Depuis des décennies, les problèmes communautaires empoisonnent la politique et la vie sociale. Ils ont poussé des gens que tout devait rassembler à ne plus voir en l’autre qu’un étranger, un concurrent, un ennemi, celui qui veut le mal. Notre fédéralisme est bâti sur le rejet de l’autre. Il doit, au contraire, devenir source de rapprochement.

Pourquoi détruire toujours un peu plus ce qui nous permet de vivre ensemble. Il est temps de choisir une autre route. Passons de la coexistence difficile à plus de ‘vivre ensemble’. La gestion d’un pays, d’une communauté n’a que faire de la haine et de la discrimination. Le politique se doit de travailler dans l’intérêt de la population et non à ses intérêts propres, électoraux et avides de pouvoirs supplémentaires.

Plutôt que de restreindre les droits des citoyens, allons vers plus de droits pour les gens. Chacun a le droit de vivre sa culture et de parler sa langue, où qu’il vive, dans le respect de la langue et de la culture de l’autre. Seul ce respect mutuel peut amener aux rencontres, au rapprochement et, finalement, au ‘vivre ensemble’

Des francophones vivent en Flandre et des flamands vivent en Wallonie. La frontière linguistique, furoncle de la démocratie belge, les empêche de vivre pleinement leur culture et de parler leur langue dans leurs relations avec l’administration, avec la Justice et de voter pour des partis représentant leurs sensibilités. Ce sont des dénis de droits. Jamais une frontière ne supprimera définitivement des droits. Elle peut les réprimer et les interdire mais ils sont, à jamais, universels.

Nous appelons le monde politique à entrer enfin dans un XXIe siècle des Droits de L’Homme. Les Citoyens belges n’ont que faire d’hommes et de femmes ‘politiques’ qui marchent sur la voie du séparatisme. Nous avons besoin de femmes et d’hommes ‘d’Etat’ qui se préoccupent exclusivement de l’intérêt de nos concitoyens ! Les défis à relever sont énormes pour assurer, aux enfants d’aujourd’hui, un avenir radieux dans une société tolérante pour tous.

Nous rêvons d’un guichet bilingue dans chaque maison communale de notre pays, dans chaque administration. Nous rêvons d’écoles flamandes en Wallonie et francophones en Flandre, ouvertes à la culture de l’autre et encourageant à sa découverte, à des centres culturels bilingues de Virton à Westende, à des panneaux indicateurs dans nos deux principales langues nationales, à des traducteurs dans chaque tribunal, à des émissions communes de nos deux grandes chaines communautaires, à mille et mille choses qui rapprochent…

Nous appelons à un projet de société nouveau. Un projet positif, un projet d’avenir. Dans l’intérêt des enfants de ce pays.

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