Histoire de la vaccination

Histoire de la vaccination

Depuis des siècles, l’Homme a combattu les maladies infectieuses sous des formes diverses : exclusion des lépreux au Moyen-âge, chassés des villes ou placés dans des léproseries. On plaçait également en en  quarantaine[1] les passagers qui venaient d’un port où régnait la peste. Ceux-ci étaient enfermés pendant 40 jours dans un lazaret[2].

Depuis des millénaires, les Hommes ont compris que certaines maladies, comme la peste, ne se contractaient jamais deux fois. Les personnes qui en avaient réchappé pouvaient s’approcher des malades sans crainte et les soigner.

A partir du XVIIIe siècle en Europe, pour les prémunir de la variole[3] (appelée aussi petite vérole), on mit des enfants sains en présence d’individus contagieux, afin qu’ils soient immunisés. Comme pour d’autres maladies, les sujets qui en avaient réchappé ne risquaient plus de récidives. On leur inoculait le pus d’une pustule fraîche par scarification[4].  C’était la variolisation naturelle, prélude à la variolisation artificielle. Cette première technique[5], qui n’était pas sans dangers, prétendait protéger les enfants d’une variole grave.

A la fin du XVIIIe siècle, Edward Jenner, médecin anglais qui pratiquait couramment l’inoculation de la variole découvrit que les vachères qui avaient été atteintes de vaccine (appelée aussi variole de la vache – Vacca) ne contractaient jamais la variole. La vaccine se manifestait sous la forme de pustules sur leurs mains. Le 14 mai 1796, Jenner transféra un peu de pus prélevé dans une de ces pustules au fils d’un de ses employé. James Phipps avait 8 ans et n’avait jamais contracté la variole.

L’enfant développa quelques symptômes peu graves (augmentation de quelques ganglions, un peu de fièvre, mal de tête, courbature et manque d’appétit. Il retrouva vite la santé. Jenner inocula ensuite la variole au jeune Phipps, puis, plus tard à la fermière. Dans les deux cas, la variolisation ne prit pas. Ils étaient immunisés. Ainsi la vaccine, maladie anodine des vaches, protégeait l’Homme contre une maladie mortelle, la variole.

Jenner publia un ouvrage à compte d’auteur, qui fut rapidement traduit dans plusieurs langues. La technique était complexe : on inoculait le pus prélevé sur le pis d’une vache à un premier individu. Ensuite, lorsque celui-ci voyait apparaître ses premières pustules, on en prélevait le pus qu’on transmettait à un second individu et ainsi de suite. C’est ainsi qu’est née la vaccination bras à bras. Evidemment, cela nécessitait d’avoir toujours un réservoir de pustules fraîches sous la main. On utilisa alors les enfants de orphelinats qu’on vaccinait par roulements, afin de garantir le stock de pustules[6]. En effet, la préservation de la vaccine in vitro présentait des difficultés techniques.

Les pays qui pratiquèrent la vaccination virent la mortalité pour cause de variole chuter de 10% à 1% en seulement quelques années. Pourtant, la vaccination de bras à bras n’était pas sans danger, entraînant d’autres contaminations comme la syphilis et les hépatites.

Certains pays pratiquaient des rappels systématiques à l’âge adulte, tandis que d’autres non. Dans ces derniers des épidémies réapparurent qui firent des centaines de milliers de morts[7]

La variole ne disparut de la plupart des régions du globe que dans les années 1950, mais ce n‘est qu’en 1980 que l’OMS déclara officiellement qu’elle était la première maladie à avoir été combattue par des actions concertées et ciblées à l’échelle mondiale[8].

Mais la vaccination de Jenner ne protégeait que contre la variole. Pour d’autres maladies graves, on continuait à pratiquer l’inoculation. Celle-ci avait de fâcheux inconvénients : un taux de mortalité conséquent et la contagiosité des patients traités durant les premiers temps.

C’est Pasteur qui, en 1879, découvrit le premier vaccin atténué artificiellement. Il ne s’agissait plus d’une souche proche de celle qui provoque la maladie, mais de virus de la même souche que la maladie, affaiblis.

Pasteur, qui travaillait alors sur le choléra des poules, retrouva de vieilles cultures de cette bactérie qu’il administra à ces poules. Celles-ci tombèrent malades mais n’en moururent pas. Même en les infectant avec des germes frais et virulents. Il comprit que le changement de virulence provenait de l’exposition de ces cultures à l’oxygène de l’air. Il énonça alors le principe de la vaccination comme étant « des virus affaiblis ayant le caractère de ne jamais tuer, de donner une maladie bénigne qui préserve de la maladie mortelle. »

Après s’être attelé à produire un vaccin atténué contre le charbon des moutons, Pasteur décida d’adapter la vaccination à l’Homme. Il fixa sa priorité sur une maladie qui touche à la fois l’Homme et les animaux : la rage. A partir de cerveaux d’animaux morts de la rage, il réussit à en cultiver des germes et à en atténuer la virulence. Après deux semaines, le virus n’était plus mortel pour les chiens.

C’est le 4 juillet 1884 que Pasteur l’administra avec succès sur un jeune berger mordu par un chien enragé, Joseph Meister. Mais ce ne sera qu’en 1931 que Joseph Lennox Pawan réussit à mettre en évidence le virus responsable de cette maladie.

Au début du XXe siècle la lutte contre la tuberculose fit un bond en avant avec la mise au point de plusieurs vaccins contre le bacille de Koch[9], le « bovo vaccin » préparé en 1902 par Behring et le « Tauruman » préparé par Robert Koch. Ces deux vaccins ne prouvèrent pas leur efficacité sur le long terme. Ce ne sera qu’en 1921 que Calmette et Guérin parviendront à mettre au point un autre vaccin : le BCG[10]. A la fin d’essais cliniques entre 1924 et 1926, il avait montré une efficacité de 93% contre a tuberculose mortelle chez le jeune enfant[11]. C’est encore aujourd’hui le vaccin le plus administré au monde[12]. Mais il sera sans doute bientôt dépassé dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.

Les progrès de la vaccination continueront tout au long du XXe siècle. Le vaccin contre la diphtérie et le tétanos apparut dans les années 1920[13], comme celui contre typhoïde. Dans les années 1930, ce fut le vaccin contre la fièvre jaune. Dans les années 40, Jonas Salk met au point le premier vaccin contre la grippe afin de pouvoir vacciner le corps expéditionnaire américain en Europe. Vingt ans plus tard, le premier vaccin injectable contre la poliomyélite. Toujours dans les années 50-60, les vaccins à plusieurs valences (vaccins combinés) indiqués dans la prévention de pathologies conjointes comme la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, ainsi que des infections invasives à Haemophilus influenzae type b telles les méningites, les septicémies, les cellulites, les arthrites, les épiglottites, etc.

Après les années 1960 la mise au point de vaccins contre les pneumocoques, les méningocoques A et C ainsi que celui contre le papillomavirus humain (2006), se sont ajoutés à la longue liste.

Aujourd’hui, c’est le génie génétique qui s’appuient sur l’ADN recombinant[14]. On insère un gène d’un virus dans une cellule (de levure, d’animal…) pour produire un antigène. Ce procédé permet le développement du vaccin contre l’hépatite B, au début des années 80[15].


[1] Le premier Etat à imposer la quarantaine afin de protéger son commerce fut la république de Venise en 1423.

[2] Etablissement dont le nom vient de la parabole de Lazare, personnage d’un pauvre et d’un riche dans l’évangile selon Luc.

[3] Il est vraisemblable que la variole soit une zoonose (maladie infectieuse qui se transmet naturellement de l’animal à l’homme) probablement apparue en Afrique et en Chine environ dix mille ans avant JC.

[4] Wikipédia : La scarification est une pratique consistant à effectuer une incision superficielle de la peau humaine.

[5] Cette technique aux résultats aléatoires fut abandonnée après la découverte de la vaccination.

[6] MOULIN Anne-Marie. Aventure de la vaccination. La Flèche : Fayard, 1996 (Coll. Penser la médecine).

[7] En France, la reprise de l’épidémie fit près de 200 000 morts de 1870 à 1871, dont 23 000 soldats français contre moins de 500 côté allemand.

[8] OMS, Programme d’éradication de la variole (1966-1980), Mai 2010

[9] Du nom de l’allemand Robert Koch, qui l’a découvert en 1882.

[10] BCG = vaccin Bilié de Calmette et Guérin, du nom de ses inventeurs.

[11] Calmette A, Guérin C, Nègre L, Boquet A. Prémunition des nouveau-nés contre la tuberculose par le vaccin BCG (1921 à 1926). Ann Inst Pasteur 1926 ; 40 : 89–133.

[12]https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2016/07/medsci20163206p535/medsci20163206p535.html

[13] https://www.vaccination-info.be/histoire-de-la-vaccination/

[14] Futura Santé : L’ADN recombinant est le terme médical utilisé pour décrire l’épissage des gènes; consistant à prendre le gène d’un individu et à l’introduire dans le génome d’une autre personne.

[15] https://www.vaccination-info.be/histoire-de-la-vaccination/

Qu’est-ce que la vaccination ?

Qu’est-ce que la vaccination ?

Sur le plan scientifique, le vaccin est défini en ces termes :

Les vaccins pour usage humain sont des préparations contenant des antigènes[1] ayant la propriété de créer chez l’homme une immunité[2] active spécifique contre l’agent infectant ou la toxine, ou l’antigène élaboré par celui-ci. Les réponses immunitaires comprennent l’induction des mécanismes innés et adaptifs (cellulaires, humoraux) du système immunitaire. Il doit être démontré que les vaccins à usage humain possèdent une activité immunogène[3] et une innocuité[4] acceptables chez l’homme lorsqu’ils sont administrés selon le programme de vaccination préconisé.

Les vaccins pour usage humain peuvent être constitués par :

  • des microorganismes entiers (bactéries, virus ou parasites), inactivés par des moyens physiques ou chimiques qui maintiennent des propriétés immunogènes[5] adéquates ;
  • des microorganismes vivants entiers naturellement avirulents[6] ou qui ont été traités afin d’atténuer leur virulence tout en maintenant des propriétés immunogènes adéquates ;
  • des antigènes extraits des microorganismes ou sécrétés par des microorganismes ou préparés par génie génétique ou synthèse chimique.

Les antigènes peuvent être utilisés dans leur état d’origine où ils peuvent être détoxifiés par des moyens physiques ou chimiques et peuvent être sous forme d’agrégats[7], de conjugats[8] ou de polymères[9] afin d’augmenter leur pouvoir immunogène.

Les vaccins peuvent contenir un adjuvant[10]. Si l’antigène est adsorbé sur un adjuvant minéral, le vaccin est appelé vaccin adsorbé[11].

Si cette définition scientifique est du chinois pour l’immense majorité d’entre nous, il est possible de trouver sur Internet des définitions plus compréhensibles, afin d’expliquer ce qu’est un vaccin à nos enfants, telle celle-ci : Un vaccin est un produit médical qu’on introduit dans le corps pour le protéger à l’avance d’une maladie. Il n’existe pas de vaccin universel. Chaque vaccin correspond à une maladie précise. Il s’agit en effet d’une forme atténuée de la bactérie ou du virus responsable de cette maladie. Selon les cas, le vaccin s’avale (anti-poliomyélite), est inoculé par piqûre (anti-dyphtérique) ou par une petite coupure sur la peau (anti-variolique).

Sans rendre malade, le vaccin provoque dans l’organisme (une réaction) la fabrication d’anticorps qui aideront par la suite à combattre la maladie. On appelle cette protection l’immunité. Selon les maladies, l’immunité est définitive ou temporaire (ce qui est le cas du tétanos, pour lequel il faut faire régulièrement des piqûres de rappel).

Pour la grippe, comme les virus ont des origines très diverses, on propose chaque année un nouveau vaccin, notamment pour les personnes fragiles pour lesquelles la maladie pourrait avoir de graves conséquences[12].

Le terme de « vaccination » a été introduit en 1800 par un chirurgien anglais, Richard Dunning dans son opuscule Some observations on vaccination[13].


[1] Futura-sciences, définitions : On appelle antigène toute substance étrangère à l’organisme capable de déclencher une réponse immunitaire visant à l’éliminer.

[2] Futura-sciences, définitions : L’immunité désigne la capacité de l’organisme à se défendre contre des substances étrangères, comme des agents infectieux. Elle se manifeste grâce à la réaction immunitaire.

[3] Universalis : qui produit l’immunité, faculté d’un organisme à ne pas devenir malade face à un agent pathogène (poison, toxine, microbe)

[4] Larousse : qui n’est pas toxique, nocif

[5] Larousse : Qui induit une réaction immunitaire.

[6] Larousse : Se dit d’un micro-organisme qui, chez un hôte ou dans un milieu donné, possède une faible capacité de multiplication.

[7] Larousse : Amas de cellules agrégées entre elles.

[8] Wiktionary : Conjugué immuno-enzymatique résultant d’un couplage chimique, par liaison covalente, entre un anticorps ou un fragment d’anticorps ayant conservé la capacité de reconnaître l’antigène choisi et une enzyme capable de libérer des ions ammonium ou autres produits réactionnels simples à partir de substrats bien tolérés chez les animaux supérieurs.

[9] Substance composée de molécules caractérisées par la répétition, un grand nombre de fois, d’un ou de plusieurs atomes ou groupes d’atomes.

[10] Larousse : Médicament ou traitement qui renforce ou complète les effets de la médication principale.

[11] Pharmacopée européenne, 7e édition, 2009. Monographie : Vaccins pour usage humain. 01/2009

[12] https://fr.vikidia.org/wiki/Vaccin

[13] R. DUNNING, Some observations on vaccination or the inoculated cowpox, March and Teape, Londres, 1800

Les vaccins peuvent-ils nous transmettre la maladie ?

Les vaccins peuvent-ils nous transmettre la maladie ?

Non, les vaccins contre la COVID-19 qui devraient prochainement être disponibles en Belgique ne contiennent pas de virus vivants atténués ou inactivés. Ils ne peuvent donc pas provoquer la maladie, mais il est possible que la personne vaccinée ait été infectée peu avant ou peu après l’injection. L’organisme a besoin de quelques semaines pour se protéger après la vaccination[1].

Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.


[1] Https://www.afmps.be/fr/humain/medicaments/medicaments/covid_19/vaccins/questions_et_reponses_sur_les_vaccins_contre_la     

Les vaccins contre la Covid-19 seront-ils efficaces ?

Les vaccins contre la Covid-19 seront-ils efficaces ?

C’est la phase 3 du développement clinique d’un vaccin qui permettent d’observer un effet protecteur. Cela nécessite de vacciner un grand nombre de volontaires (plusieurs milliers de sujets). Ces essais incluent un maximum de variétés de groupes cibles (personnes âgées, patients aux antécédents pulmonaires ou cardiaques, diabétiques ou en surpoids. Ces études se font en double aveugle : Les volontaires reçoivent soit la dose du vaccin, soit un placebo. Les médecins pratiquant les tests et assurant le suivi ne savent pas quel patient a reçu le vaccin ou le placebo. L’efficacité du vaccin dépend du taux de positivité du virus parmi les personnes ne participant pas au tests et donc non vaccinée. Plus le nombre de malades non vaccinés augmente, plus l’efficacité du vaccin chez les volontaires vaccinés peut être démontrée. L’incidence du Coronavirus durant l’année 2020 a permis d’évaluer l’efficacité du vaccin rapidement[1].

Les preuves d’efficacité de ces vaccins proviennent de deux vastes essais cliniques de phase 3 randomisés, en double aveugle et avec un groupe placebo, c’est-à-dire procurant le plus haut niveau de preuve scientifique. Ces deux essais (l’un de 43000 participants environ, l’autre de 30000 participants environs) montrent une efficacité de 94%[2].

Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.


[1] Lire par ailleurs

https://www.afmps.be/fr/humain/medicaments/medicaments/covid_19/vaccins/questions_et_reponses_sur_les_vaccins_contre_la

[2] Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française, Suisse, Ibid.

Les vaccins affaiblissent-ils le système immunitaire

Les vaccins affaiblissent-ils le système immunitaire

Comme écrit ci-dessus, les effets secondaires « bénins » sont monnaie courante concernant tous les vaccins. On dénombre en moyenne un cas d’effets graves sur 100 000 individus. « Graves » signifie ici que ces effets « secondaires » se prolongent sur le long terme, ou encore ne peuvent être guéris. Cependant, il semble qu’aucun cas de ce type n’ait été observé pour le moment concernant le vaccin contre la Covid. La réponse est à prendre avec les précautions d’usage, puisque ce vaccin est très récent et le manque de recul empêche les scientifiques de trancher la question pour le moment. Les cas de décès concernent des personnes de plus de 75 ans (voire de plus de 90 ns) et la plupart des patients présentaient des affections sous-jacentes qui ont pu contribuer au décès. À ce jour, aucune relation de cause à effet n’a été formellement établie avec le vaccin contre la COVID-19. Dans ce groupe cible vulnérable qui est actuellement vacciné, il faut tenir compte de l’apparition de graves problèmes de santé et de décès indépendamment de la vaccination. » Cela signifie donc que les patients vaccinés souffraient peut-être d’autres problèmes de santé et étaient peut-être même déjà infectés par le covid 19[1].

Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.


[1] RTBF 21 janvier 2021 : Vaccin anti-coronavirus : 73 notifications d’effets indésirables dont 14 effets catégorisés comme graves

Quels sont les effets secondaires des vaccins contre la Covid-19 ?

Quels sont les effets secondaires des vaccins contre la Covid-19 ?

Selon les informations reprises par la presse sérieuse, la grande majorité des effets secondaires se manifestent dans les jours suivants la vaccination et son relativement classiques : rougeur au point d’injection, fatigue, maux de tête, douleurs musculaires, frissons ou fièvre. La fréquence de ces effets secondaires est plus importante après la seconde dose (jusqu’à plus de la moitié des volontaires vaccinés avec le vaccin Pfizer-BioNTech ont ressenti des effets secondaires bénins à modérés, souvent chez les moins de 55 ans). Les effets secondaires ressentis à moyen terme (un à deux mois après la dose) sont en revanche nettement plus rares[1].

La plateforme d’information suisse sur les vaccinations précise que « D’après les observations réalisées sur 8’000 personnes âgées de plus de 55 ans, lors des essais cliniques de phase 3 du vaccin de Pfizer/BioNTech : Chez 2 personnes sur 3, la piqûre provoque une douleur légère à modérée sur le moment. Environ 1 personne sur 20 développe aussi une rougeur et/ou une démangeaison passagères. Dans les jours qui suivent la vaccination, certains effets secondaires peuvent se produire et disparaissent dans la plupart des cas en quelques jours. Il s’agit de sensations de fatigue (chez la moitié des personnes vaccinées), de céphalées (chez environ 2 personnes sur 5), de frissonnements, douleurs musculaires ou articulaires (chez environ 1 personne sur 5). Environ 1 personne sur 10 développe une fièvre passagère, et 1 personne sur 12 une diarrhée. Les études n’ont pas pu mettre en évidence les éventuels effets secondaires rares ou ceux qui surviendraient après 3 mois. Les résultats déjà disponibles indiquent néanmoins clairement que les risques associés au COVID-19 sont bien plus élevés que ceux associés au vaccin[2] ».

La RTBF précise que, « sur base des données cliniques, des informations qu’elle a obtenues et de l’autorisation de mise sur le marché qu’elle a fourni comme avis à la Commission européenne, l’Agence européenne du médicament n’a fourni qu’une contre-indication : une hypersensibilité à la substance active (qui est nouvelle et donc qui n’a jamais été utilisée) ou à l’un des excipients du composé. » . Selon le directeur du département pharmacie à l’université de Namur et expert à l’agence belge et européenne des médicaments : « le vaccin est constitué principalement de 4 formes lipidiques qui permettent de maintenir l’ARN messager relativement stable. Ensuite il y a des sels et du sucre, mais il n’y a pas d’adjuvants ni de conservateurs. Par contre, dans les deux formes lipidiques, il y en a une un peu plus spécifique qui contient du polyéthylène glycol et dont on sait qu’il peut être responsable de certaines réactions allergiques ». Ceci est donc la seule contre-indication dite légale[3].

Le Journal des Femmes – Santé du 22 janvier 2021 donne les cas d’effets indésirables en France, citant l’Agence du médicament qui rapporte  « 35 cas d’effets indésirables », « la majorité des effets correspond à des effets indésirables attendus ou non graves, en particulier à des effets de réactogénicité comme par exemple la fièvre, les maux de tête et les nausées ». Au total, 31 cas d’effets indésirables graves ont été analysés dont  4 cas d’épisodes de tachycardie. « Parmi ces cas graves, 9 cas de décès ont été rapportés. Il s’agissait de personnes âgées résidant en EHPAD ou en résidence vieillesse qui présentaient toutes des maladies chroniques et des traitements lourds. Au regard des éléments dont nous disposons à ce jour, rien ne permet de conclure que ces décès sont liés à la vaccination.  Ces cas de décès et les données correspondantes font l’objet d’un suivi attentif dans le cadre de la surveillance du vaccin. » Aucun cas d’effet indésirable avec le vaccin Moderna n’a été déclaré à l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament)[4].

Selon l’Agence fédérale du médicament, « Dans de rares cas, une réaction plus sévère peut également être observée. Le risque d’effets indésirables graves ou de longue durée est très faible, mais ne peut jamais être exclu. Par ailleurs, l’hétérogénéité des groupes à risque ne permet pas que tous les cas de figure soient représentés dans les essais cliniques. De plus, certains effets indésirables, rares ou très rares, peuvent n’apparaître, par exemple, que lorsque des millions de personnes sont vaccinées. En date du 25 décembre, 8 personnes (2 en Angleterre, 6 aux Etats-Unis) sur deux millions de personnes vaccinées ont présenté une réaction allergique forte dans les 10 minutes après la vaccination. Si vous souhaitez être protégé contre le COVID-19 mais que vous avez fait une réaction allergique forte (anaphylaxie) dans le passé, parlez-en à votre médecin pour déterminer dans quelles conditions vous pourriez être vacciné. »[5]

Depuis le début de cette étude, nous avons cherché les réponses à vos questions les plus fréquentes sur des sites fiables : sites d’informations sur les vaccinations, médias reconnus pour leur analyse impartiale des faits, … Les liens, en-dessous de toutes les pages, vous permettent de les consulter. En effet, ils sont plus détaillés que les réponses que nous avons voulues succinctes – et qui sont donc forcément incomplètes – afin d’en faciliter la lecture.


[1] Le Monde, 11 décembre 2020, Ce que l’on sait de la sûreté des vaccins à ARN messager.

[2] Infovac.ch, Effets secondaires connus des vaccins contre le COVID-19 https://www.infovac.ch/fr/les-vaccins/par-maladie/coronavirus-covid-19

[3] RTBF, 5 janvier 2021, Trop rapide ? Fiable ? Comment sera-t-on convoqué ? Tout savoir sur la campagne de vaccination Covid-19 en Belgique

[4] Le Jounral des Femmes Santé, 22 janvier 2021, Vaccin Covid-19 : Pfizer, Moderna, efficacité, dose, voyage

[5] Agence fédérale du médicament, Les vaccins contre la Covid-19 provoquent-ils des effets indésirables ? https://www.afmps.be/fr/humain/medicaments/medicaments/covid_19/vaccins/questions_et_reponses_sur_les_vaccins_contre_la

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