Elève ennuyé

La lutte contre l’échec scolaire

 

Qu’est-ce que l’échec scolaire ?

 Un dictionnaire spécialisé nous dit qu’un échec à l’école est une situation où un objectif   éducatif n’a pas été atteint. C’est une situation ordinaire qui devrait être gérée par l’enseignant, de manière à permettre à chaque élève d’atteindre les objectifs poursuivis.

Quand nous parlons d’échec scolaire…

 Ce qui nous semble beaucoup plus problématique, c’est la situation d’un nombre important d’élèves qui connaissent à l’école des situations répétées d’échec se traduisant par une mise à l’écart du groupe classe, par un ou plusieurs doublements d’années d’études ou encore par une orientation contrainte vers l’enseignement technique ou professionnel.

L’échec scolaire est une maltraitance

Le redoublement et l’orientation précoce en Communauté française de Belgique sont des phénomènes très répandus. Ils touchent annuellement plus de 77 000 jeunes et sont à l’origine du décrochage annuel de plus de 20 000 élèves supplémentaires. C’est un phénomène en augmentation constante et aucun signe, même infime, n’apparaît laissant espérer une évolution inverse du phénomène. Le Pacte pour un enseignement d’excellence propose une solution sous la forme d’un tronc commun polytechnique jusque 15 ans. Nous pensons que c’est un début de solution (un tronc commun efficace devrait aller au moins jusque 16 ans), mais les levées de boucliers des conservateurs de l’école laissent craindre un dévoiement de ce projet.

L’attachement au redoublement est bien ancré dans les croyances (Dubet 2002) développées par une majorité d’enseignants et de citoyens. Pourtant, la recherche scientifique a démontré que toutes les hypothèses qu’il est possible de formuler quant à d’éventuels bienfaits du redoublement sont réfutées depuis des décennies. On sait que le redoublement n’aide pas un élève à repartir du bon pied. Au contraire, ceux qui le subissent se caractérisent par des compétences moins élevées que leurs condisciples du même âge qui, malgré les mêmes difficultés, ont été promus.

Nous devons nous interroger afin de savoir en quoi des pratiques « pédagogiques » qui n’ont aucun sens ni aucune utilité, qui sont contreproductive et qui, nous le verrons, entraînent des conséquences psychologiques graves chez les élèves, ainsi qu’elles handicapent fortement leur avenir, ne relèveraient pas de la maltraitance.

Voir notre dossier.

 

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