesse et le rendement de transmission de cet influx qui permettent à chacun d’exécuter des mouvements rapides et coordonnés sans efforts conscients. Il semble que les dommages causés à la myéline soient dus à une réponse anormale du système immunitaire, qui prend comme cible cette substance, plutôt que les agents infectieux extérieurs (bactéries et virus). La sclérose serait donc à considérer comme une maladie auto-immune.[8] »
Suite à cette controverse, les scientifiques ont mené de nombreuses études pharmaco-épidémiologiques qui ont conclu à une absence de lien de cause à effet. La campagne de vaccination a touché une tranche d’âge, les adolescents et jeunes adultes qui est celle où se déclare habituellement la sclérose en plaques. Les jeunes qui ont développé une sclérose en plaque ont donc été vaccinés à l’âge où l’on voir habituellement démarrer les maladies auto-immunes[9]. « Les résultats de plus d’une dizaine d’études pharmaco-épidémiologiques nationales ou internationales [n’ont] pas permis de démontrer l’existence d’une association significative entre le risque de survenue d’affections démyélinisantes centrales et la vaccination contre l’hépatite B. [10]» Il s’agirait donc de coïncidences.
Les vaccins contre les infections à papillomavirus
Le papillomavirus humain (Human Papillomavirus – HPV) est un virus très répandu qui se transmet par voie sexuelle et orale ; on estime que plus de 80% des personnes sexuellement actives seront infectées par ce virus à un moment ou l’autre de leur vie. Il en existe plus de 100 types différents, mais seulement une douzaine d’entre eux – et plus particulièrement les types viraux 16 et 18 – peuvent être à l’origine de cancers[11]. Le cancer du col de l’utérus est un des rares cancers dont la mortalité est en augmentation. Au Japon, par exemple, où la vaccination contre le HPV n’est pas recommandée proactivement, le taux de mortalité s’est accru de 3,5% entre 1995 et 2005 et devrait avoir augmenté de 5,9 % entre 2005 et 2015. L’accélération de la charge de morbidité est particulièrement visible chez les femmes de 15 à 44 ans. Dix ans après l’introduction du vaccin anti-HPV, son rythme de mise en place dans le monde reste lent et les pays où le risque de cancer du col utérin est le plus important sont aussi ceux où la probabilité que la vaccination anti-HPV ait été instaurée est la plus faible[12].
Autorisé en Europe depuis 2006, ce vaccin a fait l’objet d’un signalement au Danemark en 2011. Des cas de pertes de connaissance, de fatigues chroniques ou de douleurs musculaires ayant été constatés chez des jeunes filles récemment vaccinées contre ce virus. L’Agence européenne des médicaments avait reçu 363 signalements d’effets secondaires graves pour plus d’1,6 millions de doses injectées au Danemark. En Frances l’ANSM avait recensé 435 signalements dont 15 de sclérose en plaques et 120 pour d’autres maladies auto-immunes, pour plus de 5 millions de doses[13].
Le risque est-il établi ? Selon Odile Launay[14], citée par le Figaro Santé « Avec la vaccination contre les infections à papillomavirus, le plan de gestion de risque a permis de voir que les maladies auto-immunes ne sont pas plus fréquentes chez les jeunes filles vaccinées que chez celles non vaccinées. L’ANSM et l’assurance maladie, qui ont suivi plus de 2 millions de jeunes filles de 13 à 16 ans pendant plus de deux ans, viennent de publier un rapport rassurant sur la vaccination contre le papillomavirus. Il n’y a pas d’augmentation des maladies auto-immunes chez les jeunes filles vaccinées. Seul bémol: l’augmentation faible de syndrome de Guillain-Barré .[15]» Le syndrome de Guillain-Barré (SGB) ou de Guillain-Barré-Strohl est une maladie auto-immune inflammatoire du système nerveux périphérique[16].
Cependant, selon les scientifiques il est difficile de connaître le facteur déclenchant d’une maladie. « Il s’agit du dernier événement observé avant l’apparition des signes cliniques. Par exemple, une grossesse, une infection virale, un stress ou une vaccination[17]». « Et l’on sait notamment que la grippe peut déclencher, très rarement, un syndrome de Guillain-Barré. (…) Le sur-risque lié à la vaccination contre la grippe est 10 à 40 fois moins important que celui lié à l’infection.»
De nombreuses études dans le monde ont démontré l’innocuité des vaccins contre les papillomavirus. En 2017, l’OMS a commandité une revue systématique des événements indésirables graves suite à l’administration des vaccins anti-HPV. (…) La qualité des preuves produites dans les études a été considérée comme grande pour les essais contrôlés randomisés d’après l’évaluation systématique de ces preuves. On a considéré comme critères de jugement tous les événements indésirables graves, les affections ayant des conséquences médicales, les résurgences de maladies chroniques et les décès. Des données relatives à 73 697 individus ont été examinées. Des études de bas niveau ont été exclues en faveur de l’important corpus de preuves de plus haut niveau disponible. Pour l’ensemble des critères de jugement, les preuves fournies par les essais contrôlés randomisés étaient confirmées par des études de cohorte de bonne qualité, sans différence observée entre les taux d’événements indésirables graves sélectionnés chez les personnes exposées et non exposées au vaccin anti-HPV[18].
Des études ont suivi plusieurs millions de personnes à travers le monde. Néanmoins, poursuit l’OMS, malgré les quantités considérables de données disponibles concernant l’innocuité des vaccins anti-HPV, l’attention continue de se focaliser sur des rapports de cas fallacieux et des allégations non substantiées.
Le risque de se focaliser sur des allégations non substantiées, c’est-à-dire des affirmations non vérifiées scientifiquement, est que la couverture vaccinale soit insuffisante dans un grand nombre de pays, avec des effets préjudiciables réels qui vont des verrues génitales aux cancers. Il faut rappeler que les papillomavirus humains sont particulièrement contagieux puisqu’ils toucheront plus de 80 % des femmes et hommes sexuellement actifs. Les rapports protégés ne constituent pas une garantie, car les virus se transmettent également pas la bouche et les mains[19].
Les vaccins contre les rotavirus
Les rotavirus sont la première cause de gastro-entérites graves chez les nourrissons et les jeunes enfants dans le monde[20]. En Belgique, on estime chaque année que plus de 15% des enfants de moins de 5 ans contracteront une gastro-entérite à rotavirus. A l’âge de 4-5 ans, pratiquement tous les enfants ont été infectés par le rotavirus. Bien que le risque de décéder d’une gastro-entérite à rotavirus soit faible en Europe, la maladie peut entrainer des déshydratations qui nécessitent une hospitalisation. En Belgique, depuis la généralisation de la vaccination, plus de 4 000 hospitalisations pour causes de diarrhées aiguës sont évitées annuellement[21].
En France, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) ne recommande plus le vaccin depuis 2015 pour cause d’effets secondaires. « Des effets indésirables exceptionnels, pourtant connus et prévisibles, ont entraîné le décès de deux nourrissons (depuis 2006), probablement liés à une prise en charge tardive (plus de 36 heures après le début des signes cliniques). La prise en charge défaillante pointée dans le décès des deux nourrissons ne remet pas en cause ni la sécurité ni l’intérêt de la vaccination contre le rotavirus selon le HCSP, qui préfère suspendre son avis favorable pour éviter que d’autres évènements identiques ne se produisent.[22] »
Si le vaccin n’est pas pour autant interdit, l’Assurance maladie, appelée à se prononcer sur son remboursement, l’a refusé. Et les médecins sont désormais invités à alerter les familles souhaitant vacciner leur enfant du risque d’invaginations intestinales aiguës et des manifestations – « crises douloureuses abdominales avec pâleur, vomissements, selles sanglantes, rectorragies » – qui nécessitent une prise en charge rapide[23].
Pourtant, chaque année, en France, les gastro-entérites aiguës chez les enfants de moins de 3 ans entraînent entre 8 et 17 décès, 30 000 consultations aux urgences et 14 000 hospitalisations[24] ! Aussi, et malgré ce revirement les pédiatres et infectiologues continuent à conseiller la vaccination des nourrissons en insistant sur une surveillance attentive des familles. Les experts infectiologues et pédiatres réunis dans InfoVac[25] regrettent que la France fasse figure d’exception et « renonce à protéger ses nourrissons contre les rotavirus au lieu d’améliorer la prise en charge des exceptionnelles invaginations intestinales[26] ».
Au niveau mondial (OMS) en 2011, le GACVS (Comité consultatif mondial de la sécurité vaccinale) avait noté que les vaccins Rotateq® et Rotarix® présentaient des profils d’innocuité satisfaisants malgré une augmentation du risque d’invagination intestinale (l’incorporation d’un segment d’intestin dans la portion intestinale située plus en aval, à la manière du repliement d’une longue-vue télescopique. Cela conduit à une occlusion intestinale avec douleurs, vomissements, arrêt du transit et éventuellement péritonite. L’invagination intestinale aiguë représente une urgence médico-chirurgicale.[27]), le bénéfice de ces vaccins outrepassant néanmoins le risque potentiel[28] (compris entre 1 et 2 cas pour 100 000 premières doses).
En décembre 2017, le GACVS a examiné des éléments récents sur l’impact des vaccins antirotavirus. Pour les évaluations ayant disposé de données suffisantes, les données provenant d’ECR (puissance et biais faibles) ont montré qu’il n’y avait pas de différence dans l’incidence des manifestations indésirables graves après l’utilisation des vaccins RV1, RV5, Rotasiil® ou Rotavac® par comparaison avec un placebo, jusqu’à 2 ans après la vaccination. Il existait des preuves conflictuelles émanant de sources différentes concernant l’existence d’un lien entre l’administration du RV1 ou du RV5 et une augmentation du risque d’invagination. Alors que les ECR ne mettaient en évidence aucune association entre la vaccination par les vaccins RV1 ou RV5 et l’invagination, des études de type SCCS (forte puissance, risque de biais mal déterminé) suggéraient un accroissement de ce risque dans les semaines suivant la vaccination[29].
Les raisons des différences observées pour le risque potentiel d’invagination dans les divers pays n’étant pas claires, un certain nombre d’hypothèses ont été avancées, dont : des variations dans l’âge de vaccination, des différences d’efficacité du vaccin (une plus faible efficacité pouvant, par exemple, être associée à un risque plus réduit d’invagination), l’usage concurrent du vaccin antipoliomyélitique inactivé (VPI) ou du vaccin antipoliomyélitique oral (VPO) (l’usage concurrent du VPO, par exemple, peut réduire à la fois l’efficacité du vaccin antirotavirus et le risque d’invagination intestinale); et l’hypothèse de l’effet déclencheur (selon laquelle la vaccination pourrait déclencher l’invagination chez un individu susceptible qui aurait pu présenter une invagination ultérieurement en l’absence de vaccination). L’ONU a suggéré que les futures études de suivi continuent d’évaluer ces variables[30].
En conclusion, même si les risques sont très faibles, le débat est loin d’être clos. En attendant, « les gastroentérites restent la première cause de mortalité infantile (en dehors de la période périnatale) dans le monde. Allemagne, Grande-Bretagne, Norvège… 15 pays européens et une centaine dans le monde recommandent la vaccination contre les rotavirus.[31] ». Les sociétés européennes d’infectiologie et de gastro-entérologie pédiatrique en ont fait autant, en recommandant de vacciner l’ensemble des nourrissons contre les rotavirus.
Vaccins contre la Rougeole, les Oreillons et la Rubéole (ROR) et autisme ?
En 1998, une étude publiées dans la revue scientifique the Lancet suggérait un lien entre le vaccin ROR et des pathologies digestives et de l’autisme. Andrew Wakefield et ses co-auteurs, se basait sur le cas de 12 enfants ayant développé de l’autisme après avoir reçu le vaccin ROR. Rapidement, des centaines de parents inquiets ont refusé de laisser vacciner leur enfant. Pourtant, la rougeole, inscrite dans notre mémoire collective comme étant une maladie enfantine (donc bénigne), peut avoir des complications graves (environ une personne sur 6), telles que les pneumonies et les encéphalites (inflammation du cerveau), voire des séquelles neurologiques graves ou mortelles. De plus, cette maladie grave provoque une sorte d’amnésie du système immunitaire. Ce dernier ne peut plus reconnaître des maladies déjà reçues et donc, ne peut plus lutter contre celles-ci. Cette maladie est toujours bien présente en Europe. En Suisse, à cause de l’absence de vaccination dans certaines familles antivax, la rougeole provoquerait chaque année 40 à 70 encéphalites, et 15 à 40 décès[32].
Le travail d’Andrew Wakefield a été pourtant largement discrédité depuis. Il avait examiné un groupe d’enfants qui avait déjà contracté l’autisme et qui étaient tous vaccinés, sans savoir – ou en refusant de savoir – que les premiers signes d’autisme apparaissent plus ou moins à l’âge de la vaccination. Médecin gastro-entérologue, il ne rencontrait que des enfants avec autisme se plaignant de leurs intestins (on sait que les problèmes intestinaux sont plus fréquents chez les enfants avec un autisme)[33].
Une étude de grande ampleur publiée dans la revue Annals of Internal Medicine a tordu le cou (à cette manipulation – NDLA) et confirmé que le ROR ne déclenche pas l’autisme. Les auteurs, quatre universitaires danois, ont passé en revue les dossiers médicaux de 650.000 enfants nés au Danemark entre 1999 et 2010. Au cours de cette période, 6500 enfants ont développé des troubles du spectre autistique. Les chercheurs ont alors comparé le nombre d’enfants autistes parmi les vaccinés et les non-vaccinés (au Danemark, la vaccination n’est pas obligatoire) et n’ont trouvé aucune différence[34].
Les nombreuses études disponibles n’établissent aucun lien entre le nombre de vaccinations reçues dans la petite enfance ou entre la vaccination ROR et le risque d’autisme[35]. The Lancet a partiellement rétracté l’article en 2004, puis totalement en 2010, après plusieurs révélations : plusieurs enquêtes du journaliste Brian Deer ont montré qu’Andrew Wakefield avait reçu de l’argent de plusieurs parents cités dans l’étude, qui cherchaient des preuves en vue d’une plainte contre les fabricants de vaccins, que des données de l’étude avaient été manipulées, et qu’il avait tenté de déposer un brevet pour un vaccin concurrent. Andrew Wakefield a été radié par l’ordre des médecins britannique[36].
Vaccins contre la dengue
La dengue est la plus fréquente et la plus répandue des arboviroses (maladies virales dues à des arbovirus) ou infections virales transmises par des arthropodes (moustique, moucheron piqueur, tique). Elle est due aux virus de la dengue, transmis à l’être humain par l’intermédiaire d’un moustique diurne. Selon l’OMS, en 2018, 3,9 milliards de personnes dans 138 pays sont exposées au risque d’infection de dengue. Chaque année il y aurait environ 390 millions d’infections dans le monde, dont 96 millions de malades, un demi-million d’hospitalisés (dengue sévère), et 20 000 morts dont une très forte proportion d’enfants[37]. La dengue est une maladie qui progresse partout dans le monde.
Sanofi avait lancé le premier vaccin contre le virus, le Dengvaxia en 2016, mais l’année suivante, le fabricant avait prévenu que le vaccin Dengvaxia pouvait dans certains cas aggraver la maladie. Une analyse à long terme montre qu’il existe des «écarts de performance» entre les personnes déjà infectées par le virus et celles qui ne l’ont jamais contracté. Le vaccin protège effectivement les premières contre la dengue et les manifestations sévères qu’elle peut entraîner. En revanche, chez les personnes vaccinées qui n’ont aucun antécédent de dengue on constate «davantage de cas sévères de dengue» lorsqu’elles sont exposées au virus[38].
Au lieu de les immuniser, le vaccin aggravait l’infection. L’OMS, notamment, en déduit que « le risque d’hospitalisations et de formes sévères de dengue augmente significativement parmi les personnes vaccinées qui étaient séronégatives à la dengue au moment de la première vaccination [39]».
En Europe, le vaccin reste autorisé, mais uniquement pour les personnes de 9 à 45 ans ayant déjà contracté la maladie et vivant dans des régions où elle est endémique. L’OMS conseille de pratiquer un test de dépistage avant la vaccination[40].
Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.
[1] Le Robert 2021 – adjuvant : médicament, produit ajouté à un autre pour renforcer ou compléter son action.
[3] Wikipedia : La myofasciite à macrophages (MFM) est une entité tissulaire caractérisée par des lésions musculaires infiltrées par des macrophages (Les macrophages sont des cellules appartenant aux globules blancs, qui infiltrent les tissus.). La MFM est responsable d’un syndrome pseudo-grippal : douleurs musculaires et articulaires, une fatigue et une légère fièvre. Bien qu’il ne soit pas établi que cette entité histologique soit associée à un quelconque syndrome clinique, certains lui associent des symptômes variables.
[4] France TV Info, 22/12/2020 : Quels vaccins ont été soupçonnés d’effets secondaires graves avant ceux contre le Covid-19 (et qu’en est-il vraiment) ?
[5] Les lipides sont les éléments que nous appelons généralement « graisses ».
[7] Annick Guimezanes, immunologiste et auteur de Vaccination: agression ou protection, citée par Le Figaro Santé, 26/06/2017, Treize questions autour des vaccins.
[11] Centre fédéral d’expertise des Soins de Santé, Belgique, 2019, Analyse coût-efficacité de la vaccination des garçons contre le virus HPV.
[12] Organisation Mondiale de la Santé 14 juillet 2017, Le point sur l’innocuité des vaccins contre le HPV.
[13] France TV Info, 22/12/2020, Quels vaccins ont été soupçonnés d’effets secondaires graves avant ceux contre le Covid-19 (et qu’en est-il vraiment) ?
[14] Odile Launay est vice-présidente du Comité technique des vaccinations (CTV), en France.
[17] LE Figaro Santé, ibid., citant Annick Guimezanes (immunologiste et auteur de Vaccination : agression ou protection ?) et Marion Mathieu (biologiste et coauteure de Vaccination : agression ou protection?)
[18] Organisation Mondiale de la Santé 14 juillet 2017, Le point sur l’innocuité des vaccins contre le HPV.
[19] Fondation contre le cancer, Belgique, Le papillomavirus, qu’est-ce exactement ?
Celles-ci ne datent pas d’hier. Depuis la découverte de la vaccination, des voix se sont élevées pour s’y opposer. En Angleterre par exemple, pays de Jenner, la loi décrétant l’obligation de la vaccination contre la variole avec menaces d’amendes et d’emprisonnement en cas de désobéissance, déclencha des émeutes qui aboutirent au retrait de la loi au milieu du XIXe siècle.
De même, en Algérie, alors colonie française, la population manifesta son opposition sous prétexte qu’on y pratiquait déjà une variolisation populaire, entre le pouce et l’index. En 1904, à Rio de Janeiro, au Brésil, une révolte (Revolta da vacina) fit une vingtaine de morts et plusieurs centaines de blessés.
Quel que soit le pays où les résistances se firent vives, la vaccination fut toujours le prétexte du soulèvement. Mais celles-ci prenaient naissances dans les injustices sociales (colonisation, transformations urbaines, résistances à l’administration et à l’Etat, …), les traditions tribales et les croyances religieuses.
Les familles s’opposèrent aussi à l’utilisation de leurs enfants comme réservoirs de la vaccine. Les expériences négatives de la vaccination bras à bras qui transmettait d’autres pathologies furent un motif de refus de se faire vacciner.
En 1804, deux chercheurs italiens, Gennato Galbiati et Michèle Troia, développèrent une technique qui permettait de cultiver la vaccine sur la peau des génisses. Le recours à la vache comme réservoir de vaccine permit d’abandonner la vaccination bras à bras. Mais cela suscita une nouvelle crainte, celle de l’animalisation et la peur de la transgression de la barrière entre les espèces.
Mais la recherche n’a pas été faite que de réussites et cela aussi explique certainement la méfiance de certains. En 1928, à Lübeck, plus de 70 enfants meurent après une vaccination au BCG. Le procès qui s’en suivit conclura à une « erreur » ; les enfants auraient reçu des bacilles tuberculeux au lieu de la souche atténuée. Depuis certains pays dont les Etats-Unis sont restés méfiants par rapport au BCG.
En 1903, L’Institut Pasteur envoie en mission Emile Roux à Rio de Janeiro afin de faire des expérimentations humaines avec des vaccins contre la fièvre jaune. Trois immigrés européens, un Portugais, un Italien et un Allemand meurent après 8 jours. Le « vaccin » leur a peut-être transmis le microbe de la fièvre jaune.
En 2017, l’arrivée aux Philippines d’un nouveau vaccin contre la Dengue a sauvé la vie de milliers d’enfants et évité 125 000 hospitalisations pour des manifestations sévères de la maladie. Malheureusement, la mort de 19 enfants, due à une infection sévère de Dengue liée au vaccin, a fait chuter la confiance dans la sécurité de TOUS les vaccins. Par peur, beaucoup d’enfants n’ont plus reçu leurs vaccinations de base et il y a eu au moins 477 décès dus à la rougeole.
Quand un vaccin se révèle dangereux en tout ou en partie, ou inefficace, tout l’édifice de la vaccination est malheureusement remis en cause. La médecine n’est pas une science exacte. Même de nos jours il reste de multiples inconnues dans les mécanismes de constitution de l’immunité de l’individu et du groupe social. La pandémie du Covid nous l’a bien démontré.
Plusieurs études ont démontré qu’une partie des Européens n’a pas l’intention de se faire vacciner. Du moins dans un premier temps. Si plus de 80% des personnes interrogées reconnaissent que se faire vacciner permet aussi de protéger les autres et que les vaccins sont rigoureusement testés avant d’être mis sur le marché, près d’un tiers sont persuadés que les vaccins affaiblissent le système immunitaire (31%) ou peuvent provoquer des maladies (38% et près de la moitié (48%) dénoncent un risque d’effets secondaires. Le niveau de connaissances sur les vaccins apparaît comme plus élevé dans les milieux les plus éduqués, les classes supérieures et les urbains[1].
Aujourd’hui le mouvement des antivax (ou « hésitants vaccinaux »[2]) est particulièrement virulent, profitant de la caisse de résonnance que sont les réseaux sociaux où tout et n’importe quoi de diffuse sans avoir pour autant de bases scientifiques. Ils tentent d’influencer les esprits faibles en faisant appel aux théories du complot. Il suffit de voir les événements de janvier 2021 à Washington et un peu partout aux Etats-Unis pour comprendre à quel point ces théories fumeuses touchent les populations peu éduquées.
Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.
[1] Isabelle Marchais, experte associée, Institut Jacques Delors, Paris : Les Européens devant l’hésitation vaccinale, 8/12/2020
[2]RTBF info 08 décembre 2020 : « Ne les appelez plus « antivax » mais « hésitants vaccinaux », nourris par les réseaux sociaux »
Quel avenir voulons-nous pour nos enfants. Ils ont perdu un an de leur jeunesse et cette année perdue, ils ne pourront jamais la récupérer. Ils sont confinés derrière un écran un jour sur deux ou 7 jours par semaine, ne sortent pas ou peu, ont perdu la plupart de leur réseaux sociaux, ne peuvent plus faire la fête, pratiquer du sport, suivre des cours de théâtre, boire un verre avec les ami·e·s, draguer…
Plus de vacances, non plus. Uniquement les murs d’une maison ou d’un appartement. Au mieux ont-ils un jardin ou une terrasse. Au pire, quatre murs et un GSM qui surchauffe et la déprime qui les guette.
Est-ce cet avenir que nous voulons pour eux ? Ou voulons-nous qu’ils retrouvent une vraie vie, celle de leur âge, une vie sociale, une vie amoureuse, refaire du sport, partir en vacances, sortir en boîte, aller au restaurant, …
Pourquoi se faire vacciner ?
L’OMS estime que les vaccins sauvent la vie de 2 à 3 millions de personnes chaque année et « est largement reconnue comme l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les moins coûteuses au monde. Pourtant, on compte encore aujourd’hui dans le monde près de 20 millions d’enfants qui ne reçoivent pas les vaccins dont ils ont besoin [1]».
Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, les vaccins sont importants parce que :
À tout âge, les vaccins sauvent des vies et nous protègent[2]
Les vaccins nous défendent contre certaines maladies mortelles. Ils travaillent sur les défenses naturelles de notre organisme pour éviter que nous ne tombions malade. Ils sont un moyen sûr et astucieux pour produire une réaction de protection et nous aider à rester en bonne santé, protégés et forts.
En effet, la vaccination peut VOUS sauver la vie. La Covid-19 a emporté la vie de 2 058 534 personnes au moment où nous rédigeons ce dossier[3], dont 20 675 en Belgique, 72 647 en France, 18 956 au Canada, 8 345 en Suisse, 95 981 au Royaume-Uni, et 414 070 aux Etats-Unis et 215 243 au Brésil, pays qui ont laissé la pandémie se répandre.
Personne ne peut dire qu’il est à l’abri. Des enfants ont été touchés (peu, c’est vrai mais rien de dit que les prochains variants continueront à les épargner).
Le vaccin peut vous sauver la vie mais également protéger votre santé contre de nombreuses maladies invalidantes. Les rescapés du Covid souffrent parfois de pathologies graves et invalidantes. Il ne suffit pas d’en réchapper, encore faut-il que le virus ne se soit pas attaqué à certains organes, les fragilisant pour le reste de notre vie. D’après les premières estimations, entre 15 et 25% des malades du Covid seraient affectés sur le long terme. En incapacité totale, certains ont perdu ou s’apprêtent à perdre leur emploi[4].
Bien que la majorité des enfants de nos jours soient vaccinés, il est reste beaucoup trop qui sont laissés de côté.
Ce sont souvent les plus à risque – les plus démunis, les plus en marge, ceux qui sont touchés par les conflits ou contraints de quitter leurs foyers – qui sont systématiquement oubliés par la vaccination, une situation que l’on ne peut accepter. Si ces enfants tombent malades, ils sont exposés aux conséquences sanitaires les plus graves et sont les moins susceptibles d’avoir accès à des traitements et des soins pouvant leur sauver la vie.
Se protéger soi-même et protéger ceux qui nous entourent sont deux bonnes raisons de se faire vacciner. Tout le monde ne peut pas être vacciné – notamment les nourrissons, trop jeunes pour recevoir un vaccin, les personnes âgées exposées à des maladies graves et les personnes déjà très malades. Pour que ces personnes soient protégées, il est primordial que les autres se fassent vacciner.
Nous vacciner, c’est aussi protéger les plus vulnérables. Lorsque le nombre de personnes immunisées est suffisant, le virus cesse de circuler. De ce fait, chaque individu vacciné est protégé mais également la collectivité. Dès lors, pour obtenir l’immunité collective (pourcentage d’une population qui est immunisée et donc protégée contre une infection, amenant progressivement le virus à l’extinction), on estime qu’il faut 50% de personnes vaccinées pour la grippe. Les 50 % restants sont protégés du fait que la grippe ne se propagera pas parmi les personnes vaccinées. Il faut que cette immunité soit au moins 70% pour la Covid-19. Mais cela reste incertain. Il n’est pas impossible qu’il faille plus de personnes vaccinées encore. L’OMS précise à ce sujet que « Tant que nous ne comprendrons pas mieux l’immunité au virus de la COVID-19, il ne sera pas possible de savoir quelle proportion d’une population est immunisée et combien de temps cette immunité dure, et encore moins de faire des prévisions pour l’avenir. Ces interrogations devraient exclure toute idée visant à renforcer l’immunité au sein d’une population en laissant le virus se propager[5]. »
Comme le dit l’OMS, tout le monde ne peut pas être vacciné : les nourrissons, les femmes enceintes ou allaitantes, certaines personnes atteintes d’allergies graves, des personnes qui ont de graves troubles de la coagualtion, par exemple. De même, pour des raisons probablement génétiques, les vaccins ne fonctionnent pas chez certaines personnes qui, même vaccinées, développent la maladie. L’objectif d’atteindre l’immunité collective permettra à celles et ceux qui ne peuvent pas recevoir la vaccination au début de celle-ci, ou pour des raisons médicales (allergies graves, …) d’être protégés, grâce à nous.
Il en est de même pour nos systèmes de santé qui souffrent actuellement de l’importance des cas de Covid-19. Au plus jeune on est vacciné (toute maladie confondue) au moins l’on risque de contracter des maladies infectieuses et donc, au moins l’on sera à charge de nos systèmes de santé. Le personnel pourra, dès lors se concentrer sur les patients atteints de pathologies graves. La Covid-19 a jeté un voile sur de nombreux malades qui n’ont plus osé se faire soigner dans les hôpitaux par crainte de contracter le virus. Leurs pathologies risquent fort de s’être aggravées avec des pronostics vitaux qui seront engagés, alors qu’ils ne l’auraient peut-être pas été si l’épidémie n’avait pas engorgé nos hôpitaux. En résumé, on se vaccine pour se protéger et pour protéger les autres.
Tous les composants présents dans un vaccin en garantissent l’innocuité et l’efficacité pour vous et votre famille. Les composants des vaccins peuvent paraître étranges lorsqu’on les voit énumérés sur une étiquette, pourtant beaucoup d’entre eux sont présents naturellement dans le corps humain, l’environnement et dans les aliments que nous consommons.
Les vaccins, on l’a vu, sont rigoureusement testés. Les essais cliniques ont mobilisé des dizaines de milliers de volontaires et les résultats démontrent l’efficacité de ces vaccins. Les molécules d’ARNm sont présentes dans notre corps et participent à la production de protéines sans lesquelles notre vie serait impossible. Il y a des effets secondaires, comme pour tous les vaccins, mais actuellement, rien de permet de croire qu’ils seraient dangereux sur le moyen ou le long terme. La balance entre la vaccination et la contamination par la Covid-19 penche très largement pour la vaccination.
Maintenant, c’est à nous de voir et de faire la balance entre notre intérêt et celui des autres, principalement celui de nos enfants et des personnes les plus fragiles. Alors que l’on soit « antivax » sans trop savoir pourquoi, à part quelques rumeurs infondées sur des réseaux fécaux, ou hésitant·e, il nous reste à tout mettre dans la balance. Nous avons deux mains : on place nos croyances dans celle qui est à l’extrême-droite et on place l’intérêt des enfants, des jeunes, des systèmes de santé et de la société en général côté cœur, dans la main gauche. A nous de voir la main qui sera la plus lourde. Elle nous dira qui nous sommes et si tu nous avons ou non du cœur. Dans l’affirmative, il ne nous restera plus qu’à retrousser la manche.
Pour cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.
[2] Les vaccins protègent nos enfants, dans toutes les communautés et dans tous les pays, et préviennent les flambées de maladies à prévention vaccinale. Lutter contre chaque flambée qui se déclare est onéreux et inefficace, et cela coûte des vies. L’unique riposte durable est la prévention : en faisant en sorte que chacun soit vacciné, à temps, avec le bon vaccin, tout au long de sa vie.
Depuis toujours des humains ont eu des difficultés
à coordonner leurs mouvements pour effectuer des gestes quotidiens sans qu’on
en comprenne les raisons. Ce n’est que depuis la fin du XIXe siècle que l’on a
découvert des zones du cerveau responsables de la parole et du langage :
les aires de Broca[1] et de
Wernicke[2].
Au début du XXe siècle, Ernest Dupré, membre de l’académie nationale de
médecine décrivit ce qu’il appelait « débilité motrice[3] » :
« Dans une série de travaux j’ai décrit
sous le nom de syndrome de débilité motrice un état pathologique congénital de
la motilité, souvent héréditaire et familial, caractérisé par l’exagération des
réflexes ostéo-tendineux, la perturbation du réflexe plantaire, la syncinésie[4],
la maladresse des mouvements volontaires et enfin par une variété d’hypertonie[5]
musculaire diffuse, en rapport avec les mouvements intentionnels et aboutissant
à l’impossibilité de réaliser volontairement la résolution musculaire. J’ai
proposé pour désigner ce dernier trouble le terme de paratonie[6].
Presque tous les sujets paratoniques sont peu aptes à l’exécution des
mouvements délicats, compliqués ou rapides ; ils se montrent dans la vie
courante malhabiles, gauches, empotés, comme l’on dit. »
Pendant plus de 60 ans, les chercheurs vont progressivement évoluer de
« débilité motrice », à « dyspraxie du développement », en
passant par « maladresse anormale » mais sans énoncer les différentes
formes du trouble. Ce n’est qu’en 1989, lors de la 43e assemblée mondiale de la
santé, que la CIM[7]
va considérer la dyspraxie comme un « trouble spécifique du développement
moteur ».
Enfin, depuis juin 2015 la communauté internationale utilise le terme TDC
(Trouble Développemental de la coordination) au lieu de TAC (anciennement
appelée dyspraxie). Aujourd’hui, les Anglo-Saxons utilisent le terme TDC. La Belgique,
comme la France utilisent encore le mot dyspraxie, bien que le terme médical
exact soit TDC (trouble spécifique du développement moteur.)
Qu’est–ce que letrouble spécifique du développement moteur (TDC)[8] ?
Il s’agit d’un trouble de l’organisation des
gestes, c’est-à-dire des mouvement coordonnés que chaque personne fait en
général sans y réfléchir. La praxie est la capacité qu’à un être vivant à
coordonner tous les mouvements volontaires effectués dans un but précis (tenir
un crayon, ouvrir une porte, lacer ses chaussures, couper sa viande dans son
assiette, monter ou descendre un escalier, s’habiller, écrire, shooter dans un
ballon, rouler à vélo, etc. Dès lors, une personne avec une dyspraxie éprouve
de grandes difficultés à réaliser certains de ces gestes. C’est une difficulté
spécifique des apprentissages fréquente : on estime que 3 % des élèves
d’une classe d’âge sont « dyspraxiques », ce qui correspond à trois
enfants par groupes de quatre classes d’environ 25 élèves.
A l’école, il s’agit d’un « handicap
invisibilisé » car ses symptômes sont banalisés ou interprétés à tort[9].
L’enfant avec une dyspraxie est souvent considéré comme maladroit, fainéant,
je-m’en-foutiste, malpropre, lent et paresseux. Pourtant, il est tout le
contraire. C’est un spécialiste des efforts sur le long terme. Toute action
qu’il entreprend nécessite un travail intense pour arriver à faire ce que font
les enfants sans handicap. Que ce soit dans le cadre scolaire ou familial,
l’enfant avec une dyspraxie doit continuellement se surpasser. Il doit être
aidé pour s’habiller, pour beurrer et couper sa tartine ce qui ne l’empêchera
néanmoins pas de manger « salement », laisse tomber ses affaires, son
cartable est un paquet de feuilles et cahiers chiffonnés, ses crayons, ses
stylos, sa cassette, semblent sortir de 4 années dans les tranchées, son
écriture est illisible, même son prénom ressemble à de l’écriture cunéiforme. Que
dire ensuite de ses dessins ?
Pourtant, la plupart du temps, ce sont des élèves
vifs et curieux qui soutiennent la discussion avec les adultes. Ils aiment
débattre, argumenter, augmenter leurs connaissances et leurs compétences. Ils
connaissent beaucoup de choses car ils compensent leurs difficultés physiques
par l’acquisition de savoirs scientifiques et de compétences orales. Leur mémoire
est aiguisée par des années de concentration et de réflexions, car c’est leur
seule bouée qui leur permettra de survivre dans le monde de l’école. Cela leur
permet, en effet, d’apprendre avec efficacité.
La dyspraxie n’est un handicap que lorsque l’enfant
est mis dans cette situation. Quand il est seul dans sa chambre, l’enfant avec
une dyspraxie n’éprouve pas ou peu de difficultés. Il peut faire les choses à
son aise, prendre son temps pour lacer ses chaussures (ou mettre des chaussures
sans lacets), choisir ses livres, ses jeux. Il évite les jeux de précision
qu’en général il n’aime pas car ils ne sont pas conçus pour lui. A la maison,
il reçoit l’aide de ses parents pour la vie quotidienne. Ce sont des rythme
qu’ont pris les familles depuis sa naissance et qui font partie de leur réalité
quotidienne.
C’est à l’école que vont se manifester les
premières difficultés réelles. L’école non inclusive n’est pas faite pour la
différence. Apprendre à écrire s’avèrera être un véritable chemin de croix. Si la
dyspraxie n’a pas été détectée (ce qui arrive de temps en temps) l’enseignant
ne comprendra pas pourquoi cet enfant ne fait aucun effort pour écrire les
lettres correctement. En sport, il est gauche, ne saute pas
« normalement », lance le ballon à côté du panier et court comme
kangourou. Il sera vite considéré – et étiqueté – comme un fainéant ou comme un
« cochon », alors qu’il n’en est rien. Mais l’enfant ne sait pas
exprimer ses difficultés. D’ailleurs, à force de ne pas savoir faire comme les
autres élèves de sa classe, il va se dévaloriser et le risque est grand de le
voir lentement décrocher, dès la première primaire (CP) ou de manifester sa
souffrance par des comportements de refus scolaire, voire de révolte.
Il n’y a pas « une » dyspraxie ; il
y en a autant qu’il y a d’enfants avec une dyspraxie. Tous les élèves ne
rencontrent pas les mêmes difficultés avec la même intensité. Mais elle peut
parfois être intense et à ce moment constituer un réel handicap pour l’enfant
qui doit vivre avec elle à l’école, mais également à la maison ou dans les
activités parascolaires.
La Dyspraxie visuo-spatiale
C’est la plus courante. La dyspraxie touche la
coordination des gestes au sens large. Mais il n’y a pas que les gestes de la
main qui soient en difficulté. Il y a également les gestes des yeux. C’est ce
que l’on appelle la dyspraxie visuo-spatiale. Les enfants qui en sont atteint
ont un problème dans le « geste des yeux ». Ils ont du mal à organiser
leur regard, ne savent pas ce qu’ils doivent regarder ou suivre des yeux. Ils
ne fixent pas leur regard. Assister à un matche de tennis ou de ping-pong est
une grosse difficulté pour eux. Il en va de même en classe car la dyspraxie
visuo-spatiale implique un problème d’organisation de l’espace.
Dès lors, la lecture est rendue difficile car les
yeux ne se posent pas là où il faut. Les enfants sautent des lignes ou
recommencent à lire la même ligne plusieurs fois. Leurs yeux ne vont pas
automatiquement à la ligne suivante. Lorsqu’on cherche une information,
naturellement nos yeux bougent pour chercher l’information, font des bonds.
Entre les bonds, ils se posent à l’endroit suivant afin de continuer à lire, ce
que sont incapables de faire les enfants avec une dyspraxie visuo-spatiale. Il
ne fixe pas correctement. Il ne sait pas comment balayer du regard, ses bonds
sont inefficaces, son regard ne se pose pas au bon endroit, il saute des lettres,
des lignes, ou double carrément des syllabes à la lecture orale.
En mathématique le problème est complexe. L’enfant
éprouve de grandes difficultés à dénombrer. A chaque recomptage, la réponse est
différente. La notion de « quantité fixe » lui est inconnue. Tout ce
qui est représentation spatiale lui pose de gros problèmes. Utiliser sa règle,
son compas, son équerre sont autant de difficultés. Il ne parvient pas à tracer
des figures géométriques correctes et donc, ses représentations mentales sont faussées.
Comment se représenter un carré sans angles droits ? Le calcul écrit est
un « problème » : comment faire une addition quand on ne
parvient pas à placer ses chiffres dans les bonnes colonnes ?
Il existe différentes sortes
de praxies
Les
praxies globales comme s’habiller, rouler à vélo, nager, faire du sport, …
Les
praxies constructives comme faire des travaux manuels, jouer à des jeux de
construction, à des puzzles, …
Les
praxies réflexives, comme imiter, reproduire des gestes, …
Les
praxies idéatoires, comme les manipulations d’objets (tourner une clef dans une
serrure, ouvrir une bôite de conserve, éplucher sa pomme, …) ou d’outils, …
Les
praxies idéomotrices (gestes qui ne nécessitent pas l’usage d’un objet
quelconque) comme utiliser sa main pour dire bonjour/au-revoir, demander le
silence, accepter ou refuser de faire quelque chose, …
…
Signes qui doivent nous
alerter ?
En classe :
Une
dyspraxie est souvent accompagnée d’autres troubles spécifiques des
apprentissages : dyslexie (difficulté à lire, à suivre un texte, à copier
un texte, …), dysorthographie sévère (écriture phonétique, …), dyscalculie
visuo-spatiale (manque d’images mentales, difficultés à reproduire des
formes, problèmes d’alignements des chiffres, ne sait pas utiliser ses outils
comme la latte, le compas, le rapporteur, …), dysgraphie (ne respecte pas les
lignes, écriture illisible, lenteur, …) ;
Cahiers
mal tenus, manque d’organisation, incapacité de respecter les lignes et les
colonnes, … ;
Banc
en désordre, cartable entassé, cahiers pliés, classeurs non rangés, feuilles
perdues, … ;
Se
perd dans les couloirs de l’école ;
se
cogne et tombe souvent à la récré ou à la gymnastique, parfois en classe ;
Ne<
sais pas couper sa viande à la cantine, renverse son verre, ne mange pas
« proprement » , … ;
A la maison
L’enfant
n’aime pas certains jeux comme les puzzles, les jeux de construction (cubes,
Lego, Kapla, …) ;
L’enfant
n’aime pas les crayons. Il dessine peu ou pas ;
Il a
des difficultés à s’habiller malgré l’âge qui avance, demande des chaussures
sans lacets, ne boutonne pas ses chandails, … ;
Il
n’est pas « sportif », n’aime ni pas les sports
« organisés » : ballon, natation, danse, … ;
Il
éprouve des difficultés à gérer son assiette : il ne coupe pas sa viande
qu’il préfère manger plantée au bout de sa fourchette, salit la table, renverse
régulièrement son verre, … ;
Il ne
range pas sa chambre et a des difficultés à trouver la place des choses ;
Il
manque de repères tant dans le temps que dans l’espace, … ;
…
Vers qui se tourner ?
Au niveau de l’école
Contacter
les parents et leur faire part de vos interrogations. Leur conseiller de
prendre contact avec le service psychomédicosocial de l’école ;
Informer
le service psychomédicosocial de l’école de vos démarches vis-à-vis de la
famille et de vos questionnements vis-à-vis de l’enfant ;
Proposer
aux parents de faire un bilan neuropsychologique qui permettra de mettre en
place des aides pour l’enfant au niveau de la famille, mais également en classe
via des aménagements raisonnables ;
Accepter
le « handicap » de l’enfant et agir vis-à-vis de qui avec
bienveillance afin de lui permettre de s’intégrer dans le groupe mais également
dans toutes les activités scolaire malgré sa situation de handicap ;
Ne
jamais l’orienter vers un enseignement spécialisé, il a toutes les capacités
intellectuelles pour arriver au bout du cursus scolaire et être diplômé ;
Eduquer
les élèves à toutes les différences, afin qu’ils acceptent leurs ami·e·s
différent·e·s et ne les stigmatisent pas le jour où ils ou elles bénéficieront
d’aménagements raisonnables ;
.. ;
En famille
Accueillir
les questionnements de l’école avec ouverture, c’est pour le bien de votre
enfant ;
Rencontrer
le psychomédicosocial de l’école et/ou faire un bilan neuropsychologique
qui infirmera ou confirmera les questionnements de l’école. Dans l’affirmative,
il prescrira probablement une rééducation orthoptique, une psychomotricité et/ou
une ergothérapie ;
Ne pas nier le problème,
ni culpabiliser l’enfant (il n’est ni paresseux, ni de mauvaise volonté et ce
n’est en rien sa faute) ;
Ne pas le mettre face à
ses échecs et le forcer à refaire les apprentissages qu’il n’a pas pu
faire ;
Au
moins vous perdrez de temps, au plus votre enfant sera aidé ;
… ;
Aménagements raisonnables pouvant être mis en place (liste non exhaustive)
Au niveau de la classe
En conseil de coopération[10] ,
expliquer à la classe la raison et l’importance des aménagements raisonnables
qui seront mis en place. Leur expliquer que, grâce à l’enfant qui a une
dyscalculie, ces aménagement raisonnables bénéficieront à tous ceux qui ont des
difficultés en mathématique. Il est important d’éviter toute
stigmatisation ;
Avoir de l’empathie avec
tout enfant ayant une dyscalculie (comme pour tout enfant avec un ‘Dys’ ou un
handicap), accepter sa lenteur dans la construction mathématique, lui donner du
temps, limiter les travaux (préférer la qualité à la quantité) ;
Le placer à un endroit «
stratégique » de la classe, proche de l’enseignant et des documents de
référence qui sont affichés dans la classe. De même, le tenir loin des zones
d’inattention (fenêtres, lieux de passage, …) ;
Ne pas donner de devoirs
à faire à la maison ou les limiter drastiquement, la classe étant le seul lieu
des apprentissages scolaires ;
Pratiquer le tutorat et
le travail coopératif[11].
Inviter les élèves de l’équipe à recopier son journal de classe à tour de rôle
(sans devoirs, évidemment) ;
Au sein de l’équipe
coopérative, responsabiliser les pairs à aider l’enfant en difficultés à faire
son cartable, à ranger sa trousse, … à faire ses lacets ;
…
Au niveau de la
lecture :
Mettre des repères spatiaux
(gommettes, points) ;
Autoriser le suivi de la
lecture avec le doigt ou avec une latte que l’on place sous chaque
phrase ;
Scanner les textes et les
photocopier en augmentant la taille des interlignes, marquer les débuts des
lignes et utiliser des marqueurs fluos de couleurs différentes ;
Lire les textes chaque
fois que possible afin de lui permettre de travailler à l’oral, lire les
questions avant le texte et lui permettre d’utiliser des surligneurs pour
repérer les réponses ;
Proposer un exercice par
page ou laisser un large espace entre les exercices, avec toujours la même
présentation afin que l’enfant ne s’y perde pas ;
Faire la lecture de
livres en classe pour leur faire aimer la lecture, car ces enfants n’amient pas
lire, télécharger des livres lus par des acteurs ou des bénévoles car ces
enfants apprennent prioritairement par l’oreille ;
… ;
Au niveau de
l’écrit
Utiliser des cahiers aux
lignes larges ;
Faire le moins d’écrit
possible : passer par l’oral ou les photocopies, faire des exercices
« à trous » ;
Verbaliser, autrement
dit, favoriser les apprentissages oraux : ne pas se contenter de schémas
ou d’images, photos, …, mais les expliquer oralement, dans les détails ;
Eviter les dictées ou les
« aménager raisonnablement » en les faisant passer par le verbal
(épeler) ou ne dicter que des mots isolés. L’orthographe d’usage sera apprise
oralement (répétitions, épellations, étymologie, …) ;
Etre exigent sans
l’être : tolérer un graphisme ondulant et agrandi mais à la condition que
l’enfant puisse se relire ;
Ne pas demander de
présentation structurée mais privilégier la lisibilité ;
Eviter tous les exercices
de copie, mais lui fournir (leur fournir – un aménagement raisonnable doit être
généralisé aux autres élèves pour qu’il soit efficace, et ce en fonction de
leurs capacités et compétences) des photocopies claires et lisibles ;
Ne pas lui demander de
réaliser des cartes, dessins ou autres schémas mais être plus exigeant sur
l’oral ;
… ;
Au niveau des
difficultés visuo-spaciales (mathématique, notamment)
Eviter les manipulations
complexes ;
Eviter les activités de
dénombrement ou de comptage ;
Eviter tous les schémas,
images, dessins qui paraissent les réflexions de l’élève ;
Insister sur le
« par cœur » et sur la suite orale des nombres ;
Autoriser la calculette
dans le calcul écrit (il existe également des logiciels qui réalisent la pose
des opérations) ;
Eviter les tableaux à
double entrée mais faire des exercices combinatoires sous une forme
verbale ;
Dissocier raisonnement et
calculs numériques (usage de la calculette) ;
Former l’élève à – et
l’assister – dans l’usage de logiciels de géométrie ;
… ;
Apprentissage des
langues
Privilégier les langues
proches de la langue de l’école, par exemple, origine latine (italien,
l’espagnol, le portugais, …) ;
Mêmes règles que pour la
lecture et l’écrit en français ;
…
Durant les cours
Si l’enfant parle en
travaillant, c’est pour essayer de permettre à son cerveau de mieux comprendre
ce qui est demandé. Il ne faut pas lui dire de se taire mais lui apprendre à
chuchoter. Dans une classe inclusive, tous les élèves ont un casque anti-bruit,
ce qui permet à ceux que ce chuchotage dérange de s’isoler ;
… ;
Activités
manuelles, culturelles et sportives
Eviter les jeux de
construction, les montages, les bricolages et autres ateliers graphiques ;
Le sport est toujours à
encourager mais à l’unique condition qu’il puisse le choisir et que ses difficultés
soient respectées (pas de compétition, par exemple, ni de progression de
couleurs comme dans les arts martiaux) ;
A la piscine ou au cours
de gymnastique, veiller à ce que l’enseignant mette en place une aide discrète
(tuteur, camarade, …) pour lui permettre de s’habiller et de lacer ses
chaussures, mais également de ranger ses affaires dans son sac ;
A la cantine ou en classe
verte, veiller à ce que les surveillants mettent en place une aide discrète
(tuteur, camarade, …) pour lui permettre de couper sa viande, de débarrasser sa
place, … ;
Eviter les apprentissages
musicaux autres que le chant (l’usage d’un instrument – même e triangle – est
complexe pour ces enfants). L’encourager à chanter ;
Privilégier les jeux de
poupées, petites voitures, jeux informatiques ;
L’apprentissage des arts
de la parole sont également à privilégier ;
La visite de lieux
culturels est tout à fait dans ses cordes et est à privilégier ;
…
De manière générale, les aménagements
raisonnables que l’on met en place pour un élève doivent être généralisés à
tous les autres élèves, qu’ils aient ou non un ou des troubles spécifiques des
apprentissages. Tel est l’idée de l’enseignement inclusif. En permettant à tous
les élèves de bénéficier des mêmes facilités, on évite non seulement la
stigmatisation (risque important quand on différencie dans une classe) mais
cela permet à tous les autres élèves, sans besoins spécifiques mais qui ont des
difficultés d’apprentissage, d’en bénéficier. C’est aussi introduire un peu de
justice dans les apprentissages.
[1]
Pierre-Paul Broca (1824-1880) a découvert la zone centrale du langage dans
notre cerveau
[2]
Carl Wernicke (1884-1904), a ensuite découvert de nouvelles zones qui sont
responsables du langage
[4]
Larousse médical 2020 : Contraction involontaire d’un groupe de muscles
apparaissant quand le sujet effectue un mouvement, que celui-ci soit réflexe ou
volontaire, mettant en jeu un autre groupe de muscles.
[5]
Larousse Médical ».Exagération permanente du tonus musculaire (degré de
résistance d’un muscle strié au repos), d’origine neurologique. L’hypertonie
est due à une lésion du système nerveux central, dont la cause peut être
diverse (tumorale, vasculaire, dégénérative).
[6] Anomalie
de la contraction musculaire dans laquelle le muscle, au lieu de se relâcher (…)
se contracte plus ou moins (Garnier-Del. 1972).
[7] La Classification internationale des maladies (CIM) est la classification médicale permettant le codage en morbi-mortalité proposée et recommandée par l’OMS. Elle permet de classer les maladies mais également les signes, symptômes, lésions traumatiques, empoisonnements, circonstances sociales et causes externes de blessures ou de maladies. Elle est publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et est mondialement utilisée pour l’enregistrement des causes de morbidité et de mortalité touchant le domaine de la médecine. https://www.cepidc.inserm.fr/causes-medicales-de-deces/classification-internationale-des-maladies-cim
[8]
Nous continuerons à utiliser dans ce
texte le terme « dyspraxie » car c’est celui qui est utilisé par les
professionnels dans nos pays.
[9]
Par exemple dans l’hypothèse –
fausse – d’une autre déficience (mentale ou comportementale).
[10] Le
Conseil de coopération est un des éléments fondamental de la pédagogie
institutionnelle (cfr Fernand Oury). A ne pas confondre avec le simple conseil
de classe « traditionnel ».
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