Les associations de défense des Droits fondamentaux, en cette période pré-électorale ont mission d’informer les citoyennes et citoyens sur les dangers que représentent les votes d’extrême droite. La Ligue des Droits de l’Enfant s’est donné pour mission de défendre les droits de tous les enfants, mais aussi de leurs familles. Cet article a pour mission de faire ouvrir les yeux à celles et ceux qui seraient tentés par un vote fasciste, sans trop se rendre compte à quel point c’est dangereux pour l’avenir des familles. Nous prenons l’exemple de la Belgique, mais ce que nous dénonçons est valable pour tous les pays européens. même s’ils sont présentés de manières (un peu) différentes, les objectifs de tous les partis d’extrême droite sont les mêmes.

Ouvrons les yeux

Les partis d’extrême droite ne sont souvent considérés que comme des partis racistes ou nationalistes. Ils prétendent être à même d’assurer notre avenir en nous rendant les emplois soi-disant « volés » par la main-d’œuvre étrangère ; eux seuls seraient capables d’assurer notre sécurité ; ils se veulent les libérateurs d’une société soi-disant ‘pourrie’ ne recherchent que le bonheur de ‘leur peuple’ en éliminant toutes les luttes de classes et en rendant à la famille ses « vraies valeurs ancestrales« . Ils nous font miroiter un avenir serein, paisible et prospère. Mais c’est faux !

La réalité est toute autre !

Les partis d’extrême droite ont d’autres visions de la société qu’ils nous proposent, d’autres objectifs qu’ils se gardent bien de révéler : « C’est au travers des textes internes aux partis, aux périodiques destinés aux membres, aux réunions de ces partis ou les mandataires ne mâchent plus leurs mots et ne cachent plus leur jeu qu’on réalise quelle est leur véritable conception de la société[1]. » Ils préfèrent les taire et nous en laisser la surprise … pour quand il sera trop tard. Beaucoup trop tard …

Aussi, afin qu’il ne soit jamais trop tard, nous allons vous brosser un portrait de la société que, secrètement, ils envisagent pour nous mais aussi et surtout pour nos enfants.

Vous devez savoir que la Ligue des Droits de l’Enfant s’est donnée pour mission de défendre les droits de tous les enfants mais aussi de veiller à ce qu’ils aient un avenir. Et c’est justement de cet avenir, de l’avenir que vous donneriez à vos propres enfants ou petits-enfants en votant pour ces partis, dont nous voulons vous parler, afin que vous puissiez toujours les regarder droit dans les yeux. Jouer avec l’avenir d’un enfant est un acte extrêmement grave et dangereux !

LA FAMILLE ET LE RÔLE DE LA FEMME

Il faut avant tout comprendre que pour pouvoir créer un État fasciste, les partis d’extrême droite ont besoin d’une base solide. Et cette base c’est la famille. Mais pas n’importe quelle famille : une famille dont la seule raison d’être sera de procréer afin de donner, au régime fasciste, une main d’œuvre docile pour faire tourner l’économie et rendre, de cette manière, les travailleurs immigrés inutiles.

En assurant la croissance démographique de l’État fasciste, cette famille sera sensée « préserver la survie indépendante de sa propre communauté nationale. » [2] Dans la littérature d’extrême droite, nous pouvons lire que «  La cellule familiale n’est pas au service de sentiments instables qu’éprouvent certaines personnes qui ne songent qu’à elles-mêmes. La famille, c’est vivre avec une perspective d’avenir, en veillant à fonder une famille nombreuse.[3] » Il est donc très clair que l’unique raison d’être de la famille sera de donner le plus d’enfants possibles à l’État fasciste. Ces enfants devront être, en outre, soumis et endoctrinés. En effet, la famille devra également représenter un foyer propice à l’endoctrinement de la politique fasciste. Nous citons : « Il est possible de sensibiliser au sein d’une famille les gens de manière à ce qu’ils acquièrent une conscience nationaliste indispensable. Du reste, l’enfant est initié aux éléments culturels essentiels tels que la langue.[4] »

C’est aux femmes que reviendra la charge d’être au service de la communauté nationale en accomplissant, ce que l’extrême droite appelle « leur vocation spécifique de mère ». En leur donnant, par un discours familialiste et nataliste, l’illusion d’être reconnue pleinement, l’extrême-droite veut ramener les femmes au foyer et accroître leur dépendance à l’homme. Pour Schild en Vrienden (Belgique), « Un esprit sain dans un corps sain se traduit, côté radical, par Je ne comprends pas comment on peut être à la fois gros et de droite. Quant aux femmes, elles se placent en dehors de la société quand elles sont en surpoids, les grosses femmes sont dégoûtantes, on leur demande uniquement d’être une bonne mère et de prendre soin d’elles.[5] »

L’espoir de l’extrême-droite est que « la tendance évolue de plus en plus vers une correspondance à un certain type de femmes » qui est (nous citons) : « l ’animal domestique qui n’a de cesse d ’allaiter les enfants, de repasser, de nettoyer, de cuisiner, de brosser, de raconter des histoires et de satisfaire les besoins de son tyran et de ses enfants.[6] » D’ailleurs, l’extrême droite refuse de perdre son temps (nous citons toujours) : « à tergiverser sur ces droits fictifs revendiqués par les femmes et qui servent uniquement à conférer une certaine notoriété à quelques ambitieuses.[7] » L’égalité entre les sexes sera gommée. La femme perdra tous ses droits et ne récoltera que des devoirs.

S’il devait rester encore un doute sur la considération qu’ont les partis fascistes des femmes, il suffit d’écouter comment ils en parlent. Dans un de leurs magazines, on peut lire ceci : «Il y a 20 ans, nous avons émancipé les nègres, il y a 10 ans, c ’était au tour des jeunes. Certains signes avant-coureurs (voir les articles dans certains magazines et des films du genre La planète des singes) nous avertissent que, d’ici 10 ans, nous aurons émancipé les singes. Entre les deux, après les nègres et juste avant les singes, nous émanciperons la femme.[8] »

Afin de s’assurer que la femme reste à la maison, différentes mesures seront prises puisque, pour les fascistes : « choisir d ’avoir des enfants et les élever dans le cocon familial doit être prioritaire par rapport à l’insertion de la femme dans le circuit productif du marché du travail.[9] »

  • Les célibataires, hommes et femmes, et les femmes mariées seront les dernières personnes à engager et les premières qu’il faudra licencier[10].
  • Instauration d’un service maternel qui sera aux femmes ce que le service militaire était aux hommes, mais qui, à la différence des hommes, sera à vie.
  • Les jeunes filles ne pourront plus faire que des études destinées à les préparer à leur future vie de ménagère. Nous y reviendrons plus loin.

L’extrême droite a également la phobie de l’altérité de la race[11]. Aussi, les femmes auront la charge d’assurer la pureté raciale de leur descendance. Pour cela, leur sexualité sera sévèrement contrôlée[12] ;

  1. la liberté sexuelle sera interdite et toute sexualité non procréatrice sera condamnée comme une déviance[13] ;
  2. l’avortement sera sévèrement réprimé[14] ;
  3. la contraception sera interdite puisqu’elle est un frein à l’objectif poursuivi ;
  4. l’homosexualité sera réprimée[15] ;
  5. le divorce sera interdit ;
  6. tout comportement « anormal » sera réprimé[16], par comportement « anormal », il faut entendre tout ce qui ne convient pas au régime fasciste et donc, par exemple, des relations sexuelles avec des étrangers ;
  7. l’union libre est considérée comme une relation méprisable[17] ;
  8. l’adoption ‘extra-européenne’ [18] sera interdite et les familles étrangères ainsi que les couples non maries ne pourront plus entrer en ligne de compte pour l’adoption d’enfants[19] ;
  9. les familles monoparentales et les communautés LGBT [20] sont considérées comme étant des maux provenant de « l’aliénation progressiste ». Les parents élevant seuls leurs enfants doivent donc s’attendre à être pénalisés ;
  10. réintroduction d’une généalogie sanguine[21] qui prévoit de réserver la nationalité aux enfants nés de parents flamands ou wallons. Le recours aux contrôles sanguins devra vérifier l’origine européenne des individus. Le risque est grand de revenir au classement en catégories chères à Himmler, au temps du régime nazi, c’est-à-dire :
  11. hérédité valable ;
  12. valeur biologique douteuse ;
  13. hérédité non valable – cette dernière était assortie de la mention « ausmerzen (éliminer) »[22] ;

et peut-être aussi verrons-nous, à nouveau, les familles classées en 3 catégories :

  1. la catégorie des « vouées à l’extinction » qui n’ont pas assez d’enfants ;
  2. la catégorie de celles qui « contribuent à la mort du peuple » parce qu’elles n’ont pas plus de trois enfants ;
  3. enfin, la meilleure catégorie sera celle dont la « volonté de vie » donne au moins 4 enfants au peuple[23].

Les familles nombreuses seront, bien entendu, récompensées politiquement. En effet, les partis d’extrême droite veulent attribuer à chaque famille une voix supplémentaire par enfant. Ils aboutiront ainsi à une société à géométrie variable ou le vote ne sera plus démocratique et ou les femmes deviendront les instruments qui permettront de mettre en valeur une citoyenneté réservée aux gens de bien (pères et mères de familles nombreuses, ceux-là même qui, en grosse partie, suivront l’idéologie fasciste). Les autres (les réfractaires) deviendront alors des citoyens passifs puisque leur vote sera minorisé. Du moins, tant qu’il y aura encore un vote.[24]

Nos enfants, iront-ils à l’école ?

Oui, sans doute … mais ce sera une école bien différente de celle que nous connaissons actuellement. Ce sera un retour à un enseignement disparu depuis longtemps, a un enseignement que même nos grands-parents n’ont plus connu.

Ce sera un enseignement traditionnel qui ne laissera pas la place aux pédagogies modernes et encore moins à un enseignement multiculturel[25]. Il sera base sur une stricte discipline[26], et les enfants seront encadrés par un corps spécialisé d ’éducateurs chargés de l’ordre, de la discipline et de la formation aux valeurs occidentales traditionnelles[27] (entendez par-là, aux valeurs fascistes – ndlr). Ces éducateurs seront épaulés par des policiers spécialisés pour assurer la sécurité interne (donc, la discipline – ndlr) de toutes les écoles qui en font la demande[28]. L’extrême droite envisage donc très clairement de faire encadrer nos enfants par des matons. Elle va créer des gardiens d’écoles sur le modèle des gardiens de prison.

Les valeurs de base de cet enseignement seront l’ordre, la hiérarchie et les valeurs traditionnelles[29] Toute participation des écoliers et des étudiants sera interdite47 car elle représente un facteur subversif qui compromet la jeunesse. Les matières seront revues en profondeur et débarrassées de tout ce qui ne convient pas au régime fasciste[30], les enfants devront suivre des cours et faire des stages d’éducation civique fasciste[31], les cours d’histoire nieront l’holocauste, travestiront la vérité historique sur l’existence des camps de concentration et réhabiliteront le nazisme[32].

Les enfants, déjà surveilles par des Kapos, seront en outre, transformes en délateurs et en collaborateurs forces du régime puisqu’on leur demandera de dénoncer leurs enseignants ‘progressistes’ ou pas assez dans la ligne du fascisme.[33]

Des normes sévères en matière de formation du personnel enseignant seront édictées, ce qui reviendra à faire des professeurs, de bons moutons obéissants prêts à enseigner les programmes fascistes.[34] Il faut savoir que les enseignants ne seront pas seulement chargés des matières traditionnelles, ils devront en plus se charger de l’éducation des enfants[35]. C’est une garantie supplémentaire pour les partis fascistes, de voir les enfants éduqués à leurs thèses, puisqu’il sera difficile d’intervenir dans l’éducation familiale des ‘dissidents’, tandis que l’école sera beaucoup plus facilement contrôlable.

Les enfants considérés comme difficiles, c’est-à-dire ceux qui seront réfractaires à ce type d’enseignement, seront internés dans des écoles spécialisées[36]. Quand on sait que les écoles seront déjà sur-encadrées de surveillants et de policiers, on peut très bien imaginer quels types d’internats attendront ces enfants : ce seront des sortes de camps de rééducation ou les seules méthodes d’éducation seront celles utilisées jadis dans les ‘internats-bagnes’ des XVIIIe et XIXe siècles.

Ce sera une école ou toute culture sera bannie. D’abord parce que la Culture (avec un grand C) ne recevra plus aucune subvention du pouvoir fasciste[37] et que tout ce qui ne plaira pas à ce même pouvoir se verra interdit, mais aussi parce que cette culture est considérée par les partis d’extrême droite comme une tromperie et une tentative d’endoctrinement des élèves d’une manière grossière et est un aperçu de la duperie populaire.[38]  Ces partis refusent que l’enfant soit éduqué à la tolérance et à l’ouverture vers d’autres cultures mais privilégient une éducation du repli sur soi et de l’égoïsme.[39]

L’apartheid sera instauré afin de séparer les races. Les partis fascistes plaident pour un réseau d’enseignement séparé pour les immigrés dont le but serait de préparer ces enfants étrangers … au retour et à la réintégration à leurs pays d ’origine.[40]

Une autre discrimination, toute aussi inadmissible, sera faite entre les garçons et les filles. Les partis d’extrême droite estiment que les jeunes filles étudient trop longtemps, ce qui retarde la constitution de la famille et en modifie la dimension[41] Autrement dit, plus une fille se marie tard, moins elle peut avoir d’enfants. Il est clair, que puisque les femmes ne pourront plus travailler, de longues études ne leur serviront à rien. Par expérience des régimes fascistes on peut se faire une idée de leur destin scolaire : il est probable qu’elles recevront jusqu’à 14 ou 15 ans une formation de base à leurs tâches de ménagères et de mères. Au-delà, sera prévu, pour les plus douées, la poursuite pendant 4 ans de la formation initiale dans des écoles féminines comportant l’enseignement ménager, la puériculture, l’instruction civique et, éventuellement, l’apprentissage des langues et des matières artistiques, afin de les préparer à accomplir leur ‘service maternel’.[42]

Il y aurait encore beaucoup de chose à dire sur l’avenir que nous préparent les partis fascistes. Nous nous contenterons simplement de décrire l’avenir de certains enfants.

  • Nous avons expliqué plus haut que les partis d’extrême droite interdiraient l’adoption d’enfants ‘extra-européens’ par des Belges. Mais qu’adviendra-t-il des enfants déjà adoptés par des parents belges? Il faut savoir que ces partis disent ne pas se sentir lies aux nationalités acquises ou distribuées depuis 1974[43], leur but étant de supprimer la nationalité belge obtenue par tous les enfants d’origine ‘extra-européenne’. Et, comme tous les étrangers seront réexpédiés dans leurs pays d’origine, il n’est pas difficile de deviner l’avenir que les partis fascistes destinent à ces enfants de citoyens belges : les arracher à leurs parents et les envoyer dans un pays qu’ils ne connaissent pas et où ils n’ont aucune attache. C’est le sacrifice d’enfants innocents pour satisfaire le racisme maladif de quelques individus. Il n’y a rien de plus lâche que de s’attaquer à un enfant !
  • Un autre type d’attaque auquel il faut s’attendre est la violence physique envers des enfants[44]. En 1991, un tract fasciste diffuse dans le Limbourg incitait à « agresser, violer et mutiler les jeunes filles … de 12 à 30 ans qui sont des putains… ». Précisons qu’il s’agissait de « jeunes filles musulmanes « , mais est-ce que ça fait une différence ? Qui peut croire que des personnes qui appellent au viol et à la mutilation d’enfants, même étrangers, ne se retourneront pas après contre les enfants belges quand il n’y aura plus d’enfants immigres ? Avec la bénédiction de l’Etat fasciste, ce sera tellement facile ! Sachez aussi qu’au début des années 90, des membres de ces partis aux mains propres ont joué un rôle important dans la traite des femmes[45]. Certains d’entre eux faisaient partie de la fameuse ‘bande du milliardaire’ qui contrôlait un des plus grands réseaux de traite de femmes d’Europe. Et ça ne vous fait toujours pas peur ?

Maintenant si le sort de vos enfants ne vous touche en rien, sachez que le destin qui les attend, en cas de victoire électorale fasciste – ou en cas d’alliance de ceux-ci avec des partis qui se diraient, a tort, démocratiques – sera aussi le vôtre ! Alors, il vaut mieux savoir à quoi s’attendre :

Si vous êtes une femme, votre sort sera vite réglé :

  • perte d’emploi [46] ;
  • interdiction de chômage [47] ;
  • perte de tous les droits 6 ;
  • aucune considération 7 ;
  • votre sexualité sera contrôlée 10 à 23 et vous n’aurez plus accès a la contraception ;
  • vous serez obligée d’enfanter 10 a 23 ;
  • bref, vous ne serez plus considérée comme une citoyenne mais comme un sujet, sans droits et n’ayant que des devoirs.

Si vous êtes un homme vous aurez un peu plus de chance mais votre sort sera-t-il plus enviable ? :

  • Vous devrez travailler et encore travailler ;
  • vous ne pourrez pas etre syndique [48] ailleurs que dans le syndicat fasciste ;
  • la gréve vous sera interdite [49] ;
  • vous devrez accepter des sous-salaires [50] ;
  • vous serez taillables et corvéables a merci. Par exemple vous devrez accepter de prester des heures supplémentaires non remuantes.49

Vous ne pourrez être ni homosexuel, ni syndicaliste, ni membre d’un parti politique démocratique [51], ni mutualiste, ni féministe, ni chômeur, ni sympathisant d’une ONG comme la Ligue des Droits de l’Enfant, par exemple, ni défenseur des droits de l’homme [52], ni écologiste, ni objecteur de conscience, ni journaliste, ni roi[53], ni enseignant ‘progressiste’, ni franc-maçon, ni sidéen[54], ni prostituée, ni Juif, ni ressortissant extra-européen ou descendant d’un de ceux-ci jusqu’à la deuxième génération, ni professeur de religion ou de morale laïque, ni démocrate, ni artiste, ni activiste anti-fasciste, ni femme, ni enfant.

Si vous n’êtes pas de ceux-la, il vous faudra néanmoins vivre dans un État policier[55], dans la peur et dans l’obéissance aux lois fascistes. Vous devrez vivre sous occupation, avec tout ce que cela implique.

A partir d’aujourd’hui, vous ne pourrez plus jamais dire a vos enfants « Je ne savais pas ». Alors, prenez vos responsabilités et, lorsque vous irez voter, pensez, avant tout, a leur avenir ou alors, ne les regardez plus jamais dans les yeux.


[1] (Hugo Gijsels p.93)

[2] Hugo Gijsels p. 129

[3] VIaams Blok : Principes de base du parti (1977) – Cite par Hugo Gijsels p. 129

Voir aussi Jo de Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 140-141 : Dans le «  Grondbeginselen «  (1977) (Principes fondamentaux), l’on peut lire ceci (p. 12) : ≪ Une société digne de ce nom n’existe pas, ne peut exister à partir d’individus isolés, exclusivement préoccupes d’eux-mêmes : à cote de l’homme, de la tradition et de l’autorité, la famille est tout autant incontournable et irremplaçable et ce, pour n’importe quel peuple, pour l’humanité entière. C’est pourquoi, nous nous opposons à la débauche et à la corruption actuelle et a tous les signes de décadence humaine et sociale ainsi qu’aux médias qui, mal utilisés, en font la propagande. Si l’on considère l’expérience de la totalité de la vie humaine, la famille représente bien autre chose qu’une cohabitation passagère et accidentelle de gens qui se supportent provisoirement. La famille ne sert pas à procurer une impression fugace de bonheur à des personnes qui ne pensent qu’à elles-mêmes, mais c’est vivre pour l’avenir, et plus particulièrement avec un ménage et des enfants. Puisque là réside la foi en l’avenir : prendre conscience que maintenir la famille dans son essence propre, c’est aussi garantir la survie et l’autonomie de la « communauté du peuple (volksgemeenschap) elle-même ». Il va de soi que nous sommes et restons d’ardents défenseurs de toute vie à naître et que nous nous prononçons pour la répression de toute atteinte à cette vie à naître.

Voir aussi Manuel Abramowicz p.49-50 : (concernant le FN) : « L’émancipation des femmes. Un travail professionnel simultané pour l’homme et pour la femme « ne sont pas favorables à l’équilibre des couples ». L’épouse devrait ainsi réintégrer a plein-temps le foyer familial. La mission de la femme se résumerait à ceci : « mettre les enfants au monde et les élever… »

[4] Congres pour la famille du VIaams Blok (ancien nom du Vlaams Belang) – 1991 (Cité par Hugo Gijsels p. 131)

[5] RTBF Infos, 11 septembre 2018 : Schild & Vrienden : « J’ai été estomaqué par leur haine profonde envers tout ce qui est différent d’eux »

[6] Joris van Severen (Hier Dinaso – magasine du Verdinaso – 13-02-1937) : article intitulé ‘Les droits de la femme’. L’article n’était en fait qu’une attaque en règle contre le ‘prétendu mouvement des femmes’ et comprenait quelques passages qui, pour certains, sont encore d’actualité (en 1991, lors du Congrès sur la famille et dans les documents qui s’y rattachent, le VB se réfère ouvertement à Joris van Severen, leader historique du VERDINASO, mouvement pronazi d’avant-guerre qui écrivait, afin de pousser la femme à réintégrer son rôle de femme au foyer, de mère et d’éducatrice en lançant l’avertissement suivant : « si la femme flamande ne se dépêche pas de procréer davantage, la dénatalité en Flandre sera catastrophique ».  Stéfan Zweig parle de la femme au foyer comme de « l’animal domestique qui n’a de cesse d ’allaiter les enfants, de repasser, de nettoyer, de cuisiner, de brosser, de raconter des histoires et de satisfaire les besoins de son tyran et de ses enfants ». Il prédit

que cette espèce est en voie de disparition. Entre-temps, on a pu constater qu’il se trompait et qu’au contraire, en Italie et en Allemagne, par exemple, et, espérons-le chez nos femmes thioises, la tendance évolue de plus en plus vers une correspondance à ce type de femmes ≫. (D’après Hugo Gijsels p. 197-198)

[7] « L’image de la femme au foyer donnée par Zweig ne peut être correcte que si on ne tient pas compte du lien entre son travail au sein de la cellule familiale et celui de la grande communauté

internationale. Les femmes qui se sont rassemblées pour conquérir leurs ‘droits’ n’ont eu devant les yeux que cette image et ont perdu de vue le rapport familial. (…) Nous n’allons pas perdre notre temps à tergiverser sur ces droits fictifs revendiqués par les femmes et qui servent uniquement à conférer une certaine notoriété a quelques ambitieuses. Ces droits se perdent et se regagnent en fonction du régime Liberal démocratique qui nous gouverne. Quand notre peuple sera gouverné par un régime d’ordre et d’équité, les droits réels de la femme seront reconquis d’eux-mêmes (…). Cependant, la grande majorité des femmes sont destinées à enfanter, elles doivent prendre conscience qu’elles portent la responsabilité de l’avenir de leur peuple vu qu’elles mettront au monde la future génération… » (Hugo Gijsels p.197-198)

[8] Dans le magazine Révolté de janvier 1982 (la rédaction finale étant dirigée par le vice-président du Vlaams Blok, Roeland Raes) du Voorpost (dirigé par le députe VB Francis van den Eynde) – (voir Hugo Gijsels – p. 199)

[9] Vlaams Blok : Les bases de la politique familiale p.56 – Cite par Jo De Leeuw (L’extrême droite contre les femmes p. 147)

[10] Hugo Gijsels p. 198

[11] Jo De Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 137-138

[12] Jo de Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 149

[13] Le VB fait l’inventaire d’autres maux sous la rubrique ‘l’aliénation progressiste’ : « les formes de cohabitation alternatives (relations homosexuelles inclues), la liberté sexuelle, l’insémination artificielle de lesbiennes, la libéralisation totale de l’avortement, les familles monoparentales, les communautés, ainsi que d’autres évolutions récentes. Cela remet progressivement en cause le mariage et le pouvoir des parents et est une propagande en faveur du divorce. » (Hugo Gijsels p. 131-132)

[14] « N’est-ce pas le féminisme qui a permis la libéralisation de l’avortement, le nombre croissant de divorces, l’usage de contraceptifs? Le féminisme mine notre société parce qu’il fait vaciller ce qui constitue le fondement de cette société, à savoir la famille. » (Filip Dewinter, cité par Jo De Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 108)

[15] Hugo Gijsels p132-134

[16] Jo de Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 143

[17] Hugo Gijsels p. 130

[18] Programme Front Nouveau de Belgique – point 38 : « Interdiction pour les Belges d’adopter des enfants extra-européens, mais simplification des procédures d’adoption des enfants Belges ≫ Le VB, dans ‘Les bases de la politique familiale’ p.69 met en garde contre le système

d’adoption étrangère (Cite par Jo De Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 145)

[19] Jo de Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 143 Manuel Abramowicz – Les rats noirs, L’extrême droite en Belgique francophone p.47 a 49 : « Telle une croisade contre Satan, oscillant entre le Bien et le Mal, l’extrême droite a toujours soutenu le combat anti-IVG en Belgique. Deux ans après sa fondation, le Front National reçoit le soutien de la ligue Pro Vita, le fer de lance du lobby anti-contraception en Belgique. »

[20] Hugo Gijsels p. 132

[21] Jo de Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 146

[22] RitaThaimann-p.122

[23] RitaThalmann-p.110

[24] Hugo Gijsels p. 131

[25] Hugo Gijsels p.158

[26] Hugo Gijsels p. 131

Voir aussi Programme Front Nouveau de Belgique – point 293 : « Retour à l’enseignement

traditionnel, fonde sur le travail individuel, l’étude, l’effort personnel, le classement et l’esprit de

compétition et bien entendu une stricte discipline »

[27] Programme Front Nouveau de Belgique – point 294 : « Création d’un corps spécialisé d’éducateurs chargé de l’ordre, de la discipline et de la formation aux valeurs occidentales traditionnelles qui ont fait la grandeur de notre pays »

[28] Programme Front Nouveau de Belgique – point 80 : « Des policiers spécialisés pour assurer la

sécurité interne de toutes les écoles qui en font la demande »

[29] Hugo Gijsels p. 158 : Le VB demande que l ’enseignement porte son attention sur la formation de la personnalité en conciliant la performance et une saine concurrence. Il faudra éduquer au sens de l ’ordre et de la hiérarchie et se débarrasser de toute permissivité…

[30] Hugo Gijsels p. 158 : Le VB exige une revalorisation fondamentale et profonde de l’enseignement sur le plan du contenu.

[31] Programme Front Nouveau de Belgique – point 302 : ≪ Des cours et stages d’éducation civique,

rétablissement des cours d’histoire et de géographie traditionnels. Initiation aux méfaits du socialisme international

[32] Le Werkgroep Vrij Historisch Onderzoek (VHO) (Groupe de Recherche Historique Libre) regroupe la plupart des révisionnistes (ou négationnistes) flamands dont beaucoup font partie ou gravitent autour du Vlaams Blok. (Voir Hugo Gijsels p. 182-192)

Voir aussi Manuel Abramowicz p.48 : « La scandaleuse recuperation d’Auschwitz »

[33] En mars 89, Filip Dewinter mena un combat contre tout ce qui, selon lui avait une tournure

progressiste dans l’enseignement. Dans un communiqué il annonça que le VBJ (Jeunes du VB) allait

distribuer 100 000 tracts dans 150 écoles flamandes : « Par cette campagne, le VBJ veut dénoncer

l’endoctrinement et la manipulation de l ’enseignement par la gauche. Il faut en finir avec la désinformation consciente des étudiants. Pas mal d’enseignants profitent de leur position pour faire admettre leurs idées progressistes. A présent, le VBJ dispose de suffisamment d’information pour affirmer qu’actuellement, une campagne de désinformation dirigée et planifiée se déroule dans l’enseignement. L’objectif final de cette campagne de désinformation est de porter le discrédit sur le VB et sur son programme politique. Le VBJ veut rassembler le plus de renseignements possibles sur ces pratiques inadmissibles. A partir de l’information récoltée, le VBJ fera un livre blanc qu’il transmettra au Ministre communautaire de l’Education. Nous présenterons ce livre blanc à la presse dans le courant du mois d ’avril. » 150 000 tracts furent envoyés dans les écoles. Dans ce tract et après la phrase « Avez-vous rencontre des problèmes avec des professeurs progressistes ? », Filip Dewinter lançait un appel à la délation contre les enseignants progressistes : « La plupart du temps, vous ne devez pas compter sur la sympathie du corps enseignant lorsque dans une dissertation ou une discussion menée en classe vous défendez le principe « eigen volk eerst ». Celui qui ne partage pas l’opinion du professeur de religion ou de morale sur la question des étrangers ramasse généralement un savon. Beaucoup de professeurs profitent de leur position pour faire adopter leurs idées progressistes. La terreur intellectuelle commence à l’école. Ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, ce qui est antidémocratique et ce qui est raciste, tout cela est décidé par un petit club ferme d’enseignants. Heureusement, il reste des exceptions qui font leur travail en toute objectivité. Les Jeunes du VIaams Blok entament leur campagne par la distribution de ces tracts afin de dénoncer la manipulation et l’endoctrinement dans l’enseignement par la gauche. Le VBJ veut rassembler le plus d’informations possibles au sujet de ces pratiques douteuses. D’où cet appel aux parents et aux élèves : envoyez-nous des faits et des données (au besoin anonymement) quant aux enseignants qui outrepassent leurs droits. Toutes ces informations seront rassemblées dans un livre blanc ». Signé : Filip Dewinter.

A partir de septembre 84, des tracts appelant à la dénonciation de la ‘’racaille enseignante ’ étaient

distribues à l’entrée des écoles, tracts dans lesquels on pouvait lire : « Chaque jour, les droits des

élevés sont bradés. Les professeurs profitent de leur position pour vous imposer leurs chimères ! Osez seulement clouer au pilori cette racaille et c’est vous qui portez le chapeau… Les écoles laissent pratiquement faire la racaille enseignante marxiste. Mais ce phénomène s’étend également aux établissements catholiques ou en outre, certains professeurs donnent des cours empreints de propagande rouge : des rouges, des verts, des militants syndicaux… pour ne citer que ceux-là. Il est grand temps de nettoyer en profondeur ces poubelles ! Vous avez des obligations mais vous avez également des droits ; un de ceux-ci est le droit de recevoir des leçons d’un professeur qui laisse de côté ses convictions politiques. En attendant, nous devons lutter avec tous les moyens possibles contre l’invasion des militants syndicaux ou des partis politiques au sein du corps enseignant et nous devons couper court à leur travail de sape. » (Voir Hugo Gijsels p. 159-162)

[34] Selon le VB, il faudrait à nouveau introduire des normes de compétence sévères en matière de formation du personnel. Voir aussi le point 32 ci-dessus. (Hugo Gijsels p. 158)

[35] Programme Front Nouveau de Belgique – point 315 : «  participation des enseignants à l’éducation et non au seul aspect ‘enseignement’ »

[36] Programme Front Nouveau de Belgique – point 313 : ≪ Création d’écoles spécialisées avec internat pour les élèves difficiles ≫

[37] Programme Front Nouveau de Belgique – point 322 : « Pas de culture subventionnée, mais déduction fiscale des dépenses culturelles pour les particuliers et les entreprises »

Voir aussi Hugo Gijsels pl05-l 16 : Johan Van Brusselen : « Supprimons tous les subsides idiots et

partiaux qui, chaque année, absorbent des dizaines de millions d’impôts. Cessons d’acheter des

œuvres « d’art » moderne pour la ville… Débarrassons le Grand-Anvers de tout ce bazar ridicule

présenté aux citoyens comme étant de l’art. »

[38] Concernant la pièce de théâtre antiraciste ‘Mohammed’, interprétée par le Jeune Théâtre Royal et présentée dans différentes écoles de la ville : « Le VIaams Blok s’insurge avec force contre cette énième tentative d’endoctrinement « antiraciste ». C’est faire preuve d’irresponsabilité pédagogique et émotionnelle que d’imposer à des enfants de 12 ans non avertis, ce genre de pièce de théâtre pleine de sentiments et de compassion feinte pour le pauvre petit Mohammed. On suscite alors des sentiments totalement artificiels, on détourne le problème du racisme (par des brochures et des commentaires) en le présentant d’un point de vue très partial. Finalement, le but est de réveiller la sympathie chez ce groupe-cible d’enfants de 12 ans, pour les réfugiés politiques en particulier et les étrangers en général, ceci d’une manière très subjective, une attitude qui dans l’enseignement, ne devrait pas trouver sa place… » « La tromperie et la tentative d’endoctrinement des élèves d’une manière grossière est un nouvel aperçu de la duperie populaire. Que le ‘groupe-cible’ soit des enfants de 12 ans ne fait que rendre la chose plus grave encore. »

[39] Immigration. Les 70 propositions du Vlaams Blok. Point 20 : « ABOLIR L’ENDOCTRINEMENT

MONDIALISTE ET MULTIRACIAL DANS NOS ECOLES. Via notre enseignement et plus spécifiquement par le programme éducatif, on essaie de faire accepter à notre jeunesse la vision d’une société multiraciale et mondialiste. Dans maints programmes scolaires on part du principe que notre pays est devenu une société multiculturelle de manière irréversible et qu’elle doit le rester. Que notre pays sent et pense en termes multiculturels n’est en aucun cas un fait prouvé et ne peut par conséquent être traduit en termes de lois ou de décrets. Cette question doit susciter un débat qui est loin d’être clos pour l’instant. Cette nouvelle forme d’endoctrinement doit cesser immédiatement. De plus, et par contre, il faut que l’enseignement enseigne à nouveau les valeurs nationales, l’identité culturelle et la spécificité de son peuple. Seule une bonne conscience de soi-même permet la possibilité de rencontrer les autres de façon positive et de les apprécier, dans leur propre pays et leur propre culture. Ce ne sont certainement pas les élèves nationaux qui doivent s’adapter aux cultures étrangères représentées dans leurs classes. Le contraire est plus qu’évident. »

[40] Immigration. Les 70 propositions du VB, point 19 : « CREATION D’UN RESEAU D’ENSEIGNEMENT SEPARE POUR LES ENFANTS D’ETRANGERS ISLAMIQUES. La croissance du nombre d’enfants étrangers dans notre enseignement pose toute une série de problèmes. La différence de culture, le déracinement, le retard scolaire et quelques fois la différence de niveau

social présente un danger pour la qualité de l’enseignement prodigué à nos propres enfants. Quand nous obligeons les enfants étrangers musulmans à s’intégrer et à s’assimiler à notre société, nous rompons d’une manière autoritaire et artificielle le lien avec leur propre culture. Pour cette raison, il est nécessaire d’organiser un enseignement séparé et autonome pour les enfants étrangers musulmans. Cet enseignement musulman est un enseignement qui doit être créé à côté des réseaux existants. Le but formel de l’établissement d’un enseignement, séparé est le résultat des programmes d’enseignement étroitement lies à la culture et a l’environnement de ces enfants, est de préparer ces enfants étrangers de confession islamique au retour et à la réintégration à leurs pays d’origine. Encore que la possibilité de choix des parents d’envoyer leurs enfants vers l’enseignement libre, communautaire ou islamique doit leur rester ouverte. Le Vlaams Blok est convaincu que la création d’un tel réseau d’enseignement, moyennant l’encadrement adéquat et son intégration dans un plan général de retour, créera immédiatement une très grande force d’attraction sur le groupe-cible. »

[41] Jo de Leeuw – L’extrême droite contre les femmes p. 145 cite ‘Les bases de la politique familiale’ du VB : « Les féministes ont beau déplorer toutes sortes de discriminations à l’égard de la femme, les jeunes filles étudient plus longtemps, les femmes occupent des positions de plus en plus élevées dans la fonction publique et dans les entreprises. Une évolution qui, bien évidemment, retarde la constitution de la famille et en modifie la dimension » En tous les cas, prévient le Vlaams Blok, un virage sera nécessaire dans la politique familiale pour éviter qu’après l’an 2000, la situation ne devienne intenable.

[42] Rita Thalmann – p. 103

[43] Immigration. Les 70 propositions du Vlaams Blok, point 25 : ≪ REINSTAURER LA NATIONALITE

PAR DESCENDANCE. Depuis 1991 le code de la nationalité stipule que toute personne née ici d’un

parent né ici et qui a depuis cinq années sa résidence principale chez nous, reçoit automatiquement notre nationalité (ius soli). Le Vlaams Blok veut, toutefois, que la nationalité soit seulement attribuée à celui qui nait d’un parent qui possède déjà notre nationalité comme ce fut le cas dans notre pays jusqu’en 1991 (ius sanguinis). Par exemple en Espagne, au Danemark, en Italie et en Allemagne c’est le ius sanguinis qui prime. Le ius sanguinis est la règle dans l’union européenne, le ius soli, l’exception. ≫

Le point 26 : ≪ REVOIR LES NATURALISATIONS ACQUISES OU ATTRIBUEES DEPUIS 1991. Le code de la nationalité du 13 juin 1991 prévoit également la possibilité pour les enfants étrangers nés ici d’acquérir notre nationalité par une simple déclaration de nationalité. La loi prévoit même une acquisition de nationalité pour les étrangers de la deuxième génération qui ne sont pas nés ici. Vu qu’actuellement l’acquisition de la nationalité est devenue beaucoup trop facile, le Vlaams Blok est partisan d’abroger les possibilités d’acquisition de la nationalité dont question ci-dessus et de

revoir les acquisitions ainsi obtenues. ≫

Point 30 : ≪ EVALUER LES NATURALISATIONS ACQUISES DEPUIS 1974. En 1974, l’arrêt de l’immigration fut proclamé. Cette mesure n’eut jamais d’effets pratiques. Bon nombre d’étrangers qui réussirent malgré cela à entrer dans le pays, soit par le regroupement familial soit par des voies illégales, furent naturalisés. S’il semble que l’étranger naturalisé se soit insuffisamment assimilé aux valeurs de notre communauté, il peut être soumis à un examen de citoyenneté et linguistique par contrainte. Si cette épreuve n’est pas probante, il doit exister la possibilité de revoir le dossier de naturalisation de l’intéressé. Le Vlaams Blok constate que l’instauration assouplie du code de la nationalité était une tentative des partis traditionnels pour rendre définitive et irréversible la présence des étrangers non-européens dans ce pays. Etant donné que le code de la nationalité, par ses assouplissements successifs, est réduit à un acte purement administratif, notre communauté ne peut se sentir liée aux nationalités acquises ou distribuées depuis 1974. »

[44] En 1991, un tract diffuée dans le Limbourg (Adelin Houben – candidat élection communales de 1988 pour le VB a Houthalen-Helchteren condamné a 1 an de prison) incitait à « agresser, violer et mutiler les jeunes filles musulmanes de 12 à 30 ans qui sont des putains… » L’auteur a été condamné à 1 an de prison (Hugo Gijsels – L’extrême droite contre les femmes p.101)

[45] Fredien de Coen, alias Freddy, jouissait, dans les années 80, au pays de Waes, de la réputation d’être un joyeux drille. Il exploitait le café « De Panda » sur la Grand-Place de Saint-Nicolas. En octobre 1988, au moment des élections communales, il occupait la 5e place sur la liste du VB de Saint-Nicolas. Le 23/10/1992, le journal De Standaard annonçait avec fracas la nouvelle de l’arrestation à Anvers de 3 proxénètes parmi les plus redoutes de Belgique. Il s’agissait de la section belge de la célèbre « bande du milliardaire » néerlandaise. Cette bande contrôlait un des plus grands réseaux de traite de femmes d’Europe. Fredien de Coen était l’un des 3 malfrats arrêtes. Il s’avéra même être le maillon central de cette organisation qui faisait venir des jeunes filles de Pologne, Hongrie ou des Philippines sous prétexte de leur procurer du travail en Belgique comme danseuses ou serveuses. Le 21 octobre 93, De Morgen annonçait qu’un autre militant du VB jouait un rôle important dans la traite des femmes ; le propriétaire du bar bruxellois The Gallery, Dirk de Coen, militant actif du VB de Saint-Nicolas, 16e sur la liste du VB. (Hugo Gijsels, L’extrême droite contre les femmes, p. 104-105)

[46] voir notes ci-dessus

[47] Edwin Truyens (dans le Vlaams Nationalist du 06/06/1980) fait entrer en scène la chômeuse profiteuse du système : « Trouvez-vous logique que madame travaille juste assez longtemps pour obtenir des allocations de chômage et se fasse ensuite renvoyer afin d’en profiter pendant des années aux frais de la société ? » Un mois plus tard, il ajoute : « Le refus de travailler est un fait que l’on retrouve de plus en plus dans les statistiques du chômage. On n’est d’ailleurs pas étonné de constater que proportionnellement, c’est précisément dans le groupe des femmes que l’on compte le plus grand nombre de chômeurs. Parce qu’on les renvoie plus facilement ? Non, parce que ce sont elles qui veulent plus facilement faire partie de la race des profiteurs. »

[48] Manuel Abramowicz p. 54-58, ou le Front National ≪ se prononce pour la suppression des ‘syndicats politiques ’ » et trace les bases d’un syndicat d’extrême droite.

Voir aussi Hugo Gijsels p. 193 : De Lobel (VB) trace la voie à un plaidoyer en faveur du plus fort (participer au pouvoir selon ses compétences) : « la sécurité (…) est la condition première pour accéder à la civilisation. C’est une sécurité qui repose sur un système de garantie réciproque. Dans cette optique, il est par conséquent hypocrite de taire le danger encouru à cause du démocratisme

actuel. Le solidarisme que nous défendons n’est pas antidémocratique. Nous ne souscrivons pas à un système d’état totalitaire. L’expérience nous ajustement appris que c’est une des situations les plus insécurisâtes pour un peuple. Mais nous refusons de choisir entre le totalitarisme et le démocratisme. Notre choix est celui de la vraie démocratie. Une démocratie dans laquelle chacun, selon ses capacités, a la possibilité de prendre part au pouvoir. La participation – contrairement à la manière stupide dont on a cherché à faire participer jusqu’à aujourd’hui – doit être proportionnelle aux compétences. De cette manière, la participation ne constitue pas un danger pour le bien-être général ni la porte ouverte à la démagogie politique et à la manipulation des masses, dont nous sommes si souvent les témoins actuellement. La participation des écoliers et des étudiants représente un facteur subversif rencontre plus d’une fois dans l’enseignement et qui a renforcé la crise du pouvoir et a même compromis l’avenir de la jeunesse. Avec leurs revendications syndicales exagérées, les travailleurs minent leurs possibilités d’embauche. C’est par ignorance que les électeurs menacent de mettre en jeu leur propre sécurité… »

[49] « Werken baat, staken schaadt ! » (‘Le travail profite, les grèves nuisent’), tel est le slogan anti-grève du VB. (Hugo Gijsels p. 196)

[50] A propos des revendications syndicales extravagantes des employés, le VB plaide en faveur d’une soumission digne du XIXe siècle, que l’idéologue du parti Edwin Truyens rebaptise pour la

circonstance l’esprit de travail positif. Selon le VB, cet ‘esprit positif’ devrait remplacer la ‘mentalité

négative’ des travailleurs : (Truyens 1981 – De Vlaams Nationalist) « Le travailleur belge (de même

que son collègue européen) s’en tient strictement à l’horaire de travail et n’est pratiquement jamais prêt à faire des heures supplémentaires. Et même lors des heures de prestation ordinaire, on ressent bien souvent le manque d’intérêt pour le travail. Beaucoup de travailleurs prennent des congés de maladie alors qu’ils ne sont pas vraiment malades. Sous la pression des syndicats, les 40 heures de travail par semaine sont systématiquement ramenées a 39 ou 38 heures. » D’après Truyens, afin de remédier à tout cela, les travailleurs devraient prendre exemple sur leurs collègues japonais : « Le travailleur japonais témoigne d’un grand intérêt à l’égard de son entreprise, travaille 40 heures par semaine, ne trouve pas que le travail à la chaine soit abrutissant, est prêt à faire des heures supplémentaires sans recevoir de prime, et il faut pratiquement l’obliger à prendre ses conges légaux. » (Hugo Gijsels p. 194)

Voir aussi le Programme du Front Nouveau de Belgique – points 224 à 240 (les points 231 à 239 sont secrets et n’apparaissent pas dans le projet de programme)

[51] Manuel Abramowicz p.58 a 62

[52] Manuel Abramowicz, p66-67, concernant le Front National : « Hugues Wailliez, députe fédéral du Front National, argue, dans sa réponse à la déclaration du gouvernement Dehaene II en 1995, que les ‘sacro-saints droits de l’Homme’ sont aujourd’hui responsables du ‘pourrissement moral’ de la société, demain du mariage des homosexuels et de l’euthanasie… Mais, par provocation et de manière cynique, lorsque cela lui est utile, l’extrême droite se réfère à son avantage à ces droits. Des opuscules nationalistes mentionnent fréquemment l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme sur la liberté d ’opinion et d ’expression. Quelques pages plus loin, ces publications violent constamment diverses lois, en particulier les lois antiracistes en vigueur dans les Etats européens, ou lancent de véritables appels au meurtre… »

Voir aussi Hugo Gijsels p. 102 Gerolf Annemans (15 juin 92 – De Morgen) confirma qu’ « effectivement, le VB ne se sent pas lié à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Cette déclaration de l’ONU a été mise au point avec l’aide de gens du Sénégal et de la Cote d’ivoire. C’est pourquoi nous ne devons pas en tenir compte ici à Borgerhout ».

[53] « Belgie Barst ! »

[54] Projet de programme Front Nouveau de Belgique – point 132 : « Dépistage systématique du SIDA et des MST chez les arrivants de pays à risque et chez les populations à risque (drogues, ressortissants de pays à risque, homosexuels masculins, prostituées… ) et tatouage à l’aine des séropositifs »

[55] 54. Hugo Gijsels p. 101-105 et propositions 63 à 70 et 80 à 93 du Front Nouveau de Belgique (création d’une garde civique, de patrouilles de citoyens, d’une police suréquipée et ayant tous pouvoirs, même celui de bavure. Rétablissement de la peine de mort)

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