Un combat politique encore trop d’actualité 

De Giorgia Meloni à Geert Wilders, en passant par Bart de Wever et Georges-Louis Bouchez, l’Europe connaît une radicalisation de la droite et une banalisation de l’extrême-droite depuis quelques années. 

En Belgique francophone, cette radicalisation se fait ressentir à tous les niveaux de pouvoir. En Région wallonne et en communauté française, le Mouvement Réformateur et Les Engagé·e·s procèdent à une libéralisation des mesures encadrant les droits des jeunes depuis leur entrée en fonction.

Au niveau fédéral, le détricotage méthodique des droits sociaux, ainsi que le durcissement des conditions d’accès à certains droits fondamentaux (regroupement familial, chômage, allocations familiales etc.) impactent directement ou indirectement les enfants, dont les parents sont visés par ces mesures.  

Les droits des jeunes et des enfants sont déjà fragiles, trop souvent instrumentalisés ou négligés par les politiques qui sont sensés les défendre. Sans voix politique, ils n’ont pas de moyen d’agir directement sur la politique, alors que ces dernières impactent directement les vies des jeunes. 

Les droits des jeunes au croisement des dominations  

Dans une perspective sociologique, cette étude portera sur l’impact des réformes gouvernementales fédérales, régionales et communautaires sur les droits de l’enfant. Nous entendons donc par droits des enfants toute mesure garantissant l’égalité et la liberté des jeunes. Ces droits de l’enfant sont, pour certains, encadrés par le droit belge et le droit international. D’autres demeurent un objet de lutte sociale et politique. En ce sens, nous ne nous limiterons pas à l’étude des droits de l’enfant en soi, mais nous nous attarderons également aux systèmes sociaux qui augmentent les inégalités sociales, souvent avec l’appui du droit et des politiques. 

La lutte pour les droits des Enfants est une lutte contre toutes les discriminations 

Dans un monde qui se radicalise, quel avenir laissons-nous à nos enfants ? Et quelle place leur accordons-nous dans nos combats politiques ? Les inégalités sociales se mettent en action dès la naissance. Défendre les droits des enfants devient alors indissociable de la lutte pour une société juste et égalitaire, qui serait antiraciste, antisexiste, anticapitaliste etc. La Ligue des Droits de l’Enfant réitère la nécessité de mener un combat contre toutes les formes de discrimination, à toutes les échelles, pour oser un jour atteindre une société réellement juste et égalitaire pour tout·e·s. Lorsque les enfants grandiront sans distinction de classe, de race, de genre, d’orientation sexuelle etc… alors peut-être auront nous enfin atteint l’égalité.