Celles-ci ne datent pas d’hier. Depuis la découverte de la vaccination, des voix se sont élevées pour s’y opposer. En Angleterre par exemple, pays de Jenner, la loi décrétant l’obligation de la vaccination contre la variole avec menaces d’amendes et d’emprisonnement en cas de désobéissance, déclencha des émeutes qui aboutirent au retrait de la loi au milieu du XIXe siècle.
De même, en Algérie, alors colonie française, la population manifesta son opposition sous prétexte qu’on y pratiquait déjà une variolisation populaire, entre le pouce et l’index. En 1904, à Rio de Janeiro, au Brésil, une révolte (Revolta da vacina) fit une vingtaine de morts et plusieurs centaines de blessés.
Quel que soit le pays où les résistances se firent vives, la vaccination fut toujours le prétexte du soulèvement. Mais celles-ci prenaient naissances dans les injustices sociales (colonisation, transformations urbaines, résistances à l’administration et à l’Etat, …), les traditions tribales et les croyances religieuses.
Les familles s’opposèrent aussi à l’utilisation de leurs enfants comme réservoirs de la vaccine. Les expériences négatives de la vaccination bras à bras qui transmettait d’autres pathologies furent un motif de refus de se faire vacciner.
En 1804, deux chercheurs italiens, Gennato Galbiati et Michèle Troia, développèrent une technique qui permettait de cultiver la vaccine sur la peau des génisses. Le recours à la vache comme réservoir de vaccine permit d’abandonner la vaccination bras à bras. Mais cela suscita une nouvelle crainte, celle de l’animalisation et la peur de la transgression de la barrière entre les espèces.
Mais la recherche n’a pas été faite que de réussites et cela aussi explique certainement la méfiance de certains. En 1928, à Lübeck, plus de 70 enfants meurent après une vaccination au BCG. Le procès qui s’en suivit conclura à une « erreur » ; les enfants auraient reçu des bacilles tuberculeux au lieu de la souche atténuée. Depuis certains pays dont les Etats-Unis sont restés méfiants par rapport au BCG.
En 1903, L’Institut Pasteur envoie en mission Emile Roux à Rio de Janeiro afin de faire des expérimentations humaines avec des vaccins contre la fièvre jaune. Trois immigrés européens, un Portugais, un Italien et un Allemand meurent après 8 jours. Le « vaccin » leur a peut-être transmis le microbe de la fièvre jaune.
En 2017, l’arrivée aux Philippines d’un nouveau vaccin contre la Dengue a sauvé la vie de milliers d’enfants et évité 125 000 hospitalisations pour des manifestations sévères de la maladie. Malheureusement, la mort de 19 enfants, due à une infection sévère de Dengue liée au vaccin, a fait chuter la confiance dans la sécurité de TOUS les vaccins. Par peur, beaucoup d’enfants n’ont plus reçu leurs vaccinations de base et il y a eu au moins 477 décès dus à la rougeole.
Quand un vaccin se révèle dangereux en tout ou en partie, ou inefficace, tout l’édifice de la vaccination est malheureusement remis en cause. La médecine n’est pas une science exacte. Même de nos jours il reste de multiples inconnues dans les mécanismes de constitution de l’immunité de l’individu et du groupe social. La pandémie du Covid nous l’a bien démontré.
Plusieurs études ont démontré qu’une partie des Européens n’a pas l’intention de se faire vacciner. Du moins dans un premier temps. Si plus de 80% des personnes interrogées reconnaissent que se faire vacciner permet aussi de protéger les autres et que les vaccins sont rigoureusement testés avant d’être mis sur le marché, près d’un tiers sont persuadés que les vaccins affaiblissent le système immunitaire (31%) ou peuvent provoquer des maladies (38% et près de la moitié (48%) dénoncent un risque d’effets secondaires. Le niveau de connaissances sur les vaccins apparaît comme plus élevé dans les milieux les plus éduqués, les classes supérieures et les urbains[1].
Aujourd’hui le mouvement des antivax (ou « hésitants vaccinaux »[2]) est particulièrement virulent, profitant de la caisse de résonnance que sont les réseaux sociaux où tout et n’importe quoi de diffuse sans avoir pour autant de bases scientifiques. Ils tentent d’influencer les esprits faibles en faisant appel aux théories du complot. Il suffit de voir les événements de janvier 2021 à Washington et un peu partout aux Etats-Unis pour comprendre à quel point ces théories fumeuses touchent les populations peu éduquées.
Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.
[1] Isabelle Marchais, experte associée, Institut Jacques Delors, Paris : Les Européens devant l’hésitation vaccinale, 8/12/2020
[2]RTBF info 08 décembre 2020 : « Ne les appelez plus « antivax » mais « hésitants vaccinaux », nourris par les réseaux sociaux »
Quel avenir voulons-nous pour nos enfants. Ils ont perdu un an de leur jeunesse et cette année perdue, ils ne pourront jamais la récupérer. Ils sont confinés derrière un écran un jour sur deux ou 7 jours par semaine, ne sortent pas ou peu, ont perdu la plupart de leur réseaux sociaux, ne peuvent plus faire la fête, pratiquer du sport, suivre des cours de théâtre, boire un verre avec les ami·e·s, draguer…
Plus de vacances, non plus. Uniquement les murs d’une maison ou d’un appartement. Au mieux ont-ils un jardin ou une terrasse. Au pire, quatre murs et un GSM qui surchauffe et la déprime qui les guette.
Est-ce cet avenir que nous voulons pour eux ? Ou voulons-nous qu’ils retrouvent une vraie vie, celle de leur âge, une vie sociale, une vie amoureuse, refaire du sport, partir en vacances, sortir en boîte, aller au restaurant, …
Pourquoi se faire vacciner ?
L’OMS estime que les vaccins sauvent la vie de 2 à 3 millions de personnes chaque année et « est largement reconnue comme l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les moins coûteuses au monde. Pourtant, on compte encore aujourd’hui dans le monde près de 20 millions d’enfants qui ne reçoivent pas les vaccins dont ils ont besoin [1]».
Pour l’Organisation Mondiale de la Santé, les vaccins sont importants parce que :
À tout âge, les vaccins sauvent des vies et nous protègent[2]
Les vaccins nous défendent contre certaines maladies mortelles. Ils travaillent sur les défenses naturelles de notre organisme pour éviter que nous ne tombions malade. Ils sont un moyen sûr et astucieux pour produire une réaction de protection et nous aider à rester en bonne santé, protégés et forts.
En effet, la vaccination peut VOUS sauver la vie. La Covid-19 a emporté la vie de 2 058 534 personnes au moment où nous rédigeons ce dossier[3], dont 20 675 en Belgique, 72 647 en France, 18 956 au Canada, 8 345 en Suisse, 95 981 au Royaume-Uni, et 414 070 aux Etats-Unis et 215 243 au Brésil, pays qui ont laissé la pandémie se répandre.
Personne ne peut dire qu’il est à l’abri. Des enfants ont été touchés (peu, c’est vrai mais rien de dit que les prochains variants continueront à les épargner).
Le vaccin peut vous sauver la vie mais également protéger votre santé contre de nombreuses maladies invalidantes. Les rescapés du Covid souffrent parfois de pathologies graves et invalidantes. Il ne suffit pas d’en réchapper, encore faut-il que le virus ne se soit pas attaqué à certains organes, les fragilisant pour le reste de notre vie. D’après les premières estimations, entre 15 et 25% des malades du Covid seraient affectés sur le long terme. En incapacité totale, certains ont perdu ou s’apprêtent à perdre leur emploi[4].
Bien que la majorité des enfants de nos jours soient vaccinés, il est reste beaucoup trop qui sont laissés de côté.
Ce sont souvent les plus à risque – les plus démunis, les plus en marge, ceux qui sont touchés par les conflits ou contraints de quitter leurs foyers – qui sont systématiquement oubliés par la vaccination, une situation que l’on ne peut accepter. Si ces enfants tombent malades, ils sont exposés aux conséquences sanitaires les plus graves et sont les moins susceptibles d’avoir accès à des traitements et des soins pouvant leur sauver la vie.
Se protéger soi-même et protéger ceux qui nous entourent sont deux bonnes raisons de se faire vacciner. Tout le monde ne peut pas être vacciné – notamment les nourrissons, trop jeunes pour recevoir un vaccin, les personnes âgées exposées à des maladies graves et les personnes déjà très malades. Pour que ces personnes soient protégées, il est primordial que les autres se fassent vacciner.
Nous vacciner, c’est aussi protéger les plus vulnérables. Lorsque le nombre de personnes immunisées est suffisant, le virus cesse de circuler. De ce fait, chaque individu vacciné est protégé mais également la collectivité. Dès lors, pour obtenir l’immunité collective (pourcentage d’une population qui est immunisée et donc protégée contre une infection, amenant progressivement le virus à l’extinction), on estime qu’il faut 50% de personnes vaccinées pour la grippe. Les 50 % restants sont protégés du fait que la grippe ne se propagera pas parmi les personnes vaccinées. Il faut que cette immunité soit au moins 70% pour la Covid-19. Mais cela reste incertain. Il n’est pas impossible qu’il faille plus de personnes vaccinées encore. L’OMS précise à ce sujet que « Tant que nous ne comprendrons pas mieux l’immunité au virus de la COVID-19, il ne sera pas possible de savoir quelle proportion d’une population est immunisée et combien de temps cette immunité dure, et encore moins de faire des prévisions pour l’avenir. Ces interrogations devraient exclure toute idée visant à renforcer l’immunité au sein d’une population en laissant le virus se propager[5]. »
Comme le dit l’OMS, tout le monde ne peut pas être vacciné : les nourrissons, les femmes enceintes ou allaitantes, certaines personnes atteintes d’allergies graves, des personnes qui ont de graves troubles de la coagualtion, par exemple. De même, pour des raisons probablement génétiques, les vaccins ne fonctionnent pas chez certaines personnes qui, même vaccinées, développent la maladie. L’objectif d’atteindre l’immunité collective permettra à celles et ceux qui ne peuvent pas recevoir la vaccination au début de celle-ci, ou pour des raisons médicales (allergies graves, …) d’être protégés, grâce à nous.
Il en est de même pour nos systèmes de santé qui souffrent actuellement de l’importance des cas de Covid-19. Au plus jeune on est vacciné (toute maladie confondue) au moins l’on risque de contracter des maladies infectieuses et donc, au moins l’on sera à charge de nos systèmes de santé. Le personnel pourra, dès lors se concentrer sur les patients atteints de pathologies graves. La Covid-19 a jeté un voile sur de nombreux malades qui n’ont plus osé se faire soigner dans les hôpitaux par crainte de contracter le virus. Leurs pathologies risquent fort de s’être aggravées avec des pronostics vitaux qui seront engagés, alors qu’ils ne l’auraient peut-être pas été si l’épidémie n’avait pas engorgé nos hôpitaux. En résumé, on se vaccine pour se protéger et pour protéger les autres.
Tous les composants présents dans un vaccin en garantissent l’innocuité et l’efficacité pour vous et votre famille. Les composants des vaccins peuvent paraître étranges lorsqu’on les voit énumérés sur une étiquette, pourtant beaucoup d’entre eux sont présents naturellement dans le corps humain, l’environnement et dans les aliments que nous consommons.
Les vaccins, on l’a vu, sont rigoureusement testés. Les essais cliniques ont mobilisé des dizaines de milliers de volontaires et les résultats démontrent l’efficacité de ces vaccins. Les molécules d’ARNm sont présentes dans notre corps et participent à la production de protéines sans lesquelles notre vie serait impossible. Il y a des effets secondaires, comme pour tous les vaccins, mais actuellement, rien de permet de croire qu’ils seraient dangereux sur le moyen ou le long terme. La balance entre la vaccination et la contamination par la Covid-19 penche très largement pour la vaccination.
Maintenant, c’est à nous de voir et de faire la balance entre notre intérêt et celui des autres, principalement celui de nos enfants et des personnes les plus fragiles. Alors que l’on soit « antivax » sans trop savoir pourquoi, à part quelques rumeurs infondées sur des réseaux fécaux, ou hésitant·e, il nous reste à tout mettre dans la balance. Nous avons deux mains : on place nos croyances dans celle qui est à l’extrême-droite et on place l’intérêt des enfants, des jeunes, des systèmes de santé et de la société en général côté cœur, dans la main gauche. A nous de voir la main qui sera la plus lourde. Elle nous dira qui nous sommes et si tu nous avons ou non du cœur. Dans l’affirmative, il ne nous restera plus qu’à retrousser la manche.
Pour cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.
[2] Les vaccins protègent nos enfants, dans toutes les communautés et dans tous les pays, et préviennent les flambées de maladies à prévention vaccinale. Lutter contre chaque flambée qui se déclare est onéreux et inefficace, et cela coûte des vies. L’unique riposte durable est la prévention : en faisant en sorte que chacun soit vacciné, à temps, avec le bon vaccin, tout au long de sa vie.
Le commerce est appelé équitable
lorsqu’il ne lèse personne, producteur, acheteur, vendeur, client et environnement.
Il s’agit d’un échange économique qui respecte les intérêts des producteurs
mais également de tous les acteurs de la chaine et l’avenir de leurs enfants. Les
organisations du commerce équitable, regroupées internationalement au sein de
FINE[1]
ont adopté une définition commune du commerce équitable en 2001 : « Le Commerce Equitable est un partenariat
commercial, fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont
l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial.
Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions
commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs
marginalisés, tout particulièrement au Sud. »
Le principe fondateur du commerce
équitable est donc de donner la garantie aux petits producteurs de
commercialiser leurs produits à des prix qui leur permettent de couvrir les
coûts de production en encourageant le développement durable aussi bien sur un
plan social qu’environnemental. De cette manière, ils sont également à l’abri
des soubresauts du marché et connaissent une certaine stabilité des prix, ainsi
que des conditions avantageuses de paiement. Il n’est pas rare non plus de
profiter de préfinancement, afin d’éviter à ces producteurs/artisans de brader le
prix de leurs produits ou de les obliger à recourir à un prêt bancaire à un
taux très élevé.
Le commerce équitable combat le travail des enfants
Un des objectif du commerce
équitable est de permettre aux familles d’avoir des revenus suffisants pour vivre
sans être contraintes de faire travailler leurs enfants, mais également en leur
permettant d’avoir accès à l’enseignement. Ces familles reçoivent un prix
minium qui leur est garanti (elles reçoivent même des primes de développement)
et peuvent engager une main d’œuvre adulte pour les aider à la production. Les
primes de développement versées aux coopératives leur permettent de financer
des projets sociaux (création d’écoles, de dispensaires, …)
Les organisations qui importent
les produits équitables se sont engagées à soutenir les coopératives du Sud à
lutter de manière efficace et durable contre les pires formes de travail des
enfants. En Afrique de l’Ouest,
particulièrement dans le secteur du cacao où les pires (formes) de travail des enfants sévissent de manière
extrêmement préoccupante, ces partenaires de commerce équitable redoublent d’efforts
pour les combattre en s’attaquant aux principales causes du problème :
l’extrême pauvreté, l’inexistence
d’opportunités économiques et le manque d’éducation.[2].
Le mouvement Fairtrade/Max
Havelaar interdit catégoriquement le
travail des enfants dans ses cahiers des charges. Il met également en place des
programmes de prévention sur le terrain, en partenariat avec des ONG
spécialisées. L’objectif : garantir le respect des droits des enfants et leur
vie au sein d’environnements sûrs et protecteurs[3].
Pour Artisans du Monde, « au -delà du
refus du travail
des enfants expressément
stipulé dans ses
textes, les organisations
partenaires du commerce équitable s’attaquent directement à la
principale cause du travail des enfants c’est-à-dire la pauvreté. Le commerce
équitable repose sur une relation de partenariat stable, négociée et durable
avec des organisations
de producteurs et productrices.
Ces organisations jouent
un rôle important dans la détermination des
programmes de lutte contre ces pratiques. En plus d’un contrôle, les
organisations développent avec les producteurs et productrices des activités de
sensibilisation, de formations et d’accès à l’éducation. [4]»
Le label Ecocert Fair Trade garantit
de bonnes conditions de travail pour l’agriculteur et comprend également une
série de critères écologiques. Il offre également un soutien financier à
l’agriculteur et sa communauté, permettant aux familles de scolariser leurs
enfants.
Oxfam a une approche sans doute
plus pragmatique, le monde ne s’étant pas fait en un jour : Face au travail des enfants, le dialogue et
le respect s’imposent entre les organisations du commerce équitable et leurs
partenaires. Dans un environnement historique, socio-économique et culturel
différent, le travail des enfants, en effet, est souvent perçu comme un
excellent moyen pour les sortir de la précarité et de l’exclusion. Rien
d’étonnant donc à ce que certains de nos produits soient le fruit du travail
des enfants. Tout est par contre mis en oeuvre pour aider nos partenaires à
lutter de manière efficace et durable contre les pires formes de travail qui
portent directement préjudice au développement de l’enfant.[5]
Le commerce équitable soutient les familles et la planète
Les
acheteurs s’engagent à payer un prix équitable aux producteurs, afin de leur
permettre de vivre décemment.
L’objectif du commerce équitable
est d’assurer une rémunération des producteurs qui soit juste et décente
indépendamment de leur statut : producteurs indépendants ou travailleurs
salariés. En plus de couvrir les coûts de production, et d’assurer une
rémunération couvrant les besoins fondamentaux des producteurs et des travailleurs
ainsi que de leurs familles, le prix d’achat permet l’amélioration de leurs
niveaux de vie, de scolariser leurs enfants, de dégager une marge pour les
investissements nécessaires tels que les outils de production et contribue à la
satisfaction des besoins collectifs : éducation, santé, infrastructures,
renforcement des organisations de producteurs…
De
leur côté, les producteurs s’engagent également
Le commerce équitable se destine
à des petits producteurs ou artisans défavorisés ; désireux de faire tourner
leur entreprise autrement, ils ont mis en place des organisations
(coopératives, associations villageoises…) et souhaitent contribuer ainsi au
développement économique et social de leurs membres et de leur communauté.
Le commerce équitable peut également
se mettre en place dans des entreprises où les travailleurs sont organisés
collectivement et où l’employeur est prêt à leur transmettre les revenus
supplémentaires générés par le commerce équitable.
Les organisations de producteurs
et les producteurs employeurs respectent les principes du droit national et
local[6].
Des programmes d’actions précis ont été mis en place par les organisations de
producteurs et les producteurs employeurs : les produits doivent être conçus et
élaborés selon des processus respectueux de la santé des populations et de
l’environnement. Peu de pollution se dégage du commerce équitable. Oxfam nous
informe : « Le transport n’occupe
qu’une faible part dans le bilan Carbonne d’un produit. La plupart des produits
équitables arrivent d’ailleurs par bateau, un mode de transport à faible
émission de gaz à effet de serre. » C’est un mode de production respectueux de l’environnement : au niveau
agricole, la plupart des produits équitables sont issus d’une agriculture
paysanne à petite échelle et diversifiée. Il s’agit le plus souvent de cultures
traditionnelles favorables à la biodiversité, comme le riz violet de Thaïlande,
la quinoa rouge de Bolivie, et faiblement mécanisée. De plus, les critères des
labels équitables encouragent des méthodes de production durables : absence
d’OGM, réduction des pesticides, lutte intégrée, réduction des consommations en
eau, etc… Les produits issus de l’artisanat ont un impact sur l’environnement
moins lourd que les produits industriels, en particulier ceux qui valorisent
les ressources naturelles locales ou le recyclage de produits. Chez nous, il
n’y a pas d’équivalent local pour les produits tropicaux de consommation
courante. Comme par exemple le café, le thé, le cacao, les bananes…
Nous pouvons changer nos critères d’achats
Acheter
des produits du commerce équitable…
Ils ne sont pas nécessairement
plus chers. Oxfam nuance cette idée reçue. D’après une étude comparative
réalisée en 2011, un peu plus de trois produits équitables Oxfam sur quatre se retrouvent
dans la moyenne des prix du marché conventionnel. C’est un circuit court, avec
un seul intermédiaire entre consommateurs et producteurs. Combiner salaire
décent et bien-être de nos producteurs-partenaires avec la qualité des produits
constitue notre priorité.
…
Mais aussi, penser au futur de nos enfants
Changer nos modes d’achats et
préserver LEUR planète
Dans certains domaines
d’achats, comme la mode ou le textile, le critère déterminant pour les
acheteurs est le prix. Depuis les années 60, le consommateur occidental
n’achète plus dans l’idée d’utiliser jusqu’à l’usure, mais veut être en phase avec les canons de la mode[7].
Ensuite, les soldes sont le moment de l’année où les commerçants font les plus
gros chiffres d’affaire. Un consommateur sur trois réserve les deux tiers de
son budget textile aux soldes[8].
Pour les commerçants, ces périodes sont devenues les plus importantes de leur
année. Croire qu’ils vendent sans plus faire de bénéfice, uniquement pour
écouler leurs stocks, est utopique. Au mieux vendent-ils à un prix un peu plus
proche de leur prix d’achat, lui-même influencé par le trop faible prix de la
main d’œuvre offerte aux travailleurs des entreprises textiles des pays où les
usines ont été délocalisées.
Manger
équitable, mais aussi bio ou Local pour mieux consommer
Une grande quantité de nourriture
est achetée chaque jour. Fruits et légumes frais, poisson, viande, pâtes,
boissons, yaourt, surgelés, conserves… En moyenne quelques 18 kg d’aliments par
semaine et par ménage vident le porte-monnaie.
Nous devons apprendre à nous
poser les bonnes questions pour devenir de véritables consommateurs. Un exemple
simple, nous consommons quasi chaque jour des fruits et des légumes. Mais pour
autant, qui s’interroge de manger des fraises et des cerises à noël, d’avoir
dans son assiette des pommes de terre du Pérou, des haricots du Kenya et
d’avoir des kiwis toute l’année? Si cela n’est pas néfaste pour la santé,
peut-on en dire autant en ce qui concerne l’environnement ?
Nos habitudes alimentaires
provoquent un impact sur la planète. Manger en octobre une poire issue d’un
verger flamand ou se régaler de framboises importées de Grèce en février, n’est
pas équivalent sur le plan environnemental et l’avenir de nos enfants. Le
parallèle existe entre une salade produite en pleine terre ou une salade élevée
sous serre chauffée…
Etre un consommateur responsable,
c’est s’interroger sur ses achats au quotidien en termes écologiques mais
surtout humains. Il s’agit de concilier qualité, responsabilité et respect de l’environnement
mais également des humains les plus fragiles qui vivent sur la même planète que
nous.
En conclusion
Tout est dans tout. Nos modes de
consommation influent sur le destin des autres êtres humains. En termes de
pollution, bien évidemment, mais aussi et surtout en termes de respect des
Droits fondamentaux de tous les êtres humains, en commençant pas celui des
enfants. Même si, à des milliers de kilomètres, nous n’avons pas la possibilité
de supprimer leur exploitation d’un coup de baguette magique, nous avons un
tout petit pouvoir. Lutter à notre échelle, jour après jour, en faisant le
choix de produits équitables qui nous garantissent de lutter contre le travail
des enfants, soit en l’interdisant, soit en donnant progressivement aux
familles les moyens de scolariser leurs enfants. Et le commerce équitable est
une bonne alternative, pas nécessairement plus chère.
Mais il est également d’autres
pistes à explorer. Changer nos modes de consommation. Un vêtement ne doit pas
suivre la mode. Il doit nous représenter, nous tels que nous sommes, loin du
« faire comme tout le monde »,
loin de la mode. Cela aussi, c’est important car nous avons la missions
d’éduquer nos enfants à être eux-mêmes et non ce que la mode et la publicité
veulent qu’ils soient. Alors, commençons par leur montrer l’exemple.
Eduquons-les à refuser toute forme de publicité aliénante et à se construire en
fonction de leur seule personnalité.
Et puis, le commerce équitable,
ce n’est pas qu’avec les pays du Sud. C’est aussi avec les artisans de chez
nous et leurs familles. Revenons à nos essentiels. En achetant, par exemple,
chez des agriculteurs et maraîchers bios, chez des ébénistes, des bouchers,
boulangers, céramistes, etc., nous créons de l’emploi local. Nombre de familles
sont précarisées. Chaque fois qu’un emploi moins qualifié – mais décemment payé
– est créé, cela assure aussi l’avenir de nos propres enfants. Cela participe
de l’effet « boule de neige ». Ici aussi, des familles qui sortent de
la pauvreté seront mieux à même de soutenir la scolarité de leurs enfants, leur
éducation et leur qualité de vie.
[1] FINE
est le réseau informel des 4 fédérations internationales du commerce équitable.
[2]
Oxfam 2010, l’exploitation des enfants n’est pas une fatalité
[3]
Frairtrade, Max Havlange France, La lutte contre le travail des enfants, une
priorité du mouvement Fairtrade/Max Havelaar, https://maxhavelaarfrance.org/le-commerce-equitable/nos-champs-dactions/lutter-contre-le-travail-des-enfants/
[4]
Artisans du Monde, Travail des enfants et commerce équitable, Fiche
d’information « Travail des enfants et commerce équitable » Campagne de
mobilisation « D’autres horizons sont possibles » octobre-novembre 2019
[6]
Respect des conventions de l’Organisation Internationale du Travail (OIT)
suivantes :
Liberté d’association et de négociation collective :
Convention N°87 sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical
(1948) et convention N°98 sur le droit d’organisation et de négociation
collective (1949)
Elimination de toute forme de travail forcé ou
obligatoire ; Convention N°29 sur le travail forcé (1930) et convention N°105
sur l’abolition du travail forcé (1957)
Abolition effective du travail des enfants :
convention N° 138 sur l’âge minimum (1973) et convention N°182 sur les pires
formes de travail des enfants (1999)
L’élimination de la discrimination en matière d’emploi
et de profession ; Convention N°100 sur l’égalité de rémunération (1951) et
convention N°111 concernant la discrimination (emploi et profession) (1958)
[7]
Lucile Bernadac-Coudert, Eline Nicolas, Comment lutter contre le travail des
enfants chez ses sous-traitants ?
Dans son film et son livre « Notre poison quotidien », Marie-Monique Robin interroge Philippe
Grandjean, professeur de santé environnementale à l’université de Harvard, et
son collègue Philippe Ladrigant, de l’école de médecine Mont-Sinaï de New York,
qui parlent d’une « épidémie silencieuse »
due à la pollution de l’environnement (donc aussi la pollution de la nourriture
par les additifs posant problème à la santé et à l’environnement) : Si leur constat concerne les nombreux
troubles neurologiques qui touchent les enfants – autisme, troubles de
l’attention, hyperactivité, retard mental -, il peut s’appliquer à toutes les
autres maladies dont souffrent des centaines de milliers d’enfants nés dans les
pays dits « développés », en raison de leur exposition aux poisons chimiques
qui peuplent leur environnement, y compris le ventre de leur mère.
Et de rappeler que les enfants ne sont pas de « petits adultes ». C’est tellement
vrai, continue-t-elle, que le prix payé
à la pollution de l’air, de l’eau et à la contamination par le plomb des enfants
et les jeunes de moins de 20 ans s’élève,
chaque année en Europe à 100 000 morts (soit 34% des décès de cette tranche
d’âge).
Les enfants mangent et ingèrent proportionnellement plus d’additifs que les adultes
C’est ce que semblent ignorer les industriels qui ne font pas
de différence entre enfants et adultes, proposant la même nourriture
ultratransformée à tout le monde, à partir du moment où l’enfant est capable de
tout manger. Malheureusement pour lui,
ses voies de détoxification sont moins développées, l’organisme de l’enfant est
moins capable de métaboliser et d’éliminer les polluants. (…) En outre, le
processus de transformation des aliments préparés pour les enfants tend aussi à
augmenter la concentration de résidus de pesticides[1].
Le plus inquiétant, explique Anne-Corinne Zimmer, tient à ce
que les substances chimiques ne se contentent pas de passer dans l’organisme
(ce qui peut prendre de quelques heures à quelques années), mais qu’elles y
sont actives. Elles exercent une activité
chimique sur l’organisme humain, en fonction de leurs caractéristiques propres
et selon leurs affinités avec des cibles variées en créant des désordres,
notamment, pour plusieurs substances les plus préoccupantes, au niveau du système
endocrinien ou en endommageant des processus cellulaires vitaux[2].
Et le pire, poursuit-elle, c’est
que leur impact donne toute sa mesure au cours du processus de développement et
de croissance de l’organisme, du stade fœtal à la puberté. Les effets du développement
du fœtus in utero et jusqu’à l’après puberté suivent un schéma précis
d’évolution et de maturation que l’action de ces substances toxiques est
susceptible d’altérer, de modifier, de déséquilibrer.
Enfin, les enfants sont proportionnellement plus lourdement
exposés par unité de poids corporel. LA teneur en additifs dans les aliments
ultratransformés est calculée sur l’exposition sensée être admise au cours
d’une vie d’adulte. Les organismes de 3 à
15 kilos sont, de fait, soumis à une charge de polluants à ceux d’un adulte de
60 kilos (ils se nourrissent d’aliments identiques). Le métabolisme des petits enfants est immature et n’a pas la capacité qu’ont les adultes
d’éliminer les agents chimiques. L’absence de flore intestinale chez les
nouveaux-nés qui boivent le lait maternel de leur maman nourrie en partie avec
des aliments ultratransformés, amplifie la distribution de ces éléments
chimiques à travers le corps du bébé au travers de la paroi gastro-intestinale.
Certains éléments peuvent atteindre le système nerveux car la barrière
hémato-encéphalique, qui contrôle le
passage et la diffusion dans le système nerveux central des substances
circulant dans le sang ne parvient à maturité que dans la troisième année[3].
Les adolescents sont aussi particulièrement concernés. L’adolescence est en effet la dernière
période de croissance rapide et le moment de la complète différenciation de
l’appareil reproducteur. Les expositions aux pesticides, neurotoxiques,
perturbateurs endocriniens, allergènes, à cette période de maturation peuvent
alors s’avérer critiques[4].
Hyperactivité et
troubles de l’attention
L’hyperactivité chez les enfants se développe de manière
inquiétante. Selon certaines études, l’adjonction, dans la nourriture
ultratransformée, aurait un lien notamment avec le syndrome de troubles
déficitaires de l’attention/hyperactivité (TDA/H)[5].
Malheureusement, leur poids scientifique
n’est pas suffisant pour convaincre qu’un tel risque menace l’ensemble de la
population, enfantine en particulier.
En 2007, une étude randomisée, contrôlée par placebo, en double-aveugle a été effectuée, à la requête de la Food Standards Agency britannique, chez quelque 300 enfants de 3 ou 8/9 ans par un groupe de chercheurs de l’Hôpital universitaire de Southampton. Plus de 150 enfants de 3 ans et 144 enfants de 8 à 9 ans ont participé à l’étude. Ils ont consommé des boissons contenant soit du benzoate de sodium[6] et un additif/colorant alimentaire, soit un placebo[7]. Le comportement « hyperactif » a ensuite été évalué d’après les observations d’enseignants et des parents, ainsi que par un test d’attention.
Pour 85% des enfants ayant consommé des boissons avec
colorants, les scores d’hyperactivité étaient significativement plus élevés que
pour les enfants ayant bu le placebo.
Les auteurs
concluent que l’administration orale de mélanges de colorants alimentaires (6
au total) et de benzoates induit des manifestations d’hyperactivité, des effets
statistiquement significatifs mais relativement faibles et marqués par une
forte variabilité interindividuelle[8].Les résultats présents
(…) apportent des éléments solides pour montrer que les additifs alimentaires
exacerbent les comportements hyperactifs (inattention, impulsivité, suractivité)
chez les enfants au moins jusqu’à la mi-enfance[9] ».
Ces résultats montrent que les effets délétères ne sont pas
uniquement observés chez les enfants présentant une hyperactivité extrême (le
TDAH) et qu’ils peuvent aussi être observés dans la population générale et à
travers la gamme de sévérité de l’hyperactivité », ajoutent-ils.
Les aliments
transformés ont un impact environnemental très important
Selon le magazine 60 millions de consommateurs de
juin/juillet 2020[10],
une étude australienne parue en janvier 2019 montrait que la consommation d’aliments ultratransformés contribuait à
plus d’un tiers des effets environnementaux liés à l’alimentation. En France,
l’empreinte carbone des produits alimentaires industriels est d’environ 9,1
millions de tonnes de CO2, hors transport. Les produits qui ont des facteurs de
consommation d’énergie et d’émissions les plus élevés sont les pommes de terre
transformées (purée, chips, frites, …), les boissons alcoolisées distillées,
les plats préparés et le sucre.
Les
contrôles sont inefficaces, ne protègent pas les consommateurs et encore moins
les enfants
L’organisme français de défense
des consommateurs UFC-Que Choisir estime que l’évaluation au niveau de
l’EFSA « consiste généralement en une simple relecture d’études fournies par les
fabricants d’additifs eux-mêmes » et laisse planer « un doute sur la transparence et
l’exhaustivité des recherches menées par des industriels, qui ont tout intérêt
à ne présenter que des travaux permettant à leurs molécules d’être acceptées ».
En juin 2019, la Commission
européenne a jeté la balle dans le camp de l’AFSCA en l’accusant de ne pas suffisamment
contrôler les additifs alimentaires. L’Afsca à son tour s’est défendue devant la
Commission en mettant en avant une réglementation européenne trop complexe,
donnant lieu à des divergences d’interprétation avec les entreprises et demande
à « la Commission européenne de clarifier ses règles » .
Bref, des organismes de contrôle
qui se renvoient la balle face à leur laxisme n’augure rien de bon pour les
consommateurs que nous sommes.
Un quart des additifs alimentaires
autorisés dans les produits alimentaires en Europe sont à bannir, compte tenu
des « risques » qu’ils présentent pour la santé, selon une
compilation de résultats d’études publiée en octobre 2018 par l’organisme de
défense des consommateurs UFC-Que Choisir (France) .
L’association, qui estime que
l’évaluation des additifs au niveau européen « s’enlise faute de moyens
humains, financiers et analytiques », a décidé de passer en revue des
études publiées par l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA),
l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Centre international de
recherche sur le cancer (CIRC). Nitrates et nitrites présents dans le jambon
(E249, E250, E251, E252) présentant un risque accru de cancer du côlon,
caramels au sulfite d’ammonium (E150c, E150d) suspectés d’être cancérigènes, ou
encore colorants azoïques présents dans les confiseries (E102, E104, E110, E122,
E124, E129) risquant de rendre les enfants hyperactifs, sont ainsi pointés du
doigt .
Que pouvons-nous faire ?
Nos habitudes
alimentaires ont considérablement évolué ces 50 dernières années, écrit 60 millions de consommateurs[11].
De plus en plus de repas sont pris en
dehors du domicile (3/4 en moyenne par semaine en 2018) et nous passons moins
de temps dans la préparation des repas.
Le risque est grand pour les enfants qui ingèrent souvent la
viande et le poisson sous forme de plats surgelés. Et, continue la revue, la consommation de sandwiches, pizzas,
quiches et autres pâtisseries salées est aussi en hausse. Il ressort également
que les produits agroalimentaires industriels représentent la majorité de ces
aliments transformés (les deux tiers chez les enfants et la moitié chez les
adultes)[12].
De même, nous consommons des aliments de plus en plus
diversifiés qui peuvent provoquer des réactions allergiques : fruits
exotiques, comme le sésame ou les noix de pécan. Les fruits et légumes cultivés
intensivement produisent des protéines de stress (« des profilines »)
très allergisantes[13].
Dans le doute, il serait raisonnable de manger beaucoup moins
d’aliments ultratransformés, voir même les supprimer totalement. Même si elles
ne permettent pas de conclure à un lien de cause à effet, les recherches ont
démontré une relation significative entre une alimentation riche en aliments
ultratransformés et des risques importants pour la santé.
La parade commence à être connue. Elle se fait en 3 étapes :
Lire les étiquettes et bannir tout ce qui est dangereux. Il existe des applications gratuites pour téléphones portables qui permettent de savoir ce qu’il y a dans un produit (exemple : Yuka, Open Food Facts, scan Eat, Is my Food Good, ou Kwalito). Ces applications ont leurs avantages et leurs défauts mais permettent de se faire une idée sur la quantité d’additifs présents dans les produits, et ce avant de les acheter. Mais, même sans ces applications, il s’agit d’avoir du bon sens :
Les aliments sont classés par ordre décroissant de présence (poids) dans l’aliment ;
Plus la liste est longue, plus il y a de chances que le produit soir ultratransformé ;
Les produits sont-ils des produits naturels ou industriels (type cracking)[14] : Protéines de lait, hydrolysat, peptides, amidon modifié, sirop de glucose, arômes… ? Autant de composants dont on ne connaît ni la couleur ni les effets sur la santé ;
Repérez les additifs, soit sous leur appellation officielle E… ou sous leur nom scientifique, grâce aux applications gratuites ;
Manger et boire le moins d’aliments ultratransformés possibles et consommer le plus d’aliments bios possible (le bio cuisiné soi-même coûte moins cher que les aliments ultratransformés. C’est tout bénéfice pour le portefeuille et… la santé des enfants) ;
Cuisiner soi-même ! Malheureusement, le temps consacré à la préparation des repas ne cesse de diminuer. Pourtant, préparer un repas n’est jamais une perte de temps et est même un plaisir, si on pense au nombre d’émissions culinaires suivies massivement à la télé ou sur Internet. Cuisinons ; la télé et les réseaux sociaux peuvent attendre. Ils sont moins importants que nos enfants.
Cuisiner soi-même permet d’offrir à nos enfants une nourriture de meilleure qualité que la nourriture industrielle, c’est également plus savoureux et plus économique.
La nourriture industrielle est un piège. On nous la vend au détail, mais il suffit de regarder son prix au kilo pour en être convaincu. Cependant, les aliments qu’elle contient sont de très basse qualité et ne coûtent pas cher du tout aux industriels.
Enfin, c’est un exemple à montrer à nos enfants qui leur permettra probablement d’éviter un cancer quand ils auront 50 ans. Encore mieux, le WE proposer aux enfants de participer à l’élaboration des repas. De même, en semaine, habituons-les à faire leurs tartines (si, si… le pain et les croûtes bios c’est bon). Apprenons-leur à éviter les sucres ajoutés pour les repas et collations.
Petit déjeuner en danger
Le petit déjeuner des enfants est en danger. Pains au lait,
brioches et autres biscottes industrielles, corn flakes, granola et céréales
fourrées… D’après une enquête du site lanutrition.fr, le rayon petit déjeuner
renferme plus de 90% d’aliments ultratransformés. Or ce repas est l’un des plus
importants pour l’organisme après le jeûne de la nuit. Il y a donc une vraie
urgence à revenir à des produits traditionnels, bruts et peu transformés comme
le pain, le beurre, le miel ou la confiture bio. Ni plus chers, ni plus
chronophages à préparer, mais les bénéfices pour la santé, eux, sont bien réels[15]
.
Interpelons
les partis politiques démocratiques : il s’agit d’une situation inadmissible !
La démission des
partis politiques : une réglementation au service de l’industrie
Dans son livre Notre
poison quotidien, Marie-Monique Robin dénonce le principe de « Dose
journalière acceptable » (DJA) : « Le système réglementaire qui
est censé protéger la santé publique contre les effets des produits
cancérigènes ne fonctionne pas. (…) Le principe de la dose journalière
acceptable, qui présente l’outil principal de la réglementation des produits toxiques
contaminant la chaîne alimentaire, protège davantage l’industrie que la santé
des consommateurs[16]. »
La DJA ne repose sur aucune étude scientifique, mais cela n’empêche pas les
toxicologues et gestionnaire du risque chimique d’y faire constamment référence.
Il s’agit, poursuit-elle, d’une « décision
arbitraireérigée en concept
pseudo-scientifique pour couvrir les industriels et protéger les politiciens
qui ont besoin de se cacher derrière des experts pour justifier leur action. La
dose journalière acceptable est un artefact[17]
indispensable pour ceux qui ont décidé qu’on a le droit d’utiliser des produits
chimiques toxiques, y compris dans le processus de la production
alimentaire ».
Actuellement, la loi permet plus d’additifs qu’il n’est
nécessaire. La liste d’additifs existante et autorisée devrait donc pouvoir
être fortement revue à la baisse autant concernant le nombre d’additifs que les
doses autorisées[18].
Interpelons nos élus : un
petit mail, une lettre, …
Chaque parent – et donc tout citoyen
– a le devoir d’interpeler les partis
politiques démocratiques afin de leur demander d’agir pour protéger les
enfants. Votre vote est important pour eux. Il est donc nécessaire de réclamer
une législation nationale ET européenne plus rigoureuse. Celles-ci doivent se
conformer aux principes généraux suivants :
Les additifs doivent être exempts de risques pour la santé, compte tenu de
l’état actuel des connaissances scientifiques.
Ils ne peuvent être utilisés que s’ils sont techniquement indispensables,
c’est-à-dire s’il n’y a pas d’autre solution efficace.
Ils ne peuvent masquer des défauts de qualité et leurrer le consommateur
sur la nature et la composition réelles du produit[19].
Comme le préconise l’Union Française des Consommateurs, c’est à cette autorité de contrôle « de mettre en œuvre une évaluation réellement indépendante de la dangerosité des additifs, à partir d’études financées par un fonds abondé par les fabricants »[20] afin de mieux nous protéger, nous et nos enfants, de tous les additifs alimentaires reconnus à risques ou plutôt de tous les polluants alimentaires !
[5] Manuel Diezi, Thierry Buclin, Jacques Diezi, 2011, Additifs
alimentaires et troubles de l’attention/hyperactivité chez l’enfant,
Paediatrica, vol. 22 N°5.
[6] E211, d’origine chimique, rarement végétale. Utilisé dans les boissons
sucrées et les confitures. Risques important d’allergies, excitation,
irritation des yeux, insomnies, troubles de la croissance, hyperactivité,
aurait des liens avec la leucémie (Hélène Barbier du Vimont, Additifs alimentaires, ce que cachent les
étiquettes).
[7] Hélène Barbier du Vimont, Additifs alimentaires, ce que cachent les
étiquettes
[8] Manuel Diezi, Thierry Buclin, Jacques Diezi, 2011, ibid.
[9] The Lancet, publication en ligne du 6 septembre 2007
[10] 60 millions de consommateurs juin/juillet 2020, Alimentation
industrielle, comment elle nuit à notre santé. Manger sans s’empoisonner.
[11] 60 millions de consommateurs juin/juillet 2020, ibid.
[12] 60 millions de consommateurs juin/juillet 2020, ibid.
[14] Envoyé Spécial, France 2, 13 septembre 2018 « Alerte aux faux aliments
», C’est l’une des techniques les plus
secrètes des géants de l’agroalimentaire. Elle consiste à fractionner les
aliments non transformés (lait, fruits, céréales, etc.) en dizaines de poudres
et de sirops pour refabriquer d’autres aliments. « On fabrique des viandes qui
ressemblent à du poulet mais qui ne contiennent absolument pas de viande de
poulet.
[15] Cité dans 60 millions de consommateurs, juin/juillet 2020
[17] Larousse : Structure ou phénomène d’origine artificielle ou
accidentelle qui altère une expérience ou un examen portant sur un phénomène
naturel. Altération du résultat d’un examen due au procédé technique utilisé.
[18] Test-Achats, Les additifs ajoutés aux denrées alimentaires:
réglementation plus restrictive.
La plupart des aliments préparés
ou préemballés que nous achetons contiennent des additifs alimentaires, parfois
en grand nombre. Ils peuvent avoir des effets extrêmement néfastes pour notre
santé. Certains sont cancérigènes, d’autres sont des perturbateurs
endocriniens, d’autres enfin sont susceptibles de provoquer des troubles
neurologiques.
Pour se rendre compte de la quantité d’additifs qui sont mélangés aux aliments que nous achetons, il suffit de jeter un œil sur la liste des ingrédients imprimée, souvent en tout petit et qui se trouve sur l’emballage. Dans cette liste on trouve généralement une série de numéros commençant par un E (Par exemple, le E102 est la Tartazine qui est suspectée de provoquer des troubles du comportement et de l’attention chez les enfants[1]. Ou le E150c, le Caramel ammoniacal, caramel issu de sucres chauffés en présence d’ammoniaque, qui est un colorant brun et est suspecté d’être cancérigène[2]). Les consommateurs, commençant à se méfier de la liste des E, ont parfois poussé les fabricants à éviter d’inscrire les additifs par leur classification européenne.
Leur imagination n’ayant pas de limites et pour ne pas dégoûter les consommateurs de leurs produits les a conduits à inscrire le nom scientifique de l’additif qui, la plupart du temps, ne dit rien aux consommateurs. Comme, par exemple, le Carboxyméthylcellulose qui ne vous dira sans doute rien et c’est bien ce qu’ils espèrent. Dans la liste des E, il occupe le rang 466 et est suspecté d’être cancérigène, inflammatoire et de perturber le macrobiote intestinal[3]. Et, pour mieux noyer le poisson, il sera référencé différemment selon les fabricants, sous diverses appellations : Gomme cellulosique, CMC sodique, CMC, Carboxyméthylcellulose sodique, Carboxyméthylcellulose de sodium Carboxyméthylcellulose, ou encore Carboxyméthyl-cellulose sodique. Juste de quoi se foutre « un peu » de la santé des consommateurs et des plus petits en particulier. Nous verrons, dans un prochain article, que les enfants sont plus à risques que les adultes.
Quand
la substance est naturelle, le fabricant utilise simplement le nom (ex : «
rouge de betterave ») mais quand il s’agit d’un produit chimique au nom
rébarbatif et peu engageant, comme le diméthylpolysiloxane, un dérivé du
silicone qui sert d’agent moussant dans les jus de fruits, les confitures, les
vins ou le lait en poudre, il préfère indiquer le numéro, en l’occurrence E
900. La plupart des additifs alimentaires disposent d’une dose journalière
acceptable, preuve s’il en était besoin qu’ils ne sont pas inoffensifs[4]
.
Tous les additifs alimentaires qui
sont intégrés à la nourriture ultratransformée qui nous est vendue sont
autorisés par l’Union européenne et ce, qu’ils soient inoffensifs ou considérés
comme dangereux pour la santé. La lettre E qui précède les numéros d’additifs
en est la preuve. Il peut, cependant arriver qu’un additif ne soit pas approuvé
par l’Union européenne mais soit utilisé dans un pays de l’Union. Dans ce cas,
son numéro n’est pas précédé d’un E. L’objectif de la certification européenne
n’est nullement de (tenter) de préserver la santé des consommateurs, mais
uniquement de permettre aux industriels de vendre une nourriture de piètre
qualité à un prix compétitif, et donc de maximiser leurs bénéfices. En effet,
un plat ultratransformé fabriqué en Espagne doit pouvoir voyager au travers de
toute l’Europe durant plusieurs jours et être encore vendable durant plusieurs
semaines dans le nord de la Finlande.
Le nombre de cancers en explosion
en Europe n’a aucune importance pour la Commission européenne, ses membres ont
les moyens financiers pour nourrir leur famille d’aliments bios de qualité.
Aujourd’hui, il existe plus de 300 additifs autorisés en alimentation. Une centaine parmi eux sont pourtant décriés pour leurs effets sur la santé, surtout sur un organisme en pleine structuration comme celui d’un enfant, plus sensible à son environnement et à sa nourriture. Si les additifs alimentaires sont interdits dans les produits pour les bébés, ils restent autorisés et souvent utilisés dans les produits pour enfants et adolescents[5].
Origine des additifs alimentaires
Cette origine n’est pas
récente. Depuis toujours l’Humain a cherché à conserver le fruit de ses
récoltes. Il a commencé par utiliser le sel ou la fumée pour conserver la
viande et le poisson. Ce furent les premières introductions de substances
étrangères à la nourriture. Les Egyptiens eurent l’idée d’introduire des arômes
et des colorants pour en augmenter l’appétence et les romains ajoutèrent du
Salpètre et des épices afin d’améliorer l’apparence de leurs plats[6].
Les colorants et
arômes naturels, tel le safran, la cochenille ou le curcuma ont été utilisés
depuis des siècles afin d’améliorer l’aspect et varier la flaveur des
préparations culinaires[7].
Les premiers colorants synthétiques ne sont apparus qu’à
la fin du 19ème siècle avec le jaune de
quinoléine (1882)[8],
aujourd’hui interdit aux
Etats-Unis, en Australie et en Norvège dans les produits alimentaires pour les
risques d’allergie qu’il présente mais autorisé en Europe sous le label E104.
C’est après la Deuxième Guerre
mondiale qu’a commencé l’utilisation à grande échelle des additifs alimentaires
dans toute l’industrie agro-alimentaire. Pour répondre à l’accroissement accéléré de la population, au développement de
l’urbanisation, du niveau de vie, cette industrie s’appuie sur des savoir-faire
et des technologies de plus en plus pointus où les additifs alimentaires jouent
un rôle important[9].
Qu’est-ce qu’un additif alimentaire et quelle est son utilité?
Selon la définition adoptée par
l’Union Européenne, « on entend par
additif alimentaire toute substance habituellement non consommée comme aliment
en soi et habituellement non utilisée comme ingrédient caractéristique dans
l’alimentation, possédant ou non une valeur nutritive, et dont l’adjonction
intentionnelle aux denrées alimentaires, dans un but technologique au stade de
leur fabrication, transformation, traitement conditionnement, transport ou
entreposage, a pour effet, ou peut raisonnablement être estimée avoir pour
effet qu’elle devient elle-même ou que ses dérivés deviennent, directement ou
indirectement, un composant de ces denrées alimentaires »[10]
Pour faire plus concis et plus clair, un
additif alimentaire est une
substance naturelle ou chimique qu’on ajoute dans une alimentation,
généralement pour augmenter sa durée de conservation ou
son « aspect » appétissant[11].
Il existe 3 catégories principales
d’additifs alimentaires : ils peuvent être naturels,
artificiels ou de synthèse. Chacune de ces catégories se divisent en plusieurs
familles répondant à une fonction précise :
– Les
colorants, qui comme leur nom l’indique, modifient
la couleur des aliments (comme l’extrait naturel de betterave ou la
Tartrazine déjà citée plus haut qui est un colorant jaune obtenu par synthèse
chimique). Les arômes artificiels peuvent remplacer pratiquement tous les
arômes naturels ;
– les
rehausseurs (ou exhausteurs) de goûts qui ne changent pas le goût, mais en
rehausse la saveur (le sel, le poivre ou le citron, ou le E621, le glutamate
de sodium qui est le plus utilisé et est
une neurotoxine qui peut créer des lésions dans une région du cerveau très
importante pour le contrôle des fonctions endocriniennes, entraînant des
troubles du comportement, des dysfonctionnements du système sexuel et
l’obésité. Le glutamate ne présente que des risques et, malheureusement, il est
ingéré massivement par des millions d’enfants et de femmes enceintes.[12])
;
– Les
édulcorants à fort pouvoir sucrant, appelés aussi «
faux sucres » ;
– Les conservateurs qui empêchent le développement de micro-organismes pathogènes (bactéries, virus) ou réduisent la quantité d’eau disponible à leur développement. Ils permettent aux aliments de rester comestibles et beaux plus longtemps[13] ;
– Les antioxydants (ou antioxygènes) qui freinent les réactions d’oxydation (le « brunissement ») ;
– Les agents de texture qui transforment les aliments, comme des épaississants, de la gélatine, des émulsifiants, des stabilisants.
On retrouve parfois des mentions type « arômes » sur les étiquettes de nos aliments. Il s’agit aussi d’additifs alimentaires.
Les additifs alimentaires n’ont pour seul objectif que de faire du
bénéfice. Peu d’aliments ultratransformés resteraient sur le marché si on n’y
ajoutait pas des conservateurs et autres perturbateurs endocriniens.
L’important est bien de faire du chiffre d’affaire tout en se « foutant »
complètement de la santé des consommateurs et – nous le verrons plus loin – des
enfants en particulier.
L’offre d’aliments ultratransformés réduit la diversité culinaire des
consommateurs, les incitant à manger des plats pauvres en qualité et peu variés,
alors que l’art culinaire est riche de millions de recettes différentes, qui ne
sont bonnes que si elles ont été préparées avec des ingrédients de qualité et
sur la cuisinière familiale. Loin de réduire le choix des aliments, la
disparition des aliments ultratransformés l’augmenterait. En effet, c’est
l’offre d’aliments ultratransformés qui est réduite. Il suffit de parcourir les
rayons des grandes surfaces. Même si elle peut paraître importante, elle ne
représente qu’une variété limitée de plats ou d’aliments.
Ces
additifs sont loin d’être tous indispensables et inoffensifs : nombre
d’entre eux sont uniquement utilisés pour tromper le consommateur tant sur la
quantité que sur la qualité réelle des ingrédients utilisés. Les colorants par
exemple ne sont même pas nécessaires sur le plan technique[14].
Quels effets les additifs alimentaires peuvent-ils
avoir sur notre santé ?
Les cocktails d’additifs alimentaires se retrouvent essentiellement dans la nourriture ultratransformée.Celle-ci, selon une étude scientifique française[15] présenterait un sur-risque de développer un cancer. L’étude a porté sur 104 980 participants qui ont été suivis durant 8 ans. Au cours de ces années, 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués. L’étude a permis de constater qu’une augmentation de 10% de la proportion d’aliments ultratransformés dans le régime alimentaire s’est révélée être associée à une augmentation de plus de 10% des risques de développer un cancer au global et un cancer du sein en particulier. Le fait que la nourriture ultratransformée soit généralement de très mauvaise qualité n’explique pas à elle seule une telle augmentation. Les additifs ajoutés au cours du process industriel, les substances qui se forment durant celui-ci et les emballages en contact avec la nourriture sont suspectés d’être impliqués dans cette relation de cause à effet, même si cette dernière reste à démontrer, d’autres études étant nécessaires pour mieux comprendre l’impact qu’ont les différents facteurs (composition nutritionnelle, additifs alimentaires, contaminants néoformés et matériaux de contact).
Dans son numéro de novembre 2018, la revue Que Choisir[16]
affirmait que sur les plus de 300 additifs autorisés, 25% étaient suspects et
donc à éviter ou peu recommandables (en réalité, la liste reprend les 87 additifs les plus problématiques). De
son côté, la revue 60 millions de consommateurs[17]
dressait une liste de 50 additifs à proscrire car pouvant poser de graves
risques à la santé. Leurs effets sont classés en 10 catégories (mais certains
additifs cumulent plusieurs risques) : allergisant, cancérogène,
diabétogène, perturbateur endocrinien, inflammatoire, perturbateur du macrobiote
intestinal, soupçonné de provoquer des troubles neurologiques, des troubles du
comportement ou de l’attention chez les enfants, pouvant contenir des
nanoparticules ou provoquer des maux de tête, des rougeurs ou une prise de
poids.
Une étude espagnole, réalisée par Maira
Bes-Rastrollo (Université de Navarre, Pampelune, Espagne) et publiée dans le British Medical Journal en mai 2019 s’intéressait
à la relation entre la consommation d’aliments ultra-transformés et le risque
de décès en général[18] : Les chercheurs ont découvert que ces aliments, lorsqu’ils étaient
consommés plus de 4 fois par jour) provoquaient un risque accru de mortalité
(toutes causes confondues) de 62 % comparativement à un groupe qui en mangeait
moins de 2 fois par jour. Plus largement, l’étude a observé que chaque nouvelle
portion journalière supplémentaire d’aliments ultra-transformés, augmentait le
risque de mortalité de 18 %.
Toujours dans le même British Medical Journal, une autre étude menée par des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra, de l’Université Paris 13 et du Cnam souligne une augmentation du risque de maladie cardiovasculaire. L’étude relevait ainsi 1.409 cas sur les 105.159 participants – et en particulier de maladies coronariennes (665 cas) et de maladies cérébro-vasculaires (829 cas). Plus largement, l’étude établit qu’une augmentation absolue de 10% de la part d’aliments ultra-transformés dans le régime était associée à une augmentation de 12% de risque de maladies cardiovasculaires au global (13% pour les maladies coronariennes et 11% pour les maladies cérébro-vasculaires)[19].
Les allergies sont en forte augmentation depuis 10 ans. En Australie, par exemple, 10% des enfants seraient touchés. Une nouvelle étude présentée le 8 juin 2019 lors du 52e Congrès annuel de la Société européenne de gastroentérologie, hépatologie et nutrition pédiatriques (ESPGHAN) vient peut-être de trouver un coupable : les produits terminaux de la glycation (AGE en anglais pour Advanced Glycation End products), des composés issus de la réaction entre un sucre et une protéine qui se forment lors de la cuisson des aliments (réaction de Maillard). C’est cette dernière qui donne leur belle couleur dorée au pain, aux biscuits et aux produits de pâtisserie. Mais on trouve aussi des AGE dans tous les aliments frits comme les chips, les frites, les gratins, les viandes rôties, le café ou le cacao (qui sont torréfiés). Les AGE sont naturellement fabriqués par notre corps, mais ceux issus de l’alimentation viennent s’y rajouter. Or, plusieurs études ont montré le rôle de ces AGE dans le développement du diabète, de l’athérosclérose ou des maladies neurodégénératives[20].
Mais les scientifiques sont divisés sur la
question. Cependant, les aliments utratransformés peuvent contenir plus d’une
quinzaine d’ingrédients qui sont autant à risques de déclencher une réaction
allergique. Les traitements industriels
provoquent des mutations de molécules « naturelles » inoffensives en
protéines allergisantes. Enfin,
l’association de différents produits peut aussi faire apparaître de nouveaux
allergènes ou des réactions croisées. Ainsi, une étude réalisée en 2003 par des
chercheurs anglais a prouvé que mélanger du lait de soja avec de la cacahuète
multiplie par 2,6 le risque d’allergie à la cacahuète[21].
Une prise de conscience lente à démarrer
Une prise de conscience timide émerge dans la
société. Elle ne concerne encore que les citoyens qui ont les capacités de
s’informer et d’agir, mais c’est un début. Un bon exemple de la mobilisation
citoyenne et associative est la suspension « par précaution », à
partir du 1er janvier 2020, de la mise sur le marché de denrées
alimentaires contenant du dioxyde de Titane en France. Cependant ce dernier
reste autorisé dans les dentifrices et les médicaments[22].
Ce
colorant (E171 ou Ti02) qui cache sans doute la forêt des additifs
dangereux a
été interdit le 1er janvier 2020 : faisant partie des
nanoparticules, le dioxyde de titane qui donne un aspect brillant aux bonbons
ou au glaçage de certains gâteaux, serait
capable de franchir les
barrières physiologiques, d’accéder à certains organes comme le foie, de s’y
accumuler, puis d’atteindre le sang. Cette exposition provoquerait des micro-inflammations, à
l’origine de perturbations au niveau de la flore intestinale. Il jouerait aussi
un rôle dans la formation de lésions précoces de
cancer colorectal[23]!
Le boycott de certains additifs se met en place progressivement chez les consommateurs avertis. Il en va ainsi pour cet additif qui est sous le feu des projecteurs depuis des années : l’aspartame (E951). Celui-ci remplace le sucre dans de nombreux aliments ultratransformés. Il s’agit d’un édulcorant de synthèse (donc non naturel) dont le pouvoir sucrant est 200 fois supérieur à celui du sucre de canne. Il est composé de 3 molécules : l’acide aspartique (40 %), la phénylalanine (50%) et le méthanol (10%). Si les deux premiers sont des acides aminés que l’on trouve de manière naturelle dans certains aliments, la consommation accidentelle de méthanol (un alcool très toxique) peut entraîner la cécité et même la mort. Il est métabolisé par le foie en formaldéhyde (cancérigène pour les êtres humains). Une étude publiée en 2006, portant sur 1800 rats a démontré l’augmentation des lymphomes, leucémies et tumeurs rénales chez les femelle, ainsi que des tumeurs des nerfs crâniens chez les mâles. Il s’agit d’un agent cancérigène multisite puissant, même à une dose journalière inférieure à la DJA (dose journalière autorisée)[24].
Nombreux sont
celles et ceux qui rejettent les produits contenant de l’aspartame, préférant
des alternatives plus respectueuses de la santé, telles la stevia, au point que
de nombreux fabricants ont largement communiqué sur le fait qu’ils bannissaient
l’aspartame de certaines de leurs boissons. Si une part d’entre eux utilisent
de la stevia, d’autres ont plus d’un tour dans leur sac. Certaines marques se
sont tournées vers le sucralose (E955), un édulcorant chimique comme
l’aspartame, mais qui ne subit pas à ce jour de controverse médiatisée. Ce
dernier est 600 fois plus sucrant que le sucre dont il emprunte une partie de
son nom pour tromper le consommateur. C’est un produit de synthèse dérivé du
saccharose et traité au chlore. Il est loin d’être innocent, puisqu’il peut
atteindre le système immunitaire[25].
En mai 2018, le magazine 60 Millions de Consommateurs qui a répertorié les 50 additifs à proscrire, a sévèrement critiqué de nombreux additifs couramment consommés qui favorisent, entre autres, les allergies, le diabète, les troubles endocriniens, du comportement, de l’attention et même le cancer chez les enfants[26]. « Sur les plus de 300 additifs autorisés, nos travaux montrent que 87 d’entre eux sont à éviter ou peu recommandables, soit plus du quart », indique l’association, qui dénonce leur « présence massive, y compris dans les produits de grandes marques ».
En effet, il s’avère que nous mangeons malgré nous tellement d’additifs chaque jour que la DJA[27] est souvent dépassée : les additifs étant présents dans quasiment tous les aliments transformés ou préparés industriellement, il est difficile d’y échapper. Il ne faut pas perdre de vue non plus l’effet cocktail, c’est-à-dire les réactions liées à l’ingestion de plusieurs additifs en même temps ou sur une courte période, dont les résultats sont encore plus mal maîtrisés[28].
[20] Futura santé, 16 06 2019, La malbouffe est-elle responsable du boom
des allergies ?
[21] Science&Vie, 16 mai 1914, Pourquoi les allergies alimentaires
sont-elles en hausse ?
[22] Le Monde, 15 avril 2019, Le dioxyde de titane interdit dans les
confiseries à partir de 2020, pas dans les dentifrices ni les médicaments
[23] AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail relatif aux risques liés à l’ingestion de
l’additif alimentaire E171, Maisons-Alfort, le 12 avril 2019, page 25.
[27] La DJA ou dose journalière acceptable
est une mesure de la quantité d’une substance, tel un additif alimentaire, qui
peut être consommée au cours de la vie sans aucun risque notable pour la santé.
Les DJA sont exprimées en milligrammes (de substance) par kilogramme de poids
corporel par jour.
[28] Du poison dans votre assiette ? Utilité et risque des additifs
alimentaires. Guides pratiques du consommateur. Cécile Voss. Association des
consommateurs Test-achats, 2000.
En 2012 déjà, on estimait que les enfants belges consommaient près d’un demi-litre de sodas par jour. Actuellement, plus de la moitié des 4-18 ans ont un apport quotidien excessif en sucre. Et il ne s’agit pas de n’importe quel sucre. Celui qu’on retrouve dans les sodas étant liquide, il est plus facilement assimilé par l’organisme et par conséquent bien plus dangereux.
Il y a une augmentation constante du nombre de malades de diabète et d’obésité chez nos enfants. Pire encore, on a découvert qu’une ingestion quotidienne de soda peut mener à une maladie propre à la consommation de ces boissons qu’on nomme NASH (acronyme anglais désignant une stéato-hépatite non alcoolique) ou « maladie du soda ». Une maladie qui peut évoluer jusqu’au cancer du foie !
L’urgence de protéger les
enfants et jeunes de ces bombes à calories a conduit à une première interdiction
de leur vente dans les écoles en 2004. Interdiction jamais totalement suivie et
qui a même été levée par la suite.
Mais interdire ces boissons suffit-il à enrayer le problème d’obésité des enfants ? Le problème des sodas et de leurs conséquences sur la santé des mineurs n’est-il pas le symptôme d’un problème plus profond et plus global de notre société de consommation ?
Qu’est-ce qu’un soda ?
Un soda est une boisson gazeuse, sucrée aromatisée. Ce type de boisson est très populaires dans tous les pays. Il n’existe pas une mais plusieurs sortes de sodas : les plus connus sont les colas, les limonades, les sodas fruités, les sodas classiques, les boissons énergisantes, etc.
C’est au 18 siècle et depuis « l’invention » de l’eau gazeuse que les sodas sont apparus. Cette boisson est principalement composée d’eau, d’une grande quantité de sucre ou d’édulcorants comme l’aspartame utilisés dans les sodas « lights », d’antioxydants, d’acidifiants (acide phosphorique et citrique), de différents types d’extraits de plantes et de bien d’autres additifs chimiques. Elle est sursaturée en dioxyde de carbone pour être effervescente quand la bouteille ou la cannette est ouverte (d’où la provenance des bulles). On peut remarquer qu’une fois les bulles parties, le sucre devient trop fort au goût, au point d’être quasi-imbuvable.
Ces boissons sont préparées à l’aide de différents procédés chimiques. A aucun moment les fabricants n’utilisent de produits naturels, à part l’eau.
Les recettes de certains sodas demeurent un mystère, comme celles de Coca-Cola qui refuse strictement de la dévoiler au public… C’est à se demander pourquoi. Qu’est-ce qu’il pourrait bien avoir d’autres à cacher dans ces boissons ?
Les sodas et les enfants
Si les plus grands consommateurs des sodas sont les jeunes ados, c’est un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur chez les enfants, alertent les spécialistes.[1]
En 2019 des recherches sur les dangers des sodas ont été menées par
l’Inserm en France. Les résultats de ces recherches sont sans appel : il
faut protéger la population de ces boissons et en particulier les enfants. Les résultats de ces
recherches ont révélé que boire plus de 33 cl de soda, soit une cannette par
jour comporte de nombreux dangers pour l’organisme et abîme en premier lieu le
foie. Une
cannette de coca contient l’équivalent de 8 morceaux de sucre. C’est beaucoup trop,
surtout quand ce dernier se trouve à l’état liquide car facilement assimilé par
l’intestin qui le transforme en graisse dans le foie. « La maladie du foie
gras » est justement l’autre surnom de la maladie du soda (ou NASH).
Cette maladie se caractérise par une accumulation trop importante de graisses dans les
cellules du foie avec des complications hépatiques pouvant mener à une inflammation. D’abord diagnostiquée aux États-Unis où ils sont bien moins chers
qu’ailleurs, la maladie du soda est de plus en plus fréquente dans notre pays
et touche 5% des belges, sachant que les gros consommateurs de ces boissons
sont les adolescents. Par ailleurs, plusieurs études ont montré que les
cirrhoses, les cancers et les transplantations du foie sont en nette
augmentation ces dernières années, en lien direct avec l’augmentation du nombre
de personnes atteintes du NASH.[2]
Ces apports excessifs en sucre sont d’autant plus préoccupants pour nos enfants que c’est dans l’enfance et l’adolescence que s’acquièrent les bonnes ou les mauvaises habitudes alimentaires qui risquent d’être conservées à l’âge adulte et de favoriser d’autres maladies comme le diabète. Avec une augmentation de 3,7% par an du nombre de nouveaux cas de diabète chez les enfants belges, il y a urgence de sensibiliser sur les dangers de cette boisson et des aliments sucrés en général chez nos enfants. Une maladie qui se présente de plus en plus à un âge plus jeune chez ceux en dessous de 15 ans.[3]
L’autre problème est celui du
surpoids et de l’obésité. Comme le diabète, ils n’ont fait qu’augmenter ces
vingt dernières années. Un enfant belge sur cinq présente du surpoids et
près de 6% [1]
d’entre eux sont obèses (contre 33% de la population dans l’ensemble, c’est-à-dire
avec un Indice de Masse Corporelle supérieur ou égal à 30, soit le tiers de la
population !)[2]
Les effets du sucre sur les enfants sont encore plus graves que sur les adultes, la prise de poids s’installant plus profondément. Le sucre étant un perturbateur métabolique, il devient bien plus difficile pour eux de perdre du poids et de brûler les graisses.
En plus de provoquer une hyperglycémie, il
cause aussi une hyperlipidémie avec des taux de cholestérol élevés alors
que le bon cholestérol est anormalement bas. Ces syndromes sont un terrain
fertile non seulement au développement du diabète mais aussi aux maladies
cardio-vasculaires.
Sa consommation affecte aussi le cerveau : le sucre est considéré comme ayant des effets addictifs aussi puissants que la cocaïne.
Par ailleurs, des chercheurs américains ont démontré que les sodas sont des leviers forts des troubles de la nervosité et qu’il y a un lien entre agressivité et violence chez des enfants consommant des boissons sucrées.[3]
Dans ces boissons, le sucre n’est pas le seul problème. Les
listes d’ingrédients renferment d’autres dangers pour nos enfants bien moins
connus et peut-être tout aussi graves.
Les sodas doivent avoir une couleur et un goût qui plaisent aux gens et être conservées longtemps, c’est pourquoi on y ajoute de nombreux conservateurs, acidifiants et autres additifs chimiques dont on découvre de plus en plus la dangerosité. L’un des ingrédients, le phosphate, est un perturbateur osseux, qui court-circuite le métabolisme du calcium. Les os sont alors affectés et la décalcification est en marche! Plus tard, c’est à l’âge adulte que les effets désastreux se feront sentir.
L’acide qui se trouve en grande quantité dans les sodas
permet notamment de décaper le métal et s’avère être un excellent nettoyant.
Les dents sont les premières victimes de cette attaque acide, dont l’émail qui
est la couche superficielle et protectrice, s’effrite.
Le schéma suivant donne une idée plus complète des risques encourus par l’ingestion des sodas.
Un mal qui cache un autre bien plus grand ?
On estime aujourd’hui à plus
de 25.000 les distributeurs de sodas installés dans les écoles, soit 14% de l’ensemble
des distributeurs présents dans le pays ![1] Si ces derniers ont été retirés des écoles
primaires, 65% des écoles secondaires en possèdent encore[2]. Pourquoi ? Parce que derrière cette offre
alimentaire, il y a des enjeux financiers et donc une logique marchande. Ces
distributeurs apportent une importante source de revenus aux écoles qui leur
permet de pallier le manque de ressources structurelles. C’est, quelque part, une manière de faire
participer les élèves aux frais de leurs études[3].
Du côté de
l’Etat, c’est la même chose. La Belgique a instauré il y a 5 ans la Taxe soda, théoriquement pour
lutter contre la consommation de ces boissons et
contre l’obésité, pour encourager aussi un modèle d’alimentation plus sain
ainsi que pour faire faire des économies à notre système de santé. Si ces
accises n’ont pas fait diminuer la consommation de sodas, cette opération a été
juteuse pour le Trésor public. En réalité, l’objectif officiel de cette
taxe un leurre !
La
Fédération belge des Eaux et Boissons rafraîchissantes reproche
justement à l’Etat de servir à financer le Tax shift et à équilibrer le budget
de l’État plutôt que de lutter contre l’obésité comme il le prétend. L’Etat
fait ainsi de gros bénéfices, au détriment du porte-monnaie
et de la santé de la population. Tout le mal est là : on fait passer
le profit au détriment de la santé, toujours en prétendant lutter pour la bonne
cause afin de mieux faire passer la pilule à la population. Cet argent gagné
grâce à la Taxe soda aurait pu être investi dans les écoles qui ne seraient alors
plus obligées de garder leurs distributeurs de sodas.
On aurait pu l’investir dans la formation des professeurs qui, après
avoir eu une formation solide, seraient mieux outillés et rempliraient mieux leur
mission d’éducation aux bonnes habitudes alimentaires envers des élèves qui en
ont bien besoin.
On aurait pu aussi l’investir dans la distribution gratuite de fruits et légumes, de soupes et d’autres boissons et aliments sains dans les cantines scolaires.
Conclusion
Mettre en garde sur les dangers des sodas comme sur la
malbouffe en général, concerne autant les enfants que leurs parents. Etant les premiers éducateurs de leurs enfants, le
comportement des parents joue un rôle primordial dans l’éducation à
l’alimentation. C’est eux aussi qui achètent les aliments sains ou moins
sains et qui préparent les repas à la maison.
S’ils veulent que leur enfant mange bien, nombreux de ces
parents s’y prennent mal. Inconscients du danger, « des parents prennent de
plus en plus l’habitude de mettre du coca ou des jus dans le biberon des bébés
! Ils carburent au soda et ne veulent plus boire de l’eau. Les plus petits sont
plus facilement addicts au sucre, une appétence innée. » ![1]
rapporte un médecin français.
Vient
ensuite l’école qui doit assurer sa mission éducative, en multipliant par
exemple des missions d’information et de prévention avec des journées sans
sodas. Organiser ensuite une semaine pour les fruits, puis pour les légumes,
puis encore une journée sportive, etc. Si des
écoles organisent de telles actions avec les moyens du bord, les systématiser
permettraient à tous les enfants d’en bénéficier.
Mais la
consommation de sodas est d’abord fortement liée à la précarité sociale et
économique : les conditions de vie, les appartenances sociales,
l’éducation, les représentations de l’alimentation, la culture familiale et les
liens sociaux sont des paramètres qui influencent fort les comportements
alimentaires. Ensuite, la publicité, le marketing et les prix généralement bas
de la malbouffe orientent les choix des consommateurs, surtout des plus
pauvres.
La lutte contre la consommation de sodas,
contre l’obésité et la mauvaise alimentation en général passe inévitablement
par la réduction des inégalités sociales. Cette lutte ne peut se faire
que via une politique alimentaire intégrée favorisant l’accès à une
alimentation de qualité pour tous et qui reste à construire.
Le gouvernement a les moyens de le faire : les Taxes soda ont triplé en 3 ans, ce qui permet à l’Etat de se sucrer sur le dos des consommateurs, au lieu d’investir les énormes sommes engrangées dans la santé et l’éducation à la santé de la population. Il a, au moins, les moyens de financer le repas de midi, le seul véritable repas de la journée qui pourraient bénéficier aux nombreux enfants et jeunes issus de familles précarisés.
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