Accueil de la Personne handicapée tout au long de la vie

Accueil de la Personne handicapée tout au long de la vie

La Ligue des Droits de l’Enfant et la Ligue des Droits des Personnes handicapées travaillent conjointement pour la création de centres pouvant accueillir des personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.

Au total, nous estimons entre 40 000 et 45 000, le nombre de personnes – et donc également de familles – touchées par la grande dépendance en Communauté française. Au delà des chiffres, nous constatons que les familles doivent se consacrer, dans leur foyer de leurs enfants, par manque d’institutions. Un constat mais aussi une réalité qui désacralise les personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.

Nous pensons aussi à l’avenir, nous plaidons pour que les familles puissent bénéficier de l’accueil dans les écoles près de chez elles, dans leur quartier. Où les jeunes peuvent être scolarisés dans une école ouverte à toustes, c’est-à-dire une école inclusive. En luttant avec cette approche inclusive nous luttons aussi contre toute forme d’isolement pour les personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.  C’est un appel du pied aux Régions Wallonne et Bruxelles-Capitale qui n’attendent qu’un signal de la Cour européenne de Justice.

Aujourd’hui Ligue des Droits de l’Enfant et la Ligue des Droits des Personnes handicapées a la volonté de créer un projet de société pour toustes. Nous soutenons un projet d’accueil qui démarre dès la petite enfance par la crèche, les écoles jusqu’à des projets pédagogiques pour l’âge adulte qui tient compte du vieillissement des familles et des personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.

Ce projet, nous le voulons avec tous les citoyen.ne.s qui veulent s’impliquer : 

  • Parce que c’est un droit de la personne handicapée.
  • Parce que le handicap touche chaque citoyen de près ou de loin, que ce soit dans son voisinage, au sein de sa famille, chez des proches, des collègues, …
  • Parce que de nombreuses familles sont en recherche de solutions qu’elles ne trouvent pas et désespèrent d’en trouver un jour.
  • Parce que personne n’est à l’abri du handicap de grande dépendance.
  • Parce que les Régions n’ont pas – ou ne se donnent pas – les moyens pour mettre en place l’accueil de toutes les personnes vivant avec un handicap de grande dépendance.
  • Parce que la solidarité humaine peut changer notre société. De nombreux citoyens veulent une société moins individuelle, plus solidaire et ne trouvent pas suffisamment de mouvements pluralistes pour s’y impliquer. En défendant les droits des plus fragiles, des abandonnés, des laissés pour compte, de ceux que l’on cache, chacun participe à la construction d’une société solidaire.

A qui s’adresse ce projet de société ?

  • Ce projet s’adresse à tous les citoyens.
  • A tou.te.s celles et ceux pour qui le « vivre ensemble » est une valeur fondamentale, nous proposons un véritable projet de société. Notre projet doit fédérer des citoyens « ordinaires » autour du projet d’accueil des plus fragiles, des plus délaissés par la société, càd les personnes avec un handicap de grande dépendance.
  • En tentant de fédérer toute la société, nous lancerons en outre une dynamique qui dépassera le simple cadre du monde du handicap. Cela permettra aux gens qui adhéreront à ce projet de se retrouver autour de centres d’intérêt communs. Nos « fermes-villages » ou « quartiers-inclusifs » libres (communes libres) pourront devenir des centres culturels, des centres de débats, des centres de vie. Bref, des lieux qui attirent les gens…

Un projet de société est avant tout un projet politique

Un projet de société est, par définition et avant tout, un projet politique. C’est proposer une autre société et donc une autre relation entre les citoyen.ne.s. Et donc un autre projet de vie : un projet dans lequel chacun.e peut se retrouver, qu’il/elle soit handicapé.e ou non, riche ou pauvre, ayant ou non une profession, résident ou réfugié politique, jeune ou moins jeune, fille ou garçon, de toute couleur politique respectueuse des Droits fondamentaux, ayant ou non une religion, etc. Et ce, à la condition unique de respecter et promouvoir les Droits fondamentaux de tou.te.s.

Le projet « Les Etoiles de la Voie lactée » a pour objectif d’accueillir les personnes vivant avec un handicap de grande dépendance tout au long de leur vie, dans un environnement réellement inclusif qui est un véritable projet sociétal novateur. Ses objectifs sont notamment :

Une société plus juste

  • Un projet altermondialiste, dans le sens où un autre monde est possible, un monde où les plus fragiles ont leur place. Notre projet veut assurer un avenir pour chaque personne vivant avec un handicap de grande dépendance. Il met en avant des valeurs comme la démocratie, la justice économique, la sauvegarde de l’environnement et les droits humains en vue d’une mondialisation maîtrisée et solidaire.
  • Un projet qui vise une société plus équitable pour tou.te.s. Les personnes avec handicap ne peuvent plus être considérées comme non productives ou comme un poids  pour la société ; Une éducation adaptée dès le plus jeune âge et un accompagnement adapté et individualisé tout au long de la vie doivent leur permettre de développer des compétences (elles en ont), d’atteindre la plus grande autonomie possible et de mener une vie digne de ce nom quel que soit le degré de leur handicap…..

Une société plus solidaire

  • Un projet véritablement inclusif, pleinement intégré dans la société civile, en relation avec les citoyen.ne.s et permettant à chacun.e de se rencontrer et de construire ensemble un monde plus juste.
  • Un projet de société citoyen qui :
    • soutient tout projet de défense des Droits fondamentaux de tou.te.s les citoyen.ne.s ;
    • lutte contre toutes les discriminations touchant aux personnes ayant un handicap et, par conséquent toutes les discriminations touchant tou.te.s les citoyen.ne.s, notamment en matière de lutte pour l’égalité absolue entre les femmes et les hommes ;
    • refuse toutes formes de racisme, de xénophobie, d’homophobie, d’antisémitisme et d’intégrismes ;
    • accueille toute personne discriminée en raison de sa couleur de peau, de son origine, de son orientation ou de sa réalité sexuelle, de ses valeurs progressistes, écologiques, féministes ou de défense des droits fondamentaux.

Un projet véritablement éducatif

Notre projet vise à permettre à chacun.e de devenir un.e citoyen.ne d’un monde où chacun.e a le droit d’être éduqué.e, formé.e, informé.e…. D’abord les personnes accueillies (écoles, hébergement, accueil de jour, …), les travailleurs des fermes-villages, des quartiers-inclusifs (et, forcément leurs familles), les familles des résidents et des enfants, ainsi que tout citoyen qui sera en lien, de près ou de loin avec nos fermes-villages.

Un projet véritablement écologique

Notre projet est un véritable projet écologique visant à l’amélioration de la santé des citoyen.ne.s en proposant des produits naturels à la fois écologiques et bios. Notre projet respecte les êtres humains, les animaux et la nature dans son ensemble.

Un projet exportable

La Voie lactée compte des milliards d’étoiles. Il n’y a pas de raison que notre projet se limite aux frontières de la Fédération Wallonie- Bruxelles. Nous répondrons à l’appel des familles qui souhaiteraient participer à la création d’une ou des Etoiles de la Voie Lactée© au-delà de nos frontières, afin de créer un réseau international de solidarité, composé de fermes-villages inclusives.

Pour aller plus loin : contact[at]liguedroitsenfant[point]be

VIH/SIDA : Si le 1er décembre c’était tous les jours ?

VIH/SIDA : Si le 1er décembre c’était tous les jours ?

Le 1er décembre de chaque année, c’est toujours la même chose : on se rappelle qu’il y a une journée mondiale de lutte contre le SIDA.

Hier encore, un de nos bénévoles s’est rendu dans une école pour rencontrer un groupe de jeunes et parler des identités de genre et des orientations sexuelles. A sa surprise (ou peut-être pas…), les jeunes de moins de 15 ans ont donné des informations complètement faussées. D’abord, le SIDA s’attraperait par la salive… Ensuite est venue la question : comment peut-on voir si nous avons le VIH ou le SIDA ? Et d’ailleurs, quelle est la différence entre SIDA et VIH ?

Très vite, notre bénévole est revenu sur d’autres termes : syphilis, chlamydia, HPV, cancer du col de l’utérus, … Les jeunes n’avaient pas de mots et ne pouvaient pas expliquer la signification de ces mots. Pourtant, et c’est là que nous voyons –malheureusement – les limites de l’EVRAS (Education à la Vie Affective et Sexuelle), ces jeunes se sont rendus au planning familial près de leur école. Stupéfiant ! Extrêmement gênante était cette situation pour notre intervenant qui s’est transformé – en un instant – en médecin, psychologue, assistant social, enseignant, éducateur, parent, …

Le SIDA se propage plus chez les Homos, monsieur ? Oui, les chiffres sont alarmants ; les raisons scientifiques sont là. Appelons un chat un chat : la transmission est, selon certaines études, plus fréquente lors de lésions. Or les pratiques sexuelles d’homme à homme sont plus risquées. C’est pourquoi il y a eu, ces dernières années, un travail important de prévention et sensibilisation vers les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Par ailleurs, la récente campagne de prévention du VIH en France, qui mettait à l’affiche un couple d’hommes, a fait beaucoup parler d’elle… Ces attaques montrent, une nouvelle fois, que la discrimination envers les homosexuel.le.s est un vrai problème. Pourtant les chiffres parlent et les réalités sont alarmantes.

Cette question a directement fait réagir les filles : elles ont rapidement compris que elles aussi, en ayant des relations sexuelles avec un homme, pourraient être confrontées à un facteur à risque. Les jeunes sont, en effet, bien conscients que la seule façon de se protéger est d’avoir des relations sexuelles saines. Mais c’est quoi une relation sexuelle saine : être fidèle, avoir un préservatif à chaque relation, éviter certaines pratiques sexuelles ?

La rencontre à l’école a, une fois de plus, servi à ces jeunes : elle a permis le débat, la discussion, l’écoute de préoccupations qui les touchent. Le VIH fait peur, il n’a pas bonne presse chez les jeunes. Cela rappelle combien les mots sont importants, même lorsque l’on parle de traitement post-exposition (TPE par exemple), qui n’est pas la solution à l’élimination de l’épidémie.

Pendant ces animations qui n’étaient pas en lien direct avec le VIH-SIDA, les jeunes ont déposé des paroles, témoigné de leurs inquiétudes, de leurs questions et de leur rapport à la sexualité. Quelque chose de très intime.

Aujourd’hui, la Ligue des Droits de l’Enfant et sa commission LGBT (Lesbienne, Gay, Bi, Trans) rappellent que les enfants et les jeunes ont droit à une éducation et une information correcte sur le SIDA, IST, MST. Aujourd’hui, nous soutenons la Plate-forme SIDA qui a pour objectif d’amplifier les dépistages, la prise en charge des enfants et jeunes séropositifs. Aujourd’hui aussi, nous faisons un rêve d’espoir, celui qu’un jour, un 1er décembre, nous fêterons la fin d’un combat, parce que nous aurons réussi à stopper l’épidémie.

La commission LGBT de la Ligue des Droits de l’Enfant souhaite une très belle Pride !

La commission LGBT de la Ligue des Droits de l’Enfant souhaite une très belle Pride !

« Je décide », c’est le slogan de la Pride 2016. Ces mots sont forts. Ils portent en eux l’idéal de liberté dont rêve chaque individu pour vivre son orientation sexuelle et son droit d’être accepté dans sa diversité parmi toutes les diversités.  Cette année, le focus a été mis sur les personnes transgenres et la révision complète de la Loi de 2007.

Genres Pluriels, les trois coupoles associatives lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées (LGBTI) du pays, Arc-en-Ciel Wallonie, Çavaria et la RainbowHouse Brussels, ainsi qu’Amnesty International et la Ligue des Droits de l’Homme réclament dans un communiqué de presse commun :

  • la dissociation intégrale de la reconnaissance du genre à l’état civil et dans tout document officiel, ainsi que de tout parcours psychiatrique et médical, quel qu’il soit ;
  • que la Belgique se dote d’une politique claire de dépsychiatrisation et de dépathologisation des personnes trans ;
  • la liberté d’accès aux soins ainsi que les droits du patient, notamment en ce qui concerne le libre choix des praticiens ;
  • la garantie d’un traitement conforme à la Convention internationale des droits de l’Enfant pour les personnes trans mineures[1].

La Ligue des Droits de l’Enfant soutient toutes les démarches inclusives qui visent à l’intégration des enfants et jeunes trans. Nous appelons à une approche inclusive, respectueuse de leur identité, dans tous les lieux où se trouvent les enfants. Nous souhaitons que les familles, les écoles, les mouvements de jeunesse, les clubs sportifs et de loisirs puissent intégrer cette diversité au quotidien.

Des enfants transgenres dans mon école, c’est possible ?

La recherche de l’orientation sexuelle commence dès le plus jeune âge. On estime qu’1% des enfants sont concernés par la transidentité. Notre rôle est de veiller à garantir que le cadre légal et les conventions internationales soient appliqués et protègent les jeunes.  Aujourd’hui le débat concerne tous les secteurs qui touchent à la jeunesse. Nous revendiquons que tous les soutiens scolaires (CPMS, enseignants, éducateurs, directions, …) puissent être formés à accueillir la différence au sein des  établissements. Les moyens mis en œuvre, tant budgétaires qu’en termes de collaboration avec les associations LGBT, doivent être une priorité. Le politique ne peut plus rester sourd.

La Ligue des Droits de l’Enfant veille et continue à garantir que chaque enfant bénéficie des mêmes droits qu’il soit hétérosexuel ou LesBiGayTrans.

La Ligue soutien l’adoption des couples homoparentaux

Depuis 2006, les familles homoparentales ont le droit d’adopter des enfants. C’est le résultat d’un long combat auquel la Ligue des Droits de l’Enfant a participé avec de nombreuses associations. Pour nous, un enfant a le droit de vivre avec des parents qui lui apportent de l’amour et tout ce dont il a besoin pour se construire. Les couples homosexuels sont d’aussi bons parents que les couples hétérosexuels.

Nous appelons à ce que les revendications des parents qui éprouvent des difficultés à adopter soient entendues et que des solutions soient mises en œuvre, ceci dans l’intérêt des enfants.

[1](Communiqué de presse complet : http://www.genrespluriels.be/Communique-de-presse-de-6-associations-pour-le-Belgian-Pride-2016)

Homoparentalité

Homoparentalité

Le débat sur le mariage pour tous a été violent. De nombreux enfants vivant au sein de familles homoparentales ont souffert des manifestations anti mariage pour tous. Tout comme leurs parents, ils ont été stigmatisés ! Le droit à la non-discrimination est un droit de TOUS les enfants !

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