La charte
Créer un environnement inclusif pour les élèves, les membres du personnel, les intervenant.e.s extérieur.e.s et les parents
1.1. Prendre en considération toutes les identités qui peuvent être multiples.
Nous voulons que les élèves puissent identifier ce qu’est la diversité des identités globalement. En même temps nous proposons de développer la reconnaissance des identités de genres, en activant un discours de bienveillance.
1.2. Lutter contre les discriminations.
Créer un cadre avec les élèves, parents et membres du personnel nous semble une approche positive. En luttant contre les discriminations liées aux identités de genres et orientations sexuelles, nous invitons chaque intervenant.e.s à agir également sur d’autres diversités pouvant être discriminées, qui reçoivent des messages de haines, de violences verbales et/ou physiques.
1.3. Respecter la diversité des familles et des élèves.
L’école en utilisant les réalités familiales des élèves, inclut les diversités des familles dans ses communications automatisées par mail, inscription de formulaire, talon réponse… Nous voulons favoriser l’utilisation des rôles parentaux tels qu’ils sont vécus dans la réalité en utilisant parent 1, parent 2. Ceci permettrait également d’enlever la notion de genre automatisée par les systèmes informatiques. Une information qui pourra permettre aux enseignant.e.s d’adresser éventuellement la civilité correspondante aux parents de l’élève. Dans le processus d’un.e élève transgenre, nous souhaitons que l’école puisse à travers les systèmes informatiques, la communication orale, les listes de classe favoriser la mention de genre auquel l’élève s’auto-détermine. Ce travail important peut être accompagné part le CPMS et/ ou les associations.
1.4. Garantir le droit à l’intimité de chaque personne.
Une partie visible et pourtant souvent forcée par différents critères, pressions du groupe classe, intimidation, insultes, … Au sein de l’école également accueillir un.e jeune qui dévoile son identité de genre et/ou son orientation sexuelle est souvent lié par des pratiques indélicates voir malveillante de la part des professionnel.le.s. Pourtant des solutions existent.
1.5. Dégenrer les productions internes, les jouets, les activités culturelles, artistiques et sportives.
Un travail sur les genres permettra d’inclure l’ensemble des réalités. Cela peut passer par les consignes d’exercices, proposer des auteur.e.s différents dans les lectures pour les élèves (une auteure trans, un auteur de défense des droits LGBT, une auteure féministe, un.e auteur.e qui ne s’identifie pas à un genre, etc …). En primaire, l’espace, les jeux sont partagés, plusieurs études démontrent que le fait de mélanger les activités permet une meilleure acceptation des autres genres. L’école est un lieu où les activités culturelles ne se limitent pas à de la diffusion de documents ou de pièces de théâtre centrés sur les personnes hétéros, cisgenres bien au contraire, une multiplication des différents aspects de la société, des genres, des identités de genres et orientations sexuelles permettent une compréhension de l’autre.
Éduquer et former les membres du personnel et les élèves à la diversité liée aux identités de genres et aux orientations sexuelles
2.1. Informer que chacun a une identité de genre et une orientation sexuelle qui lui est propre et ne se conforme pas nécessairement au modèle dominant
2.2. Sensibiliser le personnel éducatif et les élèves, quel que soit l’âge, et les outiller à repérer les discriminations et toutes les formes de harcèlement
2.3. Adopter l’orthographe inclusive dans les communications de l’école.
2.4. Outiller les enseignants à adopter une attitude critique face aux manuels et outils pédagogiques peu inclusifs.
2.5. Mettre en place des animations et formations en collaboration avec les associations spécialisées qui souscrivent à cette charte.
Rendre visible le projet de lutte contre les discriminations liées aux identités de genres et aux orientations sexuelles
3.1. Intégrer la lutte contre l’homo-bi-transphobie dans le ROI et le projet d’établissement, dans une logique de co-construction incluant tous les acteurs de l’école.
L’objectif est de mettre en évidence les mots homophobie, biphobie, transphobie au sein même des R.O.I. En rendant visible ces discriminations possibles, l’école encouragera ce travail sur le long terme, tout au long de l’année, pas uniquement durant une journée de l’année. En insistant la plateforme invite les écoles à inclure et rendre visible toutes formes de discriminations.
3.2. Prendre en compte la diversité des familles, des élèves et des membres du personnel.
Les identités de genres et les orientations sexuelles se retrouvent reconnues au sein des groupes, de la communauté scolaire. En participant à la vie de la charte, l’école assure un cadre protégeant de toutes formes de discriminations, harcèlement et formes de violences en son sein et combattra ainsi les phénomènes des utilisations négatives des réseaux sociaux.
3.3. Prévoir une information spécifique pour les familles.
Faire le choix de promouvoir une école incluant toutes les identités de genres et orientations sexuelles, créera certainement des questions au sein des familles des élèves. Nos objectifs et nos critères d’actions se basent sur l’inclusion des élèves concernés, l’éducation sur une approche non-discriminante et positive. Les associations s’engagent à rendre l’information disponible et le contenu de leurs interventions disponibles. Les écoles peuvent porter un choix pédagogique qui en réalité inclut toutes les diversités que ce soit dans les cours, les activités, actions menées au sein de l’établissement. Une méthode qui est bien entendu intégrée dans les parcours EVRAS et sa circulaire.
Mettre en place un accompagnement des situations d’homo-bi-transphobie
4.1. Décider d’une procédure de signalement contre les discriminations. En informer les élèves.
Décider d’une procédure de signalement contre les discriminations. En informer les élèves ;
Les élèves qui souffrent, qui sont victimes de discriminations doivent pouvoir recevoir une information sur les possibilités de signalement dans et hors de l’école.
La formation des personnes en première ligne comme les éducateur.ice.s, les CPMS est une priorité. Le signalement doit être une démarche personnelle et accompagnée par des personnes formées.
4.2. Identifier des personnes de confiance qui accompagnent les personnes.
Identifier des personnes de confiance qui accompagnent les personnes en questionnement et traitent toutes les plaintes en termes de discriminations et harcèlement.
Au sein de l’école, des personnes de confiance, des cellules SAS ou même des groupes d’élèves via l’école citoyenne par exemple, peuvent après une formation aux violences aux discriminations ou à la Communication Non-Violente, être des relais pour les élèves.
Ici, nous identifions ce besoin comme devant être réfléchi avec les élèves et le personnel de l’école. Il est nécessaire qu’un cadre inclusif devra aussi tenir compte de personnes identifiées dans leur rôle autour de ce projet. Il peut être combiné avec d’autres projets luttant contre les violences au sein de l’école.
4.3. Accompagner les victimes et les personnes auteures des discriminations, par la médiation, la rencontre de tous les acteurs et, le cas échéant, appliquer des sanctions cohérentes et mesurables.
4.4. Adopter la médiation, la communication non violente et une gestion positive des conflits.
Nous souhaitons que le projet s’inscrive dans une démarche pédagogique ouverte au dialogue. Bien que l’on sache qu’il est difficile de ne pas sanctionner un élève, nous voulons surtout éviter que la sanction soit la seule solution à la réparation.
En travaillant à la médiation nous favoriserons la connaissance des identités de genres et des orientations sexuelles avec les élèves qui commettent des actes discriminants. Nous voulons favoriser chez l’élève le questionnement sur soi et son rapport à l’autre.
Fonder une équipe porteuse du projet dans l’école
Cette partie prévoit un schéma directeur à l’ »laboration du projet Ecole Pour Tou.te.s. Ce procédé permet à la fois de réaliser le projet par phases en tenant compte à la fois des rythmes des écoles et de l’implication des associations.
Toute la démarche est coordonnée par la Ligue des Droits de l’Enfant avec le soutien des associations signataires de la charte.