Adultes avec syndrome de Down

Projet visant à fédérer des familles

de personnes avec handicap de grande dépendance

dans l’objectif de créer des centres d’accueil tout au long de la vie.

Nuit étoilée

Vous avez un enfant ou un parent porteur d’une déficience intellectuelle de grande dépendance ?

Vous êtes inquiet-inquiète pour son avenir, pour le moment où vous ne serez plus là ?

Vous désirez réfléchir et agir, avec nous et d’autres familles, à la création de centres d’accueil tout au long de la vie ?

Vous voulez œuvrer à la construction d’une société plus inclusive, ouverte à l’accueil des différences ?

La Ligue des Droits de l’Enfant et la Ligue des Droits des Personnes handicapées (deux associations de défenses des Droits humains) cherchent à rassembler des parents, des familles pour créer, ensemble, de nouvelles places d’accueil de qualité, tout au long de la vie. Nous sommes conscients que le « politique » n’a ni les moyens, ni la volonté de solutionner le manque de places d’accueil pour la grande dépendance. Si les citoyens et, principalement les familles, ne se mobilisent pas, l’avenir des enfants – mais également des adultes – porteurs d’un handicap mental est en danger.

Rejoignez-nous et, ensemble, créons de nouvelles structures inclusives

pour les enfants et les adultes de grande dépendance en Région Wallonie-Bruxelles

Au sommaire :

Manque de places d’accueil pour la grande dépendance

En Belgique, de nombreuses personnes handicapées ne trouvent pas de place en institutions spécialisées

Le 26 mars 2013, le Comité européen des droits sociaux a condamné l’État belge et les trois Régions pour le manque de places d’hébergement et de solutions d’accueil pour les personnes handicapées de grande dépendance.

Le Comité européen des droits sociaux a notamment constaté l’absence de données statistiques fournies par la Belgique, que les places dans les centres d’accueil de jour et de nuit sont inférieures à la demande, et que cette situation plonge les personnes handicapées de grande dépendance et leurs familles dans un état de précarisation et d’exclusion sociale, ce qui équivaut à un manque de protection de la famille par l’Etat, en violation de la Charte sociale européenne.

La Belgique recense environ 75.000 adultes handicapés de grande dépendance. (La Libre lundi 29 juillet 2013).

En se référant aux chiffres de prévalence de certains handicaps de grande dépendance appliqués à la population wallonne et bruxelloise adulte de 21 à 65 ans, éligible pour des allocations d’handicapé, le nombre de personnes adultes de grande dépendance en Communauté française se situe entre 31 400 et 35 000 adultes.

On peut raisonnablement estimer le nombre d’enfants atteints d’un handicap de grande dépendance entre 8 700 et 9 700.

Au total, nous estimons entre 40 000 et 45 000, le nombre de personnes – et donc également de familles – touchées par la grande dépendance en Communauté française.

Que deviennent ces personnes ?

Lorsqu’ils ne trouvent pas d’institution pour leur enfant, et bien… les parents le gardent à la maison. La personne handicapée est alors désocialisée et la charge est lourde pour la famille.

A cela s’ajoute l’angoisse de l’ « après-nous ». Que vont devenir ces adultes une fois leurs parents décédés ? C’est le drame quotidien de milliers de familles. Avec des drames qui défraient régulièrement la chronique.

Qu’entend-on par « grande dépendance » ?

La grande dépendance concerne les personnes, enfants comme adultes, ayant besoin de l’aide d’une ou de plusieurs tierces personnes pour survivre, càd accomplir les gestes de la vie quotidienne, subvenir à leur alimentation et à leurs besoins fondamentaux ainsi qu’à leur bien-être, sont considérées comme des personnes de grande dépendance.

Les personnes de grande dépendance sont des personnes polyhandicapées, vivant avec un autisme, présentant une ou des lésions cérébrales, atteintes d’une infirmité motrice cérébrale ou vivant avec un handicap mental sévère à profond, présentant un surhandicap.

Quels sont les besoins des enfants ?
Pour les enfants, le principal problème est de trouver une place dans une école. Si l’Enseignement Spécialisé (ES), créé dans les années 1970, avait sa raison d’être (les enfants porteurs de handicaps n’étaient pas correctement pris en charge au sein des écoles « ordinaires »), il en est tout autrement aujourd’hui. En cette époque, la société visait une approche médicale du handicap. Il était alors conseillé de placer les personnes concernées dans des établissements prétendument adaptés où ils vivaient en dehors de la société mais où leur handicap était censé être correctement pris en charge.

Non seulement cela s’est révélé être trop souvent de la poudre aux yeux, les institutions mises en place (école comprise) se révélant de niveaux différents. Aujourd’hui et fort heureusement, la société toute entière a évolué, souvent plus vite que ces institutions. La société a enfin une approche sociale du handicap. Autrement dit, depuis la Convention de l’ONU (des Droits de la Personne handicapées), on vise l’inclusion au sein de la société de toutes les personnes porteuses de handicaps, quel que soit celui-ci.

Avec l’évolution du Droit, de nombreuses familles ne souhaitent plus placer leurs enfants dans des écoles spécialisées mais désirent qu’ils apprennent avec leurs pairs dans l’école du quartier. Le Décret de la Communauté française de 2009 va  précisément dans le sens de l’intégration de tous les enfants handicapés dans l’enseignement « ordinaire ».

Malheureusement, il en est encore loin de la coupe aux lèvres. Si un peu plus de 2000 enfants sont effectivement intégrés dans l’EO (enseignement ordinaire), il en reste plusieurs milliers, chaque année, à ne pas y trouver de place par manque de volonté des écoles et/ou des enseignants. En outre, et nous l’avons déjà souligné, de nombreux enfants sont tout simplement déscolarisés suite au refus d’écoles de les accueillir, simplement parce qu’ils ont un handicap de grande dépendance.

Il est donc urgent de créer des crèches et des « Ecoles Pour Tou.te.s © ».

Quels sont les besoins des adultes ?
Les familles doivent assumer seules la prise en charge de leurs enfants, que ceux-ci soient déscolarisés ou adultes hors institution (voire accueillis en institutions de jour),. Souvent, les mères arrêtent de travailler au moins à temps partiel pour s’occuper de leur enfant et ce, quel que soit  son âge. Cela entraîne un appauvrissement de la famille et un isolement social toujours plus important.

Les besoins en termes de places d’accueil (jour et hébergement)

En prenant une moyenne de 0,95 % de prévalence au sein de la population francophone, on peut estimer, pour 2015, que la pyramide des âges de la grande dépendance est celle-ci :

On peut donc constater qu’au-delà de 21 ans, 32 912 places d’accueil de jour devraient être ouvertes. Souvent les familles qui en ont la possibilité souhaitent assumer la garde de leur enfant tant qu’elles en ont les moyens financiers, physiques et psychologiques.

Au-delà de 30 ans, nous pouvons considérer qu’il faut une place d’hébergement ainsi que de service de jour pour toutes les personnes de grande dépendance : 27 500 chambres individuelles !

Des places de répit

Le terme « répit » désigne le temps libre que peuvent prendre à la fois les aidants et les personnes handicapées. C’est un moment qui va permettre à chacun, tant au proche aidant qu’à la personne accompagnée, de prendre du temps pour lui. Ce sont des places en institutions, qui sont momentanées, le temps pour que chacun puisse se reposer, penser à lui/elle, avoir des activités propres.

De nombreuses familles ont besoin de moments de répit. Lors de maladies ou hospitalisations durant lesquelles on ne sait plus garder son enfant, pour de courtes vacances et/ou moments de reconstructions, de repos mental, d’activités professionnelles…

Nous estimons la nécessité de créer une place de répit pour 5 hébergements.

En conclusion

Le manque de places est criant. Tant la Région wallonne que la Région de Bruxelles capitale  n’ont pas la volonté politique de mettre les moyens nécessaires dans la création de places d’accueil en suffisance. On peut craindre qu’ells ne fassent que le minimum syndical afin d’éviter une nouvelle plainte associative auprès de la Cour européenne de Justice.

En outre, peu de centres d’accueil sont réellement inclusifs. Trop peu sont intégrés à la société et permettent aux personnes avec un handicap de grande dépendance de vivre directement en contact avec les habitants du quartier. La convention des Nations Unies impose l’inclusion au sein de la société.

Notre projet : l’accueil tout au long de la vie
  1. Le constat

Chaque étape de la vie d’une personne vivant avec un handicap de grande dépendance est un parcours du combattant. Si la naissance se passe bien, c’est au moment de la confrontation avec le handicap que les problèmes se posent. C’est un choc pour les familles et un deuil qui prédit une vie d’angoisses et d’incertitudes quant à l’avenir de leur enfant.

La crèche

Peu de crèches sont inclusives.  C’est le départ du premier chemin de croix. Le manque de crèche se fait ressentir pour toute la population et, comme les directions de celles-ci ne doivent pas chercher de familles pour remplir leurs lits, il est aisé de prétendre un manque de formation ou des difficultés organisationnelles pour refuser l’inscription de l’enfant handicapé.

L’école

L’école maternelle est le second chemin de croix. Selon le handicap, celle-ci est relativement inclusive. Mais dès qu’un enfant a des problèmes de comportement, ce qui est fréquent (par exemple, pour les enfants avec autisme), les difficultés se font plus ardues.

Avec l’école primaire, le parcours du combattent devient de plus en plus escarpé. Si de plus en plus d’écoles primaires se lancent dans l’intégration scolaire, très peu intègrent des enfants catalogués « types 1, 2 ou 3 » (handicaps mentaux légers, mentaux modérés à sévère et troubles du comportement et/ou de la personnalité).

Oublions carrément l’enseignement secondaire où il ne doit pas y avoir plus d’enfants de grande dépendance qu’il n’y a de doigts dans une main.

L’âge adulte

L’orientation à l’âge adulte est rendue difficile par le manque de places, tant de jour que d’hébergement. Les centres testent toujours les nouveaux candidats durant 15 jours. Ils peuvent donc faire le tri entre ceux qui conviennent ou non au « projet pédagogique », expression douce pour refuser un handicap trop lourd. En outre, les centres peuvent toujours mettre fin au contrat moyennant un préavis de 3 mois. C’est une épée de Damoclès qui pend au-dessus de chaque famille. Celle-ci ne pourra jamais être certain que l’enfant restera à vie dans le centre d’accueil. Et s’il était un jour rejeté ???

Trop souvent, durant ce parcours entre l’entrée à la crèche et le troisième âge, les familles vivent dans la crainte de l’exclusion. Lorsque cela arrive – et cela arrive plus qu’on ne pense – un des parents doit arrêter de travailler, ce qui paupérise la famille quand il en reste et  qu’elle a la possibilité d’accueillir la personne rejetée. En outre, une personne handicapée coûte cher à la famille, en soins, en occupations, en temps.

2. Le projet

Le point essentiel du projet est d’accueillir les enfants et les adultes tout au long de leur vie si la famille le souhaite, sans possibilité de les exclure pour quelque raison que ce soit. Leurs droits seront bétonnés dans les statuts de chaque institution (crèches, écoles, centres de jour, d’hébergement et de répit).

  • La crèche inclusive

Une crèche inclusive – et ceci sera valable aussi pour l’école – n’est pas un endroit réservé exclusivement aux enfants handicapés. C’est un lieu mixte, accueillant à la fois des enfants « ordinaires » et des enfants handicapés. Mais, au-delà de cette mixité physique et mentale, la crèche inclusive accueillera des publics différents tant socialement que culturellement (ce qui concerne aussi les enfants handicapés qui proviendront de ces horizons différents). C’est cette richesse qui doit être mise en avant et que nous recherchons pour toute la scolarité. On peut penser que des parents qui ont placé leur enfant dans nos crèches inclusives les laisseront dans nos écoles pour y poursuivre une scolarité inclusive. Il y aura donc un équilibre à trouver entre les différences des enfants qui fréquenteront la crèche puis, par la suite, les écoles maternelle, primaire et secondaire.

  • L’école

L’école sera structurée autour d’un tronc commun. Elle commencera par la classe d’accueil à 2 ans et demi et se terminera à 18 ans. Le tronc commun polytechnique sera organisé jusque 16 ans (ou 15 ans si le « Pacte » l’impose), de manière à permettre aux jeunes qui veulent suivre une formation spécifique de choisir leur orientation en toute connaissance de cause. Mais il sera possible, à tous ceux qui le souhaitent, de continuer le tronc commun jusque 18 ans.

Puisque les enfants porteurs de handicaps peuvent fréquenter l’école jusqu’à 21 ans, un enseignement « supérieur » adapté aux handicaps de grande dépendance devra être inventé. Il n’est pas question de leur refuser ce droit.

Il s’agira d’une école à pédagogie active. Le choix de la pédagogie sera à définir, mais ce sera une pédagogie qui mettra l’échec en échec. Par exemple et par ordre de préférence : la pédagogie Freinet et les pédagogies de la coopération.

L’objectif de l’école sera de permettre à chacun-e d’avancer à son rythme et d’acquérir les savoirs qu’il est apte à acquérir en fonction de son âge, de sa maturité ou de ses difficultés d’apprentissage. Que nous importe si les enfants ayant une déficience intellectuelle n’accèdent jamais à l’entièreté des savoirs de base. L’important sera qu’il/elle puisse progresser à son rythme, avec l’aide des autres, tout en restant dans sa classe d’âge. Il sera poussé dans ses compétences, tant par ses pairs que par ses maîtres. Le simple fait d’être intégré avec des enfants « ordinaires » lui permettra d’aller au plus loin possible de ses capacités d’apprendre, en respectant son rythme et ses besoins.

  • La vie adulte

Une fois accueilli dans un centre d’hébergement, l’adulte pourra y passer sa vie. Un projet pédagogique sera mis en place pour qu’il continue à progresser, à acquérir de l’autonomie et pour qu’il exerce des activités valorisantes. Il sera toujours stimulé et invité à participer, à sa manière – et s’il le souhaite, à la vie du centre inclusif.

  • La vieillesse

Ce sera un projet pédagogique fort qui accompagnera les personnes hébergées ou accueillies de jour tout au long de leur vie. L’heure de la retraite ne changera rien à leur situation, puisqu’elles resteront hébergées dans leur lieu de vie, même si, à terme, une structure spécifique devra être construite pour celles et ceux dont l’état de santé ne permet plus de vivre dans l’hébergement qui les accueillis jusque-là.

L’important sera de pouvoir adapter les structures afin de pouvoir tout le temps répondre aux besoins des habitants.

Au sein de la société – Un accueil dans un environnement inclusif
Le concept d’inclusion sociale caractérise les rapports entre individus et systèmes sociaux. L’inclusion sociale est aussi considérée comme étant le contraire de l’exclusion sociale. L’inclusion consiste à permettre à chaque citoyen, y compris les plus défavorisés – et donc, les personnes handicapées – de participer pleinement à la société. Ceux qui en ont les moyens doivent pouvoir exercer un emploi digne.

Ceux qui sont porteurs de handicaps de grande dépendance doivent pouvoir vivre au milieu d’un tissu social « ordinaire » accueillant. Ils ne peuvent être exclus, ni placés dans des institutions fermées à la société, « hors du temps ».

Nous voulons créer des lieux de vie mixtes, où se côtoient à la fois les personnes  handicapées vivant sur place, mais également des travailleurs « ordinaires » et handicapés, des enfants, des jeunes, des adultes, des personnes du 3e âge.

Nous voulons créer des lieux de vie où chacun aime passer du temps, que ce soit en accueil de jour ou en hébergement, au travail ou en visite, dans des activités mixtes organisées pour tous les citoyens des environs, ou dans la participation à la vie quotidienne.

Dès la crèche et tout au long de sa carrière d’écolier/étudiant, la personne avec handicap sera constamment mise en contact avec les enfants « ordinaires ». L’objectif de nos écoles est double : permettre à des enfants porteurs de handicaps d’apprendre à vivre dans un milieu inclusif, avec leurs pairs ; et permettre aux enfants qui n’ont aucun handicap d’apprendre à vivre avec la différence.

La construction d’une société inclusive, respectueuse de toutes les différences, s’apprend dès le plus jeune âge. C’est parce qu’ils auront appris à porter des projets ensemble qu’une fois adultes ces enfants trouveront normal de travailler et de vivre avec des personnes différentes. C’est parce qu’ils auront été confrontés à des pairs vivant avec des difficultés d’apprentissage, des difficultés de vie, qu’ils mettront en place – nous l’espérons – une société plus juste et plus accueillante.

A l’âge adulte, l’accueil de jour, tant que les familles peuvent garder leur enfant à la maison, visera la plus grande intégration possible. Le lieu de vie devra permettre de multiples activités seul.e.s ou en groupe, mais également avec des personnes « ordinaires » : travailleurs, visiteurs, voisins, familles qui viendront naturellement au centre de vie car tout sera mis en place pour que la « société civile » y vienne et y pratique des activités.

L’hébergement aura les mêmes objectifs durant les WE et congés/vacances. Il est important que nos hôtes (accueillis de jours ou hébergés) se sentent partenaires de la société dans laquelle nous vivons et le plus intégrés possibles. Ils doivent pouvoir nouer des relations petites et/ou grandes.

Les propriétaires des lieux

Qu’il soit simplement accueilli en journée ou hébergé à l’année, chaque « hôte » est chez lui le temps qu’il y passe. Le lieu de vie et d’accueil ne pourra, en aucune manière, mettre fin au « contrat ». Si des difficultés de coexistence ou d’adaptation se présentent, il sera de la responsabilité des travailleurs et du conseil d’administration de trouver une solution qui permette à celui ou celle qui les vit de continuer à vivre dans ce lieu. C’est d’autant plus important pour les « hôtes » accueillis en hébergement. C’est leur lieu de vie et, en les accueillant, nous nous engageons à leur permettre d’y vivre jusqu’à la fin de leur existence. Ils sont chez eux. Ces lieux ont été conçus et bâtis pour eux avec les moyens fournis par la société civile et/ou les pouvoirs publics. Ils en seront les vrais propriétaires.

Notre projet : des fermes-village ou quartiers inclusifs

Des lieux de vie inclusifs, de la crèche à la fin de vie.

4 à 5 appartements de 5 personnes (appartements encadrés), avec des chambres individuelles, jumelées à un centre de jour qui accueille également des personnes non hébergées (vivant en familles ou venant en répit).

Ferme-village (en zone rurale) ou quartiers inclusifs (en zone urbaine) : activités visant à l’auto-financement et donc la survie du projet sur le long terme : maraîchage; produits bios, magasin, restaurant social, centre culturel, chambres d’hôtes (pour les familles des résidents en visite, l’accueil de classes vertes, etc.), production de produits à grande valeur ajoutée (en zone rurale), …

Exemple de fermes villages (à adapter pour les zones urbaines en quartiers inclusifs)

Un projet de société

Depuis longtemps, il n’est plus proposé de véritables projets de société aux citoyens. Les associations défenseuses des droits fondamentaux ont la mission de permettre à chacun.e de retrouver sa citoyenneté et d’agir politiquement. La défense des droits fondamentaux des femmes et des hommes est un devoir citoyen.

Qu’est-ce qu’un projet de société ?

  • C’est un cap à prendre, la vision d’un idéal et la définition des objectifs pour l’atteindre.
  • C’est la poursuite d’un dessein collectif, rassemblant toutes les énergies individuelles et collectives (associatives, entrepreneuriales, politiques, …)

Pourquoi un projet de société pour l’accueil de la grande dépendance ?

  • Parce que c’est un droit de la personne handicapée.
  • Parce que le handicap touche chaque citoyen de près ou de loin, que ce soit dans son voisinage, au sein de sa famille, chez des proches, des collègues, …
  • Parce que de nombreuses familles sont en recherche de solutions qu’elles ne trouvent pas et désespèrent d’en trouver un jour.
  • Parce que personne n’est à l’abri du handicap de grande dépendance.
  • Parce que les Régions n’ont pas – ou ne se donnent pas – les moyens pour mettre en place l’accueil de toutes les personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.
  • Parce que la solidarité humaine peut changer notre société. De nombreux citoyens veulent une société moins individuelle, plus solidaire et ne trouvent pas suffisamment de mouvements pluralistes pour s’y impliquer. En défendant les droits des plus fragiles, des abandonnés, des laissés pour compte, de ceux que l’on cache, chacun participe à la construction d’une société solidaire.

A qui s’adresse ce projet de société ?

  • Ce projet s’adresse à tous les citoyens.
  • A tou.te.s celles et ceux pour qui le « vivre ensemble » est une valeur fondamentale, nous proposons un véritable projet de société. Notre projet doit fédérer des citoyens « ordinaires » autour du projet d’accueil des plus fragiles, des plus délaissés par la société, càd les personnes avec un handicap de grande dépendance.
  • En tentant de fédérer toute la société, nous lancerons en outre une dynamique qui dépassera le simple cadre du monde du handicap. Cela permettra aux gens qui adhéreront à ce projet de se retrouver autour de centres d’intérêt communs. Nos « fermes-villages » ou « quartiers-inclusifs » libres (communes libres) pourront devenir des centres culturels, des centres de débats, des centres de vie. Bref, des lieux qui attirent les gens…

Un projet de société est avant tout un projet politique

Un projet de société est, par définition et avant tout, un projet politique. C’est proposer une autre société et donc une autre relation entre les citoyen.ne.s. Et donc un autre projet de vie : un projet dans lequel chacun.e peut se retrouver, qu’il/elle soit handicapé.e ou non, riche ou pauvre, ayant ou non une profession, résident ou réfugié politique, jeune ou moins jeune, fille ou garçon, de toute couleur politique respectueuse des Droits fondamentaux, ayant ou non une religion, etc. Et ce, à la condition unique de respecter et promouvoir les Droits fondamentaux de tou.te.s.

Le projet « Les Etoiles de la Voie lactée » a pour objectif d’accueillir les personnes vivant avec un handicap de grande dépendance tout au long de leur vie, dans un environnement réellement inclusif qui est un véritable projet sociétal novateur. Ses objectifs sont notamment :

Une société plus juste

  • Un projet altermondialiste, dans le sens où un autre monde est possible, un monde où les plus fragiles ont leur place. Notre projet veut assurer un avenir pour chaque personne vivant avec un handicap de grande dépendance. Il met en avant des valeurs comme la démocratie, la justice économique, la sauvegarde de l’environnement et les droits humains en vue d’une mondialisation maîtrisée et solidaire.
  • Un projet qui vise une société plus équitable pour tou.te.s. Les personnes avec handicap ne peuvent plus être considérées comme non productives ou comme un poids  pour la société ; Une éducation adaptée dès le plus jeune âge et un accompagnement adapté et individualisé tout au long de la vie doivent leur permettre de développer des compétences (elles en ont), d’atteindre la plus grande autonomie possible et de mener une vie digne de ce nom quel que soit le degré de leur handicap…..

Une société plus solidaire

  • Un projet véritablement inclusif, pleinement intégré dans la société civile, en relation avec les citoyen.ne.s et permettant à chacun.e de se rencontrer et de construire ensemble un monde plus juste.
  • Un projet de société citoyen qui :
    • soutient tout projet de défense des Droits fondamentaux de tou.te.s les citoyen.ne.s ;
    • lutte contre toutes les discriminations touchant aux personnes ayant un handicap et, par conséquent toutes les discriminations touchant tou.te.s les citoyen.ne.s, notamment en matière de lutte pour l’égalité absolue entre les femmes et les hommes ;
    • refuse toutes formes de racisme, de xénophobie, d’homophobie, d’antisémitisme et d’intégrismes ;
    • accueille toute personne discriminée en raison de sa couleur de peau, de son origine, de son orientation ou de sa réalité sexuelle, de ses valeurs progressistes, écologiques, féministes ou de défense des droits fondamentaux.

Un projet véritablement éducatif

Notre projet vise à permettre à chacun.e de devenir un.e citoyen.ne d’un monde où chacun.e a le droit d’être éduqué.e, formé.e, informé.e…. D’abord les personnes accueillies (écoles, hébergement, accueil de jour, …), les travailleurs des fermes-villages, des quartiers-inclusifs (et, forcément leurs familles), les familles des résidents et des enfants, ainsi que tout citoyen qui sera en lien, de près ou de loin avec nos fermes-villages.

Un projet véritablement écologique

Notre projet est un véritable projet écologique visant à l’amélioration de la santé des citoyen.ne.s en proposant des produits naturels à la fois écologiques et bios. Notre projet respecte les êtres humains, les animaux et la nature dans son ensemble.

Un projet exportable

La Voie lactée compte des milliards d’étoiles. Il n’y a pas de raison que notre projet se limite aux frontières de la Fédération Wallonie- Bruxelles. Nous répondrons à l’appel des familles qui souhaiteraient participer à la création d’une ou des Etoiles de la Voie Lactée© au-delà de nos frontières, afin de créer un réseau international de solidarité, composé de fermes-villages inclusives.

Pour aller plus loin : contact[at]liguedroitsenfants[point]be.

Le projet « Les Etoiles de la Voie lactée© »,

projet d’accueil de la Personne handicapée tout au long de la vie, est porté en partenariat entre la

Ligue des Droits de l’Enfant et la

Ligue des Droits des Personnes handicapées.

Il rassemble des personnes de bonne volonté qui s’engagent de

manière totalement bénévole afin de donner un avenir, à vie, à des

personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.

contact[at]liguedroitsenfants[point]be

Télécharger le flyer : Manque de places d’accueil pour la grande dépendance Et si ce n’était pas une fatalité ???

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